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Anatole France, écrivain militant

mardi 11 juin 2013, par Robert Paris

Anatole France, écrivain militant

On croit mourir pour la patrie ; on meurt pour des industriels

A propos d’Anatole France écrivain militant

Opinions sociales

Eloge funèbre d’Emile Zola

L’Eglise et la République

Œuvres d’Anatole France

D’autres œuvres

Quelques textes

Encore sur l’œuvre d’Anatole France

Et encore...

A la mort de Jaurès (en anglais)

Anatole France écrit : « Travailleurs, Jaurès a vécu pour vous, il est mort pour vous. Un verdict monstrueux proclame que son assassinat n’est pas un crime. Ce verdict vous met hors la loi, vous et tous ceux qui défendent votre cause. Travailleurs, veillez ! »

Qui était Anatole France

Anatole France au meeting de protestation contre la barbarie coloniale du 30 Janvier 1906 :

« Les Blancs ne communiquent avec les Noirs ou les Jaunes que pour les asservir ou les massacrer. Les peuples que nous appelons barbares ne nous connaissent encore que par nos crimes. Non certes, nous ne croyons pas qu’il se commette sur cette malheureuse terre d’Afrique plus de cruautés sous notre pavillon que sous les drapeaux des royaumes et des empires. Mais il nous importe à nous, Français, de dénoncer avant tout les crimes commis en notre nom. (...) Européens chrétiens, allons nous armer sans cesse contre nous en Afrique, en Asie, d’inextinguibles colères et des haines insatiables et nous préparer pour un avenir lointain sans doute, mais assuré, des millions d’ennemis ? »

« Le principe fondamental de toute guerre coloniale est que l’Européen soit supérieur aux peuples qu’il combat ; sans quoi la guerre n’est pas coloniale, cela saute aux yeux. »

« Ce que les hommes appellent civilisation, c’est l’état actuel des mœurs, et ce qu’ils appellent barbarie, ce sont les états antérieurs. Les mœurs présentes, on les appellera barbares quand elles seront des mœurs passées. »

"Il y a des héros ; il n’y a pas de peuples de héros ; il n’y a pas d’armées de héros. Les soldats n’ont jamais marché que sous peine de mort."

"Nous n’avons point d’Etat. Nous avons des administrations. Ce que nous appelons la raison d’Etat, c’est la raison des bureaux. On nous dit qu’elle est auguste. En fait, elle permet à l’administration de cacher ses fautes et de les aggraver."

"Les pauvres ont un penchant à donner à de plus pauvres qu’eux... Quand on vit au jour le jour, ce n’est pas changer son état que de se démunir... Donner quand on possède, voilà qui est difficile."

"Je ne connais ni juifs ni chrétiens. Je ne connais que des hommes, et je ne fais de distinction entre eux que de ceux qui sont justes et de ceux qui sont injustes. Qu’ils soient juifs ou chrétiens, il est difficile aux riches d’être équitables. Mais quand les lois seront justes, les hommes seront justes."

"Exiger que la justice soit juste est une idée d’anarchiste."

"La majesté de la justice réside tout entière dans chaque sentence rendue par le juge au nom du peuple souverain."

"Ce que les hommes appellent civilisation, c’est l’état actuel des moeurs et ce qu’ils appellent barbarie, ce sont les états antérieurs. Les moeurs présentes, on les appellera barbares quand elles seront des moeurs passées."

"La paix universelle se réalisera un jour non parce que les hommes deviendront meilleurs mais parce qu’un nouvel ordre, une science nouvelle, de nouvelles nécessités économiques leur imposeront l’état pacifique."

"Les modérés s’opposent toujours modérément à la violence."

"La guerre civile est moins détestable que la guerre avec l’étranger. On sait du moins pourquoi l’on s’y bat."

"La majestueuse égalité des lois interdit aux riches comme aux pauvres de coucher sous les ponts, de mendier dans la rue et de voler du pain."

"On croit mourir pour la patrie, on meurt pour des industriels."

« Les Blancs ne communiquent avec les Noirs ou les Jaunes que pour les asservir ou les massacrer. Les peuples que nous appelons barbares ne nous connaissent encore que par nos crimes. Non certes, nous ne croyons pas qu’il se commette sur cette malheureuse terre d’Afrique plus de cruautés sous notre pavillon que sous les drapeaux des royaumes et des empires. Mais il nous importe à nous, Français, de dénoncer avant tout les crimes commis en notre nom ; il y va de notre honneur, sans compter que parlant de ce qui nous regarde, de ce qui est notre affaire, nous avons un peu plus de chances de ne pas parler en vain. [...] Européens chrétiens, allons nous armer sans cesse contre nous en Afrique, en Asie, d’inextinguibles colères et des haines insatiables et nous préparer pour un avenir lointain sans doute, mais assuré, des millions d’ennemis ? »

Anatole France, Vers les temps meilleurs (1906)

Messages

  • Anatole France écrit : « Travailleurs, Jaurès a vécu pour vous, il est mort pour vous. Un verdict monstrueux proclame que son assassinat n’est pas un crime. Ce verdict vous met hors la loi, vous et tous ceux qui défendent votre cause. Travailleurs, veillez ! »

  • Salut aux soviets, article de L’Humanité, 8 novembre 1922

    par Anatole France

    Anatole France fête le cinquième anniversaire de la Révolution soviétique. Il adresse par les Isvestias et l’Humanité, son salut à la République prolétarienne, « née pauvre et invincible ». Notre plus grand écrivain apporte à la Russie misérable et glorieuse son hommage. Et, parce qu’il n’abdique pas, parce qu’il continue, dans sa soixante dix-huitième année, à garder la foi, à porter haut le flambeau, son hommage prend à nos yeux, aux yeux de tous les révolutionnaires, une valeur inestimable.

    « La Révolution russe retournera le monde », proclamait Henri Barbusse. Et Trotsky : « Tôt ou tard la Révolution prolétarienne éclatera en Europe et en Amérique ». Anatole France les confirme, et il salue dans la République des Soviets l’espérance d’un monde libéré.

    Il y a cinq ans, la République des Soviets naquit pauvre et invincible. Elle apportait un esprit nouveau, menaçant pour tous les gouvernements d’oppression et d’injustice qui se partagent la terre. Le vieux monde ne s’y trompa pas. Ses chefs reconnurent leur ennemie. Ils armèrent contre elle la calomnie, la richesse, la violence. Ils voulurent l’étouffer : ils envoyèrent contre elle des hordes de bandits. La République des Soviets leva ses armées rouges et écrasa les bandits.

    S’il est encore en Europe des amis de la justice, qu’ils saluent avec respect le cinquième anniversaire de cette Révolution qui, après tant de siècles, apporta à l’univers le premier essai d’un pouvoir qui gouverne par le peuple, pour le peuple. Nés dans l’indigence, grandis dans la famine et la guerre, comment les soviets eussent-ils pu accomplir leur grand dessein et réaliser la justice intégrale ?

    Du moins, ils ont posé le principe. Ils ont jeté les semences qui, si les destins le favorisent, se répandront sur la Russie et féconderont peut-être un jour l’Europe.

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