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Bulletin La Voix des Travailleurs de l’Hôpital Tenon

dimanche 7 juillet 2013, par Robert Paris

Bulletin La Voix des Travailleurs de l’Hôpital Tenon

Quand le privé se fait du gras sur notre dos

Depuis qu’une partie de la cuisine a été privatisée, certaines des tâches que devait s’acquitter le privé ne se font pas comme l’acheminement des petits déjeuners dans les services. Et sur qui ça retombe ? Sur les aides soignants pardi ! Des personnels dont le nombre pourtant diminue comme peau de chagrin. Et quand les pneumatiques se mettent aussi à déconner alors il n’y a plus personne dans les services !..

Un patient se doit d’être très patient...

Le service du brancardage a été réorganisé pour faire plus avec moins d’agents en s’occupant en plus des transferts et retour de bloc. Résultat l’attente est parfois très longue pour les retours d’examens. D’où l’expression caractérisant les malades qui en ont assez : « ruer dans les brancards »….

Le volet antisocial de la direction

Il y a 2 semaines, une quarantaine de personnes a tenté d’interpeller la directrice sur différents volets sociaux dans l’hôpital : le devenir des agents mutualistes, la fermeture de la crèche les jours fériés, le devenir du centre de loisir, les logements... La directrice qui avait tout fait pour se défiler, mais qui visiblement est revenue trop tôt dans son bureau, a alors cherché le moindre prétexte pour claquer la porte, ne voulant répondre sur rien et se cachant sous la responsabilité de Gans, DRH du groupe hospitalier.

Sous la pression, Gans est venue il y a une semaine pour répondre au personnel mais s’est trouvée offusquée de trouver du personnel et non les seuls représentants syndicaux !...

Quel bel aveu du fait qu’elle ne craint nullement les réunions avec les syndicats sans contestation directe des agents ! La rencontre est alors différée d’une semaine. Sans doute a-t-elle espoir de décourager le personnel et que certains soient déjà en vacances.

Les syndicats avaient choisi de ne parler que du volet social mais la colère pourrait gronder de manière bien plus importante sur le sous effectif et les conditions de travail. Et surtout, à aucun moment, il n’a été question de faire une assemblée générale des personnels pour que ceux-ci décident des actions et des revendications. Voilà bien ce qui manque le plus et laissera les « chefs syndicaux » décider seuls et négocier clandestinement avec la direction.

Sous la chaleur des tropiques

Au bloc BUCA, les ventilations sont restées en panne pendant plusieurs jours. Les opérations se faisaient dans la moiteur à + de 28° ! Dans le même temps on voyait sur intranet un article s’intitulant « fenêtre sur le bloc opératoire » pour vanter les mérites des blocs. Ils auraient voulu faire de l’humour qu’ils n’auraient pas fait mieux. Quand la direction s’y met, on peut dire que ça dé-bloc dur….

L’hôpital se mobilise

A Caen, tout le personnel de l’hôpital psychiatrique s’est mobilisé contre les restructurations, et ils ont obtenus gain de cause. A l’hôpital Esquirol - Saint Maurice c’est aussi plus de 300 personnes qui s’est mobilisé fin juin contre les restructurations. Des exemples à suivre. Et surtout, ce qui est nécessaire, c’est de construire la liaison inter-hôpitaux par des collectifs et des coordinations dans lesquelles personne ne dictera au personnel ce qu’il doit faire ou penser, pas même les responsables syndicaux….

Mattéi porte sa croix… rouge

Mattéi, l’ancien ministre de la Santé (celui qui a laissé mourir les vieux à l’époque de la canicule) a encore fait des siennes. Il était devenu responsable de la Croix Rouge et, à ce titre, y a imposé des sacrifices et des remises en cause. Il venait à peine d’imposer 4 millions d’euros d’économies au moment de quitter ce poste pour se voir proposer, toujours par la Croix Rouge, la direction d’une fondation de « la recherche humanitaire » qui recevra de la Croix Rouge la modeste somme de… 2,8 millions d’euros, sans compter les frais de représentation de Mr Mattéi, vases communicants que les personnels de la Croix Rouge auront apprécié.

Pas vaccinés contre mensonge

Le trust pharmaceutique Sanofi avait nié avoir eu de gros problèmes dans ses unités de fabrication de vaccins. Mais deux unités sont maintenant complètement à l’arrêt pour une durée indéterminée et la distribution des vaccins contre la typhoïde est complètement à l’arrêt. Ce n’est pas un succès du contrôle français puisqu’il a fallu pour cela qu’une inspection de la FDA, l’agence de contrôle sanitaire américaine se déplace sans prévenir. Cela n’avait pas empêché Sanofi de parler d’un « incident » et d’ « une vérification de routine ». Pour les labos pharmaceutiques, contaminer et mentir, c’est de la routine !

La priorité des priorités

La lutte contre les infections nosocomiales est officiellement une priorité à l’AP. Encore faut-il préciser qu’il y a des priorités encore bien plus… prioritaires comme de supprimer le maximum possible de postes et de d’économiser notamment des lits et des chambres. Et c’est bien entendu très contradictoire. Comment pourrait-on dédier, comme il le faudrait, une chambre et un personnel spécifique à chaque maladie nosocomiale pour éviter la contagion ?

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