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L’Etat français est-il devenu un vaste subprime ? Ou comment faire croire à une reprise en mettant en place une vaste cavalerie financière qui remet l’Etat, les services publics et les collectivités territoriales aux mains des spéculateurs

vendredi 27 septembre 2013, par Robert Paris

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  • Le marché de la titrisation connaît une légère reprise, après une traversée du désert liée à sa mise en cause dans le déclenchement de la crise financière de 2008. Il faut dire que la titrisation constitue une alternative intéressante au financement bancaire, appelé à se raréfier.

    Le tabou de la titrisation semble se lever. "Cela faisait longtemps qu’on ne parlait plus de financements structurés", a reconnu jeudi Nicolas Malaterre, directeur des financements structurés Europe chez Standard & Poor’s (S&P), lors d’une conférence de presse. Et pour cause : la titrisation - cette technique de financement qui consiste, pour une entreprise, à transférer à des investisseurs des actifs financiers tels que des créances, en les transformant en titres émis sur les marchés - est accusée d’avoir provoqué en 2007 la crise des subprimes (crédits hypothécaires américains à risque), prélude à crise financière de 2008.

    La banque française a titrisé un portefeuille de prêts accordés à des groupes de négoces de matières premières. Depuis la crise financière, cette technique est pourtant très peu utilisée par les établissements financiers français.

    La banque française BNP Paribas a cédé un portefeuille de prêts accordés à des groupes de négoces de matières premières, renouant avec une technique, la titrisation, qui avait perdu de son lustre depuis la crise. La banque envisage de procéder à l’avenir à de nouvelles opérations de ce type, indique le Financial Times.

    "C’est une des manières de respecter les diverses contraintes auxquelles nous devons faire face en matière de régulation et de fonds propres, tout en continuant à développer nos activités avec les négociants en matière premières", a expliqué Gabriel Vaduva, responsable adjoint des activités de services énergie et matières premières de BNP Paribas, cité vendredi par le quotidien économique anglais.

    La titrisation, technique qui consiste à transformer des créances en titres émis sur les marchés obligataires, n’a pas totalement retrouvé un fonctionnement normal un an après le cataclysme Lehman.

    Le marché de l’ABCP américain, ces titres adossés à des créances commerciales d’entreprises américaines, s’était embrasé en septembre 2008. Grâce à l’action des autorités, « les primes de risque (les spreads) se sont graduellement normalisées sur ce marché », explique Jean-David Cirotteau, analyste chez Société Générale.

    En revanche, sur le marché de la titrisation long terme, le programme américain Talf a permis « de rouvrir graduellement le marché et de réduire considérablement les spreads », mais « on est encore loin d’avoir retrouvé les niveaux d’avant Lehman ». Plus globalement, « le marché américain refonctionne grâce aux programmes en place » et « le marché européen donne des signes clairs de rétablissement », estime l’analyste. « Se pose néanmoins le problème des CMBS, ces titrisations adossées à des prêts hypothécaires sur de l’immobilier commercial. [...] Les futures performances de ce segment pourraient perturber la convalescence des autres secteurs de la titrisation », avertit-il.

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