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Que se passe-t-il à la SNCF ? Quelle perspective de lutte pour les cheminots ?

samedi 14 mai 2016, par Robert Paris

Que se passe-t-il à la SNCF ? Quelle perspective de lutte pour les cheminots ?

Maintenant que les personnels de l’hôpital public ont été battus et que le plan Hirsch est passé, maintenant que le gouvernement a fait passer la loi El Khomri, fait passer aussi la loi Macron ou la loi Sapin, la loi sur l’Etat d’urgence aussi, eh bien c’est le bon moment pour mener une lutte séparée, isolée de tout cela, pour les cheminots et, d’un seul coup, le syndicat CGT se retrouve un radicalisme oublié pour appeler à un grand mouvement de grève à la SNCF, avec des journées d’action programmées tous les mercredi et tous les jeudis.

Une grève reconductible, il y a un moment que la CGT s’y refusait.

Quand les cheminots auraient pu rejoindre les enseignants en lutte, les Radio France en lutte, les hospitaliers en lutte, les France Television, les postiers, les Areva et les EDF et on en passe, eh bien là justement il n’était pas question de grève reconductible ni d’une action commune avec d’autres catégories de salariés… Quand la loi El Khomri révoltait toute l’opinion populaire, là non plus pas question !!!

Quand Pépy annonçait la privatisation du Rail, pas question de relier cette question avec la privatisation qui se développe partout dans les services publics en même temps que l’austérité les frappe tous, de l’enseignement à la recherche, de la santé aux transports en passant par la poste… Aucune stratégie syndicale de convergence des luttes : au contraire, une stratégie de dispersion dont le prochain mouvement SNCF est encore l’illustration !!!

Bien sûr, toute la leçon des luttes séparées, divisées, saucissonnées, est qu’elles échouent mais cela n’arrête pas « nos » dirigeants syndicaux. Sont-ils vraiment les nôtres ou ceux du patronat et du gouvernement ?!!!

Comment l’ancien secrétaire général de la CGT, Lepaon, aurait-il reçu récemment un poste de haut fonctionnaire de la part du gouvernement si ce dernier ne tenait pas à le remercier d’avoir été le rapporteur au Conseil Economique, Social et Environnemental pour la CGT, rapport qui préconisait et préparait la privatisation de la SNCF.

Et justement, qu’est-ce qui frappe dans la prochaine grève soi-disant très radicale de la CGT : c’est qu’elle ne dénonce pas cette privatisation et attaque tout autre chose !!!!

La deuxième chose, c’est la méthode : deux jours de grève en milieu de semaine puis deux jours la semaine suivante. Pas la grève reconductible jour par jour. Pas une méthode de lutte qui peut faire craindre à la bourgeoisie qu’elle s’étende à d’autres secteurs. D’ailleurs, la revendication n’a rien qui permette cette extension…

Enfin, ce qui frappe, c’est qu’il ne s’agit pas d’annuler un plan gouvernemental mais de le négocier. Le recul syndical est déjà inscrit dans la démarche. On n’y dit pas qu’on refuse de négocier un recul du service public, encore un ! Non, on annonce à l’avance qu’on va le négocier !!

La CGT, comme les autres syndicats, acceptent d’entrer dans une négociation sur les règles qui devraient concerner, en commun, un secteur public du rail et un secteur privé du rail. Quelle meilleure manière de reconnaître qu’ils admettent que le rail soit privatisé !!!

D’ailleurs la lutte contre la privatisation ne figure plus du tout dans les tracts syndicaux alors qu’auparavant, c’était considéré comme une base indiscutable !

On pourrait se dire : puisque la direction lance des négociations sur un point, tâchons de peser sur celui-ci dans le sens positif. Mais, une fois de plus, il s’agit de négocier un recul puisque le thème de ces fameuses discussions, pour la direction de la SNCF, c’est « l’aménagement du temps de travail pour obtenir des gains de productivité », traduisez exploiter plus les cheminots en leur faisant miroiter que la SNCF sera plus compétitive que le privé, ce qui, prétend-on garantirait les emplois, mais rien n’est moins sûr. Au lieu d’imposer que la direction s’engage sur le plus des salaires, des retraites, des emplois de fonctionnaires, les syndicats acceptent de s’engager dans une discussion sur les seuls horaires. Là encore, une manière de reculer d’avance sur toutes les attaques !

Jamais une négociation engagée sur le thème « augmenter la productivité du travail des cheminots » n’aurait à être acceptée par un syndicat de cheminots digne de ce nom !!!
Pépy, a maintes fois exprimé sa volonté de renégocier "la façon de faire les 35 heures" et "remettre à plat l’organisation du travail" pour "faire baisser les coûts". Sur ce thème, il n’y a rien de négociable. La moindre des choses aurait été de l’affirmer !!! Négocier le décret socle même si la revendication est " décret socle = RH0077 ", ce n’est pas le retrait c’est à dire le retrait de la réforme de juin 2014 qui entérine la séparation en trois EPIC de la SNCF. Bref, aller négocier le décret socle, c’est accepter la privatisation, c’est l’augmentation de l’exploitation...

Il n’y a rien d’étonnant à cette politique syndicale. La bureaucratie syndicale, depuis belle lurette, mène une politique de soutien au gouvernement de gauche, gouvernement anti-ouvrier qu’elle a appelé de ses vœux, et elle participe ainsi à l’attaque contre la classe ouvrière... Il suffit de voir comment les syndicats participent à tous les organismes étatiques sous le gouvernement de gauche, depuis la CFDT qui y a ses responsables jusqu’aux dernières nominations d’anciens responsables FO et CGT…

Certes, les syndicats font sembler de diriger les luttes sociales. Martinez semble menacer patronat et gouvernement d’une « lutte ouvrière dure » mais Martinez n’est rien d’autre que le comparse de Lepaon, le signataire du rapport d’Etat en faveur de la privatisation de la SNCF et il n’a en rien renié cet acte de son maître !!!

Alors que cette fameuse direction des luttes fait comme si on était en train de battre le gouvernement, la casse continue : réforme des minima sociaux, réforme des marchés publics, réforme fiscale, réforme du collège, réforme de la magistrature, réforme Eckert, réforme de la SNCF, réforme de l’hôpital public, réforme égalité et citoyenneté, réforme territoriale, etc., toutes occasions pour développer l’austérité, la destruction des services publics, des suppressions d’emplois de fonctionnaires, des aides aux capitalistes et aux banquiers, de l’austérité, de la casse des droits sociaux, etc…

Et tout cela passe dans le plus grand silence puisqu’on ne parle que de la loi El Khomri ! Qui a relevé que ce gouvernement affaibli a adopté sans réaction sérieuse la privatisation de la SNCF, la casse de l’hôpital public et de ses personnels, la casse de EDF, de Areva, de radio France, de France Televisions, la privatisation du recouvrement de l’impôt, de l’examen du permis de conduire, le développement de l’Etat policier, et on en passe… Est-ce que le fait, pour les syndicats, d’avoir séparé la loi Hirsch n’a pas mené le mouvement contre elle à l’échec ? Peut-on lutter contre une attaque d’ensemble en séparant les différents secteurs ? Il a suffi d’un mois de « mobilisations » de ce type pour faire en sorte qu’une révolte sociale générale soit enterrée, enfoncée dans l’impasse, sans perspective.

Le 9 mars, on pouvait croire que la loi El Khomri était en train d’unir contre elle la jeunesse et les travailleurs aux côtés des syndicats à la fois contre le patronat et le gouvernement. Pourtant, dès ce premier jour, le mouvement était déjà englué dans la duperie de ses prétendus dirigeants : les centrales syndicales avaient certes fait croire qu’elles étaient à fond dans le mouvement initié par la jeunesse, avaient posé toutes des préavis de grève pour cette journée nationale mais aucune n’y appelait en réalité dans les entreprises, aucun tract ne demandait aux travailleurs de faire grève, ni dans le privé ni dans le public, pour éviter une jonction entre travailleurs et jeunes, pour éviter aussi le démarrage d’un mouvement qui pourrait ensuite être incontrôlable et plus canalisable par les organisations réformistes. Au moment même où plus de 70% de la population soutenait les syndicats en lutte contre la loi El Khomri, ces derniers n’étaient nullement en lutte. Ils accompagnaient seulement les jeunes dans la rue, avec modération, et en disant à leurs militants et aux travailleurs que ce n’était pas la peine de tout miser sur le 9 mars puisque c’était seulement une journée de la jeunesse …

Et ce n’était encore là qu’une des manœuvres d’une stratégie bien huilée des appareils syndicaux ! Tout d’abord, il y avait les déclarations claires et nettes des syndicats de la SNCF et de la RATP qui appelaient par hasard à la grève le 9 mars. Les syndicats précisaient, pour tous ceux qui y auraient vu une convergence, que ces mouvements n’avaient rien à voir les uns avec les autres. A la RATP, cela avait même suffi à démobiliser complètement les syndicats. A la SNCF, on précisait que la lutte contre Pépy était de longue haleine, allait se décliner en de nombreuses journées d’action. Inutile donc de se mobiliser tout de suite avec la jeunesse mobilisée sur la loi El Khomri.

Rappelons d’ailleurs qu’au départ, les syndicats ne revendiquaient pas la suppression totale de la loi El Khomri contrairement à la jeunesse mais seulement certains points à revoir et à négocier, ce qui est très différent. Ils n’ont changé de point de vue que par calcul tactique, pour ne pas apparaître débordés.

La convergence des luttes, les syndicats prétendent l’incarner avec leur intersyndicale, certains la voient dans la liaison entre les syndicats et NuitDebout mais elle n’y est pas en fait. Déjà, on ne voit pas de convergence entre la SNCF et la RATP pour mener des grèves alors que ce serait bien nécessaire. On ne voit pas de convergence avec les enseignants, même quand ils sont en grève le même jour. Pas de convergence avec les postiers, avec les hospitaliers qui subissent des attaques du même type que les cheminots avec les mêmes buts fondamentaux : austérité, privatisation, dégradation des conditions de travail en vue de la surexploitation et de la diminution des effectifs de fonctionnaires. Des buts communs des gouvernants avec le patronat, il n’y a que cela, mais, en face, on ne trouve pas de coordination de la riposte. La voilà la prétendue convergence des centrales syndicales ! Et, dans la conception des dirigeants syndicaux, ont trouve encore moins de convergence privé/public !

Si les appareils syndicaux essaient de dire le contraire dans leurs tracts, s’ils parlent de convergence de lutte contre Pépy et El Khomri, parce qu’ils craignent que les salariés se passent d’eux pour la réaliser, où ont-ils développé la convergence de lutte contre Hirsch et Pépy, contre la loi Touraine et la loi de privatisation de la SNCF, où est la convergence avec la lutte à l’EDF, à La Poste, à Radio France, à Areva, à Renault, à PSA, dans les banques et on en passe. Pourtant, tous ces secteurs subissent en même temps le même type d’attaques !

Les travailleurs qui se contenteraient que les syndicats semblent enfin donner de la voix à la SNCF seraient une nouvelle fois trompés. Si on entre en lutte, il faut que ce soit sous notre propre direction au travers d’assemblées générales coordonnées à l’échelle nationale, qui élisent des comités de grève où soit discutée l’extension de la grève vers une grève générale interprofessionnelle comme en 1995 !

Personne ne peut lutter à notre place ! Personne ne peut s’organiser à notre place ! Personne ne peut gagner à notre place !

Messages

  • A la RATP, le préavis déposé par la CGT ne couvre que la journée de mardi. Mais à la SNCF, la CGT-cheminots (premier syndicat) appelle à cesser le travail chaque mercredi et jeudi.

    C’est difficile de ne pas se retrouver le même jour mais on y arrive !!!

  • Les ports et docks, c’est mardi et jeudi...

    Les meilleurs, c’est les postiers : il y a une grève en France tous les jours et chaque fois dans une ville différente...

  • Si nous devons nous unir dans la lutte, il faudra l’imposer par nous-mêmes sans compter sur les grands stratèges syndicaux !

  • La CGT appelle maintenant à la grève reconductible à la SNCF mais elle ne rejoint pas la grève reconductible déclenchée par SUD et FO : elle y appelle pour le 31 c’est-à-dire en cassant préalablement celle des autres centrales syndicales et les cheminots (y compris CGT) qui l’ont suivie !!! C’est dire que cette annonce casse surtout la perspective d’une véritable grève générale reconductible à la SNCF !!!

  • ça y est ! Le baroud d’honneur est terminé ! Par une défaite évidemment ! Il n’était pas question pour la CGT de réellement se donner les moyens de faire reculer le plan de privatisation de la SNCF mais seulement de faire une petite partie de bras de fer pour avoir l’air de s’être battus ! Pas question comme en 1995 de faire des cheminots un point de mobilisation de l’ensemble des services publics, par exemple ! Quant à la grève reconductible, la CGT l’a refusée au début et ne l’a acceptée qu’en dernier, lui cassant ainsi les reins !

  • Dans la nuit de vendredi à samedi, un délégué du personnel Sud-Rail s’est suicidé sur son lieu de travail gare Saint-Lazare à Paris. Le syndicat met en cause la direction de la SNCF.

    Un conseil de discipline l’avait condamné à un dernier avertissement avant licenciement, avec 12 jours de mise à pied et à un déplacement disciplinaire pour avoir eu un regard menaçant envers son directeur.

    Sud-Rail affirme que la "mutation disciplinaire" lui a été signifiée "sans aucun respect des règles", car avec son statut de travailleur handicapé, "il aurait dû passer par le CHSCT". "De plus la direction n’ignorait pas que son médecin préconisait depuis plusieurs années pour sa santé qu’il reste dans un environnement de travail et interdisait tout déplacement".

  • La SNCF sans cheminots ? Le rêve de la direction !!!!

    L’automatisation des trains, prévue dès 2021, concernera aussi le fret.

    Un TGV lancé à 320 km/h conduit par un robot… C’est le scénario que la SNCF compte écrire et réaliser dans les cinq à six ans à venir.

  • Rappelons la grève des cheminots en France en 2001 :

    Treize jours après l’appel de tous les syndicats de la SNCF à une journée d’action le 29 mars, la grève tenait ferme encore dans une dizaine de dépôts et la direction n’était pas parvenue à rétablir un trafic normal. Le PDG de l’entreprise ferroviaire, Louis Gallois, avait pourtant bénéficié de l’intervention appuyée du ministre PCF des transports Jean Claude Gayssot, de celle du leader de la CGT Bernard Thibault, sans compter celui de la fédération des cheminots Didier Le Reste, lesquels tous en choeur, avaient appelé à la reprise et crié haro sur les grévistes, fustigeant leur prétendu corporatisme et leur irresponsabilité.
    Ces pelés, ces galeux de grévistes, il est vrai essentiellement des roulants, qu’ont-ils donc fait de répréhensible ? Ils se sont contentés de poursuivre la grève au-delà de la journée d’action, sur la base même des mots d’ordres syndicaux, c’est-à-dire sur des revendications générales à tous les cheminots.

    Face à l’augmentation du trafic, fret et voyageurs, depuis quelques années maintenant, la SNCF a refusé d’embaucher en conséquence pour absorber la charge de travail supplé mentaire. La mise en oeuvre des 35 heures s’est également faite sans embauches correspondantes. Cela aboutit à une situation folle où la direction ne peut accorder ni les repos dus aux 35 heures, ni même les repos périodiques et les congés annuels de l’année 2000 ! Pour assurer malgré tout des congés, elle ferme des gares, elle supprime des trains... Par ailleurs, le gel des salaires, appliqué depuis des années, a été scellé avec les organisations syndicales signataires (CGT, CFDT) par l’accord 35 heures en 1999.

    C’est cette situation faite aux cheminots qui est à l’origine de leur colère. A cela s’ajoute le projet de gestion par activité (" Cap clients "), qui demeure flou pour nombre d’entre eux, mais provoque la crainte d’éventuelles privatisations. En tout cas ce projet a pour objectif de diviser les cheminots et de tenter d’augmenter encore leur charge de travail.
    Dans ce contexte, la journée d’action du 29 mars a connu un certain succès. Des centres ont reconduit la grève le lendemain. Le gouvernement et la SNCF inquiets des suites possibles, ont avancé les négociations du 9 au 5 avril.

    La CGT et la CFDT, organisations majoritaires à la SNCF, ont adopté une attitude " responsable ", demandant d’attendre le résultat des négociations du 5 avril, sans pour autant appeler à la grève, laissant ainsi l’initiative de l’action aux minoritaires. Mais à la base, les militants de la CGT, pas à l’aise face au mécontentement ambiant, ont souvent suivi le mouvement, d’autant que la politique de collaboration de leur fédération pour la mise en place des 35 heures leur vaut encore des rancoeurs.

    Il eut été étonnant dans ces conditions que la direction lors de la négociation du 5 avril ne lâche autre chose que des miettes : 0,7 % en plus sur les salaires pour compenser la hausse annuelle des prix et des sommes ridicules sur quelques primes, et la " suspension " jusqu’à de nouvelles négociations avec les syndicats du projet " Cap clients ". C’était cependant suffisant pour la CGT et la CFDT pour se prononcer pour la reprise d’une grève... à laquelle elles n’avaient pas appelé.

    SUD, la FGAAC et FO se sont prononcés pour la continuation de la grève. Mais sans vraiment chercher concrètement à l’étendre là où elle n’était pas effective, c’est-à-dire aux catégories des sédentaires. C’était là pour eux une façon de se donner une image radicale à bon compte. Reste que ni SUD, ni la FGAAC, ni FO ne souhaitaient vraiment entraîner les deux autres syndicats à leurs côtés, leur préoccupation principale étant de marquer des points par rapport à eux, et de faire la preuve de leur " représentativité " auprès de la direction à qui ils reprochent de collaborer pour l’essentiel avec les dirigeants de la CGT et de la CFDT. Quant à la FGAAC, syndicat catégoriel par définition, ce fut pour elle l’occasion de tenter de dévoyer le mouvement sur des revendications purement corporatistes en réclamant une augmentation de 5 % à 10 % pour les seuls conducteurs.

    Si ces syndicats, minoritaires aux élections chez les cheminots, ont partiellement réussi à atteindre leurs objectifs, force est de reconnaître que c’est grâce à la politique des dirigeants CGT et accessoirement CFDT. Les deux fédérations majoritaires n’ont même pas appelé à une journée d’action pour le 5 avril : elles avaient précisé qu’elles se contentaient de déposer un préavis pour permettre à ceux qui le souhaitaient de débrayer ce jour-là. Et pire, elles ont au lendemain incité les grévistes à la reprise, plus ou moins ouvertement, avec plus ou moins d’insistance, en fonction du rapport de force local. C’est ainsi par exemple qu’on a pu voir samedi 7 avril la CGT de Marseille, jusque-là encore dans la grève bien que s’étant prononcé pour son arrêt, se retirer du mouvement alors que 95 % des conducteurs du dépôt votent en assemblée générale pour la continuation.

  • Belle politique de casse des luttes, y compris par la direction de la CGT !!!

    Et ça date de longtemps.

    Ainsi, Patrick Devedjian, secrétaire général de l’UMP et peu porté à soutenir le syndicalisme à plus forte raison le syndicalisme de gauche, avait même félicité le dirigeant de la CGT pour l’aide apportée au gouvernement durant les grèves de 2007 à la SNCF : « ce que fait Bernard Thibault, c’est courageux, c’est réaliste » (dépêche AFP, jeudi 15 novembre 2007, 08h49).

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