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Lutte des classes aux Etats-Unis d’Amérique

samedi 5 octobre 2013, par Robert Paris

Messages

  • L’Association maritime du Pacifique (PMA), qui représente les transporteurs de fret, les opérateurs de terminaux et les entreprises d’arrimage, a imposé un lockout de quatre jours aux 20.000 travailleurs de 29 ports de la côte Ouest des Etats-Unis. Les docks étaient fermés jeudi et le seront à nouveau samedi, dimanche et lundi ; un lockout similaire avait déjà eu lieu le weekend dernier.

    La PMA a pris cette mesure punitive, qui coûtera aux travailleurs des centaines sinon des milliers de dollars en pertes de salaires de base et heures supplémentaires, en représailles à une présumée grève du zèle organisée par l’ILWU (syndicat international des dockers).

    « Les membres de la PMA ont conclu qu’ils ne mèneraient pas d’opérations sur les navires ces jours-là, car ils auraient à payer des rémunérations très élevées à des équipes entières de travailleurs de l’ILWU pour une productivité sévèrement diminuée, tandis que s’accumule le retard du fret sur les ports de la côte Ouest, » dit une déclaration de la PMA.

    « Ceci est une tentative de la part des employeurs d’imposer une pression économique sur nos membres pour mieux peser sur les négociations de contrats », a dit le président de l’ILWU Robert McEllrath. « Le syndicat se tient prêt à négocier, comme c’est le cas depuis plusieurs jours ».

  • Une histoire populaire américaine, Howard Zinn | Maison des métallos

    Avec l’énorme succès de son livre Une histoire populaire des États-Unis, Howard Zinn a changé le regard des Américains sur eux-mêmes. Il parle de ceux qui ne parlent pas dans l’histoire officielle, les esclaves, les Indiens, les déserteurs, les ouvrières du textile, les syndicalistes et tous les inaperçus en lutte. Olivier Azam et Daniel Mermet ont eu la chance de rencontrer Howard Zinn et de le filmer. Du pain et des roses est le premier d’une série de films qui va parcourir l’histoire populaire des États-Unis de Christophe Colomb à nos jours, à travers l’histoire personnelle de Howard Zinn, décédé en 2010. projection en avant-première en partenariat avec Les Mutins de Pangée, suivie d’une rencontre avec Olivier Azam, Daniel Mermet, Ambre Ivol, historienne, et Thierry Discepolo des éditions Agone, éditeur français de Howard Zinn.

    voir ici

  • Le géant mondial du pétrole Royal Dutch Shell va former des briseurs de grève pour reprendre la pleine production de ses usines au Texas et en Louisiane.

    Aamir Farid, vice-président de la fabrication de Shell Amérique, a déclaré que la société passait de son « plan d’urgence » à sa phase de « continuité d’activité », et à la formation de « travailleurs de relève » pour remplacer les 800 travailleurs en grève à sa plus grande raffinerie située dans la banlieue de Deer Park de Houston au Texas. Faisant remarquer que Shell avait « des plans d’urgence en place pour bien plus que les douze mois à venir pour tous les sites où le Syndicat des Métallurgistes unis (United Steelworkers, USW) représentait les travailleurs, Farid a déclaré que la raffinerie fonctionnerait à « plein roulement » au milieu de l’été.

    En clair : si les travailleurs ne sont pas d’accord pour accepter les diktats des compagnies pétrolières, ils risquent la perte de leur emploi et la destruction de leur gagne-pain.

    L’action provocatrice de Shell – le négociateur en chef pour ExxonMobil, Chevron, BP et d’autres conglomérats énergétiques – confronte les travailleurs avec le besoin urgent de monter une riposte déterminée et agressive. Sans cela, la grève se traduira inévitablement par une défaite amère.

  • A voir l’histoire des opprimés et révoltés en Amérique du nord & l’histoire du mouvement ouvrier au USA.

    Nanterre, vendredi 12 juin 20h30, Cinéma Les Lumière, RER A Nanterre ville

  • En 2013, 4 405 travailleurs américains ont été tués sur leur lieu d’exploitation, 12 par jour, 30 pour 100 000 esclaves salariés dans le BTP, les transports, les entrepôts et l’agriculture. En sus, 3 millions d’accidents du travail soit 3,4 %. Avec la crise, les firmes rognent sur la sécurité.

  • "La distribution de la richesse et des revenus est de plus en plus polarisée et la pauvreté a augmenté", résume le FMI, affirmant qu’il y a "une nécessité urgente à s’attaquer à la pauvreté".

    Un Américain sur sept, soit 46,7 millions de personnes, vivent dans la pauvreté. Pourtant, 40% d’entre eux travaillent.

  • Le 3 août 1981, les 13 000 membres de l’organisation des contrôleurs aériens professionnels (PATCO) entreprenaient une grève contre l’agence fédérale de l’aviation (FAA) pour demander une réduction des heures de travail, le recrutement de nouveaux employés et des augmentations de salaire. Le même jour, le président Ronald Reagan passait à la télévision nationale, s’adressant à la nation depuis le Rose Garden de la Maison-Blanche, pour dénoncer les grévistes et lancer un ultimatum : où bien ils retournaient au travail dans les 48 heures, où alors ils allaient être sommairement licenciés et interdits de façon permanente de tout emploi fédéral.

    Deux jours plus tard, sur la base d’une obscure loi de 1955 n’ayant jamais été appliquée et qui interdisait les grèves aux syndicats gouvernementaux, Reagan congédiait les 11 359 contrôleurs qui avaient défié l’ordre de retour au travail. C’est ainsi que commença la massive opération de cassage de syndicat du gouvernement qui se termina par la création d’une liste noire et le licenciement permanent des travailleurs, la saisie des finances de la PATCO et la révocation de l’accréditation syndicale du syndicat.

    Le spectacle des dirigeants de la PATCO emmenés en prison avec les fers aux pieds, alors que les agents du FBI et les commissaires fédéraux convergeaient vers les lignes de piquetage a suivi. Quatre membres de la PATCO ont été emprisonnés par le gouvernement fédéral au printemps et à l’été 1983 pour avoir participé à la grève. Ron May, Gary Greene et Lee Grant étaient les dirigeants de la PATCO de la région de Dallas-Ft. Worth. Avec Dick Hoover à Houston, ils ont été ciblés par l’administration Reagan pour leur militantisme lors de la grève, accusés de délit majeur de grève contre le gouvernement, emprisonnés, frappés d’amende et privés de façon permanente de leurs droits civiques.

    La vendetta du gouvernement contre la PATCO n’a jamais pris fin. Jusqu’à ce jour, l’interdiction de réembauche des grévistes de la PATCO, imposée par Reagan et le congrès alors contrôlé par les démocrates, reste essentiellement intacte. Le président Clinton a certes officiellement levé cette interdiction en 1993, mais ce geste n’était que pour la forme. Jusqu’à maintenant, seulement 846 contrôleurs de la PATCO des plus de 11 000 congédiés par Reagan ont été autorisés à retourner à leur profession.

    Maintenant comme à l’époque, la froide persécution des travailleurs de la PATCO a démontré la réalité de la guerre des classes et le rôle de l’Etat capitaliste en tant que bras répressif de l’élite dirigeante dans la supposée Amérique démocratique. Après deux guerres mondiales, l’impérialisme américain n’a jamais démontré autant d’esprit de vengeance envers ses rivaux impérialistes qu’il ne l’a fait envers les grévistes de la PATCO et la classe ouvrière américaine dans son ensemble.

    L’écrasement de la PATCO a marqué un point tournant dans les relations de classe tant aux Etats-Unis que mondialement. Cet assaut signalait la fin définitive des politiques du réformisme libéral et des compromis de classe relatifs qui ont prédominé dans la période de l’après-guerre et le déclenchement d’une offensive capitaliste brutale contre la classe ouvrière qui se poursuit toujours aujourd’hui.

    Cet assaut a également précédé l’effondrement des syndicats américains et de toutes les vielles organisations et vieux partis ouvriers bureaucratisés mondialement dont la philosophie était basée sur le nationalisme et les compromis de classe. Les attaques de Reagan contre les grévistes de la PATCO — sans précédents dans l’histoire moderne des Etats-Unis — ont provoqué une opposition massive des travailleurs tant aux Etats-Unis qu’ailleurs dans le monde. Un mois après que Reagan eut congédié les grévistes de la PATCO, plus de 500 000 travailleurs ont convergé sur Washington, DC, lors d’une « journée de solidarité » — la plus grande manifestation jamais organisée aux Etats-Unis — pour exprimer leur outrage et leur opposition à l’administration Reagan.

    Mais les centrales syndicales — l’AFL-CIO, les Travailleurs unis de l’automobile, les Teamsters, etc.— ont travaillé systématiquement pour isoler les grévistes de la PATCO et assurer leur défaite. La réponse de l’AFL-CIO à l’ultimatum de Reagan adressé aux grévistes de la PATCO a été d’ordonner aux pilotes, machinistes et aux agents de bord syndiqués de franchir les piquets de grève pour se rapporter au travail.

    Pour l’élite dirigeante américaine en crise, la poursuite victorieuse de cette attaque contre la classe ouvrière était impensable sans la plus ferme assurance de soutien et de collaboration de la part des responsables syndicaux. Une collaboration que les bureaucrates syndicaux avaient déjà garantie.

    Cette conspiration de la classe dirigeante et de la direction syndicale contre la classe ouvrière avait été préparée bien avant la grève de la PATCO. Déjà, lors de la crise de la ville de New York en 1975, le renflouement de Chrysler sous l’administration démocrate de Carter en 1979-1980 et la défaite de la grève des travailleurs des transports en commun de la ville de New York contre l’administration municipale démocrate en 1980, la bureaucratie syndicale avait accepté que la classe ouvrière paie pour la crise du capitalisme américain.

    Les bureaucrates syndicaux ont soutenu les fermetures d’usine et les licenciements massifs dans l’industrie de l’auto et autres ; ils ont utilisé la menace du chômage pour imposer des compressions salariales et autres concessions malgré la résistance de la classe ouvrière. Parallèlement, ils ont tacitement accepté la destruction des programmes sociaux qui a débuté sous Carter pour ensuite s’intensifier sous Reagan.

  • Les enseignants de l’Oklahoma ont réagi avec véhémence à l’appel du syndicat de l’Association de l’éducation de l’Oklahoma (OEA) pour mettre fin à leur grève de deux semaines. Des milliers d’enseignants et leurs sympathisants ont afflué vendredi vers le Capitole de l’État, au lendemain de l’appel du syndicat leur demandant de retourner dans leurs salles de classe.

    Après avoir reçu le feu vert de l’OEA pour forcer les enseignants à reprendre le travail, l’administration scolaire de l’État, dont les districts les plus importants, à Oklahoma City, Tulsa et Broken Arrow, a annoncé vendredi qu’elle donnait l’ordre aux enseignants de reprendre le travail lundi.

    L’humeur militante des enseignants était exprimée à travers les pancartes qu’ils brandissaient vendredi, où on pouvait lire, « l’OEA ne parle pas en mon nom », « Le mouvement n’a pas commencé avec l’OEA et ne se terminera pas avec l’OEA », et « Nous ne plions pas bagages ». À l’extérieur et à l’intérieur du Capitole, les enseignants ont tenu des réunions spontanées pour discuter de la façon de maintenir leur débrayage la semaine prochaine.

  • La lutte des enseignants américains continue malgré la trahison du syndicat en Arizona !

    La vague de grèves et de manifestations des enseignants aux États-Unis se poursuit. Quelques jours après que le syndicat de l’Arizona Education Association (AEA) ait arrêté la grève de près de 60 000 enseignants dans le sud-ouest des États-Unis, de nouvelles luttes ont éclaté, depuis la Californie et le Colorado jusqu’à la Caroline du Nord et la Caroline du Sud.

    Plus de 53 000 travailleurs des services universitaires, ainsi que des infirmiers et autres travailleurs hospitaliers, ont entamé lundi une grève de trois jours sur dix campus universitaires, centres médicaux et laboratoires de recherche de l’Université de Californie (UC) à travers l’État. Les travailleurs de l’UC revendiquent une augmentation annuelle de six pour cent, un gel des cotisations des assurances maladies et la fin de la sous-traitance des emplois.

    En outre, 900 enseignants de Pueblo, au Colorado, ont débrayé lundi pour exiger des augmentations de salaire après avoir travaillé sans convention collective pendant plus d’un an. Il y a moins de deux semaines, des milliers d’enseignants de l’État, qui est géré par le Parti démocrate, se sont mobilisés dans le Capitole à Denver pour réclamer une amélioration des salaires et des retraites et la restauration des coupes budgétaires des écoles imposées pendant une décennie.

    Le 30 mai, 30 000 chauffeurs d’autobus scolaires, gardiens, aides-éducateurs, employés de cantines et autres employés de l’académie de Los Angeles devraient lancer une grève d’une journée dans ce qui la deuxième plus grande académie des États-Unis.

    Des milliers d’enseignants dans toute la Caroline du Nord devraient manifester le 16 mai à Raleigh, alors que la législature de l’État commence sa session. Des enseignants de la Caroline du Sud voisine ont appelé à manifester le 19 mai au Capitole de Columbia pour protester contre les bas salaires, les effectifs élevés des classes, les tests trop nombreux et le manque de temps de préparation.

    De plus, les enseignants expriment un sentiment d’opposition beaucoup plus large parmi les travailleurs. Vendredi dernier, près de 1500 travailleurs de l’usine Ford de Flat Rock, juste au sud de Detroit, ont rejeté l’appel de la direction de l’entreprise de reprendre le travail et ont débrayé après qu’un travailleur ait été coincé dans une machine et grièvement blessé. Une rébellion naissante de travailleurs de la base prend forme contre le syndicat United Auto Workers (UAW), qui fonctionne comme un fournisseur de main-d’œuvre bon marché et une force de police industrielle pour le compte du patronat.

  • déjà plus de grèves en 2018 que durant toute l’année dernière aux États-Unis !!!

    « Des vagues de travailleurs rejoignent les piquets de grèves en 2018 », a déclaré CBS News le 8 mai. « Des enseignants quittant les salles de classe dans plusieurs états, aux travailleurs hospitaliers, aux piquets de grèves en Californie, une vague de grèves se produit en 2018 […] Les trois premiers mois de 2018 ont vu une reprise des activités dans les mouvement sociaux et le deuxième trimestre est bien parti pour faire de même, à mesure que les travailleurs s’attaquent à des problèmes tels que la rémunération, les avantages sociaux et, dans le cas de certains enseignants, la détresse due au manque de fonds pour des équipement et fournitures. »

    Le nombre des grèves déjà signalées cette année comprend

    * La grève de neuf jours de 33 000 enseignants et employés des écoles de Virginie-Occidentale à la fin de février et en mars.

    * Une grève d’une journée le 19 mars par des enseignants sur le territoire américain de Porto Rico

    * Une grève de 12 jours par 2700 auxiliaires diplômés de l’Université d’Illinois-Urbana-Champaign et assistants d’enseignement en février et mars.

    * Une grève de trois semaines par 1400 travailleurs des télécommunications de Frontier en Virginie et en Virginie occidentale.

    * Une grève d’une journée par 4000 enseignants à Jersey City, dans le New Jersey le 17 mars.

    * La grève de neuf jours de 30 000 enseignants de l’Oklahoma en avril.

    * Une grève d’une semaine par 3000 assistants d’enseignement et de recherche à l’université de Columbia en avril-mai.

    * La grève du 26 avril au 3 mai par 60 000 enseignants de l’Arizona.

    * Une grève de trois jours par 53 000 personnels des services de restauration, de jardiniers, de concierges et d’infirmiers de l’Université de Californie, sur les campus universitaires et dans les centres médicaux.

    * Le lock-out de 1400 travailleurs de Charter Communications à New York.

    Environ 900 enseignants sont actuellement en grève à Pueblo, au Colorado, dans un État où des milliers de personnes ont posé des congés de maladie le mois dernier pour exiger des salaires plus élevés et le rétablissement du financement des écoles. Plus tôt cette année, les chauffeurs d’autobus scolaires ont débrayé à Seattle et à Pasedena, en Californie, et 350 universitaires ont débrayé à l’Université Loyola de Chicago. De nouvelles grèves viennent d’être entamées par 600 travailleurs de l’aérospatiale sur les chantiers de United Launch Alliance en Alabama, en Californie et en Floride, et des monteurs de lignes électriques dans le New Hampshire.

  • Un énième massacre aux USA ! Dix morts dans une fusillade dans un lycée au Texas. Cela n’empêchera pas le trust des ventes d’armes de garder le soutien du pouvoir d’Etat avec Trump comme il l’a gardé avec Obama, malgré quelques paroles compassionnelles !!!

  • Alors que l’opposition des 11 000 travailleurs d’UPS Freight contre les efforts des Teamsters pour faire aboutir son contrat d’abandon total, la direction d’UPS a publié jeudi une déclaration dans laquelle elle annonçait qu’elle se préparait à réagir à une grève.

    Les travailleurs ont voté à plus de 62% pour rejeter le contrat UPS Freight le 5 octobre. Le 25 octobre, cependant, les Teamsters ont annoncé qu’ils forceraient les travailleurs à voter à nouveau sur un accord pratiquement inchangé. Les travailleurs doivent voter les 7 et 11 novembre. Les résultats seront annoncés dimanche soir, le 11 novembre.

    Les deux versions du contrat créent un deuxième groupe de travailleurs faiblement rémunérés en créant une nouvelle échelle salariale pour les travailleurs « en progression » actuels, c’est-à-dire ceux qui n’ont pas encore atteint l’échelle salariale supérieure. Le contrat ne fait rien pour réduire considérablement le recours généralisé aux conducteurs de fret sous-traitants, qui sont pour la plupart contraints de payer leurs propres factures de soins médicaux et d’entretien ainsi que leur essence. Et cela inclut une réduction effective des salaires, une augmentation des salaires de 1,7%, inférieure au taux d’inflation.

    Dans sa déclaration de jeudi, UPS déclare que "la société a maintenant entamé des discussions avec les clients d’UPS Freight pour les informer de la perturbation potentielle du service et de la nécessité de trouver des solutions de transporteur alternatif". avant le vendredi 9 novembre »

    Cette action visait non seulement à atténuer l’impact financier d’une grève, mais aussi à intimider les travailleurs sous la menace d’un lock-out, en réduisant les heures de travail au cours de la semaine prochaine pendant le vote. Les travailleurs ont indiqué cette semaine aux responsables que la société pourrait fermer ses portes en cas de vote négatif. Certains travailleurs ont même signalé que la direction leur avait dit qu’UPS envisageait de fermer sa division de service de fret.

  • 1921 : le plus grand soulèvement armé des travailleurs américains

    C’est celui de 10 000 mineurs de charbon armés dans le comté de Logan en Virginie-Occidentale, entre la fin août et le début septembre 1921.

    Lire ici

  • Au milieu d’une crise politique qui s’intensifie à Washington et des attaques féroces de l’administration Trump contre les immigrés, des mesures de guerre commerciale et des menaces de guerre contre l’Iran et le Venezuela, la classe ouvrière aux États-Unis intensifie sa lutte contre l’austérité, la baisse du niveau de vie et les inégalités sociales.

    Malgré le taux de chômage officiel le plus bas en un demi-siècle, les salaires réels ont chuté de 0,8% au premier trimestre de 2019 par rapport à la même période en 2018, selon l’indice PayScale. Il s’agit du cinquième trimestre consécutif de croissance négative des salaires réels.

    Les salaires nominaux – sans tenir compte de l’inflation – n’ont augmenté que de 0,4% par rapport au premier trimestre de 2018. Huit des 19 catégories d’emplois ont connu une croissance des salaires inférieure à la croissance médiane, y compris le transport et la fabrication, et les emplois de production ont enregistré une baisse de 4,8% – moins sept pour cent en termes réels.

    Alors que les centres de haute technologie – Seattle, San Francisco et San José – ont connu une augmentation de 2 à 3% des salaires nominaux, 13 des 32 régions métropolitaines ont connu des augmentations inférieures à la médiane nationale. Charlotte, en Caroline du Nord, a connu la croissance nominale la plus faible, avec une baisse des salaires de 0,7%, suivie de Detroit (-0,4%), Pittsburgh et Houston (-0,3%).

    Les grèves des enseignants et des travailleurs de la santé s’intensifient alors même que l’AFL-CIO et les syndicats d’enseignants et de travailleurs de la santé cherchent à réprimer la lutte des classes en prolongeant les échéances contractuelles ou en déclenchant des grèves impuissantes d’une journée, puis en signant des accords qui gèlent les salaires réels et augmentent les contributions des salariés pour les frais médicaux et les pensions.

    Comme l’indiquait la semaine dernière le World Socialist Web Site, le nombre d’arrêts de travail majeurs aux États-Unis (impliquant au moins 1000 travailleurs) est en voie de briser le total de 20 grèves et lock-out de l’an dernier. Selon des estimations non officielles, il y a eu au moins 17 grèves de ce type jusqu’à présent en 2019, impliquant un total d’au moins 229.000 travailleurs. L’an dernier, 485.000 travailleurs ont participé à des arrêts de travail majeurs, le nombre le plus élevé depuis 1986. Plus des trois quarts d’entre eux étaient des enseignants et d’autres employés scolaires, dont la révolte contre les bas salaires et le sous-financement des écoles se poursuit en 2019.

    Les enseignants de la région de Las Vegas ont récemment voté à 78% pour autoriser une grève de près de 20.000 enseignants au cours de l’année scolaire 2019-2020 si le district scolaire du comté de Clark effectue de nouvelles coupes budgétaires. Le gouvernement de l’État du Nevada, contrôlé par les démocrates, qui occupent le poste de gouverneur et sont majoritaires dans les deux chambres législatives, a refusé d’augmenter le financement des enseignants, qui ont subi deux années de gel des salaires.

    Jeudi, plus de 1000 enseignants de Nashville, au Tennessee, ont défilé sur la place publique pour exiger des augmentations de salaire. C’est la deuxième absence maladie militante (sickout) ce mois-ci pour les 5270 enseignants, qui sont en colère contre la proposition du maire démocrate David Briley d’augmenter les salaires d’à peine 3%, même si le conseil scolaire recommande une augmentation de 10%.

  • Les travailleurs de la santé entrent également en lutte. La grève de 2000 infirmières et autres travailleurs hospitaliers au Centre médical Mercy Health St. Vincent à Toledo, en Ohio, approche de la fin de sa deuxième semaine, la direction refusant de bouger sur ses demandes d’augmentation des contributions pour les frais médicaux, d’heures supplémentaires forcées et sur le manque continu de personnel. Le syndicat des Travailleurs unis de l’automobile, qui est l’agent négociateur, a laissé les travailleurs en difficulté isolés même s’il y a des dizaines de milliers de membres des TUA à Toledo et dans le sud-est du Michigan.

  • Aux USA, après les années Obama-Trump, le gouffre entre les classes est plus grand que jamais !

    Au cours de la dernière année seulement, les 20 pour cent les plus pauvres du pays, soit quelque 65 millions de personnes, ont vu leur part du revenu global passer de 3,11 pour cent à 3,10 pour cent. La part du deuxième quintile le plus pauvre est passée de 8,4 % à 8,35 %, tandis que celle des troisième et quatrième quintiles, qui représentent les personnes dont le revenu se situe entre 40 et 60 pour cent et entre 60 et 80 pour cent, est passée de 14,29 à 14,21 pour cent et 22,63 à 22,53 pour cent respectivement.

    Seule une partie très restreinte de la population a bénéficié de cette redistribution des revenus. Les 5 pour cent les plus riches ont obtenu 96 pour cent du revenu perdu par les quintiles les plus pauvres, tandis que les 5 pour cent suivants (les 90 à 95 pour cent les plus riches) ont obtenu les 4 pour cent restants, ce qui signifie que même ceux des 80 à 90 pour cent ont vu leur part du revenu diminuer ou stagner.

    Le Bureau du recensement a indiqué que le coefficient national de Gini – une mesure de la répartition des revenus et de la richesse dans laquelle une valeur de 0,0 égale l’égalité totale et 1,0 égale l’inégalité totale – était « nettement plus élevé » en 2018 qu’en 2017, passant de 0,482 à 0,486, le plus élevé jamais enregistré.

    Selon les chiffres de la Banque mondiale, cela rend les États-Unis aussi inégaux que la République démocratique du Congo et moins égaux que le Kenya, le Mexique et la Malaisie.

    Les 10 pour cent les plus riches ont continué à se distancier des 90 pour cent les plus pauvres de la population. Le revenu d’un ménage au 90e centile était 12,60 fois plus élevé que celui d’un ménage au 10e centile, en légère hausse par rapport à 12,59 en 2017. Le revenu d’un ménage au 95e centile était 9,72 fois plus élevé que celui d’un ménage au 20e centile et 3,94 fois plus élevé que celui d’un ménage au 50e centile, comparativement à 9,62 et 3,86 en 2017.

    Le gouffre s’est creusé sous Obama et pas seulement sous Trump !!!

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