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La Voix des Travailleurs de l’Hôpital Tenon

vendredi 21 septembre 2012, par Robert Paris

La Voix des Travailleurs

de l’Hôpital Tenon

La direction déménage

Les responsables de Tenon ont-ils une araignée dans le plafond ? Il faut le croire quand on cherche à comprendre les plans de déménagements des services. D’ailleurs, c’est simple : il n’y a rien à comprendre, il n’y a pas de plan ! C’est seulement du grand n’importe quoi !

BUCA est l’exemple typique de la nouvelle manière d’organiser les locaux et c’est vraiment un … exemple ! Un immense hall, une grande allée, complètement vides tous les deux, sont là pour faire grandiose, royal et, pour le reste à BUCA, on se serre dans de tous petits locaux, sans pouvoir bouger, respirer. Pour le reste de l’hôpital, il n’y a plus d’argent pour rien : tout a été englouti à BUCA, nous dit on…

La Gynéco, voilà un autre exemple de la folie actuelle. On demande au personnel d’assurer les consultations sur trois endroits éloignés les uns des autres. Cela veut dire que les patients, les personnels, les dossiers doivent se balader sans cesse… Totalement irréaliste, vu qu’en plus la direction a profité des changements pour diminuer le personnel !

Et ce ne sont que deux exemples d’une gestion calamiteuse qui prend la façade pour l’essentiel, économise sur l’essentiel, dépense sur la présentation et se moque des personnels. Ça ne peut plus durer : ça va péter !

L’activité anesthésiée par surprise !

Les anesthésistes vont au congrès de la profession. C’était prévu mais la direction, qui le savait, n’a pas prévenu les secteurs d’activité et les professionnels. Résultat, il faut tout déprogrammer et c’est encore un beau bordel ! Même quand les anesthésistes ne sont pas là, la direction, elle, est piquée et ses capacités de réfléchir sainement anesthésiées !

Les secrétaires en ont ras-le-bol !

Un hôpital, cela ne marche pas seulement par des activités médicales. Il y a d’autres professions qui sont indispensables aussi. La direction de Tenon ignore qu’il faut un nombre minimum de secrétaires pour qu’un hôpital fonctionne ! Quand on descend en dessous d’un minimum de secrétaires, ce n’est plus gérable… La direction n’en sait rien et n’en saura rien tant qu’on ne dira pas : STOP !!!!

Le ras-le-bol gagne les patients

Les personnels ne sont pas les seuls à n’en plus pouvoir de courir à droite à gauche et de ne pas disposer des moyens indispensables, dont les locaux ! C’est aussi le cas des patients qui sont contaminés par le stress des personnels et l’incurie de la direction, comme cela a été récemment le cas à la salle d’attente de BUCA !

Faut que ça brille !

Des personnels de ménage réclament depuis longtemps que la lessiveuse de sols passe dans certains « vieux » services. On leur répond que tout est pris par BUCA qui doit avoir le sol ciré en permanence ! Toujours l’image… Il faut dire que, vu la surface immense de couloir de BUCA, y’a de quoi faire ! Et comme aucune embauche n’est faite, les locaux anciens, la direction n’en a… rien à cirer !

Chlordécone = crime colonial aux Antilles !

Une étude scientifique de l’Inserm vient de le confirmer : les bébés qui naissent aux Antilles sont contaminés au Clordécone, un insecticide qui a été utilisé massivement dans les grandes propriétés des Antilles, en particulier les plantations de bananes, y compris vingt ans après l’interdiction du chlordécone en France. La terre et l’eau sont contaminés pour des décennies et les bébés ont des retards physiologiques et mentaux proportionnels à la quantité de chlordécone dans leur corps ! Les colons esclavagistes propriétaires des grandes terres des Antilles continuent de tuer avec la complicité de l’Etat français !

Comment avoir le moral : la recette de la direction

Quand on croise quelqu’un dans un couloir, pas un ne nous dit que ça va dans sons service. Tout le monde se dit débordé, à bout, complètement sur les rotules, agacé et perturbé par le grand bazar organisé par la direction, etc…

Par contre, si on veut voir des gens qui ont le moral, il suffit de rencontrer la direction. Sa recette : elle se moque de la santé, elle se moque des patients, elle se moque des personnels, elle se moque du travail et des risques.

Pour nous, la recette de l’optimisme : allons collectivement nous moquer de la direction. Elle cessera au moins d’en rire !

Ha, les pneumatiques !

La question du jour : « ça marche aujourd’hui, les pneumatiques ? »
Et la réponse régulière : « hier oui, donc aujourd’hui non ! »
Ça va durer jusqu’à quand ce manège !

Encore un médicament déremboursé !

On ne compte plus les médicaments d’usage courant qui ont été déremboursés. La droite avait rallongé la liste follement. La gauche continue… Après l’Anafranyl, très utilisé en psychiatrie, c’est une pilule contraceptive de troisième génération qui ne sera plus remboursée. La ministre Touraine, elle-même, reconnait que les femmes qui la prenaient devront continuer ! En payant de leur poche ! Si on paie des impôts, des cotisations et des taxes, on est bien d’accord que c’est seulement pour aider les banques, les bourses, les financiers et les trusts !

Sanofi licencie

Quand PSA licencie, le patron prétend qu’il vend moins, qu’il est concurrencé, qu’il est en chute libre. Juste avant, il distribuait des profits aux actionnaires ! Quand Sanofi licencie, il ne prétend même pas qu’il est gêné par la concurrence, qu’il vend moins, qu’il fait moins de profits. Mais la société bourgeoise, gauche ou droite aux manettes, n’interdira jamais aux patrons d’exercer leur liberté d’exploiter ou de ne pas exploiter, d’investir ou de ne pas investir !

Messages

  • La ministre de la Santé, Marisol Touraine, a annoncé mercredi soir la fin du remboursement par la Sécurité sociale des pilules contraceptives dites de 3e génération. Ce déremboursement prendra effet à compter du 30 septembre 2013. Environ six millions de femmes prennent la pilule, dont deux millions utilisent une pilule de 3e génération... Autant de personnes qui se retrouvent aujourd’hui dans le flou.

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