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Ni Hollande, ni Sarkozy, ni Le Pen, ni Mélenchon : C’est à la classe ouvrière de gouverner la société !

mercredi 13 novembre 2013, par Robert Paris

Ni Hollande, ni Sarkozy, ni Le Pen, ni Mélenchon : C’est à la classe ouvrière de gouverner la société !

Les milieux populaires ont été étonnés à quel point la gouvernance Hollande ressemble à celle de Sarkozy. Les hommes politiques font mine d’être différents tant qu’ils sont dans l’opposition. Dès qu’ils gouvernent, il n’y a plus de différence car tous veulent gouverner dans l’intérêt de la même classe sociale, la grande bourgeoisie française. Du coup, ils soutiennent les mêmes licenciements, les mêmes guerres, la même propagande nationaliste. Ils développent les mêmes mensonges, les mêmes tromperies sociales et politiques ; et cela de l’extrême droite à la gauche de la gauche.

Tant pis pour ceux qui continuent cependant à croire qu’ils peuvent s’exprimer en votant dans le cadre des élections tel qu’il a été mis en place par les classes dirigeantes et dans leur intérêt exclusif. Tant pis pour ceux qui croient qu’on est en démocratie parce qu’on élit le président alors qu’on n’élit pas l’essentiel du pouvoir : dirigeants des banques centrales, des forces de répression, des grands administrateurs, des PDG des grands secteurs liés à l’Etat comme SNCF ou EDF, des trusts comme Total ou Areva, qu’on n’a aucunement voix au chapitre pour décider d’une guerre ou d’une aide aux banques. Qui a été consulté quand le gouvernement Hollande vient de décider d’emprunter des milliards supplémentaires sur les marchés pour rembourser par avance les sommes dues par le Crédit Lyonnais pour sa faillite ? La France démocratique a-t-elle voix au chapitre pour décider si le gouvernement doit ou non interdire les licenciements ? Pas du tout !

Quiconque prétend qu’il suffit de voter pour un président ou un parlement pour prendre les décisions réelles sur l’avenir de la société n’est qu’un menteur. Sur ce plan, les Le Pen et Mélenchon parlent le même langage que tous les autres politiciens bourgeois. Mélenchon a d’ailleurs participé déjà au gouvernement bourgeois, tout comme ses acolytes du PCF. Et Le Pen qui cultive officiellement sa différence avec UMP/PS ne rechigne pas à récupérer des politiciens qui en viennent. Quant à revendiquer que les travailleurs, les milieux populaires aient un réel pouvoir de décision, aucun des partis de tout l’arc en ciel politicien ne le revendique.

Le peuple travailleur peut-il avoir réellement le pouvoir de décision. Oui, il l’a pu déjà quand il a conquis le pouvoir ? Oui ! Il l’a pu, comme lors de la Commune de Paris en 1871. Il a alors dicté toutes les décisions, en matière sociale comme en matière politique. Cela s’est produit parce que la guerre de 1870 et la crise économique et politique avaient démontré aux travailleurs qu’ils n’avaient plus d’autre choix que d’exercer eux-mêmes le pouvoir politique.

Croire qu’il faut se faire entendre des classes dirigeantes, ce que nous répètent politiciens et dirigeants syndicaux, c’est faire croire que les exploiteurs seraient sourds. Ils nous disent : soyons nombreux à voter pour tel ou tel et nous nous ferons entendre ou encore soyons nombreux à manifester et ils vont nous entendre. Non ! Les classes dirigeantes savent très bien ce que souffrent les milieux populaires. Elles savent même ce que nous ne savons pas : à quel point elles comptent nous violenter.

Les classes dirigeantes savent que la paix sociale, qui a régné provisoirement entre les classes des pays riches, n’est plus possible du fait de la crise économique qui ne permet plus au capital de développer ses investissements productifs et d’offrir des emplois aux salariés. Elles savent que le système capitaliste va être incapable de se sortir de la crise débutée en 2007.

Avec la crise, les oppositions de classe, loin de s’éloigner, de se résorber, deviennent plus violentes. On ne peut pas contourner la lutte des classes et si on s’en détourne comme le suggèrent les syndicats réformistes, on travaille pour l’ennemi de classe. C’est la lutte contre le grand capital qui devrait unir a contrario les salariés aux classes moyennes frappées elles aussi. Les petites et moyennes entreprises ne sont pas soutenues par le grand capital et les banques. Alors que la BCE, banque centrale européenne, a prêté aux banques mille milliards d’euros, ces mêmes banques refusent de prêter aux salariés et aux classes moyennes ?

Pour affirmer nos droits, ce n’est pas des promenades dans les rues lors de journées d’action syndicales, ce n’est pas des journées électorales qu’il nous faut. C’est de nous assembler sur les lieux de travail pour discuter entre nous et d’y décider ce que nous voulons.

Aucun pouvoir bourgeois ne défendra les emplois, les salaires, les retraites, le droit au logement, à la santé et à la sécurité, si ce n’est la république des conseils de travailleurs. Tout gouvernement bourgeois, quelle que soit la couleur des partis majoritaires, sera une dictature de plus en plus féroce des classes dirigeantes.

Il faut en finir avec la dictature du grand capital. Défendre l’emploi, les services publics, les retraites, les salaires, c’est construire les conseils de travailleurs !

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