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Lutte des classes en Zambie

lundi 21 septembre 2015, par Robert Paris

Lutte de classes en Zambie

C’est un pays d’Afrique, de onze millions d’habitants, dont la principale ressource est le minerai de cuivre. Lors de son indépendance, en 1964, les mines de cuivre ont été nationalisées. En 1973, lorsque le prix du cuivre sur le marché international s’est effondré, le gouvernement avait été contraint d’emprunter. Mais le prix du cuivre n’ayant jamais remonté, la Zambie, après bien des péripéties, a été entraînée dans la spirale de l’endettement.

Sous l’injonction des organismes financiers, les mines de cuivre ont été privatisées, ainsi que de nombreuses autres sociétés. L’école et la médecine jusque-là en partie gratuites sont devenues payantes ou inexistantes. L’ouverture à la libre concurrence a ruiné l’industrie textile naissante, mettant 30000 ouvriers au chômage.

En Zambie, les 10 % de personnes les plus riches de la population ont des revenus totaux 42 fois supérieurs à ceux des 10 % les plus pauvres. 73 % de la population vit sous le seuil de pauvreté. C’est l’un des 25 pays les plus pauvres de la planète. Un enfant né aujourd’hui en Zambie a moins de chance de vivre au delà de 30 ans qu’un enfant né en Angleterre en 1840. 28 % de la tranche de 12 à 18 ans est scolarisée. L’espérance de vie était de 49 ans en 2010. Quant à la démocratie, le mot même doit en être interdit puisque la presse n’a même pas eu le droit de discuter de quoi est mort le dernier président ni où et pourquoi il est mort (ordre du vice-président)…

Mais le grand capital ne tarit pas d’éloges pour ce pays…

Et il y a des raisons !

Les trusts du cuivre fraudent le fisc sans être nullement inquiétées par le gouvernement

Gros producteur de cuivre, la Zambie a laissé échapper les gros bénéfices au profit de multinationales.

Entre 2004 et 2008, la flambée du prix du cuivre sur les marchés internationaux a vu s’abattre sur les gisements de la province du Copperbelt, au nord de la capitale Lusaka, des dizaines de sociétés chinoises de taille moyenne. Ces dernières, rappelle une étude du Réseau africain sur la recherche en matière de travail (RART), rémunèrent leurs ouvriers 30% de moins que les autres mines de cuivre de la région. Elles interdisent l’activité syndicale et n’ont pas hésité, dans un cas, à ouvrir le feu sur des travailleurs.

Ces entreprises chinoises sont également responsables de plusieurs accidents industriels, dont le plus célèbre causa la mort, en avril 2005 à Chambishi, d’une cinquantaine d’employés de l’usine d’explosifs de l’Institut de recherche générale des mines et de la métallurgie de Pékin (BRGIMM). Les journalistes occidentaux envoyés en Zambie pour enquêter sur le versant sombre de la Chinafrique ont trouvé un soutien de poids chez Michael Sata. Le leader du Front patriotique, parti d’opposition zambien, a fait de la dénonciation de ces pratiques néocoloniales l’un des principaux arguments de ses deux campagnes visant à le mener à la présidence. Toutes deux ont échoué, en 2006 puis en 2008.

Le ressentiment des Zambiens à l’encontre des Chinois est bel et bien palpable à Lusaka et dans les villes minières. Mais, à l’ombre de la Chine, d’autres entreprises extractives ont de fait profité de la privatisation du secteur public des mines zambiennes. Le pays abrite en particulier les activités des filiales de deux des plus préjudiciables compagnies de l’extraction et du négoce : l’Indienne Vedanta et la Suisse Glencore. Leurs pratiques leur ont déjà valu de figurer au tableau d’horreur des Public Eye Awards, classement des entreprises les plus irresponsables, tout comme d’être régulièrement dénoncées par les réseaux activistes. Mais bizarrement, jusqu’à 2011, pratiquement rien n’avait filtré dans la presse internationale concernant leurs activités en Zambie. Pour autant, comme on dit dans les bidonvilles de la Copperbelt (« ceinture de cuivre ») : « Ce ne sont pas les Chinois qui ont été les premiers à profiter de la privatisation zambienne. » Ni de la fiscalité clémente : les taux de royalties que doivent verser les entreprises à l’Etat zambien sont par exemple fixés à 3%, bien loin de ceux pratiqués (5 à 10%) dans les autres pays en voie de développement.

Le hold-up sur le cuivre zambien commence à la fin des années 90. L’entreprise publique ZCCM, véritable Michelin austral perdant 550.000 euros par jour, est alors achevée sous l’effet de la chute des cours du cuivre. Les institutions financières internationales conseillent à Lusaka de privatiser la ZCCM. Edith Nawakwi, alors ministre des Finances chargée de superviser les privatisations, résume :

« La Banque Mondiale et le FMI nous ont dit que jamais nous ne verrions une remontée du cours du cuivre. Toutes les études indiquaient que nous n’en tirerions rien d’ici les vingt prochaines années. Ils nous ont montré des plans selon lesquels Mufulira n’avait plus que cinq ans d’exploitation devant elle. En revanche, si nous privatisions, notre dette serait allégée. C’était une très belle carotte pour nous, un peu comme on agite des médicaments devant une mourante. Nous n’avions aucune autre option que d’obtempérer. »

En l’an 2000, une filiale de la Suisse Glencore, immatriculée aux îles Vierges britanniques, s’associe aux Canadiens de First Quantum Minerals pour racheter les gisements de Mufulira à l’Etat zambien. La firme suisse empoche 73% des parts du nouveau consortium, la Mopani Copper Mine. Glencore a été fondée en 1974 par un homme qui a depuis cédé ses participations : le sulfureux Marc Rich. Après s’être imposé en tant que premier négociant au monde de matières premières physiques, avec près de 50% du cuivre planétaire, la société du canton suisse de Zoug, réputé pour son accueil fiscal, a multiplié à partir de la fin des années 80 les achats d’actifs industriels, notamment miniers, lui permettant de se transformer en groupe vertical.

En Zambie, Glencore, devenu le deuxième opérateur minier du pays derrière Vedanta, dégraisse d’abord ses nouvelles activités. Les effectifs sont réduits de 15.000 à 7.600 mineurs permanents, au prix d’un turn-over d’intérimaires sous-payés et corvéables à merci. En 2005, le consortium de la Mopani Copper Mine fait appel à la Banque européenne d’investissement (BEI). L’institution de Luxembourg, organisme financier de droit public, lui accorde un prêt de 48 millions d’euros afin qu’une nouvelle fonderie y soit construite. Depuis, la BEI estime que « Mopani Copper Mine a su redresser avec succès les activités minières déficitaires, en générant une valeur ajoutée qui se répercute sur (…) les redevances minières et les sociétés ». Mais pour cinq ONG –la française Sherpa, la zambienne Center for Trade Policy and Development, la suisse Déclaration de Berne et les canadiennes l’Entraide missionnaire ainsi que Mining Watch–, le consortium de la Mopani Copper Mine, Glencore en tête, aurait procédé à « une violation des principes directeurs de l’OCDE [Organisation de coopération et développement économiques, ndlr] » à coups « de recettes fiscales minimales pour la Zambie » et de « dégradations sociales maximales pour les ouvriers zambiens ».

Le quintet d’ONG a déposé le 12 avril 2011 une procédure auprès des Points de contact nationaux suisse et canadien de l’OCDE pour violation de ses principes directeurs par Glencore International et First Quantum Minerals. Cette procédure a été engagée après consultation d’un rapport confidentiel que l’Autorité fiscale zambienne avait commandé en 2009 aux cabinets d’audit Grant Thornton et Econ Pöyry pour examiner, avec le soutien du gouvernement norvégien, les impôts zambiens provenant de l’industrie minière. Or il ressort de la lecture de ce rapport, révélé par Les Amis de la Terre et Counterbalance, que Glencore serait à l’origine d’un vaste système d’évasion fiscale. Surévaluation des coûts d’exploitation, sous-évaluation des volumes de production, manipulation des prix des transferts, violation du principe de concurrence…

Grâce à un arsenal de pratiques frauduleuses, en premier lieu une politique de prix de vente inférieurs à ceux du marché international, la Mopani Copper Mine aurait ainsi exfiltré entre 2003 et 2008 vers Zoug, en Suisse, des centaines de millions de dollars de revenus qui auraient dû être déclarés à l’Etat zambien. Manque à gagner pour Lusaka : environ 76 millions de livres Sterling par an (87 millions d’euros), précisent les audits. La Suisse n’est pas l’usine du monde. Le cuivre, acheté à vil prix par la maison mère de Zoug à sa filiale zambienne, ne se déplace pas physiquement sur les bords du Lac Léman. La maison mère revend le cuivre, cette fois-ci au prix du marché, à d’autres acheteurs. En tout cas, avec l’aide de Glencore, la Suisse est désormais devenu l’importateur de la moitié du cuivre zambien, contre 10% en 2004 !

Programmée le 31 mai 2011 sur la chaîne de télévision France 5, l’enquête d’Audrey Gallet et Alice Odiot, Zambie, à qui profite le cuivre, raconte le modus operandi de ce pillage en col blanc du cuivre zambien. Elle retrace aussi la plongée aux enfers des riverains, ouvriers et leurs familles, vivant à proximité des activités de la Mopani Copper Mine : sa mine, son concentrateur, sa fonderie et sa raffinerie. Avec la privatisation, les habitants du township de Kankoyo furent d’abord victimes de la dégradation de leurs conditions de vie et de leurs revenus. La peur constante d’être licencié du jour au lendemain, sur fond de chute du cours du cuivre, tenaille désormais la communauté. Les mineurs sont devenus de simples variables humaines.

Et malgré les promesses faites par Glencore à la Zambie, la pollution s’est intensifiée. Pour une tonne de cuivre extraite, on produit 110 tonnes de déchets et déplace 200 tonnes de matériaux. Qui plus est, ses méthodes d’extraction requièrent l’utilisation de substances toxiques telles que l’acide sulfurique et les hydrocarbures. Le projet de rénovation de la Mopani Copper Mine, financé par la Banque européenne d’investissement, avait justement pour objectif, moyennant expansion des capacités de traitement de la fonderie et captage des émissions de souffre produites, de contribuer à amoindrir les conséquences environnementales. Or, à Kankoyo, révèle un autre rapport des Amis de la Terre, la Mopani Copper Mine ne cesse d’outrepasser ses permis d’émission. Ses rejets de souffre dans l’atmosphère seraient ainsi jusqu’à 72 fois supérieurs aux limites légales ; la présence d’arsenic dans le sol serait 16 fois supérieure au normes ; 90 fois supérieure en ce qui concerne le plomb.

Kankoyo est un triste alignement de maisonnettes fatiguées, aux toits rouillés par les précipitations de pluies acides. Ses jardinets, devenus impropres à l’agriculture, n’abritent plus que cactus et avocatiers… seules semences capables de survivre dans cet environnement. Les habitants se plaignent de toux, d’irritation des yeux. Les rejets d’acide sulfurique, injecté dans les gisements afin de dissoudre directement le cuivre, convergent via des pipelines fatigués et rouillés vers des bassins de décantation qui débordent durant la saison des pluies. Les nappes phréatiques, ainsi que la rivière Kafue, qui traverse le deuxième parc national au monde avant d’aller se jeter dans le Zambèze, sont polluées par les rejets miniers acides.

Face à cet environnement extrêmement dégradé, il est difficile de croire, notent les Amis de la Terre, que la Banque européenne d’investissement porte une « attention particulière à la viabilité à long terme de l’environnement », comme elle le prône pourtant officiellement sur son site. La BEI a indiqué avoir ouvert sa propre enquête. Glencore, de son côté, nie toutes les charges. Le numéro un mondial du négoce des matières premières affirme travailler à rectifier les mauvaises pratiques dont il aurait pu hériter après l’achat de certaines mines, et dénonce la critique comme étant basée sur des informations incomplètes et incorrectes.

La procédure engagée par le quintet d’ONG tombe mal pour la multinationale suisse. Le groupe a, en effet, indiqué vouloir mettre de 15 à 20% de son capital, d’ici à la fin mai, sur les marchés boursiers de Londres et de Hong Kong. Avec 54.800 employés dans ses activités industrielles et 2.700 dans celles de marché, Glencore affiche un chiffre d’affaires de 144,98 milliards de dollars (102 milliards d’euros) en 2010 et un résultat net de 3,8 milliards de dollars (2,7 milliards d’euros). L’introduction en Bourse, applaudie par les journaux financiers, devrait permettre à Glencore de lever entre 9 et 11 milliards de dollars, la valorisant ainsi à 60 milliards de dollars (42 milliards d’euros). « Un bon moyen de gagner un peu plus d’argent », note un concurrent dans les pages économie du quotidien français Le Monde. Pour Andreas Missbach, de la Déclaration de Berne :

« Entrer en Bourse ne signifie pas en soi que les sociétés doivent bien se comporter. Glencore n’a rencontré aucun problème lors de la vente de ses obligations, il semble que les investisseurs institutionnels ne soient pas trop concernés par la réputation de l’entreprise. »

La Zambie, figurant parmi les 25 pays les plus pauvres de la planète, appréciera.

Alain Vicky

« Ce pays devrait être très riche. C’est l’un des plus pauvres du monde… » ou comment la Zambie est dépossédée de ses richesses par les multinationales. Le film…

Zambie, à qui profite le cuivre, le film

Le sort des enfants, le film

Mines and misery in Zambia

La Zambie a enregistré une augmentation du nombre de cas présumés de corruption l’année dernière par rapport à l’année précédente, a révélé mercredi dans un communiqué une agence de lutte contre la corruption.

La Commission de lutte contre la corruption (ACC) a déclaré avoir reçu 2.245 rapports de cas de corruption présumés l’année dernière, contre 1.987 cas en 2013, soit une augmentation de 258 cas, selon le responsable des relations publiques de cette agence, Timothy Moono.

L’agence de lutte contre la corruption avait un total de 1.316 cas en cours d’enquête à la fin de l’année dernière, a-t-il dit.

Les compagnies d’extraction cuprifère dirigées par des Chinois en Zambie bafouent régulièrement la législation et les réglementations du travail destinées à garantir la sécurité et le droit des travailleurs à s’organiser, a déclaré Human Rights Watch dans un rapport publié aujourd’hui. Le nouveau président élu de Zambie, Michael Sata, qui critique depuis longtemps les pratiques de travail chinoises, devrait être fidèle aux promesses faites pendant sa campagne de mettre un terme aux abus commis et d’améliorer la réglementation gouvernementale relative à l’industrie minière afin de veiller à ce que toutes les entreprises respectent la législation zambienne du travail.

Le rapport de 122 pages, intitulé ‘You’ll Be Fired If You Refuse’ : Labor Abuses in Zambia’s Chinese State-owned Copper Mines (« ‘Vous serez licenciés si vous refusez’ : Violations des lois du travail dans les mines cuprifères d’État chinoises en Zambie »), décrit en détail les abus persistants commis dans les mines dirigées par des Chinois, notamment les mauvaises conditions d’hygiène et de sécurité, les équipes régulières devant travailler 12 heures, voire 18 heures, dans des conditions ardues, ou encore les activités antisyndicales, soit autant de violations de la législation nationale zambienne et des normes internationales du travail. Les quatre compagnies minières cuprifères dirigées par des Chinois en Zambie sont des filiales de la China Non-Ferrous Metals Mining Corporation, une entreprise d’État qui relève du plus haut organe exécutif de Chine. L’exploitation du cuivre est le moteur de l’économie zambienne, contribuant à presque 75 pour cent des exportations du pays et aux deux tiers du revenu du gouvernement central.

« Les investissements considérables de la Chine dans l’industrie de l’extraction du cuivre en Zambie peuvent bénéficier à la fois aux Chinois et aux Zambiens », a relevé Daniel Bekele, directeur de la division Afrique de Human Rights Watch. « Mais les mineurs travaillant dans les compagnies dirigées par des Chinois sont soumis depuis longtemps à des conditions violant leurs droits en matière de santé, de sécurité et de travail, dans l’indifférence du gouvernement. »

Le rapport repose sur des travaux de recherche effectués dans le cadre de trois missions menées sur le terrain en novembre 2010 et juillet 2011, ainsi que sur plus de 170 entretiens, entre autres avec 95 mineurs des quatre entreprises chinoises d’extraction du cuivre et 48 mineurs d’autres compagnies multinationales cuprifères. Les mineurs travaillant dans les firmes chinoises ont signalé qu’ils se réjouissaient que ces entreprises aient opéré d’importants investissements dans les mines de cuivre et aient créé des emplois. Ils ont toutefois décrit les conditions de travail abusives qui violent les normes nationales et internationales et ne s’alignent pas sur les pratiques mises en place dans d’autres compagnies multinationales d’extraction du cuivre opérant dans le pays.

« Parfois, quand vous vous trouvez dans une situation dangereuse, ils vous disent de poursuivre le travail », a expliqué à Human Rights Watch un mineur de fond de la Non-Ferrous China Africa (NFCA). « Ils ne pensent qu’à la production, pas à la sécurité. Si quelqu’un meurt, il peut être remplacé le lendemain. Et si vous signalez le problème, vous perdrez votre emploi. »

Entre le 5 et le 12 octobre 2011, les mineurs de trois des quatre sites d’extraction minière dirigés par des Chinois ont entamé une grève, espérant que l’élection du nouveau gouvernement serait propice à une amélioration de leurs conditions. La production s’est arrêtée. Le 19 octobre, la Non-Ferrous China Africa, la plus ancienne mine de cuivre chinoise opérant en Zambie, a licencié au moins 1 000 mineurs grévistes. À la suite des pressions exercées par le gouvernement dans les jours qui ont suivi, la NFCA a accepté de les réintégrer. L’agence Reuters a rapporté que le directeur général de la NFCA avait déclaré que les travailleurs réintégrés seraient passés au crible et que les « fauteurs de troubles » seraient punis.

Les mineurs travaillant dans les compagnies aux mains des Chinois ont invariablement fait état de piètres conditions d’hygiène et de sécurité, notamment une ventilation insuffisante pouvant entraîner de graves maladies pulmonaires, le non-remplacement de l’équipement de protection endommagé des mineurs, ainsi que des menaces fréquentes de licenciement visant les travailleurs qui refusent de travailler sous terre dans des endroits dangereux. Ces pratiques, conjuguées à la nature dangereuse de l’extraction du cuivre, provoquent des blessures et autres complications pour la santé. Selon les mineurs, il arrive que les patrons chinois soudoient ou menacent les mineurs pour les empêcher de signaler des accidents ou d’autres problèmes au Département zambien de la sécurité des mines.

« Bon nombre des mauvaises pratiques que nous avons constatées en matière d’hygiène et de sécurité dans les mines de Zambie dirigées par des Chinois rappellent de façon frappante les abus que l’on constate en Chine », a souligné DanielBekele. « Respecter la législation du travail et assurer la sécurité des travailleurs devraient être des pratiques d’exploitation habituelles aussi bien en Chine qu’à l’étranger, et elles ne devraient pas être considérées comme de fâcheux obstacles à des profits plus importants. »

Outre les piètres normes de sécurité qu’elles appliquent, plusieurs entreprises d’extraction cuprifère dirigées par des Chinois en Zambie exigent que les équipes de mineurs effectuent des horaires de travail très longs, en dépit des conditions difficiles, entre autres la chaleur extrême et le contact avec des acides et des produits chimiques toxiques. De nombreux mineurs de la Sino Metals effectuent cinq postes de 12 heures par semaine, ainsi qu’un sixième « poste de changement » de 18 heures lorsqu’ils effectuent le roulement entre l’équipe de jour et l’équipe de nuit, ou vice-versa. D’autres mineurs de ce site ont expliqué qu’ils travaillaient 365 jours par an sans bénéficier d’un seul jour de congé. La législation zambienne prévoit une semaine de travail de 48 heures, et toutes les autres entreprises multinationales d’extraction cuprifère travaillent en équipes de 8 heures conformément à la loi. Plusieurs mineurs ont fait remarquer que les longs horaires de travail contribuaient à des accidents et beaucoup se sont plaints de ne pas être suffisamment rémunérés pour les heures supplémentaires.

La limitation de l’activité syndicale entrave la capacité de s’attaquer à ces problèmes et autres questions concernant les travailleurs – en particulier leur rémunération, qui est plus élevée que le salaire minimum mensuel de la Zambie, mais de loin inférieur à celui versé par les autres firmes multinationales d’extraction du cuivre opérant dans ce pays. Plusieurs compagnies dirigées par des Chinois empêchent les travailleurs d’exercer leur droit d’adhérer au syndicat de leur choix en usant de menaces et d’intimidations. Les mineurs travaillant pour des entreprises dirigées par les Chinois ou pour d’autres multinationales ont également dénoncé les représailles exercées contre les délégués syndicaux qui s’expriment haut et fort, notamment des retenues sur leurs salaires ou le refus de renouveler leurs contrats.

La China Non-Ferrous Metals Mining Corporation a fourni une réponse détaillée à une lettre de Human Rights Watch résumant les principales conclusions du rapport, laquelle réponse est annexée à celui-ci.

Bien que depuis le tout début des activités des entreprises chinoises en 2003, des améliorations aient été constatées en ce qui concerne les nombreuses questions liées au travail, ces compagnies ne satisfont toujours pas aux normes imposées par la législation du travail et elles ne s’alignent toujours pas sur celles appliquées par les multinationales concurrentes opérant en Zambie dans l’industrie du cuivre, a souligné Human Rights Watch. Aujourd’hui, les mineurs reçoivent périodiquement un équipement de protection individuel, qui n’était pas systématiquement ou complètement fourni auparavant. Mais en règle générale, cet équipement n’est toujours pas remplacé lorsqu’il est endommagé pendant le travail, entraînant des accidents et des problèmes de santé évitables. Après des années de pressions exercées par les syndicats et le gouvernement, des trousses de premiers secours et des ambulances ont été prévues pour réagir en cas de blessures graves – bien que des travailleurs aient signalé que les trousses de premiers secours emmenées sous terre sont souvent incomplètes car la direction ne se soucie pas de la sécurité.

« Les récentes améliorations montrent que les entreprises chinoises se conformeront à la législation du travail quand le gouvernement zambien assumera sa responsabilité de protéger les droits des travailleurs », a fait remarquer DanielBekele. « Mais bien que les lois zambiennes concernant l’extraction minière soient strictes sur le papier, le gouvernement s’est mis en défaut de les faire appliquer. »

C’est au gouvernement zambien qu’il incombe au premier chef de veiller à ce que les entreprises d’extraction cuprifère opérant en Zambie respectent les normes nationales et internationales. Au sein du Ministère des Mines et de l’Exploitation des Ressources Minérales, il compte un Département de la sécurité des mines qui est responsable de l’application des réglementations minières du pays, entre autres en matière d’hygiène et de sécurité.

Toutefois, ce département souffre d’un manque d’effectifs et de fonds, et les mineurs l’accusent d’être corrompu – ce qui contribue à son inefficacité presque totale. Il n’effectue pratiquement pas d’inspections proactives et en raison des contraintes budgétaires, il exige parfois que les compagnies qui doivent faire l’objet d’une enquête paient les frais de déplacement et autres coûts. Les amendes qu’il est autorisé à infliger sont si peu élevées qu’elles n’ont pour ainsi dire aucun effet dissuasif, a déploré Human Rights Watch.

Le Ministère du Travail a fréquemment approuvé des conventions collectives contenant des dispositions en contradiction avec le droit du travail zambien et international. Il s’est également abstenu de prendre des mesures à l’égard des entreprises qui commettent des actes portant préjudice aux délégués syndicaux.

« Plutôt que de se contenter de blâmer les entreprises dirigées par des Chinois, le Président Sata doit veiller à ce que son gouvernement protège véritablement les droits des travailleurs », a conclu Daniel Bekele. « Il faut que des mesures plus rigoureuses soient prises à l’encontre de toutes les firmes qui bafouent la législation du travail et les réglementations en matière d’exploitation minière. »

Témoignages personnels

Sur l’hygiène et la sécurité, un opérateur de grue à flèche à la mine d’exploitation souterraine de cuivre de la NFCA :

Nous travaillons dans de très mauvaises conditions, d’horribles conditions. Après une explosion, il faut une heure pour que la poussière, les gaz et les vapeurs s’éloignent de la zone. On est censés attendre avant d’y retourner. Mais les Chinois, ils disent, ‘Allez, allez, foncez !’ Et si vous ne le faites pas, ils mettront un terme à votre contrat. Alors on pénètre dans une zone pleine de vapeurs et de poussières… Le médecin a dit que ces gaz étaient la cause de mes ulcères et de mes douleurs à la poitrine.

Sur l’hygiène et la sécurité, un opérateur de foreuse souterrain de la NFCA :

Un jour, on avait déjà [foré] plus loin que l’endroit où l’étançonnage s’arrêtait, et je pensais qu’il était dangereux de continuer sans un nouvel étançonnage. Quand j’ai reçu ma fiche de paie suivante, j’ai remarqué qu’on avait indiqué que j’étais absent. Quand je suis allé trouver le patron chinois pour lui en parler, il m’a crié dessus et m’a dit que je n’avais pas fait mon travail. Et il m’a dit de démissionner. Maintenant je crains qu’une fois que mon contrat se terminera, ils ne le renouvellent pas. Donc, à l’avenir, je devrai poursuivre le travail, que ce soit dangereux ou pas. Autrement, je perdrai mon emploi.

Sur l’hygiène et la sécurité, un travailleur temporaire de Sino Metals, faisant allusion au fait que l’entreprise oblige les travailleurs temporaires à fournir leur propre équipement de protection :

Les patrons chinois ne nous donnent pas de respirateurs ni des casques durs – rien. Nous devons fournir notre propre équipement de protection ou y aller sans rien. J’ai des douleurs à la poitrine, des maux de tête, mais la compagnie ne me procure pas non plus de soins médicaux. Il n’y a pas d’équipement de protection pour les travailleurs temporaires. On a écrit au syndicat national [à ce propos], mais rien n’a été fait... Les conditions sont si mauvaises que quand Rupiah [l’ex-Président Banda] est venu sur le site en mars [2011], ils nous ont mis dans une pièce et nous ont enfermés… J’ai appris plus tard que certains autres travailleurs temporaires avaient reçu pour consigne de rester chez eux ce jour-là. Mais nous, nous étions là sur le site. Et ils nous ont emmenés dans une pièce et l’ont fermée à clef pendant que le président était là, pour qu’il ne nous voie pas.

Sur les horaires de travail, un mineur qui travaille sur l’aire de lixiviation à Sino Metals :

C’est difficile de gérer toutes ces heures. Nous travaillons 12 heures par jour, cinq jours par semaine, et 18 heures le jour où il y a roulement des équipes. C’est très fatigant… Et nous n’avons jamais de pause ; ils disent que c’est une activité continue, donc pas de pause. C’est très dur. Si on mange, on doit le faire en travaillant, ou demander à un ami de nous remplacer pendant quelques minutes. Parfois on est tellement fatigués. Et si on compte le déplacement pour aller au travail et rentrer chez nous, cela fait au moins 14 heures. Ma vie se résume à mon travail ici.
On est censés faire quatre heures supplémentaires par jour. Mais si on regarde notre paie, cela ne tient pas la route… Le mois dernier, j’ai touché moins de 200 000 [kwachas, soit 42$US] pour les heures supplémentaires. Pourtant j’en fais 30 chaque semaine. Ils ne nous disent pas comment ils calculent, ils refusent… Nos horaires sont trop longs par rapport au salaire que nous touchons.

Sur les activités antisyndicales, un délégué syndical de Sino Metals :

Les Chinois ne comprennent pas le concept de syndicat. Ils intimident ceux qui dirigent un syndicat ou en sont membres. S’ils savent que vous êtes délégué, vous aurez des problèmes, ils essaieront de vous contrarier jusqu’à ce que vous quittiez votre boulot.

Sur les activités antisyndicales, un délégué syndical de la NFCA :

J’ai été harcelé et intimidé à plusieurs reprises à cause de mes liens avec le syndicat. On m’a transféré de force [dans un autre département] … beaucoup plus loin de l’endroit où les réunions sont organisées et tenues… [Quelques mois plus tard], ils m’ont infligé un blâme pour avoir assisté à une réunion, ce qui est totalement contraire à la loi. Le directeur a prétendu que je n’avais pas reçu la permission de mon superviseur immédiat, alors que je l’avais bien reçue… Mon superviseur a dit que les instructions venaient d’en haut… que le directeur chinois ‘avait insisté pour que je t’inflige un blâme’. Je pourrais être licencié la prochaine fois, donc c’est un moyen de m’empêcher d’assumer mes obligations syndicales. Les Chinois ne respectent absolument pas le syndicat, nous sommes des ennemis à leurs yeux.

En 2003

Grève dans le plus grand hôpital public de Zambie

De graves menaces ont pesé mercredi sur les soins médicaux au Centre hospitalier universitaire (CHU) de Lusaka en Zambie, dont la plupart des employés ont arrêté le travail pour exiger le paiement de leurs indemnités de logement qui remontent à avril dernier.

Le Secrétaire aux relations publiques de l’hôpital, Sarah Kamanga, a confirmé cette grève de 2.
000 travailleurs syndiqués de l’infrastructure hospitalière la plus grande du pays.

Elle a cependant expliqué que la plupart des personnes qui ont arrêté le travail, sont des infirmiers, travailleurs non-médicaux et du corps paramédical.

Ce mouvement d’humeur a amené les leaders syndicaux et la direction de l’hôpital à se réunir à huis clos pour résoudre ce différend.

Mme Kamanga a qualifié cette situation de "hautement délicate", ajoutant qu’outre des efforts de conciliation de la part de la direction, le ministre de la santé, Brian Chituwo, devrait aussi faire une déclaration sur le retard du paiement de ces indemnités de logement.

Ce débrayage a laissé un personnel squelettique composé essentiellement de médecins et infirmiers stagiaires qui remplissent les heures de garde.

Lors de la grève des fonctionnaires zambiens en août dernier pour exiger du gouvernement le paiement de leurs indemnités de logement, les travailleurs hospitaliers avaient résisté à la tentation d’entrer en débrayage, après avoir reçu de M. Chituwo l’assurance du paiement, "dans une semaine", de leur dû.

"Nous nous sentons trahis par le gouvernement et nous jurons de ne reprendre le travail qu’après paiement de nos dus", a déclaré l’infirmière Barbara Phiri.

Chituwo, devait faire une déclaration ministérielle sur la grève dans la journée du mercredi.
Le gouvernement zambien dit avoir débloqué, la semaine dernière, ,3 milliard de kwachas (1USD = 4. 800 k) pour le paiement des indemnités de logement dans quatre hôpitaux publics, dont le CHU et tous les centres de santés provinciaux.

En 2008

Zambie-Chine : 500 ouvriers du cuivre en grève limogés

Plus de 500 mineurs d’une mine de cuivre zambienne dirigée par des Chinois sont en grève pour obtenir des augmentations de salaires et de meilleures conditions de travail, a-t-on appris vendredi de source syndicale.

"Les conditions de travail sont pitoyables", a déclaré Lesswell Malume, un représentant du personnel d’une nouvelle mine à Chambishi, à 400 km au nord de Lusaka.

Les mineurs ont arrêté le travail jeudi pour obtenir une hausse de leur salaire, qui est en moyenne de 250.000 kwacha (environ 50 dollars, 35 euros) par mois, a précisé Malume.
Les 500 ouvriers de la mine de cuivre de Chambishi (Chambishi Copper Smelter, CCS) qui s’étaient mis en grève pour protester contre la faiblesse de leurs salaires, depuis lundi, en Zambie, ont été renvoyés après s’en être pris physiquement à des responsables chinois de l’entreprise, alors que sept leaders syndicaux ont été emprisonnés, annonce The Times of Zambia. Ceux qui le souhaitent ont trois jours pour expliquer par écrit pourquoi ils doivent être réintégrés. « En tant que direction, nous ne prenons pas de plaisir en limogeant nos employés, mais nous voulons qu’ils sachent que la violence ne paye pas », assure Sun Chuanqi, le secrétaire général de la CCS. (Jeudi 6 Mars)

Une grève d’ouvriers zambiens dans une fonderie près de Chambishi a dégénéré mardi en émeute au cours de laquelle les dirigeants chinois de la compagnie ont été pris en otage pendant quelques heures.
Cette région est connue pour ses importantes ressources en cuivre.
Ces évènements ont d’ores et déjà influé sur le niveau du cours, les investisseurs craignant qu’ils n’affectent le niveau mondial de production.

Le cuivre représente plus de la moitié du produit intérieur brut (PIB) de la Zambie.

Près de 500 ouvriers de la fonderie en construction Chambishi Copper Smelter, détenue par des Chinois, s’étaient mis en grève lundi. Leurs revendications ? obtenir des augmentations de salaires et de meilleures conditions de sécurité. Comme quoi l’insécurité qui prévaut dans les mines chinoises poursuit leurs employés bien au delà des frontières de l’Empire du Milieu.

"Nous avons décidé de nous mettre en grève à cause des conditions de travail pathétiques", a ainsi déclaré un représentant des ouvriers, Teddy Chisala. "Les Chinois ne respectent pas notre droit du travail", avait-il ajouté. Selon lui, les ouvriers, qui avaient déjà interrompu le travail il y a un mois, ne gagnent en moyenne que 50 dollars (33 euros) par mois.

Mardi matin, ils ont enfermé dans leurs bureaux les cadres chinois de la fonderie Chambishi et ont fermé les grilles extérieures. Les otages ont néanmoins été libérés au bout de quelques heures, selon des porte-parole de la compagnie et de la police de Chambeshi.Avant d’être dégagés par la police déployée autour de la fonderie, les émeutiers avaient également mis le feu à un foyer pour ouvriers chinois, a indiqué un policier.

Des dirigeants de la compagnie et des représentants des ouvriers ont finalement entamé des négociations à la mi-journée.

Des émeutes ont eu lieu en Zambie en septembre 2008

En 2009

Grève en Zambie

Une grève d’ouvriers zambiens dans une fonderie près de Chambishi a dégénéré mardi en émeute au cours de laquelle les dirigeants chinois de la compagnie ont été pris en otage pendant quelques heures.
Cette région est connue pour ses importantes ressources en cuivre.
Ces évènements ont d’ores et déjà influé sur le niveau du cours, les investisseurs craignant qu’ils n’affectent le niveau mondial de production.

Le cuivre représente plus de la moitié du produit intérieur brut (PIB) de la Zambie.

Près de 500 ouvriers de la fonderie en construction Chambishi Copper Smelter, détenue par des Chinois, s’étaient mis en grève lundi. Leurs revendications ? obtenir des augmentations de salaires et de meilleures conditions de sécurité. Comme quoi l’insécurité qui prévaut dans les mines chinoises poursuit leurs employés bien au delà des frontières de l’Empire du Milieu.

"Nous avons décidé de nous mettre en grève à cause des conditions de travail pathétiques", a ainsi déclaré un représentant des ouvriers, Teddy Chisala. "Les Chinois ne respectent pas notre droit du travail", avait-il ajouté. Selon lui, les ouvriers, qui avaient déjà interrompu le travail il y a un mois, ne gagnent en moyenne que 50 dollars (33 euros) par mois.

Mardi matin, ils ont enfermé dans leurs bureaux les cadres chinois de la fonderie Chambishi et ont fermé les grilles extérieures. Les otages ont néanmoins été libérés au bout de quelques heures, selon des porte-parole de la compagnie et de la police de Chambeshi.Avant d’être dégagés par la police déployée autour de la fonderie, les émeutiers avaient également mis le feu à un foyer pour ouvriers chinois, a indiqué un policier.

Des dirigeants de la compagnie et des représentants des ouvriers ont finalement entamé des négociations à la mi-journée.

En 2007, Xu Ruiyong, directeur adjoint de la mine, estimait être en présence d’un fossé culturel. "Pour nous, peut-être que ces conditions sont normales", déclare-t-il, "mais eux pensent que c’est trop dur".

Selon Xu Ruiyong, un des objectifs de la Chine, quand elle avait ouvert la mine, était d’aider l’économie locale. Mais selon les habitants de la région, on ne voit guère d’amélioration dans les conditions qui prévalent dans l’agglomération de Chambeshi.

Les Chinois ont largement investi dans les mines de cuivre de Zambie, grâce aux avantages fiscaux offerts par le gouvernement. Ils sont régulièrement critiqués pour les mauvaises conditions de sécurité dans leurs mines. En 2005, 50 mineurs avaient été tués dans une explosion survenue dans l’une de leurs mines à Chambishi.

Mais, pour les gouvernements de pays africains pauvres, la Chine est une partenaire de choix : elle n’exige pas de réformes, et -contrairement à des institutions telles que la Banque mondiale- elle s’abstient de toute ingérence. Un point important, selon le ministre zambien des finances, Ng’andu Magande, qui se félicitait en 2007 de nouveaux accords passés sans conditions. "Je pense que c’est là, peut-être, ce qui rend les investissements chinois particulièrement intéressants pour nous" déclarait-t-il alors, "s’il y a des conditions, je ne les vois pas".
Mais certains estiment que de nombreuses économies africaines souffrent déjà des effets négatifs de ces investissements, avec notamment un flot d’importations bon marché en provenance de Chine.

Et ceci, sans compter des craintes d’ordre politique, suscitées notamment par les relations très amicales que la Chine entretient avec les gouvernements du Zimbabwé et du Soudan.
Le cours du cuivre a atteint quant à lui un nouveau plus haut lundi à 8.861 dollars la tonne, pour redescendre mardi à son précédent record de jeudi dernier à 8570 dollars.

Selon David Thurtell de BNP Paribas, la chute des stocks de cuivre serait faussée en partie par le retrait du métal des entrepôts, en vue d’augmenter les prix sur le marché. Les stocks seraient en suite stockés en secret.

Les mineurs de Konkola Copper Mines (KCM), en Zambie, une filiale de Vedanta Resources Plc, ont observé une journée de grève le mardi 11 novembre pour réclamer une hausse des salaires.

Rahur Kharkar, le porte-parole de KCM, a déclaré que les opérations de la mine de cuivre à ciel ouvert de Nchanga et de l’usine de lixiviation de résidus et de concentration ont été brièvement interrompues pour exiger la reprise des négociations salariales.

Le président de la Mine Workers Union of Zambia (MUZ), Rayford Mbulu, a promis que l’union aura des entretiens avec la direction.

C’est à partir de tensions sur le prix de la force de travail, dans les mines de Zambie qu’une émeute va éclater. Quelques temps avant son décès le président de la Zambie,(Levy Mwanawasa), avait rencontré les dirigeants de l’Union minière, tant il était inquiet de la situation de ce secteur sous pression sociale. Cette rencontre visait à envisager des mesures de paix sociale pour empêcher les grèves dans cette l’industrie1, pour ne pas décourager les nouveaux investissements.
En effet la situation dans les mines de cuivre, visant à augmenter les salaires, était d’ autant plus critique, que tous savaient que les mines de cuivres faisaient d’ énormes bénéfices du fait du boom des métaux dans le monde.
Le ministre des Mines, fut chargé d’endiguer le mécontentement, à cet effet il avait même élaboré une politique d’actionnariat permettant d’acheter des actions dans le cuivre et les mines de vastes cobalt, quant au syndicat il se positionnait nettement contre l’ action des ouvriers.
« Nous avons eu des discussions cordiales avec le président et présenté nos vues sur les récentes grèves parce que parfois nous (les syndicats) sont accusés d’incitation à la grève des travailleurs. Nous voulons empêcher les grèves à venir par le dialogue" Oswell Munyenyembe, secrétaire de la Muz, à Reuters.

Dans ces conditions, la grève ne pouvait éclater qu’en dehors et contre le syndicat, sous la forme maintenant systématique d’une explosion de colère visant directement les exploiteurs et leurs représentants.

A KCM, le mouvement s’ enclenchera, quand des travailleurs de l’exploitation Nchanga refusèrent de prendre leur poste, en exigeant qu’il leur soit communiqué le résultat des négociations salariales. La situation était tendue, et des pierres commençérent à fuser de tous cotés, deux camions à benne appartenant à des entrepreneurs furent endommagés. Seize maisons et trois voitures appartenant à des familles d’expatriés ont également été atteintes. Des mineurs, selon Kharkar le porte-parole de KCM, ont aussi brûlé deux véhicules et démoli des abris pour les employés d’un entrepreneur chinois . Un responsable du gouvernement a déclaré que les travailleurs, qui réclament des salaires plus élevés, ont également pillé des magasins dans la mine.

Rahur Kharkar a déclaré vouloir déplacer des mineurs impliqués dans la grève à l’entreprise Nchanga Unité opérationnelle intégrée avait arrêté les opérations de l’usine de résidus de lixiviation, Nchanga mine souterraine et le concentrateur.

Kharkar c’est immédiatement rabattu sur le syndicat (la Mine Workers Union of Zambia (MUZ) et a tenu des pourparlers d’urgence pour trouver des moyens de mettre fin à la grève.

Selon Kharkar, avec l’aide de la police des mines et de la Zambie, les émeutes ont été placées sous contrôle. De son coté, le Secrétaire général du syndicat Oswell Munyenyembe a déclaré que la police avait arrêté 30 personnes, après les émeutes et que "Le syndicat ne peut pas soutenir toute forme de violence et nous vérifions que les policiers rapportent que toutes les personnes arrêtées sont des mineurs », (Munyenyembe à Reuters)

"La production a repris. Nous avons convenu avec les syndicats à mettre tout en ordre ", a déclaré Rahul Kharkar.

1.000 nouvelles suppressions d’emploi dans les mines de cuivre Près d’un millier d’emplois ont été supprimés aux Mines de Cuivre Mopani, en Zambie, à cause de la crise économique mondiale et de la chute des prix du métal, ont annoncé mardi les syndicats miniers zambiens.
Les Mopani Copper Mines ont renvoyé 936 mineurs sur deux sites, a précisé à l’AFP le président du syndicat, Rayford Mbulu, ce qui représente en deux mois 1.536 emplois perdus.
"Ils ont dit à nos membres qu’ils étaient licenciés en raison de la crise mondiale et de la chute des prix du cuivre", a déclaré le syndicaliste.
Le métal rose représente 80% des exportations zambiennes et le pays en dépend largement. La Zambie possède des réserves de cuivre considérées comme parmi les plus importantes du monde.
En mars 2009, le Syndicats des Mines de Zambie avait déjà indiqué qu’environ 8.200 emplois dans les mines avaient été supprimés depuis décembre.
La plus importante entreprise minière du pays, Konkola Copper Mines, avait liquidé 1.300 emplois.
Le Fonds monétaire international (FMI) a approuvé un prêt de 256,4 millions de dollars pour soutenir la politique de suppressions d’emplois en Zambie, où des milliers d’emplois ont été supprimés dans les mines, a-t-on appris dimanche auprès du ministère des Finances.
"Nous sommes reconnaissants au FMI pour cette aide qui permettra de développer notre pays en stabilisant le Kwacha", la monnaie locale, a indiqué à l’AFP le ministre des Finances Situmbeko Musokotwane.
Dans la cadre de la Facilité pour la réduction de la pauvreté et pour la croissance (FRPC), le FMI a approuvé samedi une augmentation de 256.4 millions de dollars (193 millions d’euros), dont 160.1 millions disponibles immédiatement pour "aider la Zambie à faire face au ralentissement économique mondial et à la crise financière", selon un communiqué du ministère.

La veille, des milliers de mineurs licenciés et de membres de l’opposition avaient manifesté à Kitwe, ville minière à quelque 350 km au nord de Lusaka, pour protester contre les suppressions d’emplois et dénoncer l’inaction du gouvernement.

Plus de 12.000 emplois ont été supprimés depuis août dans les mines de ce pays d’Afrique australe en raison de la crise mondiale et de la chute des cours du cuivre. Ce métal représente 80% des revenus d’exportation de la Zambie.

En mai 2008, des milliers de mineurs licenciés et de membres de l’opposition avaient manifesté le 2 mai à Kitwe (nord) contre les nombreuses suppressions d’emplois dans les mines et dénoncé l’inaction du gouvernement. Leur marche a rassemblé quelque 6.000 manifestants selon les organisateurs. Plus de 12.000 emplois ont été supprimés depuis août dans les mines en Zambie en raison de la crise mondiale et d’une chute des prix des matières premières, selon des statistiques officielles. Or le cuivre représente 80% des revenus d’exportation de ce pays d’Afrique australe.

En 2010

En 2010, deux dirigeants d’une mine de cuivre de Zambie ont réprimé une mobilisation des mineurs réclamant des salaires décents en leur tirant dessus. 11 mineurs avaient alors été blessés.

En 2011

Plus de 500 travailleurs des entreprises chinoises ont arrêté le travail pour des augmentations de salaire deux semaines après que le nouveau président Michael Sata a promis d’améliorer les conditions de travail des mineurs.
Ils ont été rejoints par 2000 travailleurs zambiens de NFC Africa Mining dont le propriétaire majoritaire est China Nonferrous Metal Mining Corporation.

En 2012

Les mineurs de la mine Kansanshi une sous-division de la société canadienne First Quantum Minerals, était en grève à Solwezi pour la seconde fois en près de deux mois.

Solwezi est la ville principale de la Province Nord-Occidentale en Zambie. Sa population est approximativement de 65 000 habitants, elle se situe à 1235 mètres d’altitude. La principale ressource économique de la ville est le cuivre avec deux mines : celle de Kansanhi à 10 km au Nord qui exploite le minerai de cuivre or et celle de Lumwana à 65 km à l’Ouest. Elles sont respectivement exploitées par First Quantum Minerals et Equinox Minerals. Les sites miniers existent depuis le XIXe siècle.

Les employés de la mine de la First Quantum Minerals basée dans la ville nord-américaine de Vancouver, exigent une augmentation de salaire et une amélioration de leurs conditions de travail.

Bien que l’arrêt de travail s’est déroulé dans le calme, il y avait une forte présence policière autour de la mine.

La police locale a retiré des barricades d’acier que les mineurs ont utilisé pour bloquer la route à environs 400 mètres de l’entrée principale de la mine.

Les mineurs en révolte ne permettaient pas aux véhicules de circuler dans la zone de la mine. La situation est demeurée calme, mais tendue.
Des centaines de camions qui transportent des équipements de la mine de cuivre et d’or ne pouvaient donc pas entrer dans la mine en raison de la grève.

Un contrôle supplémentaire sur la route de Solwezi vers Chingola a révélé une situation similaire, indiquant que les fournisseurs auraient pu être mis en garde contre les dommages de grève et possible de leurs camions s’ils sont aventurés dans la mine.

En janvier 2012, First Quantum vend ses actifs en République démocratique du Congo « suite à la nationalisation de ses activités par le gouvernement du pays ». Elle règle ainsi des litiges judiciaires pour une somme s’élevant à 1,25 milliard $ CA
Un hélicoptère appartenant à la First Quantum Minerals (FQM), a survolé par intermittence la zone minière, afin d’en assurer la sécurité.
Mercredi, les travailleurs de l’Union mineurs de la Zambie (MUZ) et le Syndicat national des mineurs et des travailleurs alliés (NUMAW) ont accusés Kansanshi mine Plc, une sous-division de First Quantum Minerals depuis 2001, de tenter de « tuer » les deux syndicats pendant que les négociations pour une nouvelle convention collective demeurent dans l’impasse.
Les négociations en vue de nouvelles conventions collectives chez la First Quantum Mineral Operations Limited (FQM) sont en cours pendant quatre mois, sans aucune percée majeure.
Les syndicats avaient initialement demandé une augmentation de salaire de 30 pour cent sur un an, mais les gestionnaires ont rejeté la proposition. Au lieu de cela, Kansanshi a offert aux travailleurs une augmentation de salaire de 13 pour cent sur deux ans.
Kansanshi, le plus gros producteur de cuivre de la Zambie avec une production de 231 000 tonnes en 2010, a offert aux travailleurs une augmentation de 6,5 pour cent pour cette année et la même augmentation pour l’année prochaine, mais les deux syndicats ont catégoriquement rejeté l’offre.
La direction a également rejeté la demande du syndicat que Kansanshi commence à employer des travailleurs sur une base permanente. C’est une des exigences clés des syndicats. Par contre, la direction a accepté d’offrir à ses employés une prime de Noël.
Le responsable syndical a également déclaré que les travailleurs de FQM qui sont employés sur une base permanente n’ont droit à aucune pension.
Les syndicats affirment vouloir accepter une augmentation de salaire de 18 pour cent sur un an, comme c’est le cas avec Barrick Lumwana, mine qui se trouve également à Solwezi.

Des milliers de personnes employées par la filiale zambienne d’une entreprise sucrière sud-africaine se sont mises en grève, a annoncé mercredi la compagnie. Les grévistes demandent une augmentation de 35 pc de leurs salaires.

La direction de cette société, Zambian Sugar, détenue par le groupe Illovo à 81,6 pc, affirme que cette grève est illégale. Elle a ordonné à ses 2.000 permanents et environ 4.000 saisonniers de reprendre le travail immédiatement sous peine de perdre leur emploi. "Tout employé qui ne reprendra pas le travail lors de la prochaine vacation sera renvoyé pour avoir rompu volontairement son contrat", a affirmé la société dans un communiqué. La société n’a pas précisé les pertes de production. Mais un responsable interrogé par l’AFP a expliqué que tous les employés avaient interrompu leur travail à l’exception des responsables.

Un directeur a trouvé la mort le 3 août lors d’un conflit qui s’est déroulé dans la mine de charbon de Collum, dans le sud de la Zambie.

Les mineurs s’étaient mis en grève après avoir constaté que la paye de juillet n’atteignait même pas le salaire minimum récemment obtenu par les employés de commerce (1,1 million de kwachas par mois, soit 182 euros). La colère des mineurs et des villageois s’est abattue sur les responsables chinois de la mine, dont l’un a été mortellement heurté par un chariot envoyé dans sa direction.

Les mineurs ont, indépendamment du salaire, de multiples motifs de révolte. Les conditions de travail qui leur sont imposées par les responsables des mines de cuivre ou de charbon sont insoutenables. Selon des témoignages, à Collum Coal, il leur faut descendre à pied quelque mille marches d’escalier pour patauger, la plupart du temps douze heures par jour, dix-huit parfois, dans des galeries obscures, étroites et dangereuses. Pas d’éclairage, pas d’étayage correct, pas même un masque pour se protéger de la poussière de charbon, comme le déclarait, en octobre 2010, un jeune mineur rescapé d’un éboulement où il était resté enseveli plusieurs minutes. « Après les dynamitages, on n’a plus qu’à respirer la poussière. Et si tu ralentis la cadence, les Chinois te frappent », ajoutait-il en faisant allusion au harcèlement permanent des mineurs de la part des responsables, qui refusent d’attendre que la poussière soit retombée. Les mineurs suspectés d’être syndiqués sont immédiatement licenciés, d’autant plus que l’absence de contrat de travail est courante.

À l’époque déjà, une grève avait éclaté au puits n°3 de Collum à la suite de ponctions sur la paye, liées à des jours de chômage technique sans préavis, annoncés du jour au lendemain aux mineurs. Deux responsables avaient alors tiré sur les grévistes, blessant treize d’entre eux. Arrêtés par la police, ils avaient été rapidement libérés sous caution et, un an plus tard, le gouvernement avait abandonné les poursuites.

Il en est ainsi, d’après une ONG, dans les mines de charbon comme dans les mines de cuivre qui fournissent les trois quarts des exportations du pays et les deux tiers des rentrées de l’État. Corruption gouvernementale, conditions de travail dangereuses, bas salaires, tel est le quotidien des ouvriers dans cette ancienne colonie britannique de près de treize millions d’habitants. Pauvres, mais dans un pays riche de son sous-sol, largement exploité par les Glencore et autres multinationales sud-africaines, britanniques et chinoises.

First Quantum, société de mines et de métaux canadienne, a confirmé le 4 janvier la grève des employés de sa mine de cuivre et d’or de Kansanshi en Zambie. La production est suspendue depuis deux jours.

La direction de First Quantum, qui possède 80% de la mine, a assuré que « tous les efforts seront faits pour résoudre les problèmes qui ont causé cette grève ». Selon la presse locale, les 2.000 employés demandent une augmentation des salaires de 20% et une prime de Noël.

Le site de Kansanshi en Zambie, huitième plus grande mine de cuivre au monde, exploité depuis avril 2005, produit actuellement 250.000 tonnes de cuivre par an. Un projet d’extension est en cours qui pourrait lui permettre de produire jusqu’à 400.000 tonnes d’ici 2015.

Des mineurs tuent un manager chinois

L’incident s’est produit lors d’un conflit sur les salaires dans une mine de charbon à Sinazongwe, à 235 km au sud de Lusaka en Zambie. Selon la police locale, Wu Shengzai a été tué par un chariot lancé sur lui par des mineurs, alors qu’il tentait de se réfugier dans la mine.

Il est mort sur le coup. L’un de ses collègues, blessé, aussi un Chinois, a été hospitalisé.
Plusieurs zambiens sont également blessés.

Samedi les mineurs se sont révoltés pour protester contre le retard pris par la société Collum Coal, contrôlée par des intérêts chinois à aligner leurs paies sur le nouveau salaire minimum, passé à 220 dollars par mois.

Le ministre du Travail, Fackson Shamenda, s’est rendu sur place pour diligenter l’enquête.

« Qu’il y ait eu mort d’homme est regrettable », a-t-il déclaré, ajoutant : « je ne comprends pas pourquoi il y a toujours de la tension entre les investisseurs chinois et les travailleurs à Collum ».

En 2010 deux manageurs chinois avaient été inculpés de tentative de meurtre pour avoir tiré sur des mineurs en grève, faisant onze blessés.

Plusieurs mines de la Zambie, notamment de charbon et de cuivre, sont contrôlés par des capitaux chinois.

Le total des investissements chinois en Zambie s’élevait à plus d’un milliard de dollars en 2010.

En 2013

Sous la direction du syndicat des mineurs de Zambie (MUZ), les travailleurs ont entrepris une grève pour obtenir de meilleures conditions dans des négociations salariales.

Environ 600 travailleurs des mines de cuivre de Luanshya ont fait grève à deux reprises à une semaine d’intervalle durant les négociations. MUZ a obtenu une hausse de 15 pour cent à partir de l’offre initiale de 6 pour cent.

À Ndola Lime, 400 travailleurs qui se sont mis en grève pour exiger une amélioration salariale ont finalement accepté 9,5 pour cent.

Emeute en 2013

En 2015

La voie ferrée reliant la Zambie au port de Dar es Salaam en Tanzanie, est fermée depuis lundi à cause d’une grève illimitée des employés. Ceux-ci réclament cinq mois d’arriérés de salaires, a annoncé la compagnie binationale qui l’exploite.

La voie ferrée reliant la Zambie au port de Dar es Salaam, en Tanzanie, a été rouverte vendredi après cinq jours de grève des salariés de l’Autorité des chemins de fer Tanzanie-Zambie (Tazara) dont le mouvement a été déclaré illégal par la justice, selon un communiqué.

"La suspension des activités a été levée et toutes les liaisons ferroviaires ont repris avec effet immédiat", a indiqué l’entreprise binationale qui exploite la ligne et dont les employés avaient débrayé lundi pour réclamer cinq mois d’arriérés de salaire.

La compagnie, détenue à parité par la Zambie et la Tanzanie, est déficitaire depuis plus de 10 ans, et a du mal à faire face à la plupart des charges d’exploitation : pièces de rechange destinées aux locomotives et au matériel roulant, carburant et salaires.

UNIONISED Zambia National Broadcasting Corporation workers yesterday staged a protest at Mass Media Complex, demanding the immediate removal of director general Richard Mwanza and the entire management.
The angry employees clad in black chanted anti-Mwanza slogans and sang songs denouncing management.
They accused Mwanza of not being transparent in the manner he was handling the institution’s affairs.

Zambia Union of Broadcasters and other Information Disseminators general secretary Martin Maseka accused ZNBC management of abrogating the collective agreement signed with the employees.

“We are very much disappointed with ZNBC management because they have abrogated our collective agreement which is more less our contract. So, I don’t know where they have gotten the power to delete and remove our conditions of service from our collective agreement,” Maseka said.

“They have gone further to remove the pension scheme. Now the way they have deleted it from the collective agreement, it means all of us have been retired.”

He ordered management to pay back the pension deductions and immediately find an institution that could be collecting the deductions.

“What we are demanding is that all of us should be paid our monies. What is so disappointing is that management is saying whatever they have been deducting, they don’t even know where the money has gone, it is that sad !” Maseka added.

“We need a serious management that can account for the monies being deducted from our members. We have, for example, people who have borrowed from Zambia National Building Society, ZNBC deducts from our members but does not remit to ZNBS and as we speak right now, most of our members have been served with letters from lawyers representing ZNBS.”
He further accused the ZNBC management of theft by agent.

“I think that is theft by agent. That is the way in which ZNBC has conducted itself, they went to effect that decision without involving us the union and right now, people are appending their signatures in passing a vote of no confidence in the ZNBC management,” said Maseka.

But Mwanza, in an interview, wondered why the employees were passing a vote of no confidence in him when he and management were aiming to regularise the illegal pension scheme he said had been running for the past 23 years.

“We are trying to put things properly. The office of the Auditor General did guide that we have an illegal pension scheme. This has been running for the past 23 years and they are saying legalise it, have an in-house pension scheme so that when employees retire, they get their pension and that is what we are trying to do. We have been making some deductions and these deductions, we have not been putting the monies into a fund so that it accrues either some interest or something but I think at the end of the day, the employee can be assured of his pension,” Mwanza said.

He accused the employees of resisting change.

“The staff are saying, ‘Why have you stopped deducting the five kwachas in our pension’, but we are saying, ‘No, let’s regularise, this is legal. The office of the Auditor General are saying this pension scheme is illegal so we cannot perpetuate it and the board did direct that we regularise this. So it’s resistance to change,” said Mwanza.

ZAMBIA Railways Limited (ZRL) acting chief executive officer Webster Mutambo says the company lost K1 million during Thursday’s strike by workers, which grounded cargo and passenger trains.

Mr Mutambo said in an interview yesterday that ZRL generates revenue from passenger and cargo train operations but that the one-day strike has resulted in revenue losses.
“This loss is just for yesterday [Thursday] and it is from the non-movement of both freight and passengers trains,” Mr Mutambo said.

Meanwhile, ZRL workers have called off their strike after Government’s assurance that it will settle the K27 million debt owed to them in separation packages.

ZRL corporate affairs manager Benson Ngula and Railway Workers Union of Zambia (RWUZ) president Nathan Zulu confirmed this in separate interviews yesterday.

Mr Ngula said workers countrywide have resumed work.

“As of today, the situation has returned to normal. The government has taken over ownership of the debt and will make efforts to pay the workers,” Mr Ngula said.

He said deputy Minister of Transport, Works, Supply and Communications Richwell Siamunene on Thursday held a meeting with ZRL management and RWUZ in Lusaka and it was agreed that workers should resume work while Government is making efforts to pay them their separation packages.

Mr Ngula said the Ministry of Transport, Works, Supply and Communications assured RWUZ that it would engage the Ministry of Finance on the need to pay the workers.
And Mr Zulu said the three parties resolved that the workers resume work as efforts were being made to pay them.

“We have called off the strike. We have communicated to all our members throughout the system to resume work,” Mr Zulu said.

Mr Zulu said RWUZ has accepted to give Government enough time to source for funds to clear the separation packages after Government terminated the 20-year concession agreement with Railway Systems of Zambia (RSZ).

ZRL workers on Thursday staged a strike over non-payment of separation packages from RSZ.

Affrontements dans le secteur des mines en 2015

Histoire de la Zambie

Luttes de classe en Afrique

Grève à l’université

Grève à l’hôpital

Grève des cheminots

Grève des mineurs de cuivre

Grève des travailleurs du sucre

Grève dans une mine appartenant aux Canadiens

Grève dans une mine appartenant aux Chinois

2013 – Grève des mineurs

2014 – Grève ferroviaire

2015 – Grève ferroviaire

La suite

2015 – Arrestation de six travailleurs (en)

2015 – Licenciés pour avoir demandé l’accès aux soins

2017 - Des décennies plus tard, les Zambiens continuent à payer le coût terrible de l’extraction du plomb

2017 – Protestations des mineurs contre les salaires impayés

Emeutes et révoltes

Lire encore

Messages

  • L’exploitation des travailleurs zambiens et des richesses de la Zambie bat son plein pour le plus grand profit des profiteurs !

    Jeudi, à Lusaka, le gouvernement zambien a accordé une licence d’exploration pétrolière au britannique Tullow Oil, rapporte bernama.com. La licence (numéro 028) est relative au bloc 31 à fort potentiel d’hydrocarbures situé dans la province du nord.

    A la suite de l’autorisation, Ian Cloke, le vice-président de la compagnie, a annoncé dans la presse locale un investissement de 69 millions $ pour ses activités d’exploration en Zambie au cours d’une période de temps qui n’a pas été divulguée.

  • Les élections en Zambie sont organisées pour que la dictature se maintienne...

    60 % des Zambiens vivent sous le seuil de pauvreté. La sévère crise économique, déclenchée par la chute de la demande et du cours du cuivre, de loin la principale source de devises du pays, a frappé de plein fouet les plus déshérités. « Edgar Lungu n’a pas fait assez contre cette crise, il faut de nouvelles solutions » réclame David Garakara, « le sac de 25 kg de maïs [aliment de base des Zambiens] a grimpé de 30 % en un an, pareil pour le litre d’essence ! ». La dévaluation du kwacha a renchéri le coût de la vie, le taux d’inflation atteint 22 %.

    Les maisons en parpaings d’une seule pièce, parfois deux, qui bordent le bureau de vote, doivent se partager quelques robinets d’eau installés à l’extérieur. L’électricité est coupée plusieurs heures par jour.

    « On dit que le président Lungu a fait des choses, mais moi, je ne les vois pas » confie Ruth Sibbuyu, en jetant un œil à ces habitations. Diplômée de l’équivalent du baccalauréat depuis presque deux ans, la jeune femme attend toujours de décrocher une bourse pour pouvoir faire des études de médecine à l’université.

  • En Zambie, selon de premiers résultats parvenus de 29 des 156 circonscriptions de l’élection présidentielle, publiés samedi 13 août, le président sortant, Edgar Lungu, est en tête avec 262 149 voix contre 243 799 pour le chef de l’opposition, Hakainde Hichilema. Pourtant, un peu plus tôt dans la matinée, l’homme d’affaires avait annoncé être « certain » d’avoir gagné.

  • La Zambie, pays au coeur de l’Afrique australe, est touchée de plein fouet par la chute des cours mondiaux du cuivre, dont elle est le deuxième producteur du continent.

    La Zambie est le 8e producteur mondial et, après la République démocratique du Congo (RDC), le deuxième producteur du cuivre d’Afrique, qui représente 70% des recettes d’exportation. Outre ce minerai, le pays exporte du cobalt, du plomb, de l’or et de l’argent en grandes quantités.

    Depuis 1992, la majorité des entreprises d’Etat ont été privatisées, dont les grandes compagnies du secteur du cuivre vendues à des investisseurs étrangers, notamment chinois.

    Le pays est aussi abondamment doté en ressources naturelles (terres, forêts, eau) et son agriculture repose sur la canne à sucre, le maïs, le tabac, l’arachide et le coton.

    Longtemps considéré comme un pays africain prometteur avec une croissance annuelle de 7% pendant plusieurs années de suite, la Zambie traverse aujourd’hui une grave crise économique en raison de la baisse vertigineuse des prix du cuivre.

    Le kwacha, la devise zambienne, a perdu 42% de sa valeur face au dollar. Les prix des denrées alimentaires ont explosé, alors que le pays est frappé par une sécheresse qui perturbe sa production hydroélectrique.

    Selon la Banque mondiale, le Revenu national brut (RNB) par habitant s’élevait à 1.500 dollars en 2015, contre 1.750 dollars en 2013. De plus, 60% de la population (16,2 millions au total) vit sous le seuil de pauvreté.

  • Les Etats-Unis félicitent M. Lungu pour sa réélection et saluent "l’esprit démocratique des Zambiens qui s’est exprimé dans le vote du 11 août", a déclaré Elizabeth Trudeau, porte-parole du département d’Etat américain.

    "Nous félicitons le président élu Edgar Lungu et appelons tous les candidats à faire preuve de responsabilité en respectant les résultats officiels tels qu’annoncés par la commission électorale", a dit la porte-parole.

    Félicitations : la dictature des classes dirigeantes continue...

    Ce n’est pas une élection qui allait la supprimer ni même la retarder !

  • Le gouvernement zambien a interdit les activités syndicales d‘étudiants à l’Université de Zambie, située dans la capitale, Lusaka, après la protestation des étudiants quant au paiement de leurs allocations.

    La ministre de l’Enseignement supérieur, Nkandu Luo, a déclaré aux médias lundi que les allocations ont été payées, et que les manifestations du dimanche ont été orchestrées par certains étudiants pour les prochaines élections syndicales.

    Elle a en outre suspendu toutes les activités syndicales des étudiants et a informé les enseignants en colère – qui sont en grève depuis la semaine dernière – que son ministère a des discussions avec leur syndicat.

  • Souvent louée pour son calme et sa stabilité politiques, la Zambie est secouée depuis plusieurs semaines par de vives tensions entre le président Edgar Lungu et le principal parti d’opposition, qui dénonce une dérive dictatoriale du régime.

    A l’origine de ce climat délétère, il y a l’incarcération de l’adversaire numéro 1 du chef de l’Etat, Hakainde Hichilema, qui refuse toujours de concéder sa courte défaite face à M. Lungu lors de la présidentielle d’août dernier.

  • Plus d’une quarantaine de députés zambiens se retrouvent interdits d’hémicycle et leur salaire est suspendu pour un mois. Il leur est reproché d’avoir boycotté un discours présidentiel.

    Tous ces parlementaires ont un point commun : ils appartiennent au principal mouvement d’opposition, le Parti uni pour le développement national (UNPD). Or, cette force politique se trouve dans le viseur du pouvoir.

  • Le président zambien a décrété jeudi 6 juillet l’état d’urgence dans le pays, après une série d’incendies criminels, dont l’un a ravagé mardi 4 juillet le grand marché de Lusaka, la capitale,

    Pendant sept jours, l’état d’urgence permettra à la police d’interdire des manifestations, prolonger les détentions, perquisitionner sans mandat, fermer les routes, imposer un couvre-feu et restreindre les déplacements. L’éventuelle prolongation de ces pouvoirs d’exception pour une période d’une semaine à six mois devra être examinée par le Parlement, a indiqué le chef de l’État.

    Le président Lungu a justifié cette mesure en assurant qu’elle préserverait les investissements dans ce pays d’Afrique australe, deuxième producteur de cuivre du continent, actuellement en discussion avec le Fonds monétaire international pour une aide financière.

    L’instauration de l’état d’urgence survient après l’incendie, mardi 4 juillet, du principal marché de la capitale Lusaka, dernier en date d’une série d’incendies vraisemblablement criminels ayant visé des marchés, des bâtiments publics et des entreprises à travers le pays.
    « Il ne fait aucun doute que ceux qui ont perpétré ces actes irresponsables veulent rendre le pays ingouvernable », a jugé mercredi le chef de l’État dans sa déclaration. « En tant que président de la Nation, il est de ma responsabilité de répondre de façon adéquate pour contrer ce chaos planifié, je ne tolérerai pas cette anarchie », a-t-il poursuivi.

    La Zambie est secouée depuis plusieurs semaines par de vives tensions entre le Président et l’opposition, qui dénonce la dérive autoritaire du régime. Les premières crispations ont débuté en avril, avec l’incarcération du chef du parti d’opposition, Hakainde Hichilema, accusé d’avoir tenté d’entraver le passage du convoi présidentiel. Poursuivi pour trahison − un crime passible de la peine de mort − il est toujours incarcéré dans une prison de haute sécurité de l’extrême nord du pays.

    Opposant historique en Zambie, battu cinq fois à la présidentielle, Hakainde Hichilema refuse toujours de reconnaître la victoire d’Edgar Lungu à l’élection d’août 2016, pourtant validée par la Cour constitutionnelle. Le mois dernier, une cinquantaine de députés de son parti, le Parti uni pour le développement national (UNPD), ont été temporairement suspendus pour avoir, comme leur chef, contesté la victoire électorale du chef de l’État.
    Dans les rangs de l’opposition et de la société civile, le président est désormais accusé de vouloir mettre en place un régime dictatorial. L’ONG Amnesty International dénonce pour sa part une « persécution » de la part du gouvernement, destinée à « harceler, intimider et dissuader » ses rivaux. Mais le président et ses proches se défendent de toute atteinte aux libertés, invoquant leur droit de faire respecter l’ordre.

    Le principal parti d’opposition zambien a accusé lundi le président Edgar Lungu de « tuer la démocratie » après avoir invoqué la semaine dernière « l’état d’urgence ».
    M. Lungu a donné à la police des pouvoirs accrus à la suite d’une série d’incendies criminels. Le Parlement, où le parti présidentiel du Front patriotique (PF) dispose de la majorité, doit cette semaine formellement approuver cette mesure d’exception.
    La décision du chef de l’Etat « constitue un abus de pouvoir destiné à faire taire les critiques et tuer la démocratie », a estimé Geoffrey Mwamba, le vice-président du Parti uni pour le développement national (UPND, opposition).

    « Il est évident que son action (…) vise à renforcer la dictature », a-t-il affirmé dans un communiqué.

    M. Mwamba a aussi nié toute implication de son parti dans les récents incendies, dont celui qui a ravagé le principal marché de Lusaka la semaine dernière.

    Il est « choquant que Lungu accuse l’opposition d’être derrière ces incendies criminels, affirmant qu’ils sont destinés à le contraindre (…) à former un gouvernement d’union nationale », a estimé M. Mwamba.

    Les manipulations de la dictature visent à justifier des répressions de masse, non seulement contre l’opposition bourgeoise démocratique mais surtout contre les masses populaires et prolétariennes !

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