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La campagne fasciste du gouvernement de gauche

lundi 8 octobre 2012, par Robert Paris

La campagne fasciste du gouvernement de gauche

"Il y a une menace terroriste en France" a affirmé Manuel Valls. Pendant tout le week-end, les média ont diffusé en boucle les déclarations du ministre de l’Intérieur suite à l’élimination physique (pas de témoin) d’un suspect de terrorisme. Une deuxième fois il s’agit d’un terroriste islamiste connu des services secrets de la DCRI et qui n’avait pas été inquiété et qui, quand il l’a été, a été éliminé directement sans chercher à le garder vivant pour l’interroger. Vous avez dit bizarre...

« C’est toute la difficulté… Il ne s’agit pas de réseaux terroristes qui viennent de l’extérieur, il s’agit de réseaux qui sont dans nos quartiers. Il ne s’agit pas d’étrangers, il s’agit de Français convertis, de Français musulmans », a expliqué samedi soir Manuel Valls.

« Il y a un antisémitisme qui est né dans nos quartiers, dans nos banlieues », avait mis en garde en juillet le ministre de l’Intérieur, dénonçant ceux qui « considèrent le Juif comme l’ennemi ».

En lançant une arrestation très médiatisée contre un réseau suspecté de terrorisme islamiste, le gouvernement de gauche ne se contente pas d’une opération de police anti-terroriste pour empêcher préventivement des attentats, il mène une véritable campagne contre les Musulmans, contre les jeunes musulmans de banlieue en particulier. Et, loin de s’en cacher, il lance cette campagne dans les média, notamment par son ministre de l’Intérieur Manuel Valls qui n’a pas peur de désigner du doigt directement les jeunes de banlieue et les Musulmans, les accusant formellement de menacer la sécurité de l’ensemble des Français. Plusieurs de ses déclarations sont carrément incendiaires.

Certains peuvent penser qu’ils ne font ainsi que décrire une réalité qui s’aggrave. Ils peuvent croire Hollande quand il affirme que « l’Etat est mobilisé contre le terrorisme » et croire même Copé quand il parle d’ « union nationale contre le terrorisme ». Ils peuvent croire que ce n’est qu’une réaction légitime pour défendre la sécurité des citoyens. Mais cela est faux. Ils surfent sur une réalité qu’ils tentent d’aggraver, comme le faisait Sarkozy et pour les mêmes raisons, pour détourner l’attention de la dégradation sociale massive.

La meilleure preuve qu’il ne s’agit pas simplement d’un rôle de sécurité pour défendre les citoyens menacés par des terroristes ? Rien que le discours de Manuel Valls le montre. Il a affirmé que la découverte de ce réseau (qu’il considère comme démontré avant d’avoir fait la moindre preuve à part que des gens ont rasé leur barbe), il déclare à la télévision que cela justifie les préparatifs de guerre de la France au Sahel ! Quel rapport avec les jeunes de banlieue de France ?

Valls n’est pas le seul à avoir fait le lien entre les supposés terroristes en France et la nécessité de l’intervention militaire française au Sahel (au Niger et au Mali notamment). Fabius aussi.

« La France "est en ligne de mire" des groupes islamistes qui opèrent dans le Sahel », a souligné lundi le chef de la diplomatie française Laurent Fabius, dont le pays soutient le principe d’une intervention militaire dans le nord du Mali.

Le gouvernement Hollande-Ayrault se prépare en effet à une guerre française au Sahel même s’il s’en défend verbalement.

Depuis des mois, Paris muscle lentement mais sûrement son dispositif militaire dans la bande sahélo-saharienne. Ainsi la France a-t-elle récemment déployé au moins un drone dans la zone, a appris Libération de sources concordantes, afin d’observer au plus près les mouvements des groupes islamistes qui contrôlent le Nord-Mali depuis le printemps. Transférés d’Afghanistan, d’où ils ont été retirés voici plusieurs mois, ces outils sophistiqués permettent aussi de mieux cerner la zone où les six otages français sont détenus, et ont sans cesse été bringuebalés, par leurs geôliers.

Ces moyens de renseignement, désormais cruciaux sur les principaux théâtres d’opérations, viennent compléter le déploiement dans la région de plusieurs groupements des forces spéciales, composés de commandos et disposant d’hélicoptères de combat. Des informations ont filtré sur leur présence en Mauritanie, au Niger et au Burkina Faso. Officiellement, ces soldats d’élite - dont le nombre reste confidentiel - sont chargés d’instruire leurs homologues dans les pays concernés. Mais au besoin, ils pourraient changer de casquette pour combattre.

Les risques du terrorisme causé par les guerres, cela n’amène nullement le gouvernement de gauche à penser que ce sont ces guerres impérialistes contre les peuples qui accentuent les risques pour la population française. Bien au contraire ! La gauche suit ainsi les traces de Bush et Sarkozy...

Car on voit bien le lien avec les guerres que mène la France comme celle d’Afghanistan. Il est très possible que des jeunes musulmans se croient poussés par les déclarations anti-musulmans des gouvernements successifs, par les interventions armées de la France qui se positionne comme dans une « guerre de civilisation » contre les Musulmans.

Et ce n’est pas les dernières prises de position de l’Etat français, de Hollande à Valls, qui risquent de les démentir. Faire croire que l’Etat est en train de défendre « les Juifs » menacés par « les Musulmans », c’est exactement ce que faisait Sarkozy, semant ainsi la peur et la haine entre deux communautés pour mieux prendre en otage la population qui pourrait risquer de s’enflammer sur le terrain social.

Cette opération avait été menée à grande échelle avec l’affaire Merah. Or, avec la venue au pouvoir de la gauche, on ne sait rien de plus de clair sur l’affaire Merah. Quels liens de Merah avec les services français d’espionnage ? Comment l’a-t-on laissé voyager, l’a-t-on payé pour cela, comment l’a-t-on utilisé pour tisser des liens avec des islamistes du monde entier ? Pourquoi n’a-t-on pas voulu le prendre vivant ? Pourquoi ne dispose-t-on que de tout petits extraits des heures d’enregistrement de conversations entre Merah et le GIGN ? etc, etc…

Et, ensuite, on peut bien prouver la réalité de la menace en faisant le parallèle entre la nouvelle affaire de Strasbourg et celle de Toulouse et, comme le fait rapidement Valls, déclarer que toutes les banlieues ont des réseaux terroristes à démanteler.

Si ce n’est pas le début d’une campagne de guerre contre les jeunes de banlieue ! Si ce n’est pas le début d’une campagne raciste !

D’ailleurs, il y a d’autres signes de cette campagne !

Il y a eu Amiens !

Il y a chaque semaine les expulsions des Roms. Là aussi très médiatisées par le gouvernement qui affiche fièrement qu’il invente la politique de gauche de sécurité !

Le rapport entre terrorisme et banlieues, Valls le fait également avec les Zones de sécurité prioritaire et ainsi il relie la lutte contre le terrorisme à la police contre la petite insécurité de banlieue et à la politique impérialiste de la France dans le monde !

« Il s’agit de mettre hors d’état de nuire des terroristes, des apprentis terroristes », qui « peuvent passer à l’acte à tout moment » et « tout le travail de la police est d’anticiper ces phénomènes et ces actes », a-t-il poursuivi.

Depuis les dernières arrestations, le gouvernement parle d’arrestations et d’incarcérations préventives, donc sans la moindre preuve. C’est surtout une preuve que le gouvernement est en train de lancer une guerre qui ne dit pas son nom contre les milieux populaires, en les divisant et en prétendant qu’une moitié de ceux-ci est d’abord menacée de mort par l’autre moitié !

Les déclarations de Manuel Valls affirmant qu’ « il y a des réseaux dans nos banlieues » qu’il « va éradiquer le mal à la racine », que « la population de France est prise pour cible par des terroristes musulmans », que c’est « le motif de l’intervention militaire française dans le Sahel » sont autant de véritables bombes visant à provoquer l’affrontement entre les communautés, pour diviser la classe travailleuse dans un moment où la situation sociale se radicalise face aux licenciements, à la hausse du chômage et de la misère.

Faire croire que la répression vise seulement à protéger une fraction des milieux populaires qui serait menacée par l’autre, c’est une démagogie qui a un nom. Elle s’appelle le fascisme ! Comme on le voit, ce dernier n’a pas besoin de Le Pen ni même de Sarkozy !

C’est pas les Roms...

C’est pas les sans papiers...

C’est pas les jeunes de banlieue...

C’est pas les immigrés...

C’est pas les Musulmans...

Qui licencient Qui menacent les retraites

Qui détruisent les services publics

Qui ont causé la crise de 2007/2008

Qui ponctionnent le budget de l’Etat

Qui s’attaquent à la Santé, aux Transports et à l’Éducation

Qui menacent les salariés, les petits paysans, marins pêcheurs, petits artisans et toute la société

NON !

Ceux-là s’appellent Bettencourt, Dassault, Peugeot, BNP, Société Générale, AXA, et autres capitalistes ainsi que le gouvernement à leur service

Messages

  • Valls, c’est tout de même lui qui, se promenant sur un marché de sa bonne ville d’Evry, le 7 juin 2009, interpellait ses collaborateurs : « Belle image de la ville d’Evry… Tu me mets quelques Blancs, quelques White, quelques Blancos ! »

  • Qui a signé cet appel :

    « Une entreprise commence à faire parler d’elle en France, consistant à promouvoir un embargo d’Israël tant dans l’ordre économique que dans celui des échanges universitaires ou culturels. Ses initiateurs, regroupés dans un collectif intitulé Boycott, désinvestissement, sanctions, ne s’embarrassent pas de détails. Au vu de leur charte, tout ce qui est israélien serait coupable, ce qui donne l’impression que c’est le mot même d’Israël que l’on souhaite, en fait, rayer des esprits et des cartes. »

    « L’illégalité de la démarche ne fait pas de doute et la justice française ne tardera pas à la confirmer. »

    Manuel Valls !

  • Les Echos, journal de la bourgeoisie,félicitent le gouvernement de gauche :

    « L’estimation de Manuel Valls a de quoi faire frémir. Selon le ministre de l’Intérieur, il y aurait en France « plusieurs centaines » d’islamistes radicaux capables de préparer des actes terroristes ou antisémites à l’instar des douze interpellés de samedi. Face à la réalité de la menace terroriste, la détermination affichée par le chef de l’Etat et la crédibilité de Manuel Valls, assise sur une popularité record, sont précieuses et légitiment le réflexe d’unité nationale.

    Tirer de cette situation des conclusions de politique intérieure serait déplacé. Accuser François Hollande de rechercher un effet diversion n’a pas de sens. En matière de sécurité, ce ne sont pas les dirigeants qui fixent le calendrier. La solennisation de sa réaction, dans la cour de l’Elysée, était naturelle, tout comme la présence du ministre de l’Intérieur dans les médias. Mais parier sur un effet bienvenu, à défaut d’être recherché, sur la popularité de l’exécutif est également illusoire. Si l’opinion est consciente du sérieux de la menace liée à un islam radical, elle n’est pas - et fort heureusement ! -sous le choc émotionnel d’actes terroristes proprement dits entraînant un réflexe d’union sacrée autour de ses dirigeants. Et encore, en mars dernier, l’effroyable affaire Merah n’avait finalement pas infléchi la campagne présidentielle.

    Quels que soient l’efficacité possible et souhaitable du gouvernement dans la lutte contre ces menaces, le nombre et la promptitude d’autres arrestations, c’est bien sur la conjoncture économique et les décisions prises dans ce domaine que la popularité du couple exécutif continuera d’être indexée.

    D’autre part, le consensus sur la réponse de l’Etat à la menace terroriste n’implique pas un consensus sur les causes et les fondements de cette menace. Manuel Valls a mis en avant la question des aumôniers de prison musulmans. Selon celui de Fleury-Mérogis, Abdelhak Eddouk, le nombre actuel de 160 ne couvrirait qu’un tiers de la demande, laissant la place à ces aumôniers « autoproclamés », alimentant une haine des Juifs, mais aussi des chrétiens comme l’a souligné le président du CRIF, Richard Prasquier. »

  • "La loi est la même pour tous et ne distinguera jamais les victimes du racisme", a lancé le ministre de l’Intérieur mais il faut interdire les manifestations qui dénoncent les victimes de propos racistes anti-musulmans alors qu’on n’a jamais interdit les manifestations dénonçant l’anti-sémitisme.

  • Rappelons aussi que Valls, l’auteur de la fameuse phrase raciste sur la population d’Evry où il aurait aimé voir plus de blancos, s’était également, au temps de la droite, prononcé en faveur de la proposition de loi contre les bandes, rédigée par le député UMP Christian Estrosi :

    ‘Si cette loi va dans le bon sens et permet de lutter efficacement contre ce phénomène, sans se faire d’illusion car on ne règle pas ces problèmes à travers une seule proposition de loi, je voterai en faveur. (...)

    Je fais partie de ceux qui considèrent que, sur ces questions, droite et gauche doivent pouvoir travailler, parce qu’il en va des valeurs de la République et de la sécurité de nos concitoyens.’

  • On a ou entendre dans les média les propos suivants en boucle répétés sans aucun propos contradictoire et s’appuyant sur les propos gouvernementaux :

     il y a des réseaux terroristes musulmans dans toutes les banlieues

     un musulman qui rase sa barbe s’apprête à se sacrifier dans un attentat terroriste suicide

     les jeunes musulmans de banlieue sont tous attirés par le terrorisme antisémite

     un musulman qui fait son testament se prépare à entrer dans l’action terroriste

     des centaines de réseaux sont prêts à entrer en action partout dans toute la France

    et on en passe des saloperies qui sont dites comme une information objective et que Manuel Valls s’est chargé de faire circuler en même temps qu’il soigne une cote de popularité soutenue par la droite et l’extrême droite.

    Le même Valls n’est pas gêné d’envoyer es CRS violemment contre les salariés d’Aulnay qui sont jetés à la rue par le patron avec l’aide du gouvernement !

  • Manuel Valls : "La sécurité n’est ni de droite ni de gauche".

    Mais d’extrême droite est la propagande sécuritaire !

  • un autre fasciste nommé staline s il était vivant appliquerait la mème politique ,voir la déportation des minorités mususulmanes dans l ex urss

  • Tout en faisant croire que Macron est le rempart contre Le Pen, Hollande invite Le Pen aux funérailles du policier tué sur les Champs-Elysées !!!

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