Accueil > 08- LUTTE DES CLASSES - CLASS STRUGGLE > La Voix des Travailleurs de l’APHP, hôpital public

La Voix des Travailleurs de l’APHP, hôpital public

mercredi 3 décembre 2014, par Robert Paris

Convergeons !

Mardi 18 novembre, la Convergence des luttes appelle à une journée de grève et de manifestations sur l’ensemble des hôpitaux, de la santé et du secteur social qui converge avec la grève de la fonction publique. Les syndicats font silence sur ce mouvement et refusent cette convergence. Il faut rompre le diktat des directions syndicales et décider nous-mêmes de nos luttes.

La HAD n’est pas sans risques

La manipulation des produits de chimiothérapie est devenue très codifiée et des précautions spéciales sont imposées partout. Partout sauf en HAD ! Là, des infirmières travaillant pour l’APHP administrent des produits de chimio sans bénéficier des hottes aspirantes et des locaux spécialisés. Résultat : elles prennent des risques et tout particulièrement celles qui seraient enceintes et ne le sauraient pas encore. Quant à l’évacuation des déchets, elle reste aléatoire…

Remplacements en chaînes

La nouvelle règle d’or de la gestion des personnels est la polyvalence et cela va au-delà des prêts de personnels entre service, entre activités, entre hôpitaux du GH : on peut demander à des infirmières de faire fonction d’aide-soignant ! On incite des infirmières dites cliniciennes, grâce aux « nouveaux métiers intermédiaires », à prendre en charge sur protocole médical des tâches jusque là réservées aux médecins ! Eh bien, nos gouvernants en rajoutent maintenant une couche : on va remplacer les médecins du travail par des médecins généralistes ! Si on rajoute le remplacement des pharmacies par des grandes surfaces, et aussi la volonté de faire pratiquer des vaccinations par les pharmaciens, c’est à une dégradation de toutes les activités de santé qu’on assiste.

On ferme !

Les jours passent et les fermetures de services de santé publique s’égrènent régulièrement : fermeture de l’hôpital du Val-de-Grâce, fermeture de maternités comme celle d’Orthez, menace de fermeture à l’Hôpital d’Orgelet (Jura), fermeture de l’hôpital d’Avranches-Granville (Normandie), menaces sur la réanimation à Draguignan, fermeture de la maternité de Criquebeuf (Honfleur), fermeture d’une aile de l’hôpital d’Angoulême, l’unité oncologique de Garches, la maternité de l’hôpital de Vitry, ainsi que des fermetures de lits un peu partout comme en pneumologie au CH de Dreux, etc, etc… Partout, des personnels et des patients vont être victimes de ces fermetures qui remettent en question la santé de proximité. La politique de diminution de l’offre de soins suit son cours, aux dépens de la santé publique. L’Etat prétend vouloir diminuer ses dépenses et il continue de distribuer des dizaines de milliards d’aides aux trusts, aux banques, aux financiers des bourses et qui est-ce qui les paie sinon la santé, la sécu, les retraites, les transports et l’éducation !

Mon dieu !

Les syndicats et la direction de l’AP se félicitent d’une « avancée » concernant le dossier de l’Hôtel-Dieu : le maintien des urgences sur cet hôpital. Urgences qui n’auront plus qu’à être debout, comme l’est tout l’hôpital ! C’est une nième farce puisqu’on sait qu’il n’y a toujours pas de lits d’hospitalisation et que les patients nécessitant d’être hospitalisés doivent être transférés dans d’autres hôpitaux déjà surchargés… Un faux semblant de négociation comme si les syndicats avaient bien besoin de faire croire à une victoire à l’approche des élections professionnelles.

Fin d’activité retardée

De plus en plus d’IDE et d’AS voulant partir à la retraite se voient refuser la prise en compte de la « catégorie » active sous le prétexte qu’elles n’étaient pas « auprès du malade » au moment de leur demande de départ en retraite. Souvent ces personnels, qui ont effectué une grande partie de leur carrière en service de soins, décident peu avant leur retraite, de prendre des postes en consultation, dans les bureaux, en médecine du travail, recherche clinique (pour les IDE), au brancardage et à la stérilisation pour les aides soignantes. La direction s’appuie sur ce fait pour refuser aux personnels concernés la catégorie active ce qui a pour but de baisser les pensions de retraite, pourtant déjà pas mirobolantes !

Formation contre Ebola, où es-tu ?

Marisol Touraine a voulu rassurer le grand public en affirmant que les hôpitaux étaient prêts à faire face à un éventuel afflux de malades infectés par ce virus très contagieux et très mortel. Elle a déclaré que les hôpitaux disposeraient, selon elle, de tous les matériels, de toutes les consignes, des personnels formés et des dispositifs nécessaires. Ce n’est pas vrai. Nous avons juste eu une information dite obligatoire et que tout le monde n’a pas pu suivre. Et elle ne remplace nullement la formation de tous les personnels dont parle la ministre. Les personnels formés doivent savoir s’habiller dans des combinaisons complètement étanches, matériels que nous n’avons jamais utilisés, ni jamais vus. Il faut savoir que, dans ces combinaisons, on ne s’habille pas soi-même… La formation n’a même pas encore été programmée et on ne sait même pas s’il existe des formateurs. Les matériels, on n’en dispose pas. Où sont les combinaisons ? En quelle quantité ? Où sont les traitements ? Où sont les salles spéciales ? Les responsables eux-mêmes ne semblent pas savoir grand chose sur Ebola, eux qui rassurent les personnels en affirmant que l’on ne risque pas d’être contaminés parce que cela ne circule pas dans l’air. Il ne suffit pas de dire que l’on va envoyer les malades à Bichat ou dans d’autres hôpitaux de référence. En effet, le temps que le malade soit détecté, il peut avoir contaminé nombre de personnes ! Quant à affirmer qu’il y aura un médecin et une infirmière dédiée, des salles dédiées, il faudrait déjà trouver ces personnels et ces salles. Il faudrait aussi que ces personnels eux-mêmes se retrouvent en quarantaine pendant la durée d’incubation ce qui suppose qu’ils n’aient plus de contact avec d’autres personnels et même avec leurs proches. Tout cela pour espérer que la maladie se cantonne aux trois pays d’Afrique de l’ouest et affirmer qu’on n’a pas à s’inquiéter : eux seuls vont en crever !!!

L’hépatite C, ça rapporte à certains…

Pour lutter contre l’hépatite C, le trust Gilead réclame 56 000 euros par patient pour une cure de douze semaines alors que cela ne devrait pas coûter plus de… 500€. Le patron de Gilead est devenu milliardaire grâce au Sovaldi, qui soigne l’hépatite C, tandis que les ventes devraient produire plus de 4 milliards de revenus cette année et le double l’année prochaine. Loin de se battre contre les trusts pharmaceutiques, les gouvernements successifs les entretiennent aux dépens des finances de santé…

Une nouvelle manière de supprimer des lits

A l’hôpital Saint-Antoine, l’UPOG va être un tout nouveau service de gériatrie d’Ortho pour des malades pluripathologiques. Cela peut sembler une très bonne chose mais ce n’est pas un plus. C’est même plutôt un moins. C’est du personnel en moins et c’est enlever 12 lits à l’Ortho pour donner 8 lits à l’UPOG ! Et, quand il s’agit de restrictions, cela va vite : ce sera déjà en fonction en décembre !

Le Parisien du 12 juillet 2014 écrit :

« L’hôpital est-il devenu une gondole promotionnelle des médicaments ? Oui, si l’on en croit une étude confidentielle de la Drees (direction publique spécialisée dans la santé)… La Drees s’est concentrée sur la classe dite des statines (réducteurs de cholestérol), en particulier à deux produits parmi les plus vendus en France : le Tahor (Pfizer) et le Crestor (AstraZeneca), des médicaments délivrés sur ordonnance et remboursés à 65%. Première énorme surprise : le prix de vente aux hôpitaux par les laboratoires. « En moyenne, les établissements achètent les statines à 6% de leur prix en ville » (en pharmacie), rapporte le Drees. Mais il y a mieux : pour le Crestor, c’est « 3% en moyenne du prix de ville » et pour le Tahor c’est même « 1% en moyenne » ! … Si les établissements n’avaient acheté que des génériques, la facture globale pour ces médicaments aurait été de 2 millions d’euros. En choisissant les moins chers, ils n’ont finalement déboursé que 180.000 €. Sauf que, lorsque les patients sortent d’un établissement avec une prescription de Tahor ou de Crestor, ils paient le plein tarif dans les pharmacies. La Drees a ainsi calculé que si tous les patients avaient consommé un générique plutôt qu’une de ces deux marques prescrites, l’économie pour l’assurance maladie aurait atteint… « 60 à 120 millions d’euros ». On comprend mieux la politique des remises importantes accordées par Pfizer et AstraZeneca, les deux grands gagnants de cette subtile stratégie commerciale. »

Dé-prime

A l’hôpital Cochin, les collègues de la suppléance ont constaté, depuis quelques mois déjà, la disparition de leur prime « de mobilité » ( 240€ par an), qui leur a été accordée du fait de leur mobilité au sein des différents services du groupe hospitalier. Les syndicats voulaient un alignement des primes égales pour tous les personnels du GH. La direction leur a donné satisfaction en un sens mais toujours dans le même : elle les a alignées… vers le bas ! Tant qu’on n’aura pas imposé l’intégration des primes au salaire, on sera toujours à la merci du bon vouloir des responsables pour une partie importante de notre paie.

La prime ne baisse pas pour tous !

Baisse des primes pour les uns, surprime pour les autres : les directeurs d’hôpitaux perçoivent une prime dite de résultat en fonction des économies qu’ils arrivent à réaliser. Cette prime peut aller jusqu’à trois fois le salaire d’un agent hospitalier. On comprend donc pourquoi on assiste à une pression de plus en plus grande pour faire des économies sur tout (matériels vétustes, suppressions de postes,…). En effet, ça leur rapporte !

IRM inaccessibles dans certaines régions

Les délais d’attente pour passer un examen d’IRM (imagerie par résonance magnétique) s’allongent encore en France, marquant "la pire année depuis 11 ans", avec des inégalités régionales toujours aussi marquées. Et aucune des régions à forte mortalité par cancer ne passe sous la barre des 30 jours d’attente à part le Nord-Pas-de-Calais (26,3 jours). Les délais dépassent les 50 jours dans certaines régions comme la Bretagne, l’Alsace, la Lorraine, l’Auvergne, les Pays de la Loire, et même les 64 jours en Basse Normandie. Il faudrait maintenant s’inscrire avant d’être tombé malade !


Ce n’est pas seulement le gouvernement Hollande qui est en panne, ce n’est pas seulement la France, c’est le capitalisme mondial dont le moteur des investissements privés ne fonctionne plus.

Hollande a beau affirmer qu’il veut bien reconnaître ses erreurs, qu’il va « défendre les Français », qu’il ne se représentera pas, qu’il n’a pas réussi sur la question du chômage, qu’est-ce que cela change ? C’est un nouveau piège politique et social que celui des gouvernants qui prennent sur eux le mécontentement populaire pour mieux détourner cette colère qui monte contre les classes dirigeantes, ces fameux « entrepreneurs » que Hollande félicite et soutient. Est-ce qu’un autre président ferait mieux ? Certainement pas. D’ailleurs, les chefs d’Etat cherchent-ils à faire baisser le chômage ou à l’utiliser pour mettre sur la défensive la classe ouvrière ?

Les chefs d’Etat veulent-ils véritablement baisser les déficits publics, comme le prétend Hollande qui baisse les dépenses de services publics tout en continuant à augmenter la faillite de l’Etat ? Il suffit, pour y répondre, de rappeler que le monde entier vient de faire pression sur une Allemagne sans déficits publics pour qu’elle creuse son déficit afin d’intervenir pour « relancer l’économie ». Il suffit aussi de voir Mario Draghi de la Banque centrale européenne annoncer qu’il pourra aller jusqu’à jeter mille milliards d’euros dans l’économie, notamment pour racheter des titres pourris, des actions nocives, pour se rendre compte qu’on est très loin de lutter contre les déficits des fonds publics et très loin de compter sur les investissements privés afin d’avoir une relance économique. Mille milliards d’euros, ça c’est du déficit et pourtant tous prétendent que c’est une très bonne nouvelle. Mais qui va devoir payer ces sommes folles que les banques centrales et les Etats déboursent ? Même en ponctionnant les peuples, personne ne pourra rembourser ces milliers de milliards et le monde capitaliste est donc foutu. Il ne fait que se survivre pour préparer la suite politique par la guerre généralisée.

Ces milliers de milliards d’euros, de dollars, de yens ou de livres de fonds publics jetés sur les marchés qui caractérisent la situation mondiale depuis l’effondrement de 2007-2008, ne vont même pas permettre de redresser l’économie puisqu’on n’a pas cessé d’en déverser depuis 2008… sans le moindre succès. C’est quelque chose de profondément nouveau à plus d’un titre dans une crise. Pour la première fois dans l’histoire des crises du capitalisme, on dépense sans compter pour empêcher la faillite de tous les trusts, de toutes les grandes banques, assurances, des bourses et des grands financiers mondiaux. C’est complètement nouveau et ce qui l’est aussi, c’est que les Etats interviennent financièrement en allant à l’encontre de la rentabilité, laquelle commande de retirer ses capitaux des entreprises en question.

A l’inverse, dans toutes les crises précédentes du capitalisme, on avait laissé des trusts, des grandes banques, des assurances, des bourses, des marchés et même des pays entiers s’écrouler économiquement afin de purger l’économie. C’est même ce mécanisme qui a toujours permis, au travers des crises, de redonner du dynamisme au capitalisme. Et ce mécanisme, d’un commun accord, toutes les bourgeoisies du monde y ont renoncé depuis la dernière crise, estimant que si elles laissaient le mécanisme spontané de la crise agir comme d’habitude, ce n’est pas quelques « canards boiteux » qui allaient s’écrouler mais toute l’économie capitaliste mondiale. Et, du coup, rien n’a pu être purgé et le capitalisme est en panne. Il doit sans cesse vivre sous perfusion, sous soins palliatifs même car, en fait, il est cliniquement mort. Des banques comme Dexia sont même mortes trois fois sans qu’on les laisse mourir de leur belle mort ! Les Etats ne cessent de s’endetter pour pallier l’absence des investissements privés, couvrant leurs folles dépenses par des destructions de services publics, de santé, de transports, d’éducation, etc…

Hollande est loin de faire exception et la France n’est nullement la plus grande victime de la crise du capitalisme. Le monde entier est plus que jamais en ébullition. On vient de le voir avec la mobilisation ouvrière et populaire en Belgique. On l’a vu également avec des mobilisations ouvrières et populaires en Espagne, en Grèce, en Islande, au Brésil, en Bosnie après les révolutions tunisienne et égyptienne qui sont elles aussi, comme la révolution du Burkina-Faso ou de Guinée, des sous-produits de la chute du capitalisme.

On le voit aussi à la montée mondiale des fascismes et des guerres, de toutes sortes d’affrontements, de fractures régionales, de guerres civiles qui se développent de plus en plus suite à la catastrophe mondiale de 2007.

Hollande n’a fait, comme tous les gouvernants de la planète, que suivre la seule politique qui serve les intérêts dominants, ceux des capitalistes. Son impopularité ne fait que ressembler à celle d’un Obama, ou à celle des dirigeants grecs, espagnols ou belges, celle des dirigeants du monde arabe et du Maghreb, celle des dirigeants africains, asiatiques ou américains.

C’est effectivement ce système fondé sur la propriété privée des moyens de production qui est parvenu à un point où les capacités productives, liées à un accroissement considérable de la productivité du travail, dépassent maintenant la capacité des capitaux privés de les utiliser pour investir. Et il n’est pas possible de convaincre des intérêts privés de s’investir dans la production et le commerce si ces derniers estiment pouvoir gagner plus et plus sûrement en investissant dans les pertes, dans les chutes, dans les effondrements économiques, dans les titres nocifs et pourris, dans les prêts aux Etats ruinés, et construisent ainsi méthodiquement la chute du système qui a été si longtemps leur fond de commerce. C’est le capital qui détruit systématiquement le capitalisme.

Aucun des Hollande de la planète n’y peut rien. Il ne peut pas interdire au capital privé de s’investir dans des spéculations pourries, il ne peut empêcher non plus les capitaux privés de se désinvestir des grands trusts de production comme la famille Peugeot vient de le faire de PSA, contraignant l’Etat français à y suppléer comme l’Etat américain a été contraint de suppléer aux investisseurs privés dans les trusts General Motors et Chrysler. Il ne peut que suppléer également aux investissements privés dans le domaine du Bâtiment, en transformant tous les services publics en acheteurs massifs de construction, que ce soient les hôpitaux, les universités ou la recherche… Il ne peut que transformer la santé publique en acheteur massif de produits pharmaceutiques. Il ne peut que transformer l’Education en acheteur massif de produits informatiques, etc, etc…

Le moteur de l’investissement par le capital privé ne fonctionne plus et fonctionnera plus. L’économie ne roule plus qu’en roue libre et ce n’est pas les interventions des Etats et des banques centrales qui vont relancer quoique ce soit. Elles servent seulement à gagner du temps et à rejeter à plus tard l’effondrement général, ce qui permet aux Etat de gérer les révoltes et de préparer des réponses politiques et militaires à la révolution mondiale qui est inévitable. Des réponses inévitablement violentes et contre-révolutionnaires.

Dans ces conditions, il n’y a plus ni gauche, ni droite, ni extrême droite, les intérêts de la bourgeoisie que défendent également tous ces courants politiques commandant strictement la politique à mener et elle va de plus en plus vers l’extrême droite quelle que soit la couleur des équipes qui la mènent. Et c’est un gouvernement dit de gauche qui casse le code du travail, qui détruit le CDI, qui détruit le service public ferroviaire, qui détruit les retraites et la sécu, qui détruit les allocations chômage, qui détruit le syndicalisme, qui discrédite la démocratie bourgeoise et le parlementarisme, qui fomente la haine contre les Roms, contre les sans-papiers, contre les immigrés, contre les Musulmans, contre les jeunes de banlieue, contre les chômeurs, contre les fonctionnaires, contre les syndicats ouvriers, contre la démocratie, contre les peuples. C’est le gouvernement « de gauche » de Valls qui affirme qu’ « il faut vérifier la compatibilité de l’islam et de la démocratie » que « les Roms ne veulent pas s’intégrer » ou que « les chômeurs doivent être davantage incités à chercher un emploi » !!! Plus pro-patronal que Valls, tu meures, comme l’ont montré les acclamations qu’il a reçues à l’assemblée du MEDEF.

Il n’y aura pas de bon gouvernement bourgeois permettant de « défendre les Français dans la crise », pour reprendre les termes mensongers d’Hollande. Il n’y aura pas de bonne politique économique bourgeoise en France qui profiterait à la population, à la classe ouvrière et aux milieux populaires et pas même aux classes moyennes. Tous vont inévitablement être de plus en plus sacrifiés, quel que soit le gouvernement bourgeois qui sorte des urnes.

Rien ne changera, ni en France ni ailleurs, tant qu’on se contentera de remplacer un gouvernement bourgeois par un autre, que ce soit à Paris ou à Ouagadougou, au Brésil ou en Bosnie. La révolte ouvrière et populaire qui va être de plus en plus inévitable devra tout aussi inévitablement mettre en place des organes d’un pouvoir du peuple travailleur, des ouvriers, des employés, des jeunes, des femmes sous forme de comités populaires décidant et agissant en ne se soumettant à aucune force sociale liée aux classes dirigeantes, que ce soient des partis, des syndicats ou des institutions de l’Etat bourgeois. Oui, c’est une nouvelle révolution mondiale qui se prépare et c’est elle qu’il convient de préparer pour tous ceux qui veulent que ça change, qu’on ne laisse pas les classes dirigeantes nous faire perdre nos emplois, nos logements, notre niveau de vie, notre sécurité et qu’on ne les laisse pas nous jeter dans de nouvelles et très sales Grandes Guerres comme en 1914, dans de nouveaux fascismes.

Le capitalisme a atteint ses limites. Personne ne pourra empêcher ce système d’avoir achevé sa vie. Par contre, l’humanité a tout un avenir qui n’est plus fondé sur la propriété privée des moyens de production, à condition que les producteurs, les travailleurs, décident de prendre leur avenir dans leurs propres mains au travers de la fondation de comités, fédérés, se donnant le droit de décision et d’intervention dans tous les domaines de la vie sociale et économique.

Messages

  • Encore une maternité condamnée à fermer….

    Dans un rapport que « Le Parisien » s’est procuré, les deux médecins mandatés par l’IGAS (inspection générale des affaires sociales) préconisent purement et simplement la fermeture dans les plus brefs délais de la maternité de Dourdan qui serait remplacée par « un centre périnatal de proximité ».

Un message, un commentaire ?

modération a priori

Ce forum est modéré a priori : votre contribution n’apparaîtra qu’après avoir été validée par un administrateur du site.

Qui êtes-vous ?
Votre message

Pour créer des paragraphes, laissez simplement des lignes vides.