Accueil > 13- ART ET REVOLUTION - ART AND REVOLUTION > N’oubliez pas Benjamin Péret !

N’oubliez pas Benjamin Péret !

lundi 19 octobre 2015, par Robert Paris

Lire ici sur Benjamin Péret

"La fidélité au trotskysme n’est pas la répétition littérale de ce que le trotskysme disait hier, même en supposant qu’il ne fut pas défiguré d’une manière droitière. La fidélité au trotskysme est la rectification sincère, décidée et courageuse, de certaines des affirmations qu’il a faites hier. Aussi la révolution est-elle révolutionnaire, elle nécessite des bonds, des modifications et négations radicales des ses propres affirmations précédentes. Oui, la révolution est aussi révolutionnaire ! "

Benjamin Péret

Qui était Benjamin Péret ?

Le site de ses amis

Une présentation

Pour un second manifeste communiste

La revolucion de España

Les syndicats contre la révolution, de Benjamin Péret et Grandizo Muniz

Lettre ouverte au PCI

La IVe internationale en danger

Un ennemi déclaré

Je ne mange pas de ce pain-là

Le déshonneur des poètes

Les raisons de l’appel de David Rousset

Anthologie de l’amour sublime

Benjamin Péret, poète et révolutionnaire

Poésies complètes

Lire aussi

Et encore

Hymne des anciens combattants

Regardez, comme je suis beau

J’ai chassé la taupe dans les Ardennes

pêché la sardine sur la côte belge

Je suis un ancien combattant

Si la Marne se jette dans la Seine

c’est parce que j’ai gagné la Marne

S’il y a du vin en Champagne

c’est parce que j’y ai pissé

J’ai jeté ma crosse en l’air

mais les tauben m’ont craché sur la gueule

c’est comme ça que j’ai été décoré

Vive la république

J’ai reçu des pattes de lapin dans le cul

j’ai été aveuglé par des crottes de bique

asphyxié par le fumier de mon cheval

alors on m’a donné la croix d’honneur

Mais maintenant je ne suis plus militaire

les grenades me pètent au nez

et les citrons éclatent dans ma main

Et pourtant je suis un ancien combattant

Pour rappeler mon ruban

je me suis peint le nez en rouge

et j’ai du persil dans le nez

pour la croix de guerre

Je suis un ancien combattant

regardez comme je suis beau


Et sur l’extrême droite manifestant le 6 février 1934 :

6 février

Vive le 6 février
grogne le jus de chique
vêtu en étron fleurdelysé

Que c’était beau
Les autobus flambaient comme les hérétiques d’autrefois
et les yeux des chevaux
arrachés par nos cannes-gillettes
frappaient les flics si répugnants et si graisseux
qu’on aurait dit des croix de feu

Vive le 6 février
J’ai failli incendier le ministère de la marine
Comme un kiosque à journaux
Dommage que les pissotières ne brûlent pas

Vive le 6 février
Des conseillers municipaux abrutis par leur écharpe tricolore
pour rallier les poux et les punaises
faisaient couler leur sang sous les matraques
qui leur conviennent moins bien que le poteau d’exécution

Vive le 6 février
Des curés jaunes verts pourris
caressaient les fesses des adolescents
en chantant la Marseillaise et des cantiques
en tirant sur leurs frères flics

Vive le 6 février
et vive le 7
J’ai hurlé pendant deux jours
A mort Cachin à mort Blum
et j’ai volé tout ce que j’ai pu dans les magasins
dont je brisais les vitres

J’ai même volé une poupée que j’enverrai à Maurras
pour qu’il essaie de la violer
en criant A bas les voleurs

Un message, un commentaire ?

modération a priori

Ce forum est modéré a priori : votre contribution n’apparaîtra qu’après avoir été validée par un administrateur du site.

Qui êtes-vous ?
Votre message

Pour créer des paragraphes, laissez simplement des lignes vides.