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Les capitalistes ont le beurre et l’argent du beurre ! The capitalists have their cake and eat it !

jeudi 27 juin 2013, par Robert Paris

Les capitalistes ont le beurre et l’argent du beurre !

The capitalists have their cake and eat it !

Les patrons des trusts et des banques ont pu, au travers des effondrements depuis 2007, conserver la propriété de leurs entreprises, de leurs capitaux, de leurs propriétés tout en recevant de l’Etat et des banques centrales assez d’argent pour racheter plusieurs fois la valeur de celles-ci. Ce qui signifie que les Etats auraient pu nationaliser plusieurs fois l’ensemble du capital depuis 2007 mais qu’ils se sont bien gardés de le faire. Cela signifie aussi que la rentabilité du capital privé n’existe plus et que cela n’a pas empêché les Etats d’en maintenir le mythe.

En même temps que les banques centrales pratiquaient la caisse ouverte pour les capitalistes, les banquiers privés comme les assureurs ou comme les industriels, sans intérêt et sans obligation de remboursement, le tout sous des motifs de risque systémique. Pendant ce temps, les Etats, eux, devaient emprunter aux particuliers et aux banquiers à des taux de plus en plus élevés puisque les banques centrales ne les fournissaient pas en argent gratuit sans intérêt et sans véritable date limite de remboursement.

De sorte qu’au moment même où les puissances centrales de la bourgeoisie ne font pas payer aux capitalistes leur faillite, ils organisent eux-mêmes le fait que les capitalistes soient payés largement de leurs investissements dans la dette des Etats et que l’argent de l’Etat serve essentiellement à payer les intérêts de la dette…

Les particuliers capitalistes sont ainsi doublement bénéficiaires les particuliers non capitalistes sont doublement volés. Ces derniers paient deux fois, à la fois parce qu’on leur vole leurs impôts et parce qu’on leur vole leurs services publics, sous prétexte de dette des Etats. Les capitalistes sont doublement bénéficiaires : à la fois parce qu’on leur offre l’argent public et parce qu’en même temps on leur offre les intérêts de la dette s’ils investissent dans celle-ci. Car la dette publique est jouée sur les marchés financiers en étant vendue à des acteurs privés ! Cela n’empêche pas que le public la paie par de l’austérité et paie un même temps ses intérêts…

En agissant ainsi, le capitalisme n’a pas découvert une manière de fonctionner sans crise. Il a seulement trouvé moyen de faire durer la situation de manière complètement délirante du point de vue même du capitalisme, celui de la rentabilité des investissements productifs, créateurs de richesses réelles, de plus-value tirée du travail humain.

Momentanément, les capitalistes peuvent s’enrichir plus que jamais pendant que le reste de la planète s’appauvrit plus que jamais et sans donner de travail aux gens, sans produire des richesses supplémentaires, sans fonctionner réellement comme l’avait fait le capitalisme durant des décennies.

Ce n’est pas dans un but économique que les capitalistes agissent ainsi car ce type de fonctionnement n’a aucune chance de pouvoir durer. On ne peut pas faire vivre le système d’exploitation sans exploitation ou seulement en pillant les richesses des Etats et des banques centrales.

Aussi les capitalistes ne font-ils que cacher leurs véritables buts en prétendant chercher à sauver le système. Ils prétendent que les sacrifices qu’ils nous font subir ont des buts économiques, pour sauver l’économie, sauver les emplois, sauver les salaires. Mais ils veulent seulement se sauver eux contre la colère populaire qui monte…

Tous des Cahuzac ! Tous des DSK !
Les affaires de la république l’ont bien montré : les capitalistes n’ont plus que le rôle de bandits et de proxénètes. Et c’est ce rôle que tous les gouvernements « normaux » à la mode Hollande comme à celle de Sarkozy sont là pour couvrir.
Ceux qui prétendent gouverner dans le gouvernement de l’Etat bourgeois prétendent tous le faire dans l’intérêt du peuple, la gauche, la droite mais aussi la gauche de la gauche ou l’extrême droite. Quels que soient leurs discours, ils ne changeront rien à la politique des gouvernants. L’extrême droite a gouverné en Italie, en Autriche et en Grèce. Cela n’a pas empêché les bandits capitalistes de plumer les masses populaires.

Quand madame Le Pen a reçu les représentants des grands groupes capitalistes, ceux-ci en sont ressortis satisfaits ce qui montre en tout cas qu’elle se dit candidat des ouvriers quand elle parle en public et candidat des capitalistes quand elle leur parle dans le creux de l’oreille ! Que l’on sache, Berlusconi n’a pas reçu des plaintes des capitalistes et en Italie les milieux populaires n’ont pas été moins volés par les capitalistes qu’ailleurs ni les services publics ni les emplois mieux défendus qu’ailleurs !

Plus vite on cessera de croire aux mascarades électorales des prétendues alternances au pouvoir et plus vite on comptera sur nos propres forces !

Si les travailleurs veulent être gouvernés autrement, il faut qu’ils cessent de suivre tous les DSK, tous les Cahuzac, tous les Hollande ou Sarkozy, et autres Le Pen de la création. Qu’ils ne fassent plus confiance que dans leurs propres forces ! Assez des mascarades électorales !

Certes, Mélenchon aussi a dit « place au peuple », mais c’est en prétendant que les élections pour le gouvernement de la bourgeoisie le permettaient !

Non ! La seule démocratie dont nous aillons besoin, c’est celle que nous n’avons pas aujourd’hui : la parole au peuple travailleur là où il travaille, dans les entreprises, et là où il vit, dans les quartiers. C’est de comités de salariés en colère qu’il y a besoin. C’est de discuter entre salariés de la situation et de la manière d’en sortir.

Et à l’avenir, si nous travailleurs mettons en place une nouvelle manière de gouverner la société, c’est d’un gouvernement des travailleurs par les travailleurs et pour tous les milieux populaires que nous aurons besoin !

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