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Des populations livrées sans défense au virus Ebola : un crime de non assistance à humanité en danger de la part des trusts et des Etats

vendredi 29 août 2014, par Robert Paris

Des populations livrées sans défense au virus Ebola : un crime de non assistance à humanité en danger de la part des trusts et des Etats

Des milliers de morts, une panique qui gagne les populations, un développement exponentiel de l’épidémie face à une absence quasi-totale de secours : le virus Ebola s’étend inexorablement en Afrique de l’Ouest (Nigeria, Liberia, Sierra Leone et Guinée) et gagne l’Afrique centrale (République du Congo). La liste de pays frappés par le virus Ebola ne cesse de s’allonger et de nombreux pays nouveaux s’attendent du jour au lendemain à en être frappés, comme la Côte d’Ivoire. Il y aurait déjà environ 1500 à 2000 morts… C’est peu dire qu’il menace toute l’Afrique : il menace maintenant le monde entier. Et pourtant… Pourtant, ce monde est loin d’être mobilisé pour lutter contre ce fléau.

L’Organisation Mondiale de la Santé, tout en affirmant que c’est la principale pandémie de la planète et en donnant l’alerte mondiale de manière publique, s’en tient à la thèse officielle selon laquelle il n’existerait pas d’antivirus et que la seule réponse consisterait dans l’isolement des malades et l’enterrement rapide des corps.
La réalité est tout autre : cela fait un bon moment que plusieurs grands laboratoires pharmaceutiques dans le monde (notamment aux USA et ua Japon) ont trouvé des candidats antivirus donnant toute satisfaction mais ils se sont gardés de les tester sur l’homme et de les produire ou de les commercialiser.

La meilleure preuve que ces antivirus sont prêts à l’usage est qu’ils ont été utilisés pour sauver deux médecins américains infectés par le virus et que les deux ont été immédiatement sauvés alors qu’ils étaient gravement atteints et que l’immense majorité des personnes atteintes comme eux ne s’en sortent pas et décèdent rapidement. Développé dans le cadre d’un programme de recherche soutenu depuis dix ans par l’armée américaine et l’Agence publique de santé canadienne, cette molécule expérimentale s’appelle ZMapp. Elle est la propriété du laboratoire californien Mapp Biopharmaceutical Inc. Mais ce laboratoire n’envisage pas pour le moment d’utiliser massivement son produit en Afrique...

Pourquoi les laboratoires pharmaceutiques refuseraient-ils de pousser les tests sur des êtres humains et de faire confirmer la validité de leur antivirus alors que celui-ci devient urgemment indispensables pour des peuples entiers ? Ce n’est bien sûr pas par méchanceté ni par racisme. Ils n’ont pas soigné les deux médecins américains parce qu’ils étaient américains mais pour signaler au monde que leur laboratoire est candidat pour produire l’antivirus contre Ebola à condition… eh oui, à condition qu’un Etat du type de celui des USA décide de financer la production en masse de cet antivirus. Les trusts, même ceux du médicament, ne sont pas des entreprises philanthropiques et ils ne vont pas lancer la production de millions de doses d’antivirus sans recevoir des fonds colossaux que seuls des grands Etats peuvent débourser, les Etats africains se révélant déjà incapables d’assurer la santé de leurs peuples en temps normal, à fortiori en période d’épidémie… Quant à financer la production par millions de doses d’un antivirus, ce n’est certainement pas d’Afrique que pourront venir les fonds.

Les trusts, américain comme japonais, se sont donc signalés à l’attention du monde des grands Etats comme capables de produire un antivirus efficace et s’en sont tenus là, en attente d’une décision des grandes capitales ou d’un groupe d’Etats, de financer massivement un tel travail… Bien sûr, ils sont conscients qu’en se contentant d’attendre ils envoient à une mort certaine des milliers et même peut-être des dizaines ou des centaines de milliers d’homme, de femmes et d’enfants… Mais, que diable, on est en système capitaliste ! Attend-on des trusts de faire le bien des peuples sans intérêt ? Et, plus le danger est grand pour l’humanité, plus ils espèrent en tirer de gros profits et monnayer chèrement leur savoir auprès des grands Etats. Que leur demanderait-on d’autre ? De sacrifier leurs profits pour le bien des êtres humains ? Non, les chefs d’Etat eux-mêmes, les responsables de l’Organisation Mondiale de la Santé, les chefs d’Etats des pays concernés ne le leur demandent même pas ! Sur place, le discours selon lequel il n’existe pas d’antivirus et on peut seulement isoler les malades continue d’être tenu alors que la situation est si catastrophique qu’elle n’est plus gérable, que les personnels de l’OMS eux-mêmes s’affolent et déclarent forfait. Les populations locales perdent confiance dans les équipes médicales internationales envoyées sur place et qui ne peuvent que devenir des équipes de fossoyeurs…

C’était la première fois que le virus s’avérait vraiment dangereux ? Pas du tout ! La première épidémie de ce virus a démarré le 1er septembre 1976, dans la ville de Yambuku, en République du Congo, près de la rivière Ebola, d’où son nom. Dès le départ, les caractéristiques de dangerosité du virus se sont manifestées : 88% des personnes atteintes sont alors mortes soit 280 personnes. On aurait pu penser que l’épidémie était éradiquée puisqu’il n’y avait plus qu’une victime en République du Congo en 1977. Mais le même virus (appelé Ebola Zaïre) a alors touché le Gabon en 1994, 1996 et en 2001-2002, l’Afrique du sud en 1996, le Congo en 2001, 2002, 2003 et 2005, à nouveau la République du Congo en 2007 et 2008. Le pourcentage de décès est toujours considérable, entre 60 et 100%.

Touchant pour la première fois la Guinée (Conakry) puis le reste de l’Afrique, le virus Ebola, qui pourrait être transmis à l’homme par les chauves-souris via les grands singes, est en train de menacer toute l’Afrique (de très nombreux pays ont déjà des cas) mais aussi le reste du monde… Avec toujours des proportions de morts considérables ! Il menace donc l’ensemble de la société humaine et il est remarquable que les efforts pour le combattre soient aussi faibles, vu que sa dangerosité est avérée depuis des décennies…

C’est un virus très épidémique et tout à fait mortel, dans la plupart des cas ! Pourtant, la plupart des labos pharmaceutiques ont tardé à entreprendre la recherche d’antivirus et tardent encore plus dans les opérations de mise sur le marché des produits découverts.
Parce que c’est très difficile ? Pas du tout ! La plupart de ceux qui ont entrepris des recherches ont trouvé des candidats à un vaccin antivirus !

Mais ils n’ont pas été plus loin… Ils ne l’ont pas testé sur l’homme. Ils l’ont simplement gardé de côté. Mais ils savaient depuis longtemps qu’il était efficace. La preuve : ils l’ont testé quand ils ont appris que deux médecins américains étaient infectés. Et ils ont alors vérifié qu’il était efficace puisque les deux sont sortis de l’hôpital guéris alors que la plupart des malades ne s’en sortent pas et meurent.

Alors pourquoi ne pas avoir testé ces antivirus sur l’homme et pourquoi ne pas les avoir mis à la disposition des populations dès le début de l’épidémie et aussi pourquoi ne pas les mettre tout de suite en service massivement ? C’est l’argent. Les trusts se préparent à fournir des antivirus ou des médicaments mais ils attendent pour les produire en quantité que des sommes suffisamment massives soient disponibles pour les payer. Il leur faut le soutien d’Etats riches et puissants ou d’une clientèle privée riche et assurée. Ce n’était les pas le cas.

Si le virus frappe depuis longtemps, il a toujours frappé des pays pauvres et la lutte contre Ebola n’a jamais reçu un soutien mondial.
Les trusts pharmaceutiques ont attendu jusqu’au dernier moment pour développer l’anti-virus d’Ebola alors que des candidats antivirus existaient mais ils attendaient que les Etats mettent des fonds à leur disposition pour le produire à grande échelle. Ils veulent beaucoup d’argent des pays riches pour se lancer… Bizarrement, l’antivirus qui existe déjà n’a été administré qu’aux deux américains victimes d’Ebola !

Le fait que le virus Ebola frappe l’Afrique et menace le monde est donc une conséquence catastrophique de la santé au service du profit.

On se souvient que, si le virus du sida avait tellement tardé à être étudié et combattu, cela provenait du fait qu’il s’est longtemps contenu à l’Afrique, une zone de la planète où la proportion de malades disposant des moyens financiers pour se soigner est très faible et où les autorités sanitaires nationales n’ont elles-mêmes pas les moyens de financer des programmes de recherche ou des achats massifs de médicaments. Du coup, les laboratoires privés de recherche de médicaments n’avaient pas vu l’intérêt pour eux-mêmes de se lancer dans de telles recherches, la recherche de médicament dans le monde tant devenue synonyme de recherche de profits privés. Les autorités sanitaires mondiales, comme l’OMS ou les ministère de la santé des pays riches, n’ont pas non plus, durant des décennies, mis de moyens pour combattre le sida puisqu’à l’époque il ne touchait pas ces pays…

Avec Ebola, on recommence le même scénario catastrophe que pour le sida.

Cela ne signifie nullement que les organismes de la santé mondiale se soient mobilisés pour lancer des programmes de recherche.
Tous les écrits de l’OMS rappellent qu’il n’existe pas de vaccin, pas de traitement et que le seul mode d’intervention consiste à isoler le malade en attendant qu’il meure… Mais aucun de ces rapports n’indique qu’il serait opportun de pousser les labos à faire plus de recherche car il faudrait les payer lourdement, vu que la clientèle payante ferait défaut ! L’OMS vient seulement de mener une action en envoyant en Guinée… un ingénieur travaillant pour le CNR de Lyon !!!! Le rapport précédemment cité de l’Institut Pasteur rappelle l’absence de traitement et de vaccin mais ne dit pas que l’Institut Pasteur se lance dans cette recherche !!! Il indique seulement que cet institut est très fier d’être celui qui a analysé et reconnu la maladie. Point final.
Il existe très peu d’équipes mondiales et très peu de moyens financiers lancés dans cette recherche et celles qui le sont ne travaillent que depuis peu d’années alors que le virus s’est déclaré et a été reconnu en 1976, soit depuis presque quarante ans !!!

En Europe, le premier laboratoire à recevoir l’autorisation de travailler sur Ébola, en l’an 2000, fut le laboratoire P4 Jean Mérieux, à Lyon (France). Pourquoi n’a-t-il pas proposé de tester sur l’homme un antivirus ? Motus et bouche cousu, Mérieux ne travaille pas pour la santé mais pour le profit…

Aux États-Unis, la NIH finance à partir de 2012 pour une durée de 5 ans l’institut Albert Einstein College of Medicine afin d’étudier les mécanismes moléculaires de l’infection du virus et sa diffusion chez l’animal.

Un vaccin vivant atténué expérimental donne des résultats encourageants chez le singe. Il a été administré en mars 2009 à un chercheur travaillant sur le virus et qui s’était accidentellement contaminé. L’évolution en a été favorable. Puis plus de nouvelle…
D’autres pistes sont en cours d’exploration chez l’animal : utilisation d’une protéine inhibitrice d’un facteur de la coagulation ou inhibition de l’ARN polymérase viral par des ARN interférents. Le 22 août 2010, des chercheurs américains ont annoncé une nouvelle approche d’AVI Biopharma permettant de sauver des singes infectés par Ebola.
Les recherches sur Ebola nécessitent des laboratoires dits P4, travaillant sur des micro-organismes très pathogènes. En 2000, un laboratoire P4 a été mis en place par les labos Mérieux à Lyon. Il n’en existait alors aucun en France ! Il n’existe actuellement que trente laboratoires P4 dans le monde… Et rien ne dit que ces trente là trouvent intérêt à se lancer dans cette recherche ! Les plus grands laboratoires de recherche américains sont ceux de l’armée américaine qui font des recherches d’armes biologiques et pas pour soigner les maladies, comme le centre de recherche Lougar est l’un des organismes les plus secrets et les plus fermés de Géorgie.

Les labos privés attendent des encouragements financiers massifs pour se lancer… On pourrait se dire qu’en France les laboratoire privés Mérieux sont en première ligne dans la lutte contre Ebola puisqu’ils disposent d’un laboratoire P4 à Lyon mais ce n’est nullement le cas.
En fait, l’institution P4 de Mérieux (en commun avec l’Institut Pasteur) à Lyon, la plus grande d’Europe avec ses 200 mètres carrés, née en 2000, ne développe pas ses propres projets de recherche, mais loue ses locaux à des institutions privées (tarif : environ 1000 euros la demi-journée) ou publiques (630 euros), étrangères ou françaises. Ces rentrées d’argent l’aident à financer des frais d’entretien de plus d’un million et demi d’euros par an.

Les plus grands laboratoires du monde ne comptent nullement s’investir dans la recherche sur Ebola tant qu’il ne sera pas prouvé qu’ils pourront y trouver des financements massifs d’Etat...
Or l’essentiel de la recherche est aujourd’hui privatisée et le but de tous les ministres de la santé est de favoriser les profits de ses labos privés plutôt que de développer la santé publique (qu’elle soit nationale ou mondiale)...

L’industrie privée du vaccin est l’une des plus rentables des trusts privés de la santé (9,5 milliards d’euros de chiffre d’affaire). C’est l’une de celles qui investit le plus dans la recherche.

Combien de laboratoires recherchent des vaccins dans le monde et combien cherchent sur Ebola ?

On peut chercher Ebola sur les pages de Sanofi, de GlaxoSmithKline, de Merck, etc… Ce serait en vain…

Tant que la santé publique sera aux mains des intérêts privés, la vie des êtres humains sur la planète sera grandement menacée, voilà ce que nous rappelle la croissance menaçante d’Ebola... Et on ne peut nullement compter sur les Etats bourgeois, entièrement au service des patrons des trusts sur toute la planète comme vient de le confirmer publiquement le nouveau chef du gouvernement français, pour retirer la santé des mains du profit !

Pour mille raisons, et pas seulement à cause d’Ebola, la gouvernance du monde par les capitalistes devient de plus en plus synonyme de menaces mortelles pour l’humanité….

Messages

  • Le Sénégal est touché !

    Alors que l’épidémie d’Ebola continue de s’étendre en Afrique de l’Ouest, un premier cas a été identifié au Sénégal, un pays dans lequel le virus n’était pas apparu jusqu’ici. Il s’agit, selon le gouvernement sénégalais, d’un jeune Guinéen qui aurait quitté son pays après avoir été infecté, alors que les frontières avaient été fermées fin-août. Il a été placé en quarantaine à Dakar, vendredi 29 août.

    Le jeune homme s’est présenté mardi dans l’hôpital de Fann pour y recevoir des soins avait alors caché le fait qu’il avait été dans son pays d’origine en contact étroit avec des victimes de la fièvre, selon la ministre de la santé sénégalaise, Awa Marie Coll Seck.

  • L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) a proposé jeudi huit traitements et deux vaccins expérimentaux contre Ebola à développer au plus vite mais qui ne pourront pas être disponibles pour un usage généralisé avant fin 2014.

  • Au Liberia, les personnels médicaux et non médicaux du plus grand hôpital du pays, JFK de Monrovia, sont en grève et poursuivront leur mouvement jusqu’au 5 septembre. C’est ce qu’a indiqué leur syndicat NHWAL, le 2 septembre. En pleine crise liée au virus Ebola, ils réclament des augmentations de salaires et de meilleurs kits de protection. Les employés de l’unité de soins des patients Ebola ont toutefois décidé pour l’heure, de ne pas observer le mouvement de grève, mais la grogne monte.

    Soixante personnels hospitaliers sont morts au Liberia après avoir contracté le virus Ebola, selon les chiffres du syndicat des travailleurs médicaux NHWAL. Rappelons que le Liberia est le plus touché des pays d’Afrique de l’Ouest. Le dispositif pour atténuer les risques encourus par les personnes au contact des patients est insuffisant, selon le secrétaire général du syndicat, George Po Williams, qui condamne aussi l’absence de primes.

    « Ils sont complètement démotivés, explique-t-il. Ils font des sacrifices pour guérir des patients qui ont contracté un virus mortel. On leur avait promis un contrat spécial, mais ils n’ont jamais vu la couleur de ce contrat. Ils sont très inquiets, car ils n’ont pas d’assurances, pas de garanties, pas d’indemnités pour les familles en cas de décès, et pas de primes de risques ».

    Le traitement et les soins apportés aux patients en quarantaine laissent aussi à désirer, faute de moyens, regrette George Po Williams. Il affirme qu’« hier, un des patients qui avait faim a même fui l’hôpital pour se nourrir, il a dit qu’on ne lui donnait pas assez à manger. Le personnel de l’hôpital a dû le prendre en chasse et le ramener. Autre exemple, vous vous souvenez de l’un de nos médecins qui avait contracté le virus, il avait réclamé des multivitamines, mais l’hôpital n’en avait même pas ! », ajoute le secrétaire général du syndicat NHWAL.

  • La réponse du président Obama et de l’impérialisme américain ne consiste nullement à livrer massivement de l’antivirus mais à "livrer" immédiatement 3000 miliaires américains pour occuper des territoires où l’Etat a disparu et la confiance dans les classes dirigeantes aussi...

  • Une personne française traitée avec un antivirus expérimental. Pourquoi pas les populations africaines ?
    Pourquoi n’ont-elles droit qu’à l’isolement forcé, comme au Sierra Leone, aux occupations militaires américaines ?
    Pourquoi les USA envoient des militaires et pas de l’argent et des médicaments ?

  • Selon le dernier bilan de l’OMS arrêté au 21 septembre, la fièvre hémorragique a fait 2 917 morts en Afrique de l’Ouest sur 6 263 cas constatés.

    Les Etats n’ont toujours pas donné des fonds pour livrer massivement des antivirus....

  • La pandémie de sida aurait « très probablement débuté à Kinshasa, capitale de la République démocratique du Congo, dans les années 20, avant de se propager dans le monde en pleine mutation. C’est l’hypothèse de chercheurs qui ont reconstitué le cheminement de cette infection responsable de 36 millions de morts depuis son apparition.

    Cette équipe internationale de recherche a pu reconstituer l’histoire génétique du rétrovirus VIH (virus de l’immunodéficience humaine) responsable du sida, se concentrant sur la souche du groupe M, la plus fréquente.

    Les virologues savaient déjà que ce rétrovirus a été transmis des singes à l’homme au moins à treize reprises, mais qu’une seule de ces transmissions est responsable de la pandémie humaine. C’est seulement cette transmission spécifique qui a abouti à l’émergence du VIH-1, à l’origine de la pandémie qui a entraîné près de 75 millions d’infections à ce jour, la plus grande partie en Afrique subsaharienne.

    Les analyses du groupe de chercheurs des universités britannique d’Oxford et belge de Louvain laissent penser qu’entre les années 1920 et 1950, une combinaison de facteurs, dont l’urbanisation rapide, la construction des chemins de fer en République démocratique du Congo (RDC), alors le Congo belge, ainsi que des changements dans le commerce du sexe, a favorisé l’émergence et la propagation du sida à partir de Kinshasa.

  • Alors qu’une étude américaine prétend que la France serait le pays occidental le plus menacé par Ebola avec 75% de chances que le virus s’y implante, le virus continue son œuvre mortifère en Afrique, causant des milliers de morts et détruisant la société sur son passage. L’Etat est lui-même effondré par le virus au point que les Américains ont décidé d’y envoyer des troupes pour assurer la sécurité sous prétexte d’aide médicale. Mais il n’est toujours pas question pour les pays riches et leurs Etats de produire en masse les antiviraux dont ils disposent et qu’ils utilisent aux USA comme en France, comme on l’a vu dans les cas de malades dans ces pays. Il n’est pas question pour les Etats de débourser les sommes importantes qui amèneraient les trusts pharmaceutiques à se décider à produire ces antiviraux en grande quantité. Le prétexte, c’est que les antiviraux n’ont pas encore été testés sur l’homme ! Mais pourquoi alors les avoir administrés aux médecins américains et à l’infirmière française ? Et avec succès !

    Les 3.000 soldats américains promis en renfort par le président Obama étaient vendredi en cours de déploiement au Liberia.Ils n’auront toutefois"pas de contact direct" avec les patients infectés par le virus, a assuré le porte-parole Pentagone. Cela n’a donc rien à voir avec une aide humanitaire. C’est une aide sécuritaire parce que les peuples touchés se révoltent de plus en plus contre les autorités qui les laissent mourir enfermés mais ne disposent pas de locaux médicalisés, ni d’équipes médicales, ni de médicaments pour les soigner…

    Il s’agit donc là aussi de prévenir tout risque d’émeutes et de révoltes et pas d’aide médicale. Un peu comme en Haïti avec l’intervention militaire internationale….
    Barack Obama a déclaré ce mercredi 6 août, que les États-Unis n’étaient pas du tout prêts à fournir le sérum anti-ebola, baptisé sérum Zmapp, aux pays touchés par la fièvre hémorragique.

    « Il est trop tôt pour envoyer le médicament expérimental d’Ebola en Afrique » a-t-il dit.
    Selon le Chef d’État, les États-Unis préfèrent rester prudents, car ce sérum serait encore « très expérimental », donc pas tout à fait sûre à 100%.

    « Je pense que nous devons laisser les scientifiques nous guider. Et je ne pense pas que toutes les informations reçues approuvent l’utilité du médicament (…) Je pense que c’est prématuré pour moi de le dire parce que je n’ai pas assez d’informations. Je n’ai pas suffisamment de données à l’heure actuelle pour donner une opinion à ce sujet. Les pays touchés sont les premiers à admettre que ce qui s’est passé a dépassé les systèmes de santé publique. Ils n’étaient pas en mesure d’identifier et isoler les cas assez rapidement. Par conséquent, il s’est propagé plus rapidement que ce qui a été typique avec la flambée périodique Ebola qui a eu lieu auparavant. » a-t-il ajouté.

  • Même s’il y a, avec Ebola, un risque vital pour la population du monde, l’impérialisme, qui domine ce monde capitaliste, refuse toujours de débourser les milliards qui seraient nécessaires pour pousser les trusts pharmaceutiques à produire la quantité d’antiviraux nécessaire spour vacciner toute la population des régions africaines touchées. Par contre, il profite de la situation pour jouer le sauveur des régimes africains de ces pays, menacés par la perte de confiance des peuples, en y envoyant des milliers de soldats assurer l’ordre. Ainsi, il parvient à justifier l’occupation militaire d’une partie du monde alors qu’il occupe l’autre partie au nom de la lutte contre un autre fléau : terrorisme et djihadisme…

  • e chef de la mission des Nations unies chargée de coordonner la réponse d’urgence à Ebola s’est alarmé de l’expansion de l’épidémie, mardi 14 octobre. « Ebola a une longueur d’avance sur nous », a déclaré Anthony Banbury, ajoutant que l’épidémie « est loin devant nous, elle va plus vite que nous et elle est en train de gagner la course ».

    « Si Ebola gagne, nous, les peuples des Nations Unies, nous perdrons énormément. Soit nous arrêtons Ebola maintenant, soit nous devrons affronter une situation sans précédent et pour laquelle nous n’avons pas de plan ».

    M. Banbury s’exprimait alors que l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a dévoilé un nouveau bilan de l’épidémie, mardi. La fièvre hémorragique Ebola a fait 4 447 morts sur un total de 8 914 cas depuis le déclenchement de l’épidémie en mars.

    L’agence onusienne, qui s’attend à ce que le nombre total de contaminations franchisse la barre de 9 000 dans le courant de la semaine, a également indiqué que le virus continuait de s’étendre géographiquement dans les trois pays les plus touchés – Sierra Leone, Guinée et Liberia. Dans ces trois pays, le taux de mortalité des malades contaminés par Ebola peut atteindre 70 %, a précisé l’OMS, ajoutant que l’épidémie pourrait provoquer en décembre 5 000 à 10 000 nouveaux cas par semaine.

    Selon un bilan du 7 octobre, 4 032 personnes sont mortes du virus depuis le mois de mars, dont plus de la moitié au Liberia.

  • Plus de 6.900 personnes sont mortes du virus Ebola, la plupart d’entre elles en Afrique de l’Ouest, a annoncé mercredi l’Organisation mondiale de la Santé à Genève.

    Au 14 décembre, 18.569 personnes ont contracté le virus mortel dans trois des pays les plus affectés, la Guinée, le Libéria et le Sierra-Leone, et 6.900 en sont mortes.

    En tout, 18.603 contaminations et 6.915 décès ont été recensés dans huit pays depuis le début de l’épidémie en décembre 2013.

    Les pays riches disposent de soins, de médicaments et d’antiviraux efficaces et il n’est toujours pas question pour eux de les livrer massivement aux pays touchés par Ebola !!!

  • Ebola aurait pu être mieux géré sans les politiques imposées par le Fonds monétaire international. Selon une étude britannique publiée mardi 30 décembre dans le journal Lancet Global Health, le FMI est en partie responsable du niveau qu’a atteint l’épidémie de fièvre dans trois pays d’Afrique de l’Ouest.

    "Les mesures prônées par le FMI ont contribué à établir des systèmes de santé sous-financés, pauvres en main d’œuvre, par ailleurs peu préparée, dans les pays frappés par la fièvre Ebola", a déclaré Alexander Kentikelenis, professeur de sociologie à l’université de Cambridge et co-auteur de l’étude.

    En échange de prêts à la Guinée, à la Sierra Leone et au Liberia, le FMI a imposé comme priorité au cours des deux dernières décennies le remboursement de la dette et le renforcement des réserves de change au détriment des politiques de santé, écrivent les auteurs de l’étude, des chercheurs de trois grandes universités britanniques.
    Les budgets alloués à la santé ont progressé selon le FMI

    Comme conditions, le FMI impose généralement aux pays débiteurs une réorganisation du secteur public et encourage les privatisations. Selon Sanjeev Gupta, un responsable de l’organisation basée à Washington, les demandes du FMI n’ont pas pesé sur les politiques de santé puisque les budgets alloués en pourcentage du PIB ont progressé de 0,7 point en Guinée, de 1,6 point au Liberia et de 0,24 point en Sierra Leone.

    Les taux de mortalité, de nutrition infantile et d’installations sanitaires se sont tous améliorés dans les trois principaux pays frappé pas la fièvre Ebola au cours de la dernière décennie, a-t-il ajouté.

  • Les annonces sur la fin d’Ebola étaient prématurées. On sait qu’une épidémie a des moments d’arrêt provisoires sans pour autant être éradiquée. La propagation du virus Ebola est à nouveau en hausse en Guinée et en Sierra Leone, avec 35 nouveaux cas sur la semaine écoulée, soit quatre fois plus que la semaine précédente, a déclaré mardi un responsable de l’Organisation mondiale de la santé (OMS).

  • La RDC est désormais en situation d’épidémie de fièvre jaune après une annonce officielle du ministre de la Santé ce lundi matin 20 juin. Trois provinces sont touchées dont Kinshasa, la capitale. Le gouvernement fait état de 67 cas confirmés, dont cinq décès. Une épidémie dont l’un des points d’origine est l’Angola, pays connait une flambée de cas depuis décembre 2015.

    A l’heure actuelle, l’épidémie est confirmée dans trois provinces, mais selon le dernier bulletin de l’OMS, des cas suspects - près d’un millier avec une centaine de décès associés - ont été recensés dans pas moins de cinq provinces. Les vérifications se poursuivent dans des laboratoires étrangers.

    L’Angola voisine connait une flambée de cas de fièvre jaune depuis décembre 2016. Du jamais vu depuis 30 ans. Le ministre congolais de la Santé l’a d’ailleurs souligné, vu les mouvements de population entre les deux pays, les risques étaient grands pour la RDC.

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