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Edito – Sous prétexte de défense de la France et des Français, la classe dirigeante a semé la peur et la haine : elle récolte le FN !

lundi 7 décembre 2015, par Robert Paris

Edito – Sous prétexte de défense de la France et des Français, la classe dirigeante a semé la peur et la haine : elle récolte le FN !

Qui a fait croire que la France est menacée par les étrangers, par les roms, par les sans papiers, par les migrants, par les musulmans, par les banlieues ? Seulement Le Pen ou surtout Valls-Hollande-Sarkozy ?

Qui a fait croire que la solution des problèmes économiques est dans le nationalisme, que ce sont les pays étrangers qui produiraient la crise en France ? Seulement Le Pen ou surtout Valls-Hollande-Sarkozy ?

Qui a fait croire que les travailleurs qui revendiquent ne défendent que des intérêts corporatistes et que seuls les patrons défendent l’intérêt général ? Seulement Le Pen ou surtout Valls-Hollande-Sarkozy ?

Qui a fait croire que la classe ouvrière qui n’accepte pas les sacrifices est à traiter avec rigueur et fermeté, en produisant un Etat plus policier, plus répressif, moins social, moins démocratique ? Seulement Le Pen ou surtout Valls-Hollande-Sarkozy ?

Qui a fait croire qu’il n’y avait pas assez de policiers, pas assez de services d’espionnage et d’anti-terrorisme, pas assez de militaires, pas assez de répression ? Seulement Le Pen ou surtout Valls-Hollande-Sarkozy ?

Qui a décomposé, discrédité et détruit la gauche et la droite, toute la démocratie bourgeoise ? Seulement Le Pen ou surtout Valls-Hollande-Sarkozy ?

Qui a fait croire que les travailleurs n’ont aucune perspective alternative à offrir à la crise du capitalisme ? Seulement Le Pen ou surtout Valls-Hollande-Sarkozy ?

Qui a fait croire que la réponse à la situation actuelle est un Etat policier, un Etat en guerre, un Etat ultra répressif ? Seulement Le Pen ou surtout Valls-Hollande-Sarkozy ?

Qui a diffusé la peur et la haine dans la population ? Ce sont les classes dirigeantes elles-mêmes !

On n’a que l’embarras du choix en matière de peurs propagées par la classe dirigeante et son Etat comme par celle des autres Etats ou des bandes armées soutenues elles-mêmes par tous ces Etats.

La peur du terrorisme, la peur de la guerre, et même celle de la guerre mondiale qui revient, la peur des attentats, la peur de l’extrême droite, la peur de la montée de toutes les démagogies, de toutes les haines, de toutes les folies liées à l’effondrement économique et social, tout cela vient se rajouter à la peur du chômage, à la peur de la misère, à la peur de ne pas pouvoir se soigner, à la peur de perdre son logement, son compte en banque, sa famille, à la peur de ne pas pouvoir partir en retraite avec une pension suffisante, à la peur de ne plus bénéficier d’allocations chômage, à la peur même d’être radié des listes du chômage, à la peur que les services publics cessent de fonctionner.

Et ce ne sont pas seulement les circonstances objectives (attentats, guerres, crises de toutes sortes) qui propagent ces peurs : ce sont les gouvernants et les média qui se chargent de les souligner, de les aggraver, de les diffuser massivement, déclarant tous les jours : « vous êtes affolés », « vous êtes stressés », « vous êtes apeurés ».

Le spécialiste toutes catégories dans ce domaine est bien entendu Manuel Valls. C’est lui qui a instrumentalisé les attentats au point d’en rajouter pour dire que les armes chimiques, bactériologiques et nucléaires menaçaient la France ! C’est lui qui a déclaré qu’ « il n’avait pas le droit d’avoir peur », ce qui signifie que le peuple français doit avoir peur et même peur d’avoir peur !!!!

La peur du chômage et des licenciements, la peur de la chute économique et sociale a gagné tous les milieux sociaux sans que soit offerte la moindre perspective alternative.

Il n’y a eu aucune contestation sociale des fausses perspectives économiques, sociales comme politiques, pourtant catastrophiques, des classes dirigeantes.

Qui a cassé les luttes sociales, celle des retraites, celle contre les licenciements, celle de PSA, de Radio France, de l’hôpital public, de la SNCM, de la SNCF, d’Areva, de Total, de La Poste, de partout ? Pas Le Pen mais les appareils bureaucratiques des syndicats liés à la gauche et au pouvoir d’Etat !

Et, là, la responsabilité de la gauche et des syndicats réformistes est écrasante, ainsi que celle de tous ceux qui y sont accrochés autant que gauche et syndicats sont accrochés au système et à l’Etat bourgeois.

Ils n’ont pas levé le petit doigt pour combattre le discours dominant sur le nationalisme économique, pas dit un mot contre le discours de haine contre les roms, contre les sans papiers, contre les migrants, pas cherché une seule fois à démolir la démagogie nationaliste, pas combattu une seule fois les guerres de la France dans le monde, pas tenté une seule seconde de permettre à la classe ouvrière de s’adresser aux couches moyennes et à la jeunesse pour attaquer le capitalisme.

Au contraire, en se faisant les sauveurs du système, les sauveurs de la société bourgeoise, ils ont discrédité toute perspective ouvrière de changement social profond. Ils ont ainsi laissé le FN se présenter comme la seule alternative, profitant du fait que ce parti n’avait pas gouverné. Ils ont même laissé les idées de Le Pen se propager au sein de la classe ouvrière sans jamais chercher sérieusement à les combattre, fût-ce en leur propre sein.

Maintenant que la crise du capitalisme bouleverse tous les anciens équilibres sur lesquels ils se fondaient, les syndicats comme tous les réformistes (parmi lesquels les fausses extrêmes gauches) ne peuvent que pleurer le passé disparu et tenter de manière désespérée de s’y accrocher, faisant comme si c’était l’intérêt des travailleurs et des milieux populaires d’agir ainsi. Ils ne peuvent nullement proposer des perspectives d’avenir, ni sur le terrain politique, ni sur le terrain social.

Le monde bourgeois entre en guerre, les réformistes politiques et syndicaux n’en disent rien et n’y peuvent rien !

Le monde bourgeois exacerbe la lutte des classes, les réformistes politiques et syndicaux s’en désolent et tentent de calmer les choses en appelant au dialogue avec une remarquable inconscience.

Le monde bourgeois est plus violent que jamais, les réformistes politiques et syndicaux prêchent le pacifisme social alors qu’ils ne peuvent même pas dénoncer les guerres de leur propre impérialisme.

Le monde bourgeois n’a plus de perspective, ils essaient de faire croire qu’ils auraient des « solutions » pour lui en redonner sans s’attaquer au capitalisme.

Le monde bourgeois envisage de plus en plus de se passer de la démocratie bourgeoise, ils s’y accrochent d’autant plus tristement et contribuent à faire croire que c’est la démocratie bourgeoise qui nous protègera du fascisme, de la crise, de la guerre, de toutes les catastrophes alors que toute l’histoire passée démontre exactement le contraire….

Loin de lever haut et fort le drapeau de la révolution sociale, communiste et internationaliste, fût-ce d’abord de manière minoritaire, la plupart des militants syndicaux, politiques et associatifs de la gauche, de la gauche de la gauche et de l’extrême gauche continuent à garder un fil à la patte de la société bourgeoise, de ses valeurs, de ses choix et cela suffit à les empêcher d’offrir la moindre perspective politique et sociale indépendante, d’être un avenir pour la lutte des classes.

Que les réformistes crient au danger Le Pen n’y change rien car le vrai danger ne s’appelle pas Le Pen mais s’appelle l’effondrement du capitalisme sans revendication prolétarienne de la perspective du socialisme.

Le Pen n’est pas une force indépendante de la bourgeoisie, indépendante de l’Etat bourgeois, indépendante des choix bourgeois, indépendante de la lutte des classes.

En faire un épouvantail est un autre moyen de semer la peur, sans donner les moyens de combattre le vrai danger !

Le « danger Le Pen » est un leurre aussi dangereux que le prétendu danger des migrants, des musulmans, du terrorisme.

Le vrai danger provient de la dérive des classes dirigeantes mondiales, affolées par les risques inhérents à la crise de leur système mondial, incapable de s’en sortir malgré les milliers de milliards de dollars investis en pure perte.

Le vrai danger est celui de s’accrocher au Titanic en train de couler. Il n’y a aucun autre danger que de s’accrocher aux « solutions » des réformistes qui proposent de repeindre la carlingue du bateau qui coule !

La bourgeoisie n’a plus à nous offrir comme perspective que d’être pris entre deux feux, entre les Le Pen et les Daesh, entre deux terrorismes, celui des Etats et celui des bandes armées. Et la raison n’en vient pas spécialement du monde arabe mais du monde capitaliste, en son cœur même.

C’est l’effondrement de la production mondiale, c’est l’effondrement des investissements productifs, pourtant les seuls producteurs de plus-value et de profits réels, c’est l’effondrement des bases mêmes du système capitaliste qui détruisent les bases de la démocratie bourgeoise et nous mènent à nouveau aux fascismes, aux guerres civiles et aux guerres mondiales, parce que les classes dirigeante préfèreront toujours mille fois tous ces crimes plutôt que la révolution prolétarienne et socialiste.

Mais, le plus grand risque reste que, au nom de la lutte pour la démocratie bourgeoise, pour l’économie nationale, pour la défense des acquis, contre la dictature, contre les fascismes, contre la guerre on nous convainque de ne pas lutter pour nos perspectives sociales propres, pour le socialisme ! Ne nous laissons pas tromper une fois de plus.

L’augmentation des dangers, l’accroissement des agressions, la hausse des courants les pires ne sont que le signal que la société capitaliste atteint ses limites et ne peut que chuter, que la classe ouvrière approche du moment crucial où elle devra offrir ses propres perspectives et ce n’est certainement pas le moment pour s’affoler, pour s’apeurer, pour se raccrocher à un système failli, c’est au contraire le moment de s’attacher à comprendre le sens de l’histoire, à en développer les leçons révolutionnaires, fût-ce de manière très minoritaire pour le moment…

La panique qui gagne certains milieux populaires et prolétariens n’est pas porteuse d’un quelconque avenir et les révolutionnaires communistes n’ont aucune raisons de se sentir solidaires des milieux panicards.

Nous, prolétaires, même si nous avons connu une période calme de la société bourgeoise, une exploitation vivable, nous n’avons jamais fait partie des profiteurs du système, même si on a voulu nous faire croire que nous étions une classe moyenne de la société bourgeoise, nous sommes toujours le prolétariat qui n’a que ses chaînes à perdre et un monde à gagner. L’avenir ne peut que nous le rappeler durement mais il peut aussi rappeler durement aux classes dirigeantes que ce prolétariat est toujours la classe révolutionnaire d’avenir capable d’offrir un autre avenir à l’humanité que la société d’exploitation et d’oppression.

Ne nous jetons jamais dans les bras de la bourgeoisie, que ce soit pour nous sauver du chômage, pour nous sauver de la crise, pour nous sauver des licenciements, pour nous sauver des terroristes, pour nous sauver des fascistes, pour nous sauver de l’effondrement économique et social. Ne croyons jamais ceux qui nous présentent le Titanic social comme une bonne bouée de sauvetage !

C’est sur nous-mêmes, travailleurs, que nous devons compter pour donner des perspectives à l’humanité et ces perspectives ne seront jamais nationalistes, sécuritaires, guerrières, bourgeoises, racistes, xénophobes ni communautaristes mais internationalistes et socialistes !!!

Jamais, au grand jamais, ne comptons sur les Etats bourgeois pour nous défendre, ne comptons sur la police, la justice et l’armée de la bourgeoisie pour nous protéger, ne comptons sur les classes bourgeoises pour nous protéger, ne comptons sur les forces sociales bourgeoises pour nous offrir un avenir, ne comptons sur l’ordre bourgeois, sur les fondements bourgeois de la société et la propriété capitaliste pour résoudre nos problèmes, ne comptons sur les bureaucraties syndicales et politiques réformistes pour diriger nos luttes et nous proposer des perspectives !

Oui, notre avenir de travailleurs ne consiste pas à suivre comme des moutons les bureaucrates syndicaux qui nous emmènent à l’abattoir !

Notre avenir ne consiste pas à suivre les pseudo-dirigeants qui s’appuient sur nos craintes pour nos salaires, nos craintes pour nos emplois, nos craintes pour nos retraites ou nos services publics, nos craintes pour nos vies et celles de nos enfants. Car la peur ne nous fait marcher qu’à reculons là où faudrait être à l’offensive contre les droits du patronat, contre la propriété privée des capitalistes…

La peur de perdre… nous perdra... jusqu’au jour où la rage de gagner… nous gagnera…

Travailleurs, sauvons nous nous-mêmes !

Messages

  • Les classes dirigeantes américaines lancent une campagne de haine contre les musulmans.

    Les classes dirigeantes françaises font de même : voir ici

    Les classes dirigeantes allemandes elles aussi lancent la violence contre les migrants...

    Alors que nous sommes enfoncés plus que jamais dans la crise majeure du système capitaliste mondial, alors que le Japon annonce qu’il s’effondre malgré des investissements étatiques les plus massifs de l’Histoire, suivant en cela la Chine, l’Inde, la Russie, l’Europe de l’Est, l’Europe du sud, la Turquie, le Brésil et l’Argentine, ceux qui craignent les libertés des peuples ce sont les classes dirigeantes. Ce sont elles qui ont commencé à être menacées par la révolte des peuples de l’Egypte à la Tunisie, du Brésil à la Croatie, de la Bosnie à la Chine, ce sont les classes dirigeantes qui ont peur du peuple travailleur du monde. Ce sont elles qui ont intérêt à établir partout des dictatures et des fascismes, à soulever les peuples les uns contre les autres, à semer la discorde, la haine, la peur pour que les bains de sang effacent les poussées révolutionnaires.

    Remarquons qu’au même moment que l’économie chinoise s’effondre, le gouvernement chinois lance une campagne antiterroriste contre le Xinjiang et les Ouïghours.

    Remarquons qu’en même temps que l’économie japonaise s’écroule, le gouvernement japonais lance une campagne contre les intérêts chinois.

    Remarquons qu’en même temps que l’économie russe s’écroule, le gouvernement russe lance une campagne contre le terrorisme caucasien.

    Remarquons qu’en même temps que la population syrienne avait commencé à se mobiliser pacifiquement et en masse contre le régime d’Assad, les classes dirigeantes de Syrie et des pays occidentaux ont fait le choix de transformer cette révolution, du même type que celles d’Egypte et de Tunisie, en affrontement armé en soutenant des groupes islamistes sous le doux nom de « résistance syrienne » !

  • Pour Daech, le FN a raison, les musulmans n’ont rien à faire en France !!!

    Pour Nétanyahou, les juifs n’ont rien à faire en France !!!

    Voilà un point commun entre tous les fascistes : fabriquer des ghettos partout !!!

  • En projet, encore des mesures policières :

    Aux abords des trains, les voyageurs devront se soumettre à des « fouilles et palpations » effectuées par des agents de sûreté habilités par la SNCF et la RATP. Les bagages pourront également être examinés.

    Les agents de sûreté pourront patrouiller en civil, ce qui leur facilitera la détection des infractions, peut-on lire dans la proposition de loi.

    Les forces de l’ordre pourront « assurer, pour le compte du représentant de l’État, le contrôle des agents des services internes de sécurité de la SNCF et de la RATP ». Ainsi, les services de renseignement pourront signaler aux compagnies de transports les employés susceptibles d’être dangereux. Le but : empêcher une embauche ou déplacer un salarié qui occupe un poste stratégique, de type aiguilleur ou conducteur de train, comme le souligne Le Parisien.

  • Marion Le Pen a déclaré que « la France n’est pas une terre d’islam ». C’est la même déclaration raciste que Nadine Morano, pour laquelle c’était une terre de christianisme et de judaïsme, déclaration pour laquelle elle ne sera pas poursuivie par la justice !!! Et pourtant, Sarkozy qui a prétendu dénoncer Morano, soutient que « Le vote Le Pen n’est pas immoral, n’est pas contre la République, n’a rien de scandaleux. »

    Ah, ce Trump-Sarkozy !!

  • Cela leur sert à justifier après coup les guerres qu’elles menaient déjà. Cela leur sert à couvrir la policiarisation et la militarisation de la société qui est en fait essentiellement dirigée contre la classe ouvrière et contre la radicalisation sociale. Cela leur sert de prétexte à des dépenses excédent celles permises par le déficit de l’Etat sous prétexte de sécurité. cela leur sert à lancer un grand plan d’embauches de flics et de militaires. Cela leur sert à couvrir toutes les opérations policières et tous les coups fourrés des services spéciaux de DGSI et DGSE (en somme CIE et FBI français). Cela leur sert à diviser les milieux populaires en musulmans et anti-musulmans et à pousser les salariés de se dénoncer entre eux. cela leur permet de pousser les deux communautés vers leurs extrêmes droites.

  • Pour la gauche et la droite, la meilleure, peut etre la seule configuration leur permettant de gagner a coup sur une election a scrutin majoritaire a deux tours est de se retrouver au second tour face au FN. Si la droite et la gauche gagnent toutes les regions bien que le FN arrive en tete au premier tour, faire monter le FN va rester la strategie electorale de la gauche et de la droite jusqu’au presidentielles de 2017.

  • Les conseils et consignes diffusées par le gouvernement tous azimuths pour savoir comment réagir en cas d’attentat terroriste ont surtout pour but de maintenir la peur et la pression sociale et politique sur la population et sur les travailleurs. Ils n’ont pas du tout d’utilité réelle et ressemblent un peu à des consignes pour se protéger d’un tsunami, consistant à conseiller de se tenir la tête dans le sable !

    La seule consigne judicieuse consiste à conseiller de se tenir les mains et les bras levés face à des forces de l’ordre, les armes à la main, pour éviter de se faire mitrailler par erreur, comme cela est arrivé à un habitant de Saint Denis lors d’un assaut des forces de l’ordre anti-terroristes.

    Mais ce cas lui-même démontre que cela ne garantit pas de ne pas se faire mitrailler puisque cela lui a seulement servi à ne pas mourir sous les balles !!!

  • l’état français prétend indemniser les familles des victimes du Bataclan et médailler les survivants comme des héros !!!

    en réalité, il ne permet même pas à une mère qui travaille comme femme de ménage dans l’Est de la France de s’arrêter à son travail très loin de Paris pour visiter tous les jours sa fille hospitalisée à l’hôpital Pompidou !

    en réalité, les familles n’ont toujours rien touché et les difficultés parfois insurmontables, l’Etat s’en moque

    il a répondu à des familles qui demandaient comment payer les obsèques : adressez-vous à des pompes funèbres !!!

  • La guerre recrute même à l’Ecole Normale Supérieure !!!

    Voici le courrier que l’Ecole envoie aux élèves :

    Bonjour à toutes et à tous,

    Après le Ministère des Affaires étrangères et du développement
    international, nous sommes très heureux de vous annoncer que le Ministère
    de la Défense met en place des stages ENS, destinés aux élèves normaliens
    (fonctionnaires stagiaires) mais aussi, pour certains stages et c’est une
    nouveauté, aux étudiants normaliens (recrutés sur dossier).

    Une vingtaine d’offres de stage est disponible pour le premier semestre
    2016 (début janvier/février, durée 4-6 mois), au sein d’entités aussi
    diverses que le cabinet du ministre, le cabinet du chef d’état-major des
    armées, le commandement des opérations spéciales, la préfecture maritime
    de Cherbourg ou encore la direction générale des relations internationales
    et de la stratégie.

    Ces stages, dans leur diversité, s’adressent à tous les profils
    (littéraires / scientifiques, généralistes / spécialistes d’une zone /
    linguistes, normaliens se destinant à la recherche ou souhaitant passer
    les concours administratifs).

    Enfin, les normaliens retenus se verront proposer, en parallèle de leur
    stage, un programme de rencontres et de visites qui leur permettra
    d’approfondir leur connaissance des enjeux de défense.

    Une présentation de ces stages, organisée par ENS diplomatie avec le
    Ministère de la Défense, aura lieu :

    et patati et patata

  • Il ne s’agit nullement d’un phénomène franco-français, ni en ce qui concerne le terrorisme, ni pour l’instrumentalisation de la prétendue réplique au terrorisme par l’Etat bourgeois, ni pour la montée d’extrême droite découlant du terrorisme et des fuites massives de population suite aux bombardements de pays entiers par les puissances occidentales.

    L’évolution violente de la société devient un phénomène mondial. Il n’est pas lié à une région, ni à une religion, ni à un seul conflit. C’est lié à l’impasse de la société bourgeoise au bout du bout de ce que peut faire le monde capitaliste. La violence grandit massivement dans toutes les régions du monde, sur tous les continents, à toutes les frontières, sous toutes les sortes de pays, quelles que soient la religion, la race, l’origine des peuples concernés. C’est le capitalisme qui bascule dans cette violence qui doit être caractérisée pour ce qu’elle est : une réponse des classes dirigeantes aux menaces que la vague des révolutions « arabes » a fait peser malgré ses limites. La terreur massive a, pour les classes dirigeantes, le mérite de poser d’autres oppositions que celle entre exploiteurs et exploités, entre oppresseurs et oppressés : celle entre terroristes et victimes, celle entre islamistes et anti-islamistes, entre extrême droite et anti extrême droite, entre pro Russie et Chine et anti, et ainsi de suite. L’avantage des nouvelles oppositions violentes ainsi créées est de détourner les travailleurs de la lutte des classes et d’imposer à tous les peuples de se rassembler derrière leurs classes dirigeantes et leurs Etats pour espérer être protégés.

  • les « gauches communistes » bordiguistes qui ne veulent pas voir que ces « violences », issues de la contre-révolution, sont une réponse à une menace révolutionnaire montante, même si elle n’est pas consciente et organisée par des forces politiques et sociales prolétariennes communistes, ne peuvent armer les travailleurs et les peuples d’une compréhension du moment critique où parvient le développement historique : celui de FIN du capitalisme !

  • Les électeurs qui n’étaient pas motivés à voter pour la guache ni pour la droite, les deux ayant déçu exactement de la même manière les électeurs, l’ont été au second tour pour bloquer le Front National…

    L’extrême droite s’était hissée en première position dans six régions et au plan national, lors du premier tour des élections régionales, le 6 décembre. Une semaine plus tard, le Front national (FN) échoue à remporter un seul exécutif régional. La droite remporte sept des treize régions métropolitaines et la gauche cinq, les nationalistes s’imposant en Corse.

    Le FN n’emporte aucune région

    La réaction des politiciens leur a permis de « sauver » leur fromage régional mais le mal est fait : une fraction importante de l’opinion a choisi de manière durable (pas diminuée au second tour) des candidats d’extrême droite.

    Les attentats ne sont pas la seule cause. La politique des gouvernants, avant les attentats comme après, est une cause majeure. Ils ont donné raison aux thèses FN qu’ils ont reprises publiquement, à commencer par Valls-Cazeneuve et Sarkozy-Morano-Estrosi.

    La politique face aux migrants, menteuse, démagogique, affolante, a particulièrement poussé la population vers l’extrême droite.

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