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La lutte des classes aux USA

mardi 11 septembre 2012, par Robert Paris

Messages

  • « Les « indicateurs sociaux » du « pays le plus riche du monde » montrent que la société est encore plus polarisée qu’avant la dépression des années 1930. Depuis la vague de grèves ouvrières de 1966-1973, les travailleurs américains ont subi des décennies de régression, perdant une lutte défensive après l’autre. Au cours de ce « long atterrissage forcé », et particulièrement depuis la crise de 2007-2008, toute la structure de la société américaine d’après-guerre s’est défaite. Dans ce contexte, le sentiment de colère est général dans la classe ouvrière mais n’a pas encore trouvé une forme de lutte adéquate. La question qui se pose est de savoir quand et comment ce processus s’inversera. »

    Loren Goldner

  • mardi 6 novembre 2012 à 19h30

    Lieu :Paris 11e

    Centre international de culture populaire (CICP)
    21 ter, rue Voltaire
    (et non pas Boulevard Voltaire)
    Métro Rue-des-Boulets ou Nation

    carte

    détails sur ce lieu (453 rdv)
    Conférence publique du militant révolutionnaire américain Loren Goldner
    Comprendre la crise et son système… pour mieux en sortir !

    http://www.demosphere.eu/node/32469

    Depuis cinq ans, trente ans, quarante ans, on nous bassine avec LA crise.
    Pourtant, on ne sait toujours pas ce que c’est.

    Paradoxalement, c’est l’ensemble de ce monde qui devient inintelligible au moment même où la majorité de la population vit concrètement des difficultés croissantes… Il faut dire que la bourgeoisie aux commandes de cette société met tout en œuvre afin de rendre SA crise la plus incompréhensible possible aux yeux de ceux qu’elle exploite.

    Des politiciens aux experts en passant par les gangsters du MEDEF, chacun y va de ses mensonges plus ou moins confus et contradictoires, de ses recettes clientélistes pour sortir de la crise :

    nous aurions trop profité durant des années, nous nous serions trop endettés ;
    les chômeurs seraient des feignants ;
    il y aurait trop d’immigrés-qui-volent-le-travail-des-Français, de profiteurs, d’assistés, de fonctionnaires.

    En gros : la crise, ce serait de notre faute.

    La classe capitaliste nous somme, en revanche, de rester aveugles sur cette magistrale arnaque qui consiste à nous déposséder en permanence des fruits de notre travail et de notre avenir en nous noyant sous la marchandise et les occupations abêtissantes.

    À la marge du système et de ses relais médiatiques, l’extrême-droite, fidèle à elle-même, désigne des boucs-émissaires : les juifs, les immigrés, les sans-papiers, une poignée de banquiers malfaisants, etc. À l’extrême-gauche, le discours majoritaire est souvent empreint d’une nostalgie du « bon » État-providence, d’un capitalisme « régulé » ou moins « libéral ».

    Comprendre la crise, c’est rejeter ces impasses xénophobes et ces illusions réformistes, c’est comprendre la société capitaliste qui la sécrète.

    Des travailleurs, chômeurs, étudiants organisent une conférence publique (Entrée libre) :

    Loren Goldner
    activiste internationaliste américain
    théoricien révolutionnaire,
    après plusieurs conférences en Europe,
    présentera son analyse de la crise capitaliste

    Les Amis De Loren Goldner lesamisdelorengoldner@gmail.com

    Groupe d’Action Pour la Recomposition de l’Autonomie Prolétarienne contact.garap@gmail.com

    document au format PDF :

    Lien : http://www.demosphere.eu/node/32469
    Source : message reçu le 15 octobre 01h

  • cinéma engagé : Du pain et des roses film documentaire

    Une histoire populaire américaine, Howard Zinn à la Maison des métallos

    mercredi 25 mars → 19h

    réservation conseillée

    www.maisondesmetallos.org

    8 euros la place

    Maison des métallos

    94 rue Jean-Pierre Timbaud, Paris 11e

    Mº ligne 2 arrêt Couronnes

    Mº ligne 3 arrêt Parmentier

    Bus ligne 96

    • arrêt Maison des métallos (direction Gare Montparnasse) 

    • arrêt Saint-Maur/Jean Aicard (direction Porte des Lilas)

  • La grève générale de La Nouvelle Orléans de novembre 1892 vit 25.000 travailleurs noirs et blancs lutter ensemble pendant quatre jours sous la direction de l’AFL. Philip Foner commente :

    « La caractéristique essentielle de la grève fut une éclatante démonstration de la solidarité inter-raciale dans l’action. Des milliers de travailleurs du Sud profond montrèrent qu’ils pouvaient unir dans une lutte commune Noirs et Blancs, qualifiés et non qualifiés, qui pouvaient rester unis malgré les efforts des patrons et de leurs agents pour les diviser en excitant le préjugé anti-Noir. »

  • Karl Marx, Le Capital :

    « Dans les États-Unis du nord de l’Amérique, toute velléité d’indépendance de la part des ouvriers est restée paralysée aussi longtemps que l’esclavage souillait une partie du sol de la République. Le travail sous peau blanche ne peut s’émanciper là où le travail sous peau noire est stigmatisé et flétri. Mais la mort de l’esclavage fit éclore immédiatement une vie nouvelle. Le premier fruit de la guerre fut l’agitation des huit heures, qui courut, avec les bottes de sept lieues de la locomotive, de l’océan Atlantique à l’océan Pacifique, depuis la Nouvelle-Angleterre jusqu’en Californie. Le congrès général des ouvriers à Baltimore (16 août 1866) fit la déclaration suivante : "Le premier et le plus grand besoin du présent, pour délivrer le travail de ce pays de l’esclavage capitaliste, est la promulgation d’une loi d’après laquelle la journée de travail doit se composer de huit heures dans tous les États de l’Union américaine. Nous sommes décidés à mettre en œuvre toutes nos forces jusqu’à ce que ce glorieux résultat soit atteint" »

  • Écrit le 11 janvier 1860, suite à l’attaque par l’abolitionniste John Brown d’un arsenal fédéral à Harpers Ferry, en Virginie, quelques semaines auparavant, Marx proclame ainsi :

    « Selon moi, l’événement le plus mémorable se déroulant dans le monde aujourd’hui est, d’une part, le mouvement au sein des esclaves, provoqué par la mort de Brown, et le mouvement au sein des esclaves en Russie d’autre part […] Je viens juste de voir dans la Tribune qu’il y avait un nouveau soulèvement d’esclaves, bien évidemment réprimé. Mais le signal a désormais été donné »

  • Marx affirmait que l’esclavagisme était un moyen de donner une illusion aux pauvres blancs pour les détourner de la lutte des classes :

    « Enfin, le nombre des actuels, esclavagistes dans le sud de l’Union atteint à peine trois cent mille, soit une oligarchie très mince à laquelle font face des millions de "pauvres Blancs", dont la masse croît sans cesse en raison de la concentration de la propriété foncière, et dont les conditions ne sont comparables qu’à celles des plébéiens romains à l’époque du déclin extrême de Rome. C’est seulement par l’acquisition – ou la perspective d’acquisition – de territoires nouveaux, ou par des expéditions de flibusterie qu’il est possible d’accorder les intérêts de ces "pauvres Blancs" à ceux des esclavagistes, et de donner à leur turbulent besoin d’activité une direction qui ne soit pas dangereuse, puisqu’elle fait miroiter à leurs yeux l’espoir qu’ils peuvent devenir un jour eux-mêmes des propriétaires d’esclaves »

  • L’esprit de colère et de résistance grandit parmi les travailleurs américains face aux baisses de salaires et à la cadence accélérée imposées par les entreprises après six ans de supposée reprise économique, dont seules les sections les plus riches de la population ont bénéficié.
    Les conventions collectives sont arrivées ou arrivent à échéance dans les secteurs de l’acier, de l’automobile, du transport aérien et des télécommunications, et le sentiment se fait plus pressant parmi les travailleurs qu’une lutte unifiée est nécessaire pour récupérer les revenus perdus et faire des gains significatifs.

    Les contrats de travail couvrant 30.000 métallurgistes aux installations d’ArcelorMittal et d’US Steel aux États-Unis viennent à échéance le 1er septembre. Deux semaines plus tard, le 15 septembre, ce sont les contrats de 140.000 travailleurs de l’automobile à General Motors, Ford et Chrysler Fiat qui arrivent à échéance. Ces travailleurs se retrouvent ainsi sur la voie d’une lutte non seulement contre ces grandes sociétés et leurs financiers de Wall Street, mais aussi contre le gouvernement Obama, qui a mené de front la campagne pour réduire drastiquement les coûts de main-d’œuvre.

  • Il nous faut nous en convaincre : les ouvriers américains sont la face cachée de la classe ouvrière internationale. Pour déchiffrer la trajectoire de ce sphinx de classe que l’histoire contemporaine met sur notre chemin, le préalable est d’accomplir complètement un tour du monde ouvrier. La face éclairée de nos bailleurs de révolution ne représente pas tout ce qu’il y a à voir. Si la nuit américaine nous semble obscure, c’est parce que nous regardons le jour les yeux fermés.

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