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Ernest et Célestine, un ours et une petite souris

mercredi 19 décembre 2012, par Robert Paris

Ernest et Célestine, un gros ours et une petite souris

Voilà encore un film d’animation qui ne plaira pas qu’au jeune public !

C’est encore une fois un petit miracle de dessins, de musique, de poésie, d’histoires très beau, très humain et pas bête du tout…

Le conte porte sur un monde divisé en deux, en haut les ours et en bas les souris. Des deux côtés on affiche une haine sans borne de l’autre monde, mais en réalité les deux mondes se respectent et profitent de cette haine pour stabiliser, chacun, la domination de leurs classes dirigeantes. Voici comment on gouverne par la peur diffusée dès la petite enfance !

Ce sont les sentiments, l’amitié, l’amour, la poésie, l’art qui vont casser les préjugés séparant ces deux mondes.

Un plaisir de voir un film qui ne présente pas une image positive de l’idéologie dominante, du pouvoir en place, de l’ordre politique et social ! C’est tellement rare. Ni la bourgeoisie, ni la religion, ni la police, ni la justice, ni les préjugés de tous milieux ne sont épargnés dans ce récit splendide !

Guerre à la philosophie de la haine de l’autre, de la peur de l’autre, de la défense de l’ordre établi, des institutions du pouvoir, pour un film d’animation, c’est bien du courage et cela n’a rien de lourd ni de discours idéologique. C’est du pensé et du ressenti, très bien croqué, très envoyé, et cela passe très bien… venant d’une petite souris et d’un gros ours !

Attention : ce n’est quand même pas pour les tout petits (pas moins de six ans). Ce n’est pas juste une belle histoire entre une souris qui aime dessiner et un ours musicien et gourmand…

Extraits du film

Messages

  • Qui aurait parié un bouton dessus

    Qui aurait parié un bouton de son pardessus

    De culotte ou de bottine

    Sur Ernest et Célestine ? L’aveuglante vérité

    Etonne la société

    Qui aurait pensé qu’un ours mal léché

    Devienne l’ami d’une souris c’est insensé

    Qui aurait prédit qu’un ours mal luné

    Puisse être l’ami d’une souris, c’est interdit L’aveuglante vérité

    Etonne la société

    (chanson du film)

  • Les nouvelles séries, télévisées et cinématographiques, de Ernest et Célestine restent fidèles au dessin et au style artistique du premier mais pas au caractère critique, incisif de celui-ci. Plus de critique de la police, de la justice, du racisme de la société bourgeoise, plus d’amour contraire aux bonnes mœurs, entre un ours et une souris. C’est devenu une histoire morale pour enfants d’une souris orpheline recueillie par un ours !!!

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