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La guerre de la France va-t-elle permettre de désamorcer la bombe politique et sociale du Mali et remettre sur ses pieds l’Etat malien ?

vendredi 1er février 2013, par Robert Paris, Tiekoura Levi Hamed

La guerre de la France va-t-elle permettre de désamorcer la bombe politique et sociale du Mali et remettre sur ses pieds l’Etat malien ?

En négociant avec l’Algérie une guerre au Mali dans laquelle les troupes islamistes se retirent momentanément de l’essentiel du nord Mali pour se concentrer à la frontière, la France et l’armée malienne occupant les villes abandonnées sans faire la guerre aux bandes armées, la France a réussi son pari de faire accepter à une population malienne qui la refusait résolument une occupation militaire impérialiste dans la capitale Bamako, préalable indispensable au rétablissement de l’ordre dans la capitale et d’un Etat bourgeois pro-occidental. C’était un préalable mais ce n’est pas fini, loin de là. La crise sociale et politique au Mali n’est pas seulement le discrédit de l’Etat. C’est aussi le discrédit des classes dirigeantes. C’est la destruction de toute confiance dans les capacités de la société bourgeoise au Mali. Ce sera difficile pour la France de leur redonner crédit même en faisant acclamer les armées française et malienne pour avoir récupéré les villes du nord.

En effet, quand le gouvernement français a choisi d’envoyer son armée vers le nord du Mali, il l’a envoyée d’abord à Bamako, car s’il estimait nécessaire de sécuriser le Mali, pour sécuriser aussi sa domination au Niger, principale source d’approvisionnement de la France en uranium. L’invasion militaire du nord a caché celle du sud (de Bamako) et celle du Niger, dont presque personne n’a parlé ni n’a remarqué la signification essentielle. Le drapeau de la lutte anti-terrorisme islamiste n’a pas consisté du tout à détruire définitivement les troupes du terrorisme se couvrant du drapeau de l’islam, mais seulement à les déplacer momentanément, le temps de reconquérir les cœurs de la population noire de Bamako et d’y rétablir l’ordre bourgeois menacé.

Les autres impérialismes pouvaient d’autant plus difficilement reprocher ouvertement à la France d’attaquer militairement qu’ils tenaient à la lutte armée anti-terroriste islamiste, thèse favorite des USA et de la Grande Bretagne. Ils ne pouvaient pas non plus reprocher à l’impérialisme français de rétablir l’ordre social, les classes dirigeantes et l’Etat au Mali. Par contre, ils ont grincé des dents sans pouvoir le montrer ouvertement, au risque de dévoiler leurs calculs, que la France ait pu le faire en jouant son jeu personnel, pour son propre compte. L’impérialisme français a su jouer son propre jeu en satisfaisant aux conditions non formelles pour l’accord général impérialiste. Par contre, il ne s’est pas gêné de violer les règles formelles que tous les impérialismes prétendent respecter, comme la non-intervention étrangère sans mandat de la communauté internationale. Ils ont pu s’asseoir dessus leurs engagements, leurs discours, leurs engagements mille fois réitérées de non intervention directe et militaire de l’armée française au Mali. Remarquons que nous avions depuis longtemps traduit que l’impérialisme français allait intervenir directement au Mali alors que tous les commentateurs affirmaient le contraire… L’impérialisme français a visiblement surpris les autres impérialismes par son intervention qu’il cachait mais avait préparé de longue date. Nous le disions déjà en juin voir ici et en septembre. voir ici

Comment la France peut-elle à la fois faire une intervention impérialiste mais qui ne plait pas tant que cela aux autres impérialistes ?
Il ne faut pas opposer diamétralement mais dialectiquement les intérêts nationaux des grandes bourgeoisies et les intérêts généraux de l’impérialisme, même si ceux-ci, les nationaux et les généraux sont différents et souvent opposés. Tout le jeu des Etats impérialistes consiste justement à surfer sur ces oppositions momentanées, locales, transitoires. Au Rwanda, la France, en appuyant le clan militaire Hutu raciste au pouvoir jouait contre les intérêts anglo-américains représentés par l’armée ougandaise alliée au FPR, l’armée rwandaise, en grande partie tutsi de l’extérieur. Mais les deux camps impérialistes avaient le même souci que la situation au Rwanda ne tourne pas à la révolution sociale. Cela amenait le clan anglo-américain à ne pas agir directement pour le renversement du régime Hutu pro-français mais à pousser à des négociations pour un partage du pouvoir (accords d’Arusha) et éviter la crise sociale. La France a fait un autre choix avec le même but : éradiquer le risque révolutionnaire, c’est celui du génocide fasciste. Le fascisme est la solution pour les classes dirigeantes quand le réformisme ne parvient pas à endiguer les risques de révolution sociale. L’impérialisme ne pouvait pas dénoncer cette action de l’impérialisme français au Rwanda car il permettait d’en finir avec la crise sociale à Kigali. Même si le clan impérialiste anglo-américain a pu dès lors agir directement pour renverser le régime pro-français, il n’a jamais dénoncé l’action de la France en faveur du génocide. Les complicités entre impérialismes contre la révolution sociale dépassent leurs rivalités. On se souvient que l’impérialisme allemand, en pleine guerre avec l’impérialisme français, avait momentanément rendu son armée à la France pour écraser la Commune de 1871, comme les USA avaient rendu sa garde présidentielle à Saddam Hussein dans le prmeière guerre d’Irak pour écraser la révolution des pauvres chiites et kurdes.

Entre bourgeois, nationaux ou pas, il y a toujours une guerre mais cela n’empêche pas de comprendre les intérêts communs. La guerre de la France au Mali rappelle que l’ère de la mondialisation ne signifie pas la fin des intérêts nationaux. La France, loin d’en avoir fini avec le post-colonialisme de la françafrique, y est plus que jamais plongée. Pour cela, le Mali, le Niger, l’Afrique de l’ouest ne sont pas des territoires qu’elle abandonne aux autres impérialismes, en particulier pas aux USA et à la Chine. Elle défend les trusts français comme Total, Bouygues, Areva, Bolloré. Et, en même temps, elle défend, militairement s’il le faut, les présidents pro-français.

Mais cette intervention doit également résoudre un problème commun à tout l’impérialisme : les risques révolutionnaires à Bamako et au Mali. Ces derniers datent de nombreux mois, pour ne pas dire de plusieurs années. L’incapacité de gérer la relation avec les populations touarègues du Mali a toujours été le symptôme de incapacité à avoir la caution aussi des populations noires du Mali. Cela avait déjà été le cas pour Moussa Traoré lors de sa chute en 1991. Si l’armée a réussi à sauver sa dictature à cette occasion en mettant tout sur la faute d’un seul homme alors que l’armée n’avait pas rechigné à tirer sur des élèves désarmés, puis sur leurs mères attaquant à mains nues la présidence, elle n’a résolu aucun des problèmes cruciaux qui avaient ébranlé puis renversé le régime de Moussa Traoré. Le dictateur, ATT, se prétendant en sauveur du peuple, comme si c’était lui qui avait fait chuter Moussa Traoré, a lui aussi cumulé sur sa tête tous les mécontentements. Il n’a fait que retarder l’explosion sociale et politique débutée en 1991. Il a couvert la dictature militaire du drapeau de la démocratie, sans donner d’autre contenu à celle-ci que les distributions de postes et de frics aux partis politiques et différents clans. Tout son château de cartes, d’appareil étatique, de corruption à tous les échelons du pouvoir et des classes dirigeantes, de vente des richesses minières pour financer tout cela, s’est effondré avec accroissement des difficultés liées à l’effondrement du capitalisme mondial. L’attaque des groupes armés islamistes au nord n’a été que le révélateur d’une crise interne bien plus profonde, plus interne et plus sociale, concernant les travailleurs, les jeunes, les femmes, les chômeurs et bien d’autres couches opprimées dont la population d’origine touarègue n’est qu’un des éléments.

L’envahissement du nord par les bandes armées et l’incapacité de l’Etat malien d’y faire face ont dévoilé la faiblesse de l’Etat et cela a pris la forme d’une révolte de soldats. Si cette révolte a eu un tour risqué c’est qu’en même temps qu’une révolte populaire, il y avait un appareil d’Etat qui n’obéissait plus à sa hiérarchie et était donc incapable de réprimer le cas échéant… La révolte des petits soldats a sonné la fin du régime d’ATT.

Quelle est la différence entre la révolution de 1991 et la révolte des petits soldats ? Un aspect est nécessaire à souligner : il y a eu un véritable vide de l’Etat où les masses populaires faisaient la loi entre le 20 et 28 mars 1991, un moment où tous ce qui décidaient depuis mille ans, toujours des classes dirigeantes, ont été cherchés par les masses afin de les éliminer et ils avaient très peur de se faire tuer d’un seul coup et il ont arrêté de tout décider dans nos vies sociales, dans la politique économique, dans les usines, dans les écoles, dans les mairies, dans touts les endroits où toutes les décisions étaient d’habitude prises par eux, par peur d’être emportés par le vent de colère des opprimées. Quelques jours avant et dans la journée du 26 mars 1991, si les travailleurs et les sans travail révoltés attrapaient un dignitaire du pouvoir, il était jugé immédiatement par les masses elles-mêmes, et soit il était tué, soit il était libéré sur le champ ! Quant aux forces de l’ordre, elles ne pouvaient ni se montrer ni agir contre les masses. Un galonné qui aurait tiré était recherché et immédiatement éliminé. Les porteurs de tenue étaient tous disparus ou se promenaient en civil pour ne pas risquer leur vie ! C’est en cela que 1991 a été une révolution.

Malgré les efforts des classes dirigeantes locales, les partis politiques et des syndicats, des forces africaines et impérialistes, les tentatives de remise en selle de la hiérarchie militaire n’ont pas donné de résultat. Le chef des soldats révoltés a bien voulu concilier les position, céder la place même mais ce n’est pas pour autant que les petits soldats révoltés sont sont soumis à la hiérarchie.
La révolte qui accompagnait celle des soldats est celle des masses populaires. Ainsi, juste avant l’intervention militaire française, Bamako a connu une grève spontanée des chauffeurs de bus Sotrama qui a bloqué toute la ville et qui n’était nullement dirigée par les chefs syndicaux contrairement à l’habitude, ce qui est très symptomatique.

L’armée française prétend qu’elle n’intervient au sud et à Bamako que pour y trouver des islamistes infiltrés, ce qui revient en partie à mettre le soupçon sur toutes les familles touarègues ou d’origine maure ou arabe. C’est déjà un moyen de diviser les opprimés dans la capitale et dans tout le pays. Mais le pouvoir et la France ont clairement déclaré qu’ils n’acceptaient plus aucune contestation ni sociale ni politique à Bamako, ce qui montre très bien quel était leur but. Tout cela sous prétexte de lutte contre le terrorisme… au nord !

L’armée française va aussi servir de direction de rechange à l’armée malienne. Le général français Lecointre qui en sera chargé explique ainsi sa mission :

"Au Mali, la chaine de commandement et les autorités politiques ont bien mesuré qu’ils étaient passés à deux pas de la catastrophe. Ils sont plus disposés que jamais pour accepter des missions de conseil. On pouvait deviner que le “roi était nu”. Maintenant les autorités maliennes elles-mêmes sont prêtes à admettre qu’il faut du conseil et beaucoup d’aide. La mission va donc se dérouler autour de deux piliers. D’une part, le conseil et l’expertise pour la chaîne de commandement l’armée malienne ; d’autre part, assurer la formation et l’entrainement de 4 bataillons interarmes sur les huit que compte l’armée malienne. L’objectif est de restructurer et restaurer complètement leur chaine de commandement opérationnelle. D’avoir un mode de recrutement, de formation, de suivi des ressources humaines qui soit bien fait, d’avoir une chaine logistique qui tienne la route. Ce sont des basiques. Mais c’est essentiel. On ne s’attaquera pas à tous les problèmes d’une armée ou d’un Etat-Major, aux infrastructures, par exemple. C’est, en fait, le logiciel de l’armée malienne que nous voulons reconstruire. "

La nouvelle agitation des bérets rouges qui montre que leur opposition aux bérets verts (les petits soldats révoltés) n’est nullement réglée, montre aussi que la remise à l’ordre voulue par l’impérialisme français risque d’être une tâche hors de portée.

Les prétendus succès militaires des armées malienne et française au nord sans adversaire militaire sont un leurre. Même s’ils servent à les crédibiliser momentanément au sud...

Mais, pour recrédibiliser les classes dirigeantes, il faudrait une baguette magique dont Hollande ne dispose pas : la capacité à les transformer en autre chose que des gros profiteurs sur le dos d’un peuple qu’ils méprisent. La question de la révolte est certes retardée par la popularité d’une armée française présentée comme des sauveurs mais les vraies questions ne sont nullement réglées et elles vont se rappeler à tous très vite…

La solution pour les masses populaires, c’est de passer de la révolte à la révolution, c’est-à-dire de la remise en cause des classes dirigeantes à leur renversement !

Messages

  • On peut lire dans Le Figaro du 31 janvier :

    « Déclenchée le 11 janvier par la France, l’opération Serval ne s’est pas contentée de bloquer l’offensive des groupes armés islamistes vers le Sud du Mali, objectif initialement affiché par Paris. Elle a permis de les chasser en un temps record des deux plus grandes villes du Nord du Mali, Gao et Tombouctou, et de donner à ce qui reste de l’armée malienne le sentiment de participer à la reconquête du territoire qu’il n’a pas su ni voulu défendre l’an dernier. Il n’y a pas lieu de faire la fine bouche : l’intervention française était non seulement nécessaire et vitale au moment où elle a été déclenchée mais la reprise des villes du Nord est effectivement vécue comme une « libération » par des populations abandonnées depuis neuf mois au règne brutal de groupes dépourvus d’une quelconque légitimité. C’est ce qui explique le soutien certes quelque peu gêné mais franc de l’Union africaine à l’action militaire d’une ex-puissance coloniale dont les interventions suscitent généralement, et à raison, de sérieuses controverses. Mais les succès militaires n’ouvriront une réelle opportunité pour une stabilisation du Mali et de son voisinage que si le volet militaire et sécuritaire s’insère dans une stratégie globale qui se décline dans le temps et dans l’espace de manière raisonnée et coordonnée.

    A très court terme, la priorité est de contenir les risques de dérapages violents associés au redéploiement de l’armée malienne dans le Nord. Après l’humiliation subie l’an dernier face aux combattants du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA, rébellion séparatiste Touareg), du Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest (MUJAO), d’Ansar Eddine et d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI), la tentation de représailles violentes de soldats maliens et/ou de jeunes mobilisés dans des milices communautaires visant les « peaux claires » (Touareg, Arabes, Maures…) mais aussi des Peuls suspectés d’avoir soutenu les indépendantistes Touareg ou les groupes islamistes est réelle. Les exactions des militaires maliens, qui ont été signalées ici et là, doivent être contenues et leurs auteurs immédiatement sanctionnés. Autrement, une réoccupation du Nord ponctuée de règlements de comptes entravera le retour des dizaines de milliers de déplacés et de réfugiés, annihilera tout espoir de paix entre les communautés du Nord du Mali pendant des années, et entretiendra un terreau favorable aux groupes criminels opportunistes, qu’ils soient terroristes ou acteurs du trafic de drogue dans la bande sahélo-saharienne. Sans une pacification des relations intercommunautaires et l’établissement d’un lien fort entre l’Etat et les résidents des vastes espaces du Nord du Mali, le contrôle sécuritaire de ces régions restera illusoire.

    La France ne doit pas céder à l’illusion d’une victoire militaire totale contre le terrorisme dans cette partie du continent africain. Ce qu’elle a fait et est en train d’achever est de dénier à AQMI l’occupation sereine de la majeure partie du territoire d’un Etat dont la déliquescence au cours des dernières années a agi comme un aimant de toutes sortes de groupes criminels. Même considérablement affaibli et désorganisé, le noyau dur des jihadistes, dont la mobilité est un mode de vie, a la capacité de trouver de nouveaux sanctuaires dans une Afrique du Nord qui ne s’est pas remise des « printemps arabes » et encore moins de l’effondrement libyen. Une victoire sur AQMI au Mali ne sera que provisoire si le danger est simplement exporté plus au nord, en Algérie ou jusqu’aux confins de la Libye et de la Tunisie. La France ne peut pas à elle seule mener et encore moins gagner cette guerre-là qui est à durée indéterminée.

    La reconquête militaire du Nord du Mali ne doit pas conduire les autorités de Bamako à négliger l’indispensable et urgente relance d’un processus politique de reconstruction d’un Etat malien. »

  • "L’Etat n’était plus un Etat gendarme ni un Etat providence", explique Soumeylou Boubeye Maïga, ancien ministre de la défense. Sous la présidence d’ATT, les institutions se sont en effet délitées. L’ancien militaire putschiste de 1992, revenu à la tête du pays par les urnes dix ans plus tard, bâtit son pouvoir sur "un consensus à la malienne", comme on dit à Bamako. Autrement dit, un système incluant la plupart des partis, donc sans réelle opposition, et dans lequel ATT avait le dernier mot. Soucieux de ménager le plus grand nombre, il a ainsi nourri en son sein "un régime d’impunité, de laisser-faire et de corruption qui a notamment fait le lit des trafiquants de drogue", dénonce Mahamadou Diallo, l’un des conseillers de l’opposant Ibrahim Boubacar Keïta (IBK), ancien premier ministre, ex-président du Parlement et candidat attendu à une future élection présidentielle.

  • "En effet, quand le gouvernement français a choisi d’envoyer son armée vers le nord du Mali, il l’a envoyée d’abord à Bamako, car s’il estimait nécessaire de sécuriser le Mali, pour sécuriser aussi sa domination au Niger, principale source d’approvisionnement de la France en uranium."

    Pour ma part je pense qu’on confond une conséquence et un but.

    Le but (pour la bourgeoisie mondiale) est de sauver l’Etat et les classes dirigeantes locales en faisant à nouveau un exemple par l’intervention d’un impérialisme dans un pays qui se soulève , qu ’en ce moment plus que jamais, il n’est pas question de laisser une situation s’empirer au point que les prolétaires deviennent ingouvernables.

    L’uranium est certe important (30% de l’approvisionnement), mais je ne crois pas que ce soit plus important que la menace de révolutions dans cette partie du monde.

  • Le ministre allemand – qui a besoin d’un mois et d’un vote au Parlement pour envoyer des avions-ravitailleurs au Mali – dit même "avoir un grand respect pour la rapidité de l’engagement français". Mais c’est aussitôt pour ajouter : "Il est clair pour nous qu’une intervention militaire ne peut être que le début d’un long processus qui est à la fois politique, sécuritaire, religieux et social".

  • "La France a fait un autre choix avec le même but : éradiquer le risque révolutionnaire, c’est celui du génocide fasciste. Le fascisme est la solution pour les classes dirigeantes quand le réformisme ne parvient pas à endiguer les risques de révolution sociale."

    L’analyse que nous faisons pour le Rwanda est très claire, et c’est là pour moi l’essentiel, même s’il faut expliquer pourquoi les impérialistes ont des intérêts localement "opposés" mais en même temps commun à 1 autre échelle.

    Pourquoi en 1870 la france et la Prusse sont en guerre et qu’en 1871, elles s’unissent contre les communards.

    La guerre de classe est la boussole et les enjeux inter-impérialistes sont un temps mis en veille, inhiber...pour écraser la classe exploitée.

  • François Hollande au Mali : « Nous n’avons pas vocation à rester ».

    Et il ne ment même pas : il veut seulement avoir des négriers sur place !

  • Il va même réellement se désengager pour laisser les forces maliennes et africaines s’enliser dans une guerre avec les islamistes pendant que la France c’en tiendra à avoir joué les sauveurs...

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