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Moi, président !

dimanche 27 novembre 2016, par Robert Paris

Edito

Moi, président !

Chacun est appelé par l’émission de ce nom, et aussi par tout le système électoral dit « démocratique », à se prendre pour un président et à croire qu’il va ainsi influer sérieusement sur son propre avenir.

On voudrait à nouveau nous faire croire que notre vote aux élections présidentielles serait déterminant pour l’avenir du monde. En votant Poutine, les Russes auraient changé l’avenir du monde, en votant Trump les Américains auraient fait de même et demain en votant pour Fillon, Juppé, Valls ou Le Pen, tout changerait en conséquence. Inutile de dire que nous pensons exactement le contraire ! Si les trompés de Hollande ou de Sarkozy disent qu’on ne les y reprendra plus, ils ne font que démontrer qu’on ne les prendra pas avec les mêmes mais avec d’autres....

Ce n’est pas le choix des peuples qui détermine le sort de la planète et encore moins au travers du prisme tout à fait déformant d’élections à la Russe ou à l’Américaine ou même selon le mode de démocratie « à la française » !

Ce n’est ni la personnalité ni les idées (si on peut parler d’idées et de convictions à propos des politiciens bourgeois) qui vont déterminer la politique des chefs d’Etat.

Les exemples récents en sont la preuve. Bush, ce républicain mortellement hostile, en théorie, à l’intervention de l’Etat dans l’économie est le premier à avoir lancé un plan d’intervention massive des finances publiques face à l’effondrement de 2007-2008 ce qui montre bien que son idéologie n’a pas pesé lourd dans la balance quand il s’est avéré que les banques et les trusts allaient massivement chuter si les finances publiques ne se jetaient pas à fond dans la balance.

Obama est lui aussi un très bon exemple d’homme politique qui a fait tout le contraire de ce que prévoyait son programme, son style, sa personnalité. Noir, il n’a pas bougé le petit doigt pour défendre les noirs arrêtés et tués comme jamais par les forces de l’ordre sous sa présidence. Hostile aux guerres extérieures, il les a développées comme jamais. Adversaire de l’idéologie de Bush de la croisade contre les Musulmans, il l’a menée, et Clinton avec lui, bien plus encore que Bush… Se présentant en candidat des classes moyennes frappées par la crise, il a laissé celles-ci s’effondrer économiquement plus que jamais, ne soutenant que les trusts, les banques, les bourses dont il était le véritable candidat… Cela n’a pas empêché sa popularité personnelle de se maintenir parce que cela n’a rien à voir avec les politiques menées et que c’est un très bon acteur, toujours maître de lui, souriant et calme… Mais cela n’a en rien aidé la population car sa politique, par contre, ne les servait en rien. Même son programme en faveur de la santé publique a consisté à développer un système de santé… privée et a donner l’argent de la santé aux assurances et aux sociétés privées de santé, aux dépens des malades, qui se sont seulement vus imposer de s’assurer sans qu’on impose aux assurances de payer réellement les soins… Et l’Amérique d’Obama qui considère qu’Al Qaïda est la bande terroriste qui a fait le 11 septembre n’en a pas moins soutenu militairement, financièrement et organisationnellement la bande terroriste Al Nosra, filiale reconnue d’Al Qaïda en Irak et en Syrie, sous le prétexte que cette bande combattrait Daesh !!

Si Obama s’est présenté comme le plus « à gauche » des présidents américains récents, cela ne l’a pas empêché de mener les politiques les plus « à droite », les plus favorables aux plus riches, qui sont plus riches que jamais, contre les plus pauvres, qui sont plus pauvres que jamais. Jamais on n’ autant agressé aux USA les femmes, les migrants, les noirs, les étrangers, les homosexuels…

Donc les présidents américains ne se sont pas gênés pour faire le contraire de ce qu’ils disaient et d’ailleurs la plupart des commentateurs n’espèrent qu’une chose de Trump : qu’il fasse le contraire de ce qu’il promettait, c’est dire !

Quant à l’élection de Trump, si elle a démontré quelque chose, c’est bien qu’une élection présidentielle peut passionner les foules sans que personne ne soit enthousiasmé ni par l’un ni par l’autre des candidats, Clinton et Trump ayant été les plus détestés des candidats à l’élection américaine depuis des décennies ! Personne aux USA n’attendait rien de bon de Clinton, y compris ceux qui ne voulaient surtout pas de Trump comme président ! Et, avec de tels candidats, le système électoral, tout ce qu’il y a de moins démocratique, est parvenu à entraîner la population à se mobiliser pour une élection dans laquelle elle ne comptait nullement pour changer son sort ! Voilà les miracles de la démocratie bourgeoise ! Ceux qui n’en sont que les victimes sont amenés par le système à penser qu’ils peuvent infléchir leur avenir par un choix qui leur est demandé alors que ce n’est nullement le cas. Trump et Clinton ne représentent pas plus l’un que l’autre la société américaine. Tous les deux font partie d’un monde où vit mois d’un pourcent de la population et dont l’existence est à des années-lumière de l’existence de la plupart des gens et pas seulement à cause du fossé du fric mais à cause des choix, des goûts, des préoccupations, des conceptions, deux classes aux intérêts diamétralement opposés.

Bien entendu, certains commentateurs diront que, certes, la démocratie n’est pas parfaite, elle favorise les classes dirigeantes, mais elle évite au moins la dictature et le fascisme. Et c’est parfaitement faux. C’est par une élection « démocratique » que Erdogan a pris le pouvoir en Turquie et il y exerce une dictature féroce. C’est théoriquement par une élection démocratique que Poutine a été élu. C’est tout aussi démocratiquement que Mussolini et Hitler étaient arrivés au pouvoir, sans même parler de Pétain.

Ce qui décide de la démocratie ou de la dictature, de la paix ou de la guerre, du consensus social ou de l’attaque anti-sociale, ce sont les intérêts des classes dirigeantes qui dépendent, d’abord et avant tout de l’état du système de domination économique et politique, système qui non seulement n’est jamais remis en cause par l’élection mais que tout le régime politique est chargé de pérenniser. Quand la démocratie ne suffit pas à calmer le mécontentement populaire, les classes dirigeantes la rangent à l’attirail des objets inutiles.

L’appareil d’Etat, les forces armées, police, forces spéciales, prisons, administration, etc., sont là pour s’imposer violemment à la population si cela s’avère nécessaire. Ce sont les mêmes forces étatiques qui oeuvrent sous la démocratie et sous la dictature qui lui succède. Ce n’est pas l’élection qui décide de ce changement radical mais les besoins des capitalistes.

Si les Trump, les Fillon et autres Erdogan convergent avec les Poutine, c’est sur la nécessité d’utiliser un pouvoir fort, un pouvoir dictatorial pour mieux écraser les risques sociaux dans une période où la domination capitaliste pourrait être menacée.

Ce qui la menace, ce n’est encore une fois pas l’élection mais une catastrophe liée à la situation économique, à la base même du système capitaliste, la panne complète des investissements productifs privés qui entraîne une panne économique géante, cachée seulement depuis 2008 par l’intervention financière massive des banques centrales et des finances publiques d’Etat. Dans ces conditions, les gouvernants sont contraints non seulement de menacer les travailleurs, de détruire les droits sociaux et syndicaux (un des éléments de la démocratie bourgeoise) mais aussi de réduire durement les marges de bien-être des classes moyennes, cassant ainsi la base même de la démocratie et de la stabilité bourgeoises.

Ce n’est ni Trump, ni Fillon, ni aucun des candidats ou des élus du système qui vont décider de ce que sera l’avenir. Ce n’est même pas les classes moyennes qui se jettent sur l’un puis sur l’autre, comme des sauveurs, qui ont cru en Sarkozy, puis ont cru en Hollande ou en Valls, et qui peuvent croire maintenant en Fillon ou en Le Pen, ces gogos ne cherchant que de passer d’un dupeur à un autre. Ce qui décidera de l’avenir, ce sont les deux classes fondamentales de la société : la classe capitaliste qui est prête, du fait de sa crise historique, à nous rejeter dans un moyen-âge guerrier avec en plus des bombes atomiques, ou la classe ouvrière mondiale, la principale force sociale de la planète même si elle n’en a pas conscience et même si la masse des classes moyennes ne croit qu’en « la force de l’opinion publique » ou en « la force du vote ».

Jamais la politique des Etats et des classes dirigeantes n’a suivi l’opinion publique, même s’ils sont capables de l’influencer pour se cacher derrière. Ce n’est pas l’opinion publique qui a décidé des guerres, des dictatures, des fascismes, des massacres, des génocides mais toujours les classes dirigeantes. Et ce n’est pas l’opinion qui a arrêté les guerres comme la première guerre mondiale en novembre 1918. Non ! Ce sont les révolutions russe et allemande qui ont contraint les classes dirigeantes à stopper leur massacre à grande échelle !

Nous sommes bientôt à l’anniversaire de la plus grande révolution ouvrière, celle d’Octobre 1917, et c’est l’occasion de rappeler que, aux politiques de dictature et de fascisme, les prolétaires ont toujours le moyen d’opposer la révolution sociale ! Cela suppose qu’ils s’organisent en élisant leurs délégués dans les entreprises et dans les quartiers, leurs soviets ! Et, devant cette action politique de masse des travailleurs, vous verrez alors les pantins ridicules que seront tous les Trump et tous les Fillon, comme tous les Le Pen et les Poutine !!! Vous verrez que toutes leurs prétentions d’esclavagiser à nouveau le monde seront aisément rangés à la première poubelle de l’histoire, de supprimer massivement des postes du public comme du privé, de supprimer tout droit social, d’encaserner la jeunesse pour une nouvelle boucherie guerrière mondiale, débarrassée définitivement. Ces pantins auront juste servi, par leurs dernières exactions, à convaincre les travailleurs qu’il n’est plus temps de jouer au réformisme syndical ou politique, qu’il n’est plus temps de négocier, de protester tranquillement lors de promenades syndicales, mais qu’il est temps de renverser le pouvoir bourgeois et mettre en place le pouvoir aux travailleurs, à ceux qui n’exploitent personne, qui n’oppriment personne et qui ne volent personne, c’est-à-dire à 99% de la planète contre les 1% de profiteurs sanguinaires.

Oui, il n’est pas nécessaire de choisir entre tel ou tel clan des profiteurs mais de choisir nos propres représentants de classe, nos délégués, pour décider de notre avenir et de celui de l’humanité !

Messages

  • Le Parti démocrate et les médias font tout leur possible pour banaliser le transfert du pouvoir politique à Donald Trump, même si ses choix de conseillers initiaux confirment le caractère extrême et historiquement sans précédent du gouvernement qu’il dirigera.

    Pour le procureur général, Trump a fait appel au sénateur de l’Alabama Jeff Sessions, longtemps connu pour son opposition aux droits civils et son soutien aux formes les plus invasives d’espionnage de la part du gouvernement, au-delà même de celles soutenues par les agences de renseignement. Il a appelé à une expansion de la militarisation de la police et a dénoncé férocement les immigrés, déclarant que « presque aucune personne de la République dominicaine » ne vient aux États-Unis avec « une compétence prouvable qui nous serait bénéfique ».

    Pour le poste de directeur de la CIA, Trump propose le représentant (député) Mike Pompeo, un autre défenseur des programmes d’espionnage anticonstitutionnels, qui a dit plus tôt cette année que le lanceur d’alerte de la NSA Edward Snowden devrait être poursuivi, jugé coupable et exécuté.

    En tant que conseiller à la sécurité nationale, Trump a choisi le général à la retraite Michael Flynn, un fanatique anti-Islam qui soutient la suppression des restrictions de la torture pourtant assez symboliques, disant qu’il « laisserait autant d’options possibles sur la table jusqu’au dernier moment possible ».

    D’autres choix suivront un modèle similaire. Le principal candidat au poste de secrétaire (ministre) de la Défense est le général de marine à la retraite, James Mattis, qui mena l’assaut brutal contre Falloujah en Irak en 2004 et, de triste mémoire, une année plus tard, que « c’est amusant de tirer sur des gens ».

    Plus important, pourtant, il y a le rôle central du nouveau « stratège en chef » de Trump, Stephen Bannon, l’ancien chef de Breitbart News, qui a été salué par les organisations nationalistes blanches qui entourent l’alt-right [autre droite] (qui ont aussi applaudi la sélection par Trump du sénateur Jeff Sessions comme procureur général).

    Bannon jouera un rôle central dans l’élaboration du programme politique global de la nouvelle administration. Dans un entretien publié vendredi par Hollywood Reporter, Bannon décrit une politique de nationalisme économique et politique, avec des connotations fascistes.

    « Je ne suis pas un nationaliste blanc », déclare Bannon, « je suis nationaliste. Je suis un nationaliste économique ». Il dénonce les « globalistes »- un terme populaire dans l’alt-right pour se référer à quiconque ne soutient pas les restrictions sur le commerce et le mouvement des peuples - pour avoir « abandonné la classe ouvrière américaine et créé une classe moyenne en Asie ».

    L’objectif de Bannon, dit-il, est de « construire un mouvement politique entièrement nouveau » s’appuyant sur cette politique économique nationaliste combinée à des dépenses d’infrastructure alimentées par la dette. Il déclare : « Avec les taux d’intérêt négatifs à travers le monde, c’est la plus grande occasion de reconstruire tout [...] Nous allons juste tenter des choses et voir si ça colle. Ce sera aussi excitant que les années 1930, plus grand que la révolution de Reagan, les conservateurs, et les populistes, dans un mouvement nationaliste économique ».

    C’est un type de langage qui n’a jamais été entendu au sommet de la puissance américaine. Alors que Trump, Bannon et d’autres cherchent à diffuser leur programme dans un langage populiste, exploitant l’hostilité généralisée envers le Parti démocrate et la politique fondée sur l’identité des sections privilégiées de la classe moyenne supérieure, le programme du nationalisme économique est un programme de guerre de classe brutale.

  • Qui est James Mattis, le général dit "l’enragé" et "le chien fou" et nommé par Trump à ma tête du ministère de la Défense ?

    "Soyez poli, soyez professionnel, mais soyez prêts à tuer quiconque vous rencontrez", avait-il expliqué à ses Marines au début de cette guerre, pour résumer la situation périlleuse dans laquelle se trouvaient les militaires américains occupant le pays.

    Le général dérape parfois, comme en 2005, lorsqu’il explique que "c’est vraiment amusant de se battre" et "marrant de descendre des gens"...

    Il a participé aux pires massacres et a dirigé celui de la ville de Falloudja en 2004...

    Cela promet...

  • Lors de la présentation du programme du Parti socialiste pour la présidentielle, à Solferino, mardi, le Premier secrétaire du PS Jean-Christophe Cambadélis a proposé de rétablir le service militaire.

    Si c’est cela la gauche, où est la droite ?!!!

  • Un autre choix bidon : entre une extrême droite montante en Autriche et un soi-disant écolo qui est identitaire et d’ultra droite !!!

  • pourquoi dites-vous que la démocratie n’est que bourgeoise ? certes, les patrons possèdent leurs entreprises mais ils ne possèdent pas seuls le droit de vote, les travailleurs votent que je sache et c’est l’ensemble de l’électorat qui détermine le résultat et pas la seule opinion des patrons

  • comme vous dites, les patrons possèdent les entreprises, les capitaux, y compris les média, les liens avec les hommes politiques qui naviguent entre entreprises et tâches d’Etat et aussi les liens avec l’appareil d’Etat, des généraux aux chefs de la police et de l’administration, ils possèdent aussi les liens avec les syndicats, même ceux de travailleurs puisque les dirigeants syndicaux eux aussi se retrouvent à des tâches d’Etat ou dans des entreprises privées après leur mandat syndical et puisque c’est l’Etat et les grandes entreprises qui représentent l’essentiel des rentrées d’argent des syndicats, y compris ceux de salariés. Certes, il n’y a pas ouvertement de parti patronal, aucun parti ne se dit le parti capitaliste, aucun ne se dit le parti de la propriété privée des moyens de production et des capitaux mais la constitution affirme qu’elle est là d’abord pour garantir et protéger cette propriété bourgeoise, et les forces de l’ordre sont là pour la faire respecter, ce qui suppose entre autres interdire aux travailleurs de s’organiser sur leurs lieux de travail, d’y diffuser des tracts en dehors des appareils syndicaux, de s’y réunir, d’y manifester en dehors des appels syndicaux, etc. Donc cette démocratie est aux mains de la classe capitaliste.

  • valls se présentant comme le garant des services publics, elle est bien bonne !!

  • Hollande est arrivé au pouvoir en 2012 en critiquant son prédécesseur Nicolas Sarkozy, et en déclarant que « l’austérité n’est pas une fatalité ». Après son élection, il a imposé des mesures d’austérité préparées avec l’UE, ainsi que des interventions impérialistes au Moyen-Orient et en Afrique, surtout dans d’anciennes colonies françaises, dont la Syrie et le Mali.

    Ces quatre dernières années, il a mis en œuvre des mesures radicales d’austérité et des réformes propatronales qui ont pillé les travailleurs et fait grimper le chômage. Dans le cadre du Pacte de responsabilité, le PS a imposé plus de 50 milliards d’euros de réductions sociales et 40 milliards d’euros de baisses d’impôts sur les sociétés. Hollande a aussi supervisé des fermetures d’usines, y compris PSA-Aulnay et Goodyear-Amiens, détruisant ainsi des milliers d’emplois.

    Tout en attaquant les droits sociaux des travailleurs, Hollande a approfondi ses attaques sur les droits démocratiques, en expulsant les Roms et en démantelant leurs campements en France, afin de faire appel à l’électorat du FN. Le cas le plus tristement célèbre fut la déportation d’une collégienne de 15 ans, Leonarda Dibrani, forcée à descendre d’un autobus scolaire et déportée au Kosovo. Des milliers de lycéens ont défilé pour dénoncer cet acte de répression par Hollande.

    Au cours de sa présidence, il est devenu de plus en plus évident que Hollande cherchait à promouvoir le militarisme et à répudier les acquis sociaux obtenus par la classe ouvrière au cours du XXe siècle en faisant appel au sentiment nationaliste, et en virant vers un état policier.

    Suite aux attentats terroristes à Paris de 2015, commis par des réseaux islamistes mobilisés comme mandataires de l’OTAN dans la guerre syrienne, le PS a imposé un état d’urgence indéfiniment extensible, donnant des pouvoirs accrus à la police et aux services de renseignement. Hollande a repris une grande partie du programme du FN – avec l’état d’urgence, la formation d’une Garde nationale, et la légitimation de la politique de déchéance de nationalité – pour tenter de créer une base politique pour imposer l’austérité et la guerre.

    Malgré une opposition massive et des manifestations contre la loi El Khomri, le gouvernement l’a imposée sans vote parlementaire, en utilisant l’article 49.3 de la Constitution. Cette loi impopulaire donne aux entreprises plus de souplesse pour licencier les travailleurs, allonger la semaine de travail et réduire les salaires, et plus largement pour négocier des contrats avec des syndicats qui violent le Code du travail. Elle élimine une grande part des protections accordées aux travailleurs français.

    L’émergence de Valls en tant que candidat actuellement favori du PS est un signe que le PS vise à continuer le grand virage à droite de la politique bourgeoise auquel à présidé Hollande.

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