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Nous a-t-on dit toute la vérité sur ce qui s’est passé à Amiens pour provoquer la violence des jeunes des cités ?

mercredi 15 août 2012, par Robert Paris

Après plusieurs provocations policières face aux jeunes de cités misérables (les flics d’Amiens ont à venger une voiture de police brûlée il y a quelques mois), des violences ont dégénéré. Les jeunes ont répliqué par la violence. Bien entendu, toute la France bien pensante s’est insurgée contre ces jeunes qui se permettent de tirer sur des flics. Et cette opinion publique qu’on a été volontairement chercher dans cette affaire n’a pas voulu voir que ces flics n’étaient pas des innocents qui ne faisaient que défendre la sécurité publique : nombre de policiers sympathisent plus ou moins ouvertement avec l’extrême droite au sein de la police d’Amiens (comme ailleurs dans la police) et serait trop contents que la violence des jeunes "oblige" la gauche à jouer de la matraque... Il y a là une manipulation de l’opinion dans laquelle il s’agit de ne pas tomber malgré la propagande médiatique qui a immédiatement entouré l’événement. En pleine période de crise sociale, quoi de meilleur que d’opposer les pauvres entre eux et de relancer la haine des jeunes des cités qui avait si bien réussi à Sarkozy... Quoi de meilleur pour faire oublier que le véritable fossé social est entre les travailleurs et la classe capitaliste et non entre toute la société française et les jeunes...

A peine connues les émeutes d’Amiens, Hollande a annoncé des effectifs supplémentaires de police ! Valls a déclaré qu’il était inadmissible qu’on touche aux flics ! « Il faut des interpellations », explique Manuel Valls aux policiers après les émeutes à Amiens Et la droite et l’extrême droite ont relancé tous leurs propos racistes et policiers. Ils sont certainement suivis dans cette voie par une grande part de la population française mais celle-ci ignore certainement ce qui se cache dans cette opération et que ceux qui prétendent défendre la sécurité des populations ont bien d’autres objectifs en tête....

Ne voir que l’aspect sécuritaire des émeutes d’Amiens, c’est ne rien comprendre. Même le sécuritaire Cameron qui gouverne l’Angleterre a reconnu que les émeutes anglaises avaient un fond de misère, de chômage, d’échec scolaire et d’échec social général dont les jeunes ne sont nullement les fabricants...

Cette violence là, celle du chômage, de la misère des quartiers où le chômage d"passe toujours les 60% des jeunes, on n’en parle pas et ce n’est là dessus que les Valls et Hollande ou Ayrault ont insisté sans parler de la droite et de l’extrême droite...

Le discours qui a suivi les émeutes d’Amiens est impressionnant. On nous répète que l’Etat est attaqué, que la France est bafouée, que l’immigration est la cause. Pas de chance : les jeunes en question sont des Français. Ces jeunes, eux aussi, voient leur vie menacée, leur avenir détruit et ils sont tous les jours bafoués. Bien sûr, cela n’est fait pas des petits saints, mais pas plus les policiers non plus...

Les média répètent sans cesse le bilan des émeutes d’Amiens mais ils s’appesantissent beaucoup moins sur leurs causes.. qui risqueraient de ne pas mettre en cause des jeunes des cités, mais surtout des policiers !

En effet, les causes semblent diversement appréciées et on en entend de toutes sortes. Débutées par un contrôle de simple police dit une certaine presse. Certains ajoutent que c’était contre un automobiliste jugé dangereux ! Or il s’avère que le jour d’un enterrement, il y avait eu des PV et des insultes. Puis un contrôle violent contre des jeunes de cités de la misère...

Ces incidents font suite à des heurts, dimanche, entre des habitants du quartier et la police, qui procédait au contrôle routier d’un automobiliste ayant une conduite dangereuse. Dans un communiqué diffusé lundi soir, le préfet de la Somme a annoncé une enquête administrative sur le facteur déclencheur de ces incidents. A l’origine, les fonctionnaires de la BAC (brigade anticriminalité) étaient intervenus pour contrôler un automobiliste ayant une conduite dangereuse, a précisé la préfecture. "A la suite de cette intervention, un attroupement hostile s’est formé ; des renforts ont dû être dépêchés sur place et les fonctionnaires ont dû faire usage de lacrymogènes et de flashball pour se dégager", est-il relaté dans le communiqué.

La famille et les proches d’un jeune homme de 20 ans, mort jeudi après un accident de moto, réunis à proximité pour une cérémonie de deuil, ont dit "avoir été indisposés par des gaz lacrymogènes et ont jugé l’action de police excessive au regard des circonstances". Dans les heurts qui ont suivi, un CRS a été blessé et quatre autres commotionnés par des jets de projectiles.

La haine des jeunes de ces quartiers contre la police ne date pas d’hier et elle semble très largement partagée dans le sens inverse. Il y a guerre quand deux camps sont prêts à l’affrontement et il semble bien que, dans ce cas, les forces de l’ordre étaient aussi largement des forces du désordre...

La vérité sur ce qui s’est passé à Amiens

C’était un enterrement comme les autres, comme tant d’autres. Hamid, fils de harki, s’était planté en voiture, droit dans une maison, 1962-1982 écrit sur sa tombe. « Un mec hyper tranquille », qui « jouait au foot », « une famille très connue de la cité ».

La cérémonie s’achève et, en sortant du cimetière Saint-Pierre, les hommes découvrent, sur leurs pare-brise, des contraventions pour mauvais stationnement, une injure à leur douleur. Les policiers, eux, poursuivent leurs œuvres, verbalisent méthodiquement.
Des insultes fusent, un crachat il paraît, et un agent s’en prend à un « vieux », Monsieur Ben Reza, cinquante-quatre ans à l’époque. «  »Tu vas me dégager dans votre pays », il me dit, un motard à moustache, il m’a poussé et moi tombé. »

Les harkis sont installés à Amiens depuis vingt ans, et depuis vingt ans jamais ils n’ont protesté, contre rien, blottis, dans leur zone réservée de Michelis-Brossolette. Et ce jour-là, encore, les anciens envisagent de régler leurs PV, puisqu’ils s’étaient mal garés, hein, après tout, en double file, la loi c’est la loi.

Sauf que les fils, nombreux, désormais majeurs, bloquent la chaussée, remobilisent les pères, tandis qu’une camionnette monte au quartier pour ramener les femmes. Deux heures plus tard, un cortège de quatre cent personnes se dirige vers la préfecture. »

L’accès de colère des jeunes vient d’un contrôle d’identité qui a mal tourné alors qu’ils se réunissaient pour rendre hommage à un de leurs amis mort dans un accident de scooter. Mots insultants aux jeunes, contrôles d’enfants de 9 à 10 ans, brutalités.

Sabrina Hadji raconte sur BFMTV comment, au cours d’un repas organisé le lendemain de l’enterrement de son frère, les policiers sont intervenus pour un contrôle routier. C’était, dénonce-t-elle « un contrôle routier très agressif ». Alors, « il y a eu un attroupement et cela a dégénéré en moins de 2 secondes » et « les policiers nous ont tirés dessus sans rien comprendre ». « On leur disait "arrêtez, il y a des enfants", ils nous ont dit ‘vos enfants on va tous les enterrer’ », assure-t-elle.

« Nous ne sommes pas des animaux, donc maintenant il faut rétablir la vérité sur toutes les chaines de télévision », plaide-t-elle. « La violence qu’il y a eu hier, c’était une violence de colère pour se faire entendre, parce que nous ne nous faisons jamais entendre ». La jeune fille conclut : « on attend que les policiers qui nous ont gazé, qui nous ont tiré au flash ball avec acharnement soient sanctionnés ».

La mère et la sœur du jeune homme sont sorties de leur entretien avec le ministre Valls aussi en colère qu’avant de le voir. « Il n’a parlé que des policiers blessés pour dire que c’était intolérable. Il ne s’intéresse pas au fait que les policiers nous traitent comme des animaux. Ils nous ont gazé, caillassé. C’est pour ça que les jeunes du quartier sont en colère. Et, ça il n’en parle pas. Il ne fait que condamner les violences », explique la mère, relayant les propos des jeunes mais aussi de très nombreux habitants présent dans le quartier.

Pour la plupart, les policiers, ou plus précisément les CRS, ont « provoqué » les violences. La colère contre eux spécifiquement est plus que palpable. Alors que les nombreuses unités de gendarmes mobiles déployées semblent ne pas déclencher de réactions particulières, les quelques unités de CRS en faction se font insultées. Violemment.

Les quartiers nord d’Amiens sont particulièrement démunis. Ce n’est pas pour rien qu’ils ont été classés dans les quinze zones prioritaires. Le taux de chômage et l’échec scolaire y sont aussi forts que dans n’importe banlieue française. Il y a très régulièrement des heurts, même si on n’avait jamais atteint le niveau de cette nuit. Le contrôle de police, aussi anecdotique soit-il, a mis le feu au poudre et déclenché la vague de violences. C’est simplement la goutte d’eau qui a fait déborder le vase. Le terme ’émeute’ implique un soulèvement spontané d’un peuple. Cela n’a rien d’un jeu pour les jeunes qui y participent. Il s’agit d’un cri de rage et de colère. Contre le chômage qui n’a jamais été aussi élevé. Contre l’échec scolaire également qui atteint dans les quartiers défavorisés des taux énormes. La colère des casseurs s’exprime à différents niveaux. D’abord contre les policiers : les rapports entre les habitants des quartiers et les représentants de la loi sont souvent très tendus. Dès qu’il y a un incident, le niveau de violence est décuplé. Mais cette violence s’exprime également contre des rancœurs bien plus profondes. Brûler des écoles est un moyen de protester contre l’échec scolaire, qui est la première exclusion de la vie.

Le gouvernement n’est capable que de souligner sa solidarité avec ses flics, reprenant le chemin de Sarkozy...

Le problème n’est pas de justifier ni de condamner mais de comprendre ce qui est en train de se passer. Il va être très facile de grossir l’événement de le faire monter en épingle et de dresser contre elles deux fractions des plus démunis et, du coup, de fabriquer un ennemi intérieur plutôt que de se battre contre les responsables de la situation qui, eux, n’ont pas à vivre dans ces quartiers !

En période de crise, il serait tellement commode d’avoir ainsi un bouc émissaire....

Messages

  • avant de quitter les lieux, Manuel Valls a un dernier message à faire passer aux policiers et à leur hiérarchie : « maintenant, il faut des interpellations, vous êtes suffisamment nombreux pour agir ».

  • La visite de Valls a commencé par un entretien d’une demi-heure avec la famille d’un jeune homme de 20 ans mort, jeudi, après un accident de moto. L’émeute de la veille est liée à un contrôle d’identité effectué par la Brigade anti-criminalité (BAC) – « la provocation de trop » pour la grande sœur de la victime – qui a eu lieu à proximité d’une cérémonie organisée en hommage au jeune homme, dimanche. « C’est la faute de la BAC », pouvait-on aussi entendre crier dans la foule lors de l’arrivée du ministre.

  • "On veut des sanctions contre les policiers qui n’ont pas respecté le deuil, c’était de la provocation, on nous a considérés comme des animaux", a déclaré la mère du jeune homme.

  • La réponse du gouvernement est du tout sécuritaire.

    Les renforts, composés de deux compagnies de CRS, qui disposent des canons à eau, d’une trentaine de policiers des départements voisins et de fonctionnaires de la police judiciaire, portent à 250 le nombre d’agents sur place, a annoncé le ministère de l’Intérieur.

    Par ailleurs, un hélicoptère de la gendarmerie est également prêt à décoller.

    Le président, François Hollande, a promis en fin de matinée de mettre en oeuvre "tous les moyens de l’Etat" pour lutter contre les violences, et le Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, a dénoncé des "faits inacceptables".

  • Le Forum européen des Roms et des gens du voyage (Ferv) a demandé au président français François Hollande l’arrêt du démantèlement des camps roms sans solution alternative, conformément à ses promesses de campagne, a annoncé le Conseil de l’Europe mardi.

    Ces démantèlements « entrent en opposition avec l’engagement que vous avez pris durant votre campagne de ne pas expulser de familles sans leur proposer de solution alternative de logement », écrit le président du Forum Rudko Kawczynski dans un courrier adressé au président Hollande lundi, joint à un communiqué de l’organisation siégeant à Strasbourg. « De fait, nous avons le regret de noter que la politique du gouvernement socialiste relative à la question Rom s’inscrit pour l’instant dans la continuité de celle de votre prédécesseur », ajoute-t-il.

  • Hollande peut affirmer sa fermeté face à l’insécurité : il ne le fait pas face aux licenciements et à l’insécurité sociale !

  • Selon le maire, les tensions couvent depuis des mois entre la police et les résidants des quartiers nord de la ville, qu’il a décrits comme « des personnes qui éprouvent certaines difficultés ».

    La colère était toujours vive quand le ministre de l’Intérieur, Manuel Valls, s’est rendu à Amiens mardi après-midi. À son arrivée, un petit groupe de citoyens a tenté de forcer le cordon de sécurité qui le protégeait. Certains l’ont hué et insulté, tandis que d’autres ont tenté de lui parler.

    Une personne a crié « Quand allez-vous nous parler ? », au moment où le ministre entrait dans un édifice pour rencontrer le maire, le chef de la préfecture, Sabrina Hadji et sa mère.

  • Des milliers de commentaires contre les jeunes, contre les immigrés, contre la "racaille" ! Plutôt que de dire des conneries sur les familles nombreuses, la CAF et l’immigration, si ces gens-là, apeurés, affolés volontairement par leurs adversaires, s’ils examinaient les vrais responsables : les derniers plans de licenciements dans la région d’Amiens ces dernières années par Goodyear, Lee Cooper et un taux de chômage parmi les plus élevés de France...

  • Depuis juillet, des escadrons de gendarmes mobiles ont patrouillé dans la cité mais les affrontements se sont intensifiés dimanche lorsque la brigade anti-criminalité BAC a tenté d’arrêter dans la cité un automobiliste pour avoir prétendument emprunté un sens interdit.

    La police a affirmé qu’à l’approche d’un groupe hostile de jeunes elle a utilisé des gaz lacrymogènes pour se protéger. A quelques pas de là, un autre groupe qui honorait la mémoire d’un jeune, Nadir Hadji, mort deux jours auparavant dans un accident de moto sans rapport avec les faits, a été touché par les gaz lacrymogènes et ensuite soumis à un contrôle par la police.

    Sa sœur, Sabrina Hadji, a dit à Médiapart : « Vers 23 heures, la BAC a contrôlé ce jeune qui était là pour le deuil. Ce n’était pas un banal contrôle, c’était de la provocation. Ça a dégénéré, les policiers s’en sont pris à mon oncle et à mon père. Les CRS sont arrivés et l’un d’eux nous a dit ‘Votre caïd, votre mac, il est sous la tombe.’ Ils ont gazé et tiré au flashball alors qu’il y avait des femmes et des enfants. Nous ne sommes pas des animaux. »

    Quelques échauffourées ont eu lieu cette nuit-là, mais la nuit d’après, des jeunes en colère s’en sont pris aux CRS qui avaient été déployés dans la cité. Une centaine de jeunes ont lancé des projectiles et des feux d’artifice lors d’affrontements, qui ont duré trois heures, avec 150 policiers. Ces derniers ont affirmé avoir aussi été touchés par des décharges de chevrotine.

    Seize policiers auraient été blessés ; aucune arrestation n’a été effectuée.

    Les émeutes témoignent du gouffre social qui sépare l’establishment politique et ses forces de sécurité de la classe ouvrière partout en Europe et internationalement. Alors que le chômage et l’austérité sociale s’accroissent après quatre ans de crise économique profonde, l’opposition populaire contre la brutalité policière et l’oppression économique prend des formes de plus en plus explosives.

  • Hollande et le premier ministre, Jean-Marc Ayrault, ont réagi en dénonçant les habitants d’Amiens-Nord et en promettant d’augmenter les forces de police. Ayrault a dit qu’il apportait « son soutien aux policiers et à l’ensemble des services de l’Etat » en condamnant les « faits inacceptables » à Amiens et en promettant « la plus grande fermeté à l’égard de leurs auteurs. »

    En disant que ses pensées allaient à la police d’Amiens, d’Aix et des autres villes touchées par la violence, Hollande a promis des « moyens supplémentaires pour la gendarmerie et la police… des effectifs seront créés alors que pendant trop d’années il y a eu des baisses d’effectifs qui ont été hélas constatés. »

    Dans une interview accordée mardi matin à France Info, avant une visite prévue dans l’après-midi à Amiens-Nord, Valls a clairement fait comprendre que le gouvernement était fermement déterminé à poursuivre sa politique impopulaire. En insistant sur une action répressive à Amiens-Nord, il a mis l’accent sur l’imposition de « l’ordre républicain. » Il a ajouté que le gouvernement ne relâcherait pas l’austérité sociale.

    Il n’est pas surprenant qu’à l’arrivée de Valls à Amiens-Nord sous une protection policière massive pour sa rencontre avec les élus locaux, il fut hué et chahuté. Il a rencontré la famille de Nadir Hadji mais il ne fut pas en mesure de se rendre dans le quartier comme prévu, et ne put passer qu’en voiture devant l’école maternelle Voltaire incendiée.

    Il a insisté et dit « rien ne peut excuser, rien, qu’on tire sur des policiers, qu’on tire sur des forces de l’ordre et qu’on brûle des équipements publics… Je ne permettrai absolument pas qu’on fasse le procès de la police. »

  • L’ex-candidat Front de Gauche à la présidentielle Jean-Luc Mélenchon a qualifié lundi les incendiaires de gymnase ou de bibliothèque de "crétins" et de "larbins" de la société capitaliste. Interrogé par France Inter sur les violences d’Amiens où plusieurs équipements publics ont été détruits par le feu, l’eurodéputé s’est insurgé : "Non, ce n’est pas la jeunesse qui est en cause ! C’est quelques personnes. Et je vais dire à ceux qui foutent le feu à un gymnase ou une bibliothèque : ce sont des crétins". "Nous les rejetons, ils n’ont rien à voir avec la contestation de la société capitaliste. C’est le contraire ! Ils en sont les larbins, les
    fourriers, les bouffons", ils "nous jettent la honte à tous", a martelé M. Mélenchon.

    Qui est l’imbécile là dedans ?

    • Des militants du Front de Gauche ont publié une tribune pour regretter que leur leader, Jean-Luc Mélenchon, ne soutienne pas les émeutiers d’Amiens, qui ont (entre autres) brulé une école et blessé 16 policiers. Quand l’angélisme de la gauche française n’a pas de limite…

      Le site de propagande d’extrême gauche, Rue 89, a publié une tribune intitulée « Jean-Luc Mélenchon, vous avez tort sur les émeutes d’Amiens-Nord » et signée par des « Membres de la gauche anticapitaliste ». Un texte hallucinant qui justifie les crimes des émeutiers par le contexte économique et bien sûr, gauche française oblige, par le racisme français.

  • Des émeutes aux Minguettes en 1983 jusqu’à Villiers-le-Bel (2007) en passant par l’embrasement parti de Clichy-sous-Bois (2005), tout commence par un crime policier, puis le déni de tout forfait par l’appareil répressif, des révoltes « exemplairement » réprimées et l’impunité policière sanctionnée par le pouvoir judiciaire.

  • En France, les dépossédés sont aussi racialisés : les descendants de colonisés sont depuis au moins trois décennies les premières victimes du démantèlement des services publics, de la réduction des droits sociaux et de la marginalité urbaine.

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