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Bulletin La Voix des Travailleurs de l’Hôpital Tenon

mercredi 3 avril 2013, par Robert Paris

Bulletin La Voix des Travailleurs de l’Hôpital Tenon

Tenons ? Non ! Ne tenons plus !

On le savait, le transfert de la Pneumo de Saint-Antoine à Tenon n’était qu’un prétexte pour trouver le moyen de faire des économies de personnel. A Saint-Antoine, il y avait un IDE et un AS pour huit le matin et l’après-midi et c’était déjà très lourd à gérer avec beaucoup de fins de vie. Elles sont maintenant une pour une zone ce qui est impossible. La situation est tellement catastrophique que cela a craqué et que le médecin responsable a été obligé de fermer des lits. Toujours le même scénario : on va jusqu’à la limite d’épuisement des personnels et finalement on ferme des lits. Le service public de santé est transformé en service de la dette publique !

Elle soigne son budget

En Pneumo, il y a bien des lits étiquetés « soins palliatifs » ce qui théoriquement suppose un budget reçu pour avoir du personnel voulu mais à aucun moment le service n’en a vu la couleur. Pas étonnant : les soins palliatifs sont d’abord ceux que la direction administre aux trous dans ses comptes pour ne pas trop souffrir elle-même !


A quand le matériel virtuel ?

Partout, on manque de plus en plus souvent de matériel et surtout de draps. A force d’économiser sur tout, on se retrouve à courir les étage ou les différents secteurs des services à la recherche du précieux sésame pour changer les lits des patients. Faire des commandes à minima et à flux tendu, c’est une manière de réduire les dépenses en obligeant les personnels à se dépenser plus. La direction n’est pas avare de « solutions » de ce type. Quid des économies de papier toilette, pénuries d’alèses et autres matériels de nettoyage pourtant indispensables. Avec le prétendu remplacement de tout par des moyens informatiques, on attend bientôt les draps et papier WC virtuels !

L’hôpital évalue et est évalué

A l’hôpital, ce que l’on va trouver de plus en plus, faute de soins, c’est des moyens d’évaluer les personnels, les services, les soins et l’hôpital. Désormais, on donnera aux patients comme aux personnels et aux responsables des formulaires à remplir avec la seule question : « Vous sentez vous mieux depuis qu’on vous a évalué ? »

Ce n’est pas une demi vacherie !

La demi cotisation ouvrière est dans le collimateur de l’APHP. Celle-ci prenait en charge une partie de cette cotisation et voudrait bien la supprimer. Cette demi cotisation correspond à l’indemnité exceptionnelle sur la fiche de paie : compensation versée à cause de la perte salariale due à la CSG. Cela représenterait une diminution de notre salaire de 40 à 100€ environ. Une raison sérieuse de ne pas laisser faire cela en douce et de refuser qu’on ponctionne ainsi notre paie discrètement…

Esprit es-tu là ?

Pour répondre aux objectifs d’efficience, l’APHP doit économiser 150 millions d’euros. Cela se fait sur le dos des personnels. Le recrutement des aides soignantes est gelé dans de nombreux hôpitaux, dont Tenon. Dès qu’un collègue part, son poste est supprimé. Après plusieurs départs, la situation devient insupportable et explosive.

On prend les mêmes et on recommence

Un rapport sur les hôpitaux a été commandé par la ministre de la Santé Marisol Touraine. A part quelques petits ajustements ici ou là (petit réajustement de la T2A ou du pouvoir médical) rien ne change. Pas de remise en cause fondamentale de la loi Bachelot. Pas de remise en cause de la politique de fermetures et regroupements d’hôpitaux. Pas de remise en cause du non remplacement des départs à la retraite. Pas de politique systématique d’embauche de personnels. Bien au contraire systématisation de la précarisation de la profession hospitalière. Et toutes les formes d’économie sur le dos de la santé, aucune sur les trusts pharmaceutiques et fabricants de matériel médical ou trusts du bâtiment plus que jamais en train de ponctionner le budget des hôpitaux. Ce n’est pas en comptant sur les dirigeants politiques qu’on change de politique mais en comptant sur nous-mêmes…

L’hôpital psychiatrique de jour est menacé

Désormais, là où il suffisait de trois heures d’amplitude pour comptabiliser un enfant en psychiatrie de jour, il en faudra désormais six ce qui exclue les enfants en intégration scolaire. Ce n’est pas un progrès car l’école ne soigne pas et l’hôpital n’enseigne pas. Résultat : l’enfant sera ou mal soigné ou pas éduqué !

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