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Ni Dieu ni Maitre ! Lutte Ouvrière se convertit-elle à la laïcité bourgeoise ?

jeudi 17 décembre 2015, par Alex

Ni Dieu ni Maitre ! Lutte Ouvrière se convertit-elle à la laïcité bourgeoise ?

On vient de célébrer le centenaire de la loi du 9 décembre 1905 concernant la séparation des Eglises et de l’Etat.

La laïcité fut l’objet du premier décret de la Commune de Paris le 2 avril 1871, la commune fut une république laïque

Après l’écrasement de la commune la laïcité fit l’objet d’un point du programme de la social-démocratie allemande (Erfurt, 1891) :

5. Séparation complète de l’Église et de l’État. Toutes les communautés religieuses sans exception seront traitées par l’État comme des sociétés privées. Elles perdent toute subvention provenant des deniers publics et toute influence sur les écoles publiques.

Dans un curieux article de son hebdomadaire, l’organisation Lutte Ouvrière ne mentionne aucune de ces deux références incontournables du mouvement ouvrier concernant ses rapports avec les religions, quelle erreur !

La suite

Ce que nous pensons de la laïcité de l’Etat bourgeois français actuelle que l’organisation Lutte ouvrière affirme toujours "défendre" et qui sert de drapeau à l’extrême droite et à des thèses violemment anti-musulmanes mais pas à la séparation des religions et de l’Etat !

Messages

  • LO écrivait en 2009 :

    Varlin, militant de la Première Internationale, défendait l’idée d’une éducation prise en charge par la société, non pas la société fondée sur l’inégalité sociale, mais une « société vraiment démocratique, dans laquelle la direction de l’enseignement serait la volonté de tous ». Sa propre vie illustre les luttes du mouvement ouvrier pour l’éducation. Sa famille fit des sacrifices pour le soustraire au travail de l’usine, et l’envoya à l’école, qu’il suivit jusqu’à l’âge de treize ans. Sachant lire et écrire, il partit chez un maître relieur à Paris, et devint ouvrier qualifié. Il eut alors la possibilité de suivre des cours du soir de français, de géométrie, de comptabilité, et surtout il trouva le temps de militer. Il fut massacré à 32 ans, pendant la Semaine Sanglante, lorsque les troupes de Thiers écrasèrent la Commune de Paris.

    Bien qu’elle n’ait duré que quelques mois, la Commune de Paris, en 1871, allait tenter de mettre en oeuvre les idées du mouvement ouvrier sur l’éducation. Le Journal officiel du 29 mars 1871 proclamait que : « L’avenir appartient au savoir, et il importe qu’un peuple qui veut être réellement libre ne demeure pas dans une dépendance honteuse imposée par l’ignorance ».
    La Commune décréta, pour la première fois, la gratuité, l’obligation et la laïcité de l’enseignement. Avec la scolarité obligatoire, elle s’attaquait au travail des enfants, toujours largement répandu, malgré une loi de 1841 qui l’avait limité à huit heures par jour pour les enfants de moins de douze ans, loi qui avait été peu respectée par les patrons. L’obligation concernait également les filles, dont l’instruction avait été jusque-là négligée. La séparation de l’Église et de l’État entraînait la laïcité de l’enseignement, sapant l’influence des congrégations religieuses. La Commune voulait aussi développer une éducation dite « intégrale », à la fois générale et technique, et elle lança des écoles professionnelles. Malgré les conditions difficiles de la guerre civile, certains arrondissements distribuèrent gratuitement les fournitures, d’autres réussirent à ouvrir des cantines. Toutes ces mesures ne lui survécurent pas.

    Lire aussi LO de mars 1984

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