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Pourquoi le président « socialiste » Hollande a dédié son hommage à la fin de la guerre 14-18 à Clemenceau ?

jeudi 10 janvier 2013, par Robert Paris

Pourquoi le président « socialiste » Hollande a dédié son hommage à la fin de la guerre 14-18 à Clemenceau ?

A l’occasion des festivités du 11 novembre, chargées de fêter la paix, Hollande fête… la guerre en rendant hommage à Clemenceau…
Il a tenu à rajouter à la gerbe traditionnelle une réception de la famille Clemenceau et du comité de mémoire de ce personnage !

Ce n’est pas lui qui a arrêté la guerre : c’est la révolution russe !

Ce n’est pas un pacifiste qu’a soutenu Hollande mais un jusquauboutiste de la guerre !

Clemenceau, briseur de grève

Président du Conseil le plus à gauche qu’ait connu jusqu’alors la IIIe République, mais « premier flic de France », Clemenceau est confronté à d’importantes grèves (1906 bat des records). Il s’illustre par sa férocité, à la fois contre le personnel politique qu’il estime peu quand il ne l’accable d’un profond mépris - ainsi quand il décide de retirer le portefeuille des Finances au vieux président Ribot : « Il est voûté, mais ce n’est pas un abri sûr » et contre les mouvements sociaux.
C’est d’abord, en mars 1907, une grève des électriciens à Paris. Le génie militaire rétablit le courant. En avril, une grève de l’alimentation, lancée par la CGT, touche Paris. La fonction publique réclame le droit de grève (la Poste le 12 mars 1909), inimaginable pour Clemenceau. Des dizaines de postiers, ainsi que Marius Nègre, fondateur du Syndicat national des instituteurs, et le syndicaliste révolutionnaire Émile Janvion sont ainsi révoqués. La Ligue des droits de l’homme apporte son soutien aux révoqués.

Au printemps 1907, la révolte des vignerons du Languedoc s’étend à l’ensemble de la population de la région et prend une tournure insurrectionnelle. Le 10 juin 1907, le maire socialiste de Narbonne, Ernest Ferroul, démissionne, avec l’appui des maires locaux. Les viticulteurs réclament des aides équivalentes à celles accordées aux betteraviers du nord. Cinq ou six manifestants sont tués le 20 juin, la préfecture de Perpignan est incendiée, et le lendemain, le 17e régiment se mutine. Le 21 juin, la Chambre confirme son appui à Clemenceau, et il reçoit le leader gréviste, et non-violent, Marcelin Albert, le 23. Il trompe celui-ci en lui offrant 100 francs pour payer son billet de retour, ce qui détruit sa légitimité. La grève s’essouffle, et le 29 juin 1907, la Chambre vote la loi revendiquée, qui fixe une surtaxe sur les sucres utilisés pour la chaptalisation.

En juillet 1907, deux grévistes sont tués à Raon-l’Étape.

L’année suivante, il est confronté à la grève de Draveil-Villeneuve-Saint-Georges : deux grévistes tués le 28 mai 1908. Le socialiste Édouard Vaillant accuse la « politique du gouvernement » d’être « responsable du meurtre ». Clemenceau rétorque : « la Chambre (…) dira si elle veut faire avec nous l’ordre légal pour les réformes contre la révolution ». Hormis les socialistes, la majorité le soutient. Le conflit redémarre le 2 juin 1908 à Vigneux, où deux grévistes sont tués et plusieurs blessés : il s’agit de la violence policière la plus grave depuis le début de la IIIe République, dans la mesure où les gendarmes ont tiré à bout portant dans une salle, sur des ouvriers désarmés et accompagnés de femmes et d’enfants. Le 30 juillet, toujours à Vigneux, quatre grévistes sont tués et il y a plusieurs blessés du côté des forces de l’ordre.

Clemenceau décide alors des arrestations massives dans les rangs de la CGT (Griffuelhes, Pouget, etc.), malgré l’attitude conciliante du secrétaire général. Des rumeurs insistantes feront état d’un agent provocateur qui aurait été utilisé par Clemenceau pour dissoudre la CGT anarcho-syndicaliste qu’il aborrhait. Bien que l’existence d’un tel agent soit avérée (elle sera l’objet d’une interpellation de Caillaux en 1911), l’enquête historique de Jacques Julliard, Clemenceau, briseur de grèves, relativise son importance dans les événements : comme le disait Péricat, le secrétaire de la Fédération du bâtiment, surestimer son rôle serait faire bien peu de cas « de la Fédération du bâtiment, de son Comité fédéral et de ses militants ».

En fin de compte, Clemenceau, tout comme Viviani, préfèrerait plutôt favoriser une tendance moins dure à la CGT, poussant à ce que celle-ci abandonne le vote par membres (un membre = une voix) au profit d’un vote par syndicat (une fédération = une voix).

Il est également confronté à des grèves d’employés voulant faire appliquer la loi sur le repos hebdomadaire votée sous Sarrien, notamment dans le secteur de la boulangerie.

Il devient rapidement ami avec le préfet de police Lépine — alors qu’ils ne s’aimaient guère au départ — et conduit d’importantes réformes de la police. Alors que la presse s’effraie des « Apaches », il soutient la création de la Police scientifique en France par Alphonse Bertillon, un des « experts » de Affaire Dreyfus, et des « Brigades du Tigre » (officiellement : brigades régionales mobiles) par Célestin Hennion, nommé à la tête de la nouvelle Sûreté générale. Hennion met en place un fichier des récidivistes et crée un service d’archives, tandis que les Brigades régionales fichent les « nomades ». Le projet de loi du 25 novembre 1908 « relatif à la réglementation de la circulation des nomades » aboutira à la loi du 16 juillet 1912 « sur le port du carnet anthropométrique d’identité » : recensant les empreintes digitales ; ce carnet, qui ne s’applique qu’aux Tsiganes, préfigure la carte d’identité et le livret de circulation.

En politique extérieure, dont est responsable son ami Stephen Pichon, Clemenceau se soumet aux résultats de la Conférence d’Algésiras et probablement aussi à l’influence du parti colonial. En effet, lorsqu’en mars 1907 un médecin est assassiné au Maroc, il ordonne un débarquement et autorise le général Lyautey à occuper Oujda. Le 30 juillet 1907, plusieurs Français sont tués lors d’une émeute consécutive à la décision de faire passer un chemin de fer à travers un cimetière musulman. Cela finit par un bombardement de Casablanca en août puis par l’occupation de Settat. Ces « incidents » (comme ils sont qualifiés en France…) suscitent aussi quelques remous avec l’Allemagne. En 1908, une querelle franco-allemande au sujet de la désertion de soldats de la Légion étrangère finit par un arbitrage de la Cour de La Haye, qui donne raison à la France le 22 mai 1909. Le 9 février 1909, par un accord franco-allemand, Paris s’engage à accorder l’égalité de traitement aux ressortissants allemands au Maroc, tandis que Berlin reconnait la légitimité de la France à s’octroyer le maintien de l’ordre dans le pays.

Clemenceau dans la guerre

Lorsque la Première Guerre mondiale éclate en juillet 1914, Clemenceau défend dans son journal l’Union sacrée et la prééminence des civils sur l’état-major. Déterminé à se battre, il est loin de l’optique de la « fleur au fusil » : « La parole est au canon (…) Et maintenant, aux armes ! Tous. J’en ai vu pleurer, qui ne seront pas des premières rencontres. Le tour viendra de tous. (…) Mourir n’est rien. Il faut vaincre. » (L’Homme libre, 5 août 1914). Le 26 août 1914, il refuse la proposition de Briand d’entrer dans le cabinet Viviani : il ne veut rien d’autre que la présidence du Conseil !

Il va jusqu’à reprocher au ministre Malvy de n’avoir pas arrêté les militants fichés au « carnet B », alors que la quasi totalité de la gauche socialiste s’est ralliée à l’Union sacrée107. Après qu’il a dénoncé les insuffisances du service sanitaire aux armées, qui fait voyager les blessés dans les mêmes wagons que des chevaux atteints du tétanos, son journal est suspendu par Malvy du 29 septembre au 7 octobre 1914, en application de la loi du 4 août qui réprime les « indiscrétions de la presse en temps de guerre ». Le journal reparaît le 30 septembre sous le titre L’Homme enchaîné ; immédiatement saisi, il reparaîtra sous ce nouveau nom le 8 octobre à Paris. Son quotidien sera à nouveau suspendu en août 1915. Clemenceau enverra alors les articles aux parlementaires.
Pendant les années qui suivent, Clemenceau s’emploie à critiquer l’inefficacité du gouvernement, l’insuffisance des informations qu’il transmet, le défaitisme, l’anti-militarisme et le pacifisme, et défend sans cesse le patriotisme et l’« Union sacrée » face aux Allemands.
Dès janvier 1917, Charles Ier d’Autriche avait entamé des pourparlers de paix secrets avec Poincaré qui se montre enthousiaste et prêt à faire des concessions (colonies et avantages commerciaux) à l’Allemagne. Clemenceau, belliciste souhaitant la guerre jusqu’au bout, refuse cette paix négociée, prétextant que c’est un piège tendu par l’Allemagne. À 76 ans, Clemenceau devient ainsi à nouveau président du Conseil, malgré l’opposition de Briand et des socialistes (Marcel Sembat affirme à Poincaré que sa nomination susciterait un soulèvement immédiat). Hormis la presse socialiste, les journaux acclament sa nomination, jusqu’au New York Times, dithyrambique.
Dans sa politique intérieure, Georges Clemenceau s’emploie à mater énergiquement toute tentative de révolte, de mutinerie ou de grève dans les usines. Il mène également une lutte énergique pour le soutien du moral des troupes. Pour ce faire, il pourchasse les pacifistes, les défaitistes, les « embusqués » (pour soutenir le moral des troupes).

Il généralise l’appel aux troupes coloniales (la « force noire » du général Mangin, qu’il nomme à la tête du 9e corps d’armée malgré l’hostilité de Pétain), nommant le député sénégalais Blaise Diagne, qui vient d’adhérer à la SFIO, Commissaire Général chargé du recrutement indigène. Malgré les révoltes, 65 000 hommes sont ainsi recrutés dans les colonies en 1918118. Il fait également appel à l’immigration italienne, négociant avec le président du Conseil Orlando pour obtenir cette main-d’œuvre d’appoint. 70 000 immigrants italiens sont ainsi en France en mars 1918. Par la loi du 10 février 1918, il obtient le droit de réglementer par décret « la production, la circulation et la vente » des produits servant à la consommation humaine ou animale, point sur lequel le cabinet Briand avait échoué en 1916. Ceci lui permet de renforcer l’économie de guerre.

Les défaitistes sont réprimés, soit à la demande de Clemenceau, soit par la justice. Ainsi, l’ex-ministre de l’Intérieur Malvy, lourdement attaqué par Clemenceau journaliste, demande à ce qu’une Commission de la Chambre examine son cas ; celle-ci le renvoie devant la Haute Cour de justice, et il sera condamné pour forfaiture à l’été 1918.

Le 11 décembre 1917, Clemenceau s’attaque directement à Joseph Caillaux, accusé de chercher une « paix blanche » (sans annexions) ; il demande la levée de son immunité parlementaire conjointement à celle du député Louis Loustalot. 397 députés votent pour la levée ; Caillaux est incarcéré en janvier 1918, Clemenceau refusant toute intervention judiciaire. Caillaux sera condamné par la Haute Cour en février 1920.

Clemenceau frappe aussi la rédaction du Bonnet rouge, journal défaitiste subventionné par l’Allemagne, ainsi que Paul Bolo (dit « Bolo Pacha »), accusé d’être payé par l’Allemagne pour racheter Le Journal, ce qui lui vaudra d’être condamné à mort.

Mettant la pression sur les États-Unis pour faire venir des troupes, il participe au Conseil supérieur de guerre, dont la première réunion a lieu le 1er décembre 1917 avec Lloyd Georges, Orlando et le conseiller présidentiel de Wilson, Edward House, et à la Conférence interalliée pour tenter de mettre en place une direction intégrée des troupes.
Plus résolu et plus intransigeant que jamais, il conduit ainsi une politique de salut public qui porte ses fruits l’année suivante, consacrant un tiers de son temps à la visite des tranchées, suscitant l’admiration des « poilus » pour son courage (il se couvre la tête d’un simple chapeau). Le 8 mars 1918, il présente ainsi son programme de gouvernement à la tribune alors qu’il veut faire voter les crédits de guerre :

« Vous voulez la paix ? Moi aussi. Il serait criminel d’avoir une autre pensée. Mais ce n’est pas en bêlant la paix qu’on fait taire le militarisme prussien.

Ma politique étrangère et ma politique intérieure, c’est tout un.

Politique intérieure ? Je fais la guerre. Politique étrangère ? Je fais la guerre. Je fais toujours la guerre. »

Il ajoute alors : « Celui qui peut moralement tenir le plus longtemps est le vainqueur

Viscéralement antibolchevique, il lance, dans les dernières semaines de 1918, une importante opération en mer Noire pour soutenir les armées blanches en lutte contre la Révolution d’octobre. Mais les moyens engagés fondent avec la démobilisation, et les soldats, épuisés, ne comprennent pas cette nouvelle guerre lointaine. L’échec de l’expédition sera consommé au printemps 1919 avec la vague de mutineries qui secoue l’escadre de la mer Noire.

Représentant de la France à la conférence de paix de Paris (janvier-juin 1919), il y défend trois priorités : la ratification de la réintégration de l’Alsace-Lorraine, les réparations et l’assurance de la sécurité de la frontière franco-allemande. Il fixe seul la composition de la délégation française, faisant venir Tardieu comme négociateur, accompagné du ministre des Affaires étrangères Pichon, du ministre des Finances Klotz et de l’ambassadeur Jules Cambon. Il est élu président du Conseil des Dix, devenu, après le départ du Japon, Conseil des Quatre, avec Wilson, Lloyd George et Orlando.

Pour cela, il exige l’annexion de la rive gauche du Rhin et de lourdes indemnités matérielles et financières. En mars, il obtient la réduction de l’armée allemande à 100 000 hommes, avec un service militaire sur la base du volontariat. Le 14 avril 1919, le Conseil des Quatre lui accorde l’occupation du Rhin pendant 15 ans avec évacuation partielle de 5 ans en 5 ans, celle-ci pouvant être retardée en cas d’absence de garanties suffisantes contre des projets d’agression allemande (art. 429 du Traité). Il revendique également l’annexion de la Sarre.

Poussé par une opinion publique traumatisée par les destructions de la guerre (« le boche doit payer »), Clemenceau a eu envers l’Allemagne et l’Autriche une attitude très intransigeante. Concernant l’Allemagne, concessions territoriales et versement de réparations importantes sont les deux pans de son programme. La République d’Autriche allemande (en allemand Deutschösterreich) doit être renommée en Autriche (en allemand Österreich), et la revendication d’une partie de sa population, de bénéficier du 9e point de Wilson en rejoignant la nouvelle république d’Allemagne, est formellement rejetée, le Traité de Saint-Germain, signé en septembre 1919, interdisant ce rattachement. Clemenceau se heurte aux réticences du Royaume-Uni et des États-Unis, soucieux de préserver la stabilité de la toute nouvelle République de Weimar et l’équilibre de l’Europe centrale, et le texte du traité de Versailles sera finalement un compromis, où la position de Clemenceau est cependant dominante.
Clemenceau lui-même devait, sur le plan intérieur, tenir compte des positions antagonistes des partis français : la SFIO se montre très critique, accusant Clemenceau d’avoir surchargé l’Allemagne au risque de compromettre la paix.

Avant de partir, Clemenceau, qui se montre particulièrement dur envers la Russie soviétique, fait tout de même voter la loi des huit heures (avril 1919), afin de couper l’herbe sous le pied de la SFIO, quelques jours avant le 1er mai 1919. Le ministre de l’Intérieur Jules Pams interdit toute manifestation. Celle-ci a tout de même lieu : 300 manifestants blessés, deux morts, et 400 blessés du côté des forces de l’ordre. Le gouvernement est interpellé à la Chambre le 6 mai, mais celle-ci lui vote la confiance par une large majorité.

Une loi sur les conventions collectives est également adoptée le 25 mars 1919. Cela n’empêche pas qu’il continue à être attaqué par les socialistes : le 4 avril 1919, à la suite de l’acquittement de Raoul Villain, l’assassin de Jaurès, un article d’Anatole France, publié dans L’Humanité, déclare : « Ce verdict vous met hors la loi, vous et tous ceux qui défendent votre cause. ». En juin, les métallurgistes parisiens entament une grève d’envergure, revendiquant l’application de la loi des 8 heures. Le 18 juillet 1919, le radical et ex-ministre Augagneur fait voter un ordre du jour défavorable au ministre de l’Agriculture Victor Boret. Au lieu de démissionner, Clemenceau remplace ce dernier par Joseph Noulens, ex-ambassadeur en Russie et anti-bolchévique notoire. Il convoque le dirigeant de la CGT Léon Jouhaux, un modéré, et lui promet l’amnistie et l’accélération de la démobilisation tout en affirmant qu’il n’hésitera pas à réquisitionner la fonction publique en cas de grève générale.

Citations de Clemenceau :

« La démocratie, c’est le pouvoir pour les poux de manger les lions. »
« On ne ment jamais tant qu’avant les élections, pendant la guerre et après la chasse. »

« On peut tout faire avec une baïonnette, sauf s’asseoir dessus. »

« L’anglais, ce n’est jamais que du français mal prononcé. »

« Les délibérations du Conseil des Quatre », Compte-rendu officiel des chefs d’Etat des grandes puissances édité par le CNRS avec Wilson président des Etats-Unis, Lloyd George chef du gouvernement anglais, Clemenceau chef du gouvernement français, Orlando chef du gouvernement italien, Paderewski chef du gouvernement polonais, Montagu secrétaire d’Etat pour l’Inde.

Clemenceau : je demanderai au Maréchal Foch s’il a un nom à nous fournir pour le général qui prendrait le commandement de l’armée roumaine.

Le Président Wilson donne lecture du texte sur la Pologne.

Lloyd George : Un article que je n’aime pas est celui qui demande la dissolution des conseils d’ouvriers et de soldats. L’exécution n’en est pas facile.

Clemenceau : C’est ce que nous avons fait sur les territoires que nous occupons.

Lloyd George : Sans doute, mais nous nous désirons précisément éviter d’avoir à occuper cette région éloignée.

Clemenceau : Si nous cessons d’envoyer des armes à Koltchak et à Denikine, ce n’est pas cela qui arrêtera Lénine.

Clemenceau : Il faut, en tout cas, tenir l’engagement que nous venons de prendre vis-à-vis de l’amiral Koltchak.

Clemenceau : Le péril bolcheviste s’étend en ce moment vers le sud et vers la Hongrie ; il continuera à s’étendre tant qu’il ne sera pas arrêté ; il faut l’arrêter à Odessa et à Lemberg. (...) je demanderai au Maréchal Foch s’il a un nom à nous fournir pour le général qui prendrait le commandement de l’armée roumaine. (...) Nous avons raison de craindre le bolchevisme chez l’ennemi (les pays vaincus) et d’éviter d’en provoquer le développement, mais il ne faudrait pas le répandre chez nous-mêmes. (...) soit en France soit en Angleterre. Il est bien de vouloir ménager les vaincus, mais il ne faudrait pas perdre de vue les vainqueurs. Si un mouvement révolutionnaire devait se produire quelque part, parce que nos solutions paraîtraient injustes, que ce ne soit pas chez nous. (...) Le président Wilson nous prie de ne pas recommencer la guerre. Je le crois bien ! Mon pays a souffert plus que tout autre. Il s’élève en France un cri universel pour la démobilisation. (...) Toutefois, il y a un intérêt suprême qui s’élève au dessus du désir légitime d’en finir avec la guerre : il ne faut pas que les résultats de la guerre nous échappent par notre faiblesse. (...)
Nous avons raison de craindre le bolchevisme chez l’ennemi (les pays vaincus) et d’éviter d’en provoquer le développement, mais il ne faudrait pas le répandre chez nous-mêmes. (...) soit en France soit en Angleterre. Il est bien de vouloir ménager les vaincus, mais il ne faudrait pas perdre de vue les vainqueurs. Si un mouvement révolutionnaire devait se produire quelque part, parce que nos solutions paraîtraient injustes, que ce ne soit pas chez nous.
Clemenceau : Nous allons discuter (...) pour tous les petits Etats (...) la question de la limitation de leurs armements (...)

Président Wilson : Je ferai observer que nos délibérations ont eu le caractère de conversations privées.

Clemenceau : Assurément, publier ces comptes-rendus serait tout ce qu’il pourrait y avoir de plus dangereux.

Président Wilson : (...) Si j’avais pensé que cette question se poserait, je n’aurai jamais consenti à ce qu’on prît des notes. »

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