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Bulletin La Voix des Travailleurs de l’Hôpital public

jeudi 20 février 2014, par Robert Paris

LA VOIX DES TRAVAILLEURS

« Travailleurs de tous les pays unissez-vous »

Karl Marx


Les sages-femmes ont raison de ne pas se laisser faire

Le gouvernement a tout fait pour laisser pourrir le mouvement des sages femmes sans y parvenir. Il fait tout aussi pour opposer entre eux les intervenants, les revendications, les syndicats et les collectifs. Mais tout cela n’a pas suffi pour faire diminuer le mouvement. Cela montre que tous ceux qui nous prennent pour de la piétaille n’ont qu’à bien se tenir. Si nous, personnels de la Santé, décidons de nous mettre ensemble en lutte, on pourra les faire céder !

L’Hôtel-Dieu n’est pas sauvé

Martin Hirsch avait voulu apaiser les esprits en décembre en annonçant l’abandon du déménagement du siège de l’AP-HP à l’Hôtel-Dieu et en ouvrant douze lits-portes pour l’hospitalisation de courte-durée et quatre postes d’infirmiers (en CDD jusqu’en mars). Depuis, "rien ne change. Les urgences ne sont pas rouvertes, ni les trente lits d’aval. Les pompiers-ambulanciers sont toujours redirigés ailleurs", explique le Dr Gérald Kierzek, médecin urgentiste et fer de lance de la contestation. Depuis le 4 novembre 2013, plus aucun camion de pompier n’amène de patient à l’Hôtel-Dieu. Martin Hirsch, directeur général des hôpitaux de Paris (AP-HP), a réaffirmé lundi "la vocation médicale" de l’Hôtel-Dieu et promis "un bilan transparent" à la fin de l’hiver de la nouvelle organisation de l’unité d’urgence. Mais il ne revient pas sur la fermeture des urgences et sur l’hôpital debout donc rien de changé…

Hôpital : danger amiante !

Ces temps derniers, on a vu circuler des véhicules anti-amiante dans l’hôpital Saint-Antoine. On sait bien que bon nombre de nos hôpitaux sont bourrés d’amiante et Saint-Antoine n’est pas une exception. Au moment où l’on parle de la tour Montparnasse et de ses 4000 à 5000 salariés travaillant dans des bureaux pollués par l’amiante (dont une soixantième s’est constituée partie civile), on sait de plus en plus que l’amiante est cancérigène et mortelle, que les dommages causés peuvent mettre vingt à quarante ans à se manifester, qu’il ne s’agit pas d’un seuil d’exposition et qu’il suffit d’une seule fibre inhalée. On pense notamment au personnel qui travaille et qui circule en sous-sol, zone utilisée pour l’isolation à l’amiante des gaines, et notamment le personnel qui y brancarde…

Le privé veut le beurre et l’argent du beurre

La grogne monte dans les établissements privés et les cliniques commerciales. Ces dernières menacent de ne plus accueillir d’étudiants IDE à compter du 1er mars (gel des recrutements). La raison de cette colère ? Le gouvernement veut diminuer le tarif des soins pour compenser le Crédit Impôt Compétitivité et appliquer un tarif dégressif au-delà d’un certain volume d’activité. Rappelons que les établissements publics ne bénéficient pas du Crédit Impôt Compétitivité et sont dans l’obligation d’encadrer les étudiants en soins IDE.

Trop, c’est trop !

Les attaques se multiplient à l’hôpital public sans véritable réaction et même souvent sans vraie information. Nous subissons le gel du point d’indice pour la quatrième année consécutive. Nous subissons une attaque sur les primes. Nous subissons également un nouveau mode de calcul des retraites, sans parler du recul de date de départ en retraite et de l’augmentation du nombre d’années de cotisation et, bientôt, la baisse des revenus des retraités. C’est la quatrième année consécutive que nos salaires n’ont pas augmenté et les prix ne suivent pas le même blocage ! Avec la baisse permanente des effectifs des fonctionnaires, dans la Santé comme ailleurs, cela fait que la coupe est pleine et qu’il n’y aura pas à s’étonner que ça explose !

Asphyxie financière et restructurations

Plusieurs hôpitaux sont au bord de la faillite financière. La direction de la Santé en profite pour leur imposer des restructurations, des déménagements, des regroupements et des pertes de personnel ou d’activité.

Le petit hôpital de Chevilly-la-Rue (Val de Marne), spécialisé dans la pneumologie fait partie des établissements menacés par une asphyxie financière avec à la clé la menace pour 200 emplois et la diminution de l’offre de soins, se voit ainsi imposer un rapprochement avec l’Institut Gustave Roussy (IGR) de Villejuif, spécialisé dans le lutte contre le cancer en janvier 2015.

L’hôpital qui compte actuellement 356 lits et accueille 11400 nouveaux patients chaque année avait besoin de lits supplémentaires d’aval et de soins de suite et de réadaptation (SSR). La direction en prend prétexte pour imposer ce regroupement…

C’est mesquin

Les services de frais de séjour et admissions avaient une pauvre prime annuelle d’environ 140€. Cela venait en compensation d’une NBI différente des autres. Mais même ça, ils veulent l’enlever ! Subissant la même attaque, les collègues de Saint-Antoine ont réagi et ne se sont pas laissés faire, espérant entraîner Tenon et les autres. Mais il convient surtout de dire haut et clair que notre salaire ne doit plus dépendre du bon vouloir de la direction, ce qui suppose d’intégrer toutes les primes au salaire !

Avec ou sans cotisation, c’est non

Alors qu’une majorité d’IDE n’ont pas adhéré à l’ordre infirmier, ce dernier, bien qu’à bout de souffle, est toujours bien présent. Il continue à exercer des pressions sur les hôpitaux, pour les inciter à transmettre les coordonnées des IDE, à faire ensuite pression sur les IDE directement s’ils ne sont pas inscrits à l’ordre, avec menace d’attaques pour exercice illégal de la profession (menace de signalement au procureur !).

Lève-toi et marche

Les collègues du brancardage de l’hôpital Cochin en ont assez. Sous-effectif, explosion de la charge de travail due aux restructurations, collègues de l’Hôtel Dieu qui devaient arriver et ne sont pas là, etc, tout cela a un effet : il manque au bas mot dix postes de brancardiers. Et que dire du matériel (fauteuils et brancards). Il est absent ou vétuste. Les brancardiers en sous-effectif doivent faire le tour des services pour trouver fauteuils et brancards afin de transporter les patients. La direction fait des économies sur notre dos, grâce aux restructurations et par le non-remplacement des matériels vétustes. C’est déjà beau qu’elle ne demande pas aux brancardiers de transporter les malades directement sur leur dos…

Rejoignons les

La Médecine interne de l’hôpital Tenon (Paris) est en grève depuis une dizaine de jours pour réclamer des effectifs supplémentaires et ne plus travailler dans des conditions de folie à une infirmière et une aide soignante pour 12 à 14 patients très dépendants avec des soins très lourds.

Depuis une semaine, ils ont juste obtenu trois stagiarisations d’aides soignantes mais pas d’effectifs supplémentaires et rien pour les IDE. Le service d’Oncologie revendique aussi des effectifs. La Direction leur rétorque qu’ils ne peuvent que répondre au coup par coup par la suppléance. Sauf que la suppléance n’arrive déjà pas à suppléer les demandes occasionnelles des services… Ce n’est pas pour pallier aux manques permanents d’effectifs. Il s’agit donc de lutter pour des embauches puisque le travail est là… Mais, pour y parvenir, un seul service ne peut suffire. C’est en assemblée générale que l’on peut poser le problème et prendre la décision adéquate : une lutte d’ensemble…

Ils se dégonflent

Alors même que l’actualité était brûlante sur le sujet de l’IVG, en France comme en Europe, l’inauguration du centre IVG de Tenon, après avoir été repoussée, a finalement été annulée. Cela intervient pile après la manif pour tous des intégristes et autres extrêmes droites, chrétiennes ou pas. Même du bout des lèvres, réaffirmer ce droit pour les femmes, ce gouvernement de lâches n’ose pas…
A moins que ces décideurs aient eu peur d’être mal accueillis par un personnel en grève…

Entre deux maux…

Le travail de douze heures est devenu une pomme de discorde non seulement entre la direction de l’hôpital Tenon et les syndicats mais aussi avec certains personnels qui tiennent, pour diverses raisons personnelles, à travailler sur moins de jours. Suite au jugement du Tribunal administratif de Paris, suite à une demande des syndicats contre le travail de douze heures, la direction de Tenon a commencé par mettre en cause les 12h puis les 60h de travail hebdomadaires dans les services de réanimation. Or, les personnels qui y travaillent ont organisé finalement leur existence sur cette base et ne se voient pas tout remettre en cause, (ce qui ne veut pas dire qu’ils souhaitent imposer les mêmes horaires à tous les personnels ni les idéaliser). Les syndicats, ayant mené leur bras de fer avec la direction par les seuls moyens légaux et sans intervention des personnels, se retrouvent en porte à faux avec des collègues qui tiennent à garder leur petit nombre de jours d’activité plutôt qu’un petit nombre d’heures par jour. Tout le drame est que le mode d’organisation actuel oppose plus que jamais les deux.

D’un côté, on casse la santé des personnels en faisant faire jusqu’à 60 heures par semaine et en faisant prendre des risques d’erreurs et de surfatigue. De l’autre, on refuse au personnel d’avoir des jours suffisants dans la semaine pour notre vie personnelle. Pire, en opposant syndicats et personnels, la direction, qui est la grande responsable de cette situation, pourrait très bien tirer son épingle du jeu, ce qui serait catastrophique…

Record battu

L’hôpital Tenon est l’un des hôpitaux français qui détient un record : pas celui du travail le mieux organisé, le mieux réparti, correspondant le mieux aux effectifs, pas celui des locaux les meilleurs ni du matériel. Non, non, c’est pour le turn-over que Tenon bat des records. Bien sûr, la direction peut s’imaginer que c’est parce que tout le monde se bat pour venir y travailler. Ceux qui y travaillent savent que c’est parce que personne ne veut y rester. Mais ne vous inquiétez pas : il y a au moins la direction qui est toujours satisfaite… d’elle-même !

Alors que le gouvernement n’a toujours pas statué sur l’avenir du prétendu ordre infirmier, ce dernier a été sauvé de la faillite financière par les banques et cherche par tous les moyens à remplir ses caisses.

Ne nous laissons pas intimider : nous n’avons aucune obligation de nous inscrire à cette officine occulte !

Mépris qui croyait prendre

Il y aurait un des responsables du personnel de l’hôpital Saint-Antoine qui croit que sa fonction lui confère le droit de s’adresser avec condescendance, et même avec du mépris, au « petit personnel », personnel précaire et mal payé. Qu’elle se méfie ! Quand ces personnels commenceront à se fâcher, elle pourrait bien voir son poste sauter !

Pour le profit des propriétaires terriens, souvent des familles d’anciens esclavagistes

Aux Antilles, les champs ont été abondamment arrosés au chlordécone, un insecticide et la terre est à ce point infectée que toutes les cultures présentent des taux d’insecticide dangereux, bien après l’interdiction de cet insecticide (en 1993 au lieu de 1976 aux USA !). Or, le chlordécone a des effets gravissimes dont celui d’augmenter sérieusement le risque de naissance d’enfants ayant une perturbation du système endocrinien. Cette pollution continue d’empoisonner avec des risques avérés de prématurité et de cancer de la prostate.

Dans un premier temps, le gouvernement avait bloqué une partie des cultures et pêcheries du fait de ces risques mais, ensuite, du fait que les professionnels de l’agriculture et de la pêche ne sont pas indemnisés, il cède aux pressions de ces derniers et autorise la reprise des cultures et des pêches aux dépens de la vie des habitants et autre consommateurs des produits agricoles des Antilles.


Diviser pour régner

« Nous sommes menacés par l’invasion massive des travailleurs étrangers » déclarent les Suisses, ou du moins certains d’entre eux, dénonçant ainsi des travailleurs français, italiens, allemands ou belges, etc, qu’ils accusent de tous les maux de la terre, du chômage, des taxes, des impôts, de la hausse du coût de la vie ou de l’insécurité. Or la Suisse en est à la nième version des mesures antimigratoires et a une des législations les plus sévères en la matière. Inutile de dire qu’en Suisse comme ailleurs, il s’agit d’une démagogie et que les vrais responsables de la situation de crise ne sont nullement étrangers.

Des démagogues de tous bords n’ont pas tardé de se saisir de l’ « initiative suisse » pour réclamer un référendum en France ou de nouvelles lois, qu’il s’agisse de l’extrême droite pour laquelle la panacée est la sortie de l’Europe, de la droite qui menace de sortir de l’espace de Schengen ou de la gauche type Valls qui réclame de pouvoir casser la législation actuelle du droit de séjour des étrangers pour la rendre encore plus stricte. Le gouvernement de gauche n’est pas le dernier à jouer de la montée des nationalismes, lui qui mène campagne contre les Roms, qui stigmatise une prétendue invasion des travailleurs bulgares et roumains, qui s’attaque aux sans-papiers, qui s’investit en faveur d’une guerre en Syrie, prend partie pour l’Etat d’Israël contre les Palestiniens, contribuant à faire porter en France le conflit, etc.

Gauche, droite et extrême droite (jusqu’à la gauche de la gauche !) rivalisent de nationalisme, qu’il s’agisse de situation économique, de chômage, de fermetures d’entreprises sur le même thème : l’étranger, ce serait le danger ! Et en apprenant que la Suisse rejetait les immigrés français, certains en ont conclu non qu’ils souhaitaient exclure les Suisses de France mais plutôt les Arabes. Curieuse symétrie !!! Ces gens-là aimeraient bien que des référendums montrent la haine de l’opinion publique à l’égard des étrangers mais ils se gardent bien de demander des référendums pour dire « pour ou contre les aides sans fin aux banques et aux trusts » ou bien « pour ou contre les guerres de la France aux quatre coins du monde » comme la dernière guerre au Mali qui s’étend maintenant au Niger, au Tchad, en Libye.

Fondamentalement, cette montée des nationalismes, des xénophobies et des haines est le produit d’un monde capitaliste, incapable de se sortir de sa crise depuis 2007, qui se délite, se dégrade, devient plus violent, plus misérable, plus dur mais les travailleurs immigrés ne sont, comme tous les travailleurs, que des victimes de ces bouleversements et n’en sont nullement la cause. Même les catastrophes qui obligent des Ivoiriens, des Maliens, des Nigériens ou des Centrafricains à immigrer proviennent des mêmes sources que les catastrophes qui amènent les suppressions massives d’emplois à Bouygues, Renault, Peugeot.

Accuser les étrangers, c’est une manière de blanchir les classes dirigeantes et leur Etat. Ce n’est pas les immigrés qui dirigent Peugeot et licencient. Ce n’est pas les immigrés qui dirigent les banques et ponctionnent ainsi nos impôts pour les renflouer périodiquement à coups de centaines de milliards. Ce n’est pas les immigrés qui décident que l’argent de nos impôts doive être distribué au grand capital sans la moindre obligation d’embauches en contrepartie. Ce n’est pas les immigrés qui poussent le gouvernement à casser progressivement les retraites, les services publics, la santé, les transports, la Sécu, le code du travail et on en passe… Ceux qui accusent l’immigration sont des lâches qui n’osent pas accuser leur propre couardise. Au lieu de s’en prendre aux vrais responsables des licenciements massifs, les patrons des trusts et des banques et le gouvernement qui les soutient, ils s’en prennent à d’autres victimes.

Comme par hasard, à chaque grande crise économique, la solution avancée par les classes dirigeantes consiste à faire monter la haine entre les peuples, à développer racisme, xénophobie, divisions raciales, religieuses, ethniques, régionales, de sexe ou de genre et autres.

Plus la situation va avancer, plus il deviendra clair qu’une alternative seule existe :

- soit unir les travailleurs de toutes origines, de toutes activités professionnelles, du public et du privé, avec ou sans papiers, avec ou sans religion, avec ou sans CDI, avec ou sans origines étrangères, les unir contre les grands capitalistes et leurs défenseurs gouvernementaux, contre le droit des possesseurs de capitaux de nous faire perdre notre emploi, notre gagne-pain, de détruire nos vies.

- soit opposer violemment entre eux les exploités, en déclenchant une guerre civile violente contre les jeunes de banlieue, contre les Musulmans, contre les immigrés, contre les populations d’origine maghrébine ou africaine, etc…

Messages


  • La saturation du service pointée du doigt

    Une patiente âgée de 61 ans samedi dernier dans l’enceinte du service des urgences de l’hôpital Cochin.

    La patiente est arrivée vers 16h30 samedi à l’hôpital Cochin pour une blessure au pied. Six heures plus tard on découvrait son corps sans vie, dans la salle d’attente des urgences de l’hôpital. D’après les premiers éléments, elle avait avait été transférée depuis l’hôpital psychiatrique Saint-Anne et a été prise en charge rapidement après son arrivée pour établir un premier diagnostic puis replacée en salle d’attente "à proximité des soignants", indique l’AP-HP dans un communiqué. Le premier examen, reçu une demi-heure après son arrivée, n’avait pas "montré de signe de gravité objectif". L’institution précise néanmoins qu’il existe "des incertitudes sur ce qui s’est déroulé dans les heures qui ont suivi."

    "Les médecins ont rappelé la patiente mais comme elle ne répondait pas, ils ont considéré qu’elle était partie", indique sur LCI, Rose-May Rousseau, du syndicat USAP-CGT. "La moyenne d’attente aux urgences est de six heures. Beaucoup de patients d’ailleurs retournent chez eux." La patiente a finalement été découverte en arrêt cardiaque par l’équipe de nuit dans sa chaise vers 23 heures, près de six heures après son arrivée.

    "L’activité du service était dans la moyenne de celle observée ces dernières semaines", remarque l’AP-HP. "Les effectifs médicaux et paramédicaux étaient au complet".
    Les syndicats, eux, dénoncent la saturation "à 200%" du service des urgences depuis la fermeture, il y a quelques mois, des urgences de l’hôpital de l’Hôtel Dieu, un autre établissement parisien. "Les collègues ont fait, évidemment, le maximum. Ils ne sont pas à mettre en cause", relève Rose-May Rousseau, du syndicat USAP-CGT. "Il y a déjà eu des accidents et des drames à l’hôpital Cochin. Là, c’est encore un signal d’alarme."

  • De 360 euros à 2.230 euros par jour : pour une même prestation, la facture est plus ou moins lourde selon les hôpitaux publics, révèle jeudi une étude publiée par 60 millions de consommateurs qui dénonce des "écarts inadmissibles" de tarifs et des "situations totalement incompréhensibles".

    Généralement, le patient doté d’une assurance complémentaire débourse très peu pour une hospitalisation, largement couverte par l’Assurance maladie et la complémentaire.

    Ainsi, il reste en moyenne à sa charge 26 euros alors qu’avant intervention des complémentaires, le coût est de plus de 500 euros, explique l’Observatoire citoyen des restes à charge créé par 60 millions, le CISS, collectif d’associations de patients, et Santéclair, filiale de plusieurs complémentaires santé.

    Avant remboursement des complémentaires, la participation au coût des soins est la part la plus importante de la note. En écartant les soins exonérés à 100% (affectation longue durée, maternité, etc.) ou pour lesquels un forfait de 18 euros est appliqué (pour les actes lourds), le patient et/ou sa complémentaire doivent acquitter une somme qui représente 20% du coût du soin.

    Or, les tarifs qui servent de base de calcul pour ce ticket modérateur de 20%, varient considérablement d’un hôpital à l’autre et sont définis de "manière totalement opaque", selon l’observatoire.

    Ces tarifs sont "plus onéreux et surtout beaucoup plus variables au sein des hôpitaux publics" que privés.
    L’observatoire prend l’exemple des tarifs journaliers de prestation pour les soins qualifiés de "ville" (hors chirurgie, obstétrique, notamment). Ils sont en moyenne à l’hôpital public de 817 euros, mais ils grimpent à 2.230 euros dans le Centre hospitalier de Lunéville en Lorraine ou 1.594 euros à Montélimar, révèle l’Observatoire selon lequel ces tarifs "s’apparentent à une variable d’ajustement du budget de l’hôpital".

    Ces tarifs pour le public "sont fixés après validation de l’Agence régionale de Santé et sur proposition presque discrétionnaire du directeur de l’établissement de santé, sans forcément de rapport avec le coût réel de production des soins", explique l’observatoire citoyen des restes à charge en santé qui demande que "soient facilement accessibles sur les sites internet des hôpitaux les principaux tarifs journaliers de prestation qu’ils pratiquent".

    Il demande aussi que "soit généralisée la forfaitisation du ticket modérateur sur tous les soins réalisés dans le cadre de séjours hospitaliers, à l’instar du forfait de 18 euros sur les actes lourds".

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