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Les provocations de Valls et Hollande lancent la guerre civile en Corse !!

mercredi 5 juin 2013, par Robert Paris

Que penser de la vague de crimes en Corse

La révolte sociale gronde en Corse

Les provocations de Valls et Hollande lancent la guerre civile en Corse !!

Le ministre de l’Intérieur multiplie les provocations à l’égard des nationalistes corses.

Citons les principales :

Quand des nationalistes corses sont assassinés en série, le ministère ne trouve rien ni personne. Il se contente de dénoncer la loi du silence qui, selon lui, ferait partie de la culture corse. Il en profite seulement pour aller faire de multiples déclarations incendiaires en Corse et y multiplier les forces de l’ordre. Et si ces nationalistes avaient été assassinés par des barbouzes ? Est-ce que ce serait l’augmentation des forces de l’ordre qui résoudrait le problème ? Elles ont augmenté et le ministère de l’Intérieur n’a toujours pas trouvé les assassins des nationalistes ! Il n’a même pas une piste à part de dénoncer la « classe politique corse » qui ferait silence…

A chaque attentat nationaliste en réplique, les forces de l’ordre arrêtent pourtant des gens, trouvent des pistes, sont très actives alors que dans les cas inverses, à chaque assassinat d’un nationaliste, il n’y a rien... Cherchez l’erreur. Et les assassinats continuent donc malgré l’accroissement des forces de l’ordre.

L’autre piste de Valls consiste à dire que ce sont des intérêts locaux qui cherchent à s’attaquer à des intérêts continentaux sur l’île de Beauté, les intérêts locaux étant appelés par lui maffieux et les intérêts continentaux étant appelés d’honnêtes investisseurs français. Et si l’inverse était vrai : que Valls couvrait une opération mafieuse française et continentale visant à écarter les intérêts corses des investissements immobiliers et touristiques dans l’ile ?

Eh bien, il ne s’y prendrait pas autrement.

Il ne s’y prendrait pas non plus autrement s’il voulait détourner l’attention de la crise économique et sociale en France par une guerre civile en Corse qui lui permettrait, accessoirement de continuer à monter dans les sondages, si son petit jeu n’est pas dévoilé. Le dérivatif du mariage gay ne peut pas durer éternellement et il faut trouver autre chose pour attirer l’attention vers une autre question que la question sociale en voie d’aggravation catastrophique. Au moment où se profilent la réforme des retraites, celle des allocations chômage sans parler de la privatisation de la SNCF, d’EDF et de Renault, il y a bel et bien besoin d’un bon dérivatif : une bonne petite guerre civile en Corse ferait l’affaire !

On se souvient d’un ministre de l’Intérieur qui était parvenu à monter dans les sondages en provoquant les banlieues. N’a-t-on pas affaire à un autre qui vise à la guerre civile pour prendre la tête de la contre-offensive ?

En dénonçant en vrac « la classe politique corse », Valls parvient déjà à radicaliser tout le petit monde corse et à radicaliser plus encore les nationalistes.

Il y a belle lurette que l’on n’avait pas entendu le FNLC appeler à la lutte armée en vue de l’indépendance. Quelques discours de Valls et actes de ses « forces de l’ordre » auront suffi….

Grâce à un échauffement de la situation en Corse, Valls pourrait faire une belle démonstration de biceps et augmenter sa cote de popularité.

Il fait feu de tout bois, dénonçant trop d’autonomie pour la Corse, trop de droits pour la langue et la culture corse, alors que ses prédécesseurs très loin d’être autonomistes ou favorables à l’indépendance s’orienter vers des accords sur ces thèmes…

« Il y a sans doute une forme de racisme dans les attentats » de la nuit de vendredi à samedi, a-t-il ajouté. « Vous trouvez cela normal que l’on s’attaque à des Français, à des compatriotes ? (...) La Corse est sans doute la région française qui a le statut le plus avancé en matière d’autonomie ».

Pourquoi parler de racisme ? Il ne dénonce donc pas les crimes contre les Corse, mais seulement ceux contre les continentaux ?

« J’attends de tous ceux qui demandent une nouvelle étape en matière institutionnelle, une condamnation » des attentats à visées nationalistes. »

Donnant, donnant ? Dénonciations contre autonomie ?!!!

« On ne peut pas accepter dans une démocratie que l’on agisse avec des bombes pour des motifs politiques », a déclaré Valls…

Mais on est obligés de tolérer que le gouvernement soit incapable de dénoncer ou de trouver des barbouzes quand il y en a au sein de ses forces de l’ordre ?…. Et il refuse des droits à l’autonomie au nom des bombes ?

Manuel Valls a entamé lundi un troisième déplacement délicat en Corse, une île qui reste en proie à la violence et où ses propos évoquant une violence "enracinée dans la culture" locale ont suscité de vives protestations.

Désigner du doigt la Corse devient le sport favori de Valls mais il oublie qu’il a encore plus de crimes non résolus à Marseille !!!

En outre, l’Assemblée de Corse s’est prononcée le 17 mai pour l’officialisation de la langue corse aux côtés du français, une proposition rejetée juste avant son arrivée par le ministre de l’Intérieur.

"Il n’est pas concevable qu’il y ait sur une partie du territoire une deuxième langue officielle", a-t-il déclaré lundi au quotidien Corse Matin.

Comment se fait-il que la droite était prête à accepter ce que la gauche ne veut plus entendre parler ? Est-ce le moyen de calmer la situation ou de l’envenimer et même de l’enflammer ?

Arrivé à Bastia (Haute-Corse), d’où il devait gagner ensuite Ajaccio (Corse-du-Sud), Manuel Valls s’est déclaré "ouvert au dialogue" et "prêt à discuter avec tous les élus".

Mais cela ne l’empêche pas de les dénoncer en vrac comme complices des mafias…au moment par leur silence.

Mais ses forces de l’ordre sont tout aussi silencieuses ! Est-ce qu’elles ne cacheraient pas quelque chose ? Ne peuvent elles être du côté d’une des maffias ? Par exemple celle des intérêts continentaux en Corse ?

Ouvert au dialogue avec les élus sous-entend qu’il y a une guerre avec l’ensemble de la Corse et que lui est prêt momentanément à poser les armes pour causer ? Pourquoi cette brutale dramatisation du langage ?

"Moi, je veux lutter contre cette violence qui gangrène cette belle culture corse. Je ne me laisse pas impressionner par les faux procès et par ceux qui veulent détourner l’attention de l’essentiel : lutter contre la violence et pour le développement économique", a-t-il déclaré à la presse.

Il aime la culture corse mais ne veut pas de la langue corse ?
Pourquoi déclarer que cette violence « gangrène cette belle culture corse » ? Quel rapport avec la culture ?

"Nous ne lâcherons rien", a-t-il ajouté au sujet de la violence endémique qui sévit sur l’île. Mais sept attentats et 11 homicides ont été enregistrés depuis le début de l’année, soit une hausse de 40% par rapport à la même période de 2012.

Il ne lâche rien mais ne résout aucun des crimes…

Pour sa troisième visite en sept mois, Manuel Valls arrive avec des chiffres en hausse : ceux des renforts promis aux forces de l’ordre. Les résolutions judiciaires du crime organisé frisent toujours avec le zéro.

La question est de savoir si ces renforts suffiront à endiguer une vague de violence sans précédents. Avec près de 400 tentatives et règlements de comptes depuis 2004, la grande majorité des dossiers reste souvent un mystère pour les parties civiles auxquelles la société n’a pas donné réparation.

Pourtant en Corse, les forces de l’ordre : police, gendarmerie, douanes, avoisinent les 1800 effectifs, alors que la manière déconcertante dont les assassins agissent puis s’envolent dans la nature montre de sérieuses carences en matière de sécurité publique. Les observateurs soulignent la vacuité du renseignement judiciaire, la décorsisation de la PJ et le turn over de certain fonctionnaires venus faire carrière puis repartant avec un tremplin.

Les syndicats policiers attendent vers 15 heures ce mardi après-midi leur rencontre avec le ministre de l’Intérieur, Manuel Valls, en accusant une certaine philosophie. Ils pointent surtout le manque de moyens « On l’a vu lors de l’attentat contre les locaux du GIR à Ajaccio : cela faisait des mois que l’on demandait que la sécurité soit renforcée », explique Raphaël Vallet, représentant d’Unité police SGP-FO.

Le syndicaliste réclame un changement de philosophie : la prise en compte du mot mafia dans le code pénal, qui définit par exemple le terrorisme « Il faut un arsenal pénal antimafia ». La violence est-elle enracinée dans la culture corse ? « Cette remarque souligne que le ministre ne connaît pas la réalité du terrain, conclut-il, en Corse, la petite délinquance est basse, ce qui montre que l’insulaire n’est pas violent en soit »...

Du côté de la justice, le discours du ministre est aussi très attendu. Jean Leandri, représentant de l’USM, souligne les prérogatives régaliennes de l’État que sont la police et la justice. Mafia ? La formule n’est sans doute pas toujours adaptée selon lui. Il préfère « groupes criminels ». « Ce n’est pas une question de mots, mais déjà de moyens », ajoute-t-il en rappelant les carences de l’instruction au tribunal d’Ajaccio.

« En 1931 à Balogna, cinq à six gendarmes ont été tués et l’État a mis en place des moyens appropriés avec l’envoi de 5 à 600 militaires qui ont éradiqué le grand banditisme dirigé notamment par Spada », rappelle-t-il, exigeant des « moyens appropriés pour notre temps ». De quoi souligner que l’inaction de l’État en Corse n’a pas toujours été enracinée dans la culture jacobine.

Face aux critiques, le ministre a vanté des "résultats fabuleux" en matière de lutte contre le crime organisé, soulignant que 50 personnes ont été interpellées dans des affaires récentes de grande criminalité.

Trois d’entre elles ont été mises en examen et écrouées dans l’enquête sur l’assassinat de l’avocat Antoine Sollacaro, qui avait provoqué une vive émotion dans l’île.

Les renforts mis en place par Manuel Valls - 23 policiers et 15 gendarmes - laissent les syndicats de police sceptiques.

Huit à 10 personnes ont été interpellées lundi 27 mai à Bastia et à Corte, en lien avec l’enquête sur un attentat commis à Corte en 2012, rapporte France 3 Corse.

Ces personnes seraient liées au syndicat étudiant Ghjuventu Indipendentista (Jeunesse indépendantiste), précise l’antenne corse de la chaîne publique, et leur arrestation interviendrait dans le cadre de l’enquête sur l’attentat commis le 1er avril 2012 contre la sous-préfecture de Corte : une voiture-bélier avait alors été lancée contre les locaux de l’administration, sans faire de victime.
Dimanche, un attentat visant le groupe d’intervention régional (GIR) de Corse a fait des dégâts matériels à Ajaccio.

Le Front de libération nationale de la Corse (FLNC) s’est dit prêt mardi à reprendre les armes pour que Paris reconnaisse les droits nationaux des Corses, au deuxième jour de la visite du ministre de l’Intérieur Manuel Valls dans l’île.

Dans un communiqué transmis à un organe de presse, l’organisation dénonce "l’attitude ultra jacobine de la France".

Lundi, Manuel Valls a rejeté l’officialisation de la langue corse aux côtés du français, une mesure souhaitée par l’Assemblée de Corse le 17 mai.

"Soit l’Etat français prend la mesure de l’effet désastreux de sa gestion de la Corse depuis deux siècles et demi et il en tire toutes les conséquences, soit il poursuit son rôle actif dans la destruction de notre peuple", écrit le FLNC.

"Dans ce cas, comme aux premiers jours de la lutte de Libération nationale, nous reprendrons les armes pour que la France reconnaisse nos droits nationaux", ajoute-t-il.
L’organisation se dit déterminée à s’opposer à la "destruction" du littoral corse ainsi qu’à la spéculation et à veiller à la préservation du patrimoine écologique de l’île. Elle dit aussi vouloir combattre les méfaits du libéralisme financier dans l’île.

Le FLNC a revendiqué en 2012 des attentats contre des enseignes de la grande distribution et des résidences secondaires.
"Il n’y aura jamais de négociations sous le diktat des menaces et des bombes, surtout quand souvent, ceux qui menacent, sont aussi liés à des intérêts économiques", a réagi le ministre de l’Intérieur devant la presse.

"Il y en a qui ont peur, et ils ont raison d’avoir peur, de la détermination qui est la nôtre à défendre nos valeurs, celles de la République et à oeuvrer pour la Corse", a-t-il ajouté.
Manuel Valls effectue depuis lundi une visite sous tension en Corse, où les élus n’ont pas apprécié des récents propos sur la violence "enracinée dans la culture corse" et sur "l’omerta" qui régnerait dans l’île.

Mardi, il s’en est à nouveau pris à la "mafia" qui sévit en Corse. "Etre maire en Corse, c’est plus difficile qu’ailleurs", a-t-il dit aux journalistes, affirmant qu’ils subissent "des pressions mafieuses".
Selon le ministre de l’Intérieur, "quinze personnalités sont protégées dans l’île".

Valls en Corse appelle "à se mobiliser contre les mafias"

Le ministre de l’Intérieur doit signer la troisième tranche de 537 millions d’euros d’un plan exceptionnel d’investissement pour l’île.

Le ministre de l’Intérieur Manuel Valls a appelé lundi 3 juin les Corses, "premières victimes des violences", et leurs élus "à se mobiliser" dans la "lutte contre les mafias".

"Les Corses sont les premières victimes de la violence et des mafias", a déclaré le ministre peu avant une rencontre à la préfecture d’Ajaccio avec les associations de maires de Corse.

"Je n’ai jamais fait de faux procès contre quiconque", a ajouté le ministre en réponse aux propos de ceux, en Corse, qui ont critiqué les récentes déclarations sur la persistance d’une "mafia" dans l’Ile de beauté.

La lutte contre ces mafias est essentielle, je leur demande (aux Corses) comme aux élus de se mobiliser", a-t-il réaffirmé. "Je dis que la culture corse est prisonnière de cette violence", c’est la "première des priorités" avec celle "de l’économie".

Mais qui sont les maffieux, sont-ils seulement corses, Valls ne le dit pas !

Dans un communiqué diffusé lundi soir, le ministère de l’Intérieur a déclaré que les élus, lors de cette réunion puis d’un "dîner républicain" lui "ont fait part de leur vive préoccupation concernant la violence qui mine la société insulaire et de la difficulté grandissante qu’ils éprouvent dans l’exercice de leur mandat".

Le ministre leur a fait part du soutien indéfectible de l’Etat et de sa détermination en matière de lutte contre la criminalité et l’affairisme", a ajouté le ministère. "Le ministre a rappelé l’importance du partenariat entre les élus locaux et le Gouvernement pour insuffler à la Corse la dynamique d’un indispensable sursaut républicain", rapporte aussi l’Intérieur.

Au cours de ces deux rencontres étaient présents Paul Giacobbi, président du conseil exécutif de la collectivité territoriale de Corse, député, Nicolas Alfonsi, sénateur, ainsi notamment que Dominique Bucchini, président de l’Assemblée de Corse ou Emile Zuccarelli, maire de Bastia.

Manuel Valls est arrivé lundi après-midi en Corse, entamant une nouvelle visite de deux jours par une étape à Bastia avant d’aborder mardi un programme chargé à Ajaccio où il sera question de sécurité, d’institutions, d’économie.

Il est arrivé sur l’île de beauté dans un contexte tendu, marqué en fin de semaine par le onzième homicide de l’année dans l’île et de violents affrontements à Bastia (Haute-Corse) entre des militants nationalistes d’un syndicat étudiant et les forces de l’ordre.

Pour cette visite, Manuel Valls est aussi attendu au plan institutionnel après le vote à la mi-mai de l’assemblée territoriale en faveur de la coofficialité de la langue corse et du français, une mesure ayant de grandes chances d’être jugée inconstitutionnelle.

À ce sujet, le ministre a réaffirmé lundi peu avant la rencontre avec les élus son opposition à toute évolution. "Il y a une langue dans la République c’est le Français, c’est inscrit au coeur de la Constitution, on ne peut pas détricoter la République". "Le français n’est pas négociable, la République et ses valeurs ne sont pas négociables", a dit le ministre.

Mardi Manuel Valls doit signer la troisième tranche de 537 millions d’euros du plan exceptionnel d’investissement (PEI).

Le ministre de l’Intérieur Manuel Valls se dit défavorable au statut de co-officialité de la langue corse, votée par l’Assemblée de Corse en mai, dans une interview parue dans "Corse-Matin" lundi 3 juin, jour de son arrivée pour une nouvelle visite dans l’île.

"Depuis la loi portée par Lionel Jospin, la République a donné sa place à la langue corse et l’a reconnue. Mais il n’y a qu’une langue de la République, c’est le français. Il n’est pas concevable qu’il y ait sur une partie du territoire, une 2e langue officielle", dit Manuel Valls dans cet entretien.

L’instauration de la co-officialité de la langue corse et du français, qui risque d’être invalidée par le Conseil constitutionnel, avait été décidée le 17 mai par l’Assemblée de Corse, au terme de deux jours de débats.
"La pratique de la langue corse va au-delà de l’attachement affectif que les insulaires ont pour leur langue. Il s’agit de l’avenir de l’identité culturelle insulaire", souligne Manuel Valls. "Et le gouvernement y est bien entendu attaché".

"L’Assemblée de Corse est habilitée à faire des propositions d’évolution législative au gouvernement", ajoute-t-il. "Ce statut de co-officialité va cependant au-delà d’une modification du cadre législatif, car il concerne aussi des dispositions constitutionnelles."

En revanche, sur les évolutions institutionnelles, le ministre ne répond pas. Il est notamment interrogé sur la proposition d’aligner le statut de l’île sur celui des territoires d’outre-mer, proposition contenue dans un rapport rédigé par des juristes dont le constitutionnaliste Guy Carcassonne, récemment décédé.

"Votre question prend une résonnance particulière alors que nous enterrons ce matin [lundi] celui qui a été mon ami et un éminent juriste. La commission des affaires réglementaires et législatives [de l’Assemblé de Corse, NDLR] présidée par Pierre Chaubon, que j’estime, réfléchis sur l’évolution institutionnelle de la Corse. Le gouvernement s’exprimera quand il sera saisi des propositions que lui fera l’Assemblée de Corse".

Ce rapport sur les évolutions institutionnelles a été présenté vendredi à l’Assemblée de Corse. Parmi ses propositions, une plus grande autonomie législative notamment dans les domaines foncier et de la fiscalité.

Les élus autonomistes de Femu a Corsica vont boycotter la rencontre du ministre de l’Intérieur Manuel Valls prévue mardi à Ajaccio avec les groupes politiques de l’assemblée de Corse, notamment pour protester contre ses propos affirmant que la violence est "enracinée dans la culture" insulaire, a annoncé lundi 3 juin la formation dans un communiqué.

Le parti Femu a Corsica ("Faisons la Corse"), qui compte 11 élus à l’Assemblée (sur 51), souhaite "manifester publiquement son refus d’accepter les propos et attitudes du ministre", attendu dans l’île pour aborder la question de la sécurité et signer la troisième tranche de 537 millions d’euros du plan exceptionnel d’investissement (PEI).

Dans son communiqué, Femu a Corsica critique les "analyses sommaires et à l’emporte-pièce (du ministre) sur les conséquences d’une prétendue ’loi du silence’, les discours injurieux sur les Corses et leur prétendue ’culture de la violence’".

Ce boycott du ministre socialiste sera suivi par le député UMP de Corse-du-Sud Laurent Marcangeli, en partie pour les mêmes raisons.
Les indépendantistes de Corsica Libera (trois élus à l’Assemblée) devaient en outre tenir lundi une conférence de presse pour se joindre à la protestation, a-t-on appris dans l’entourage du parti.

La visite de Manuel Valls en Corse intervient dans un contexte tendu, marqué vendredi par le onzième homicide de l’année et de violents affrontements à Bastia (Haute-Corse) entre des militants nationalistes d’un syndicat étudiant opposés aux forces de l’ordre. Dans ces heurts, 21 policiers et gendarmes ont été blessés, selon le ministère de l’Intérieur, en plus d’un cameraman de France 3 Corse Via Stella dont le tympan gauche a été endommagé à plus de 50% par une grenade

Messages

  • A la mi-octobre, le ministre de l’Intérieur martèle sa volonté de "s’attaquer à ce qui gangrène la société corse", et appelle les habitants de l’île à "se rebeller". Un mois plus tard, il annonce un renforcement des forces de police et de gendarmerie dans l’île, et répète son "entière détermination à lutter contre le crime" et "l’argent sale". La création d’un "pôle antimafia" est également annoncée. Les déclarations fracassantes se succèdent. Mais au printemps, Manuel Valls a peut-être eu un mot de trop.

    Fin avril, condamnant le meurtre de Jean-Luc Chiappini (président du parc naturel régional de Corse), le ministre de l’Intérieur franchit une ligne, en déclarant que la violence est "culturellement enracinée en Corse". Sur l’île, la petite phrase suscite la colère de nombreux habitants. Mais Valls refuse de s’excuser. Et alors que l’Assemblée régionale de Corse vote la "co-officialité" de la langue corse, le ministre s’y oppose radicalement, en martelant qu’il n’est "pas concevable" qu’il y ait sur une partie du territoire français "une deuxième langue officielle".

    Mi-novembre, dans le Journal du Dimanche, le député socialiste Daniel Vaillant, passé par la place Beauveau de 2000 à 2002, lui conseillait "un travail de terrain discret mais efficace". "La Corse n’aime pas les coups d’éclat", insistait-il.

    Mais Valls sait parfaitement qu ’il met le feu aux poudres. Il veut faciliter la mainmise des profiteurs continentaux sur la Corse et pour cela il faut confronter les nationalistes et les écraser...

  • Condamné à la perpétuité pour l’assassinat du préfet Erignac, Yvan Colonna vient d’être transféré de la centrale d’Arles (Bouches-du-Rhône) à celle de Réau (Seine-et-Marne), au motif qu’il préparait une tentative d’évasion.

    Son avocat, Maître Pascal Garbarini, fustige cette décision, estimant qu’elle a été prise pour empêcher son rapprochement à la maison d’arrêt de Borgo en Haute-Corse

    Une nouvelle provocation du gouvernement Hollande pour faire monter la tension en Corse...

  • Deux déflagrations ont été entendues jeudi 5 décembre en tout début de soirée à Bastia (Haute-Corse) et Ajaccio (Corse-du-Sud). Selon France 3 Corse, deux casernes de gendarmerie, Battesti à Ajaccio et celle du quartier de Montesoro à Bastia, ont été visées.
    La première par un tir de roquette, la seconde par une voiture piégée.

    Seize personnes au moins avaient été interpellées en Corse dans les milieux nationalistes dans le cadre d’enquêtes sur des dizaines d’attentats, en 2012, contre des résidences secondaires appartenant généralement à des continentaux et la sous-préfecture de Corte (Haute-Corse). Les deux vagues d’interpellations, dans le Sud et dans le Nord de l’île, concernent des dossiers qui n’ont aucun lien, ont toutefois précisé des sources proches de l’enquête.

  • Valls continue son offensive pour chauffer l’ambiance en Corse et pouvoir devenir l’homme qui a écrasé une guerre civile qu’il aura fomentée....

    Le ministre de l’Intérieur, Manuel Valls, a établi samedi un lien entre le double attentat à la roquette de jeudi contre des gendarmeries en Corse et de récentes arrestations dans les milieux "mafieux" et "terroristes" de l’île.

    A l’occasion d’une visite surprise dans l’île, il s’est rendu à Ajaccio et Bastia auprès des gendarmes affectés par ces tirs, qui visaient notamment l’état-major régional mais n’ont pas fait de victime.

    Il est ainsi allé, en milieu de matinée, à la rencontre de 16 familles dans le bâtiment de la caserne Battesti d’Ajaccio, touché jeudi soir par une roquette de modèle serbe.

    Celle-ci, tirée d’une distance de 250 m, s’est disloquée contre l’enceinte du bâtiment en soufflant une voiture garée à proximité et les vitres des habitations voisines.

    Si les dégâts matériels sont relativement modestes, le choc psychologique a été beaucoup plus important pour ce casernement qui en est à son "neuvième ou dixième attentat" en 20 ans, selon un militaire. Certains des occupants en ont vécu quatre ou cinq.

    Des cellules d’écoute ont été mises en place le soir même. Selon un officier, une demi-douzaine d’enfants souffrent d’un "traumatisme psychologique".

    "Les familles étaient présentes, c’est criminel", s’est indigné le ministre de l’Intérieur avant de rencontrer les familles loin de la presse pour leur témoigner son "soutien", son "affection" et son "amitié".

    Manuel Valls, accompagné par le patron de la gendarmerie nationale, le général Denis Favier, a estimé que la voix des militaires brisée par l’émotion et la peur de leurs enfants étaient "insupportables" pour "le ministre et le père de famille" qu’il est.

    Dans une brève allocution, il a condamné ces actes visant un "symbole de l’Etat républicain", réitéré le discours de fermeté du gouvernement en matière de terrorisme et expliqué sa présence par la gravité de faits qui "ne peuvent être banalisés".

    "Ces tirs auraient pu tuer des gendarmes ou des membres de leur famille", a-t-il déclaré. "Si ces faits avaient eu lieu sur le continent, ils auraient eu une importance majeure."

  • Le seul ADN qui avait été retrouvé sur la moto du crime de Sollacaro était celui d’un CRS. IL n’a pas été inquiété ....

    Pour l’assassinat de Sollacaro comme pour celui de Nacer, les auteurs étaient arrivés à deux, à moto. Une MBW 1200 GS pour le premier assassinat. Un modèle très ressemblant pour le second. Depuis, les enquêteurs ont retrouvé la moto dans un ravin. Curieusement, elle n’a pas été brûlée. C’est extrêmement rare après des exécutions : le feu élimine les traces. Là, la police scientifique a relevé des traces d’ADN, notamment celle d’un CRS en poste dans la région de Marseille après avoir sévi en Corse. Ils ont découvert, aussi, qu’il s’agissait de ce qu’ils appellent dans leur jargon un véhicule « merguez ». C’est-à-dire bricolé à partir de plusieurs engins, sans doute deux ou trois. La signature du CRS peut n’avoir aucun rapport avec l’exécution. Il a été relâché tandis que trois personnes étaient placées sous statut de témoin assisté (11 au total ont été arrêtées depuis le 27 mars).

  • C’est parti !!! Les affrontements ont démarré ainsi que la répression. Voir ici

  • Hollande et Valls n’y étaient pas parvenus. Macron prend le relai...

    En choisissant d’insulter les dirigeants corses Talamoni et Simeoni, Macron choisit de radicaliser ce que les dirigeants autonomistes n’avaient pas choisi de radicaliser : le face à face entre Etat français et Corse ! Ce choix s’est marqué par la décision de considérer les autonomistes corses purement et simplement comme "les assassins du préfet Erignac". La décision d’instrumentaliser à nouveau cet assassinat et la déclaration de Macron selon laquelle il n’y aura pas de pitié pour les assassins est un acte de guerre sciemment choisi. L’exemple catalan marque ! Il a permis aux classes dirigeantes espagnoles de radicaliser la répression et la casse de la démocratie au nom de la défense de la nation. Macron espère en faire autant sur le dos du peuple corse.

  • A la sortie du Palais Fesch à Ajaccio, Stéphania Colonna, sa femme, sort de la foule et s’avance vers Emmanuel Macron : « Mon fils n’a pas vu son père depuis un an et demi. S’il vous plait, faites quelque chose. Ce n’est pas un animal, c’est un être humain », lui dit-elle, des sanglots dans la voix, en lui pressant la main. Macron a répondu en refusant tout rapprochement du détenu Colonna. Et ne parlons pas de reconsidérer le procès à charge, le procès fabriqué, le procès pour l’exemple...

  • Contru à Yvan Colonna, ùn ci hè nisuna prova materiale. Nisuna stampa digitale, nisuna chjama telefonica chì u puderebbe assucià à l’assassiniu. E dichjarazione di l’altri accusati, strappate di notte tempu da i pulizzeri di a DNAT ùn bastanu à accertà a culpabilità d’Yvan Colonna, moltu più quandu omu sà chì certi PV sò stati falsificati, chì certi testimonii ùn sò micca stati intesi è chì d’altri assicuranu ch’ellu ùn era ellu à sparà nant’à u prefettu. Di regula, secondu u dirittu, tocca à l’accusazione di dimustrà a culpabilità di l’accusatu. Invece in stu prucessu, hè u cuntrariu. Ancu a dichjarazione di a moglia di Claude Erignac :" Yvan Colonna doit avouer", palesa a mancanza di prove di l’accusazione.

  • Macron aux dirigeants corses : pas de statut fiscal, pas de langue corse officielle, pas de rapprochement des prisonniers, et encore moins d’amnistie.

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