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La Voix des Travailleurs de l’Hôpital Public

mardi 23 mai 2017, par Robert Paris

Touraine a été efficace

Pas pour défendre la santé publique, pas pour défendre l’hôpital public, pas pour défendre l’accès au médicament, pas pour défendre la sécu !!! Non, Touraine a été efficace pour placer ses anciens collaborateurs au ministère de la santé et leur offrir de bons postes, avant la valse des ministères organisée par Macron : Champion à la Cour des Comptes, Varnier à Gustave-Roussy et Péju à la Haute Autorité de Santé. Tous les trois ont ainsi atteint leur PHNI (plus haut niveau d’incompétence) !

Encore un partenariat public-privé !

La direction de l’AP-HP a décidé d’investir quelques millions d’euros de fonds publics pendant plusieurs années pour financer une start-up de l’internet appelée Doctolib en lui donnant le contrat de prise de rendez-vous avec tous les médecins de l’AP-HP ! Et c’est très loin d’être une bonne nouvelle. Cela ne diminuera nullement les attentes. Cela ne permettra nullement d’accélérer les procédures ni d’augmenter l’efficacité des prises de rendez-vous, ceux-ci nécessitant un certain distingo entre les différents cas, entre la gravité de ceux-ci et l’urgence des soins et opérations. Cela exclura tous ceux qui n’ont pas accès à internet, parmi lesquels les plus démunis : l’hôpital public soigne notamment les populations misérables. Tout cela pour diminuer encore les effectifs en supprimant des postes dans les secrétariats et les accueils des services et des hôpitaux ! Le nouvel hôpital uber-cyber-hyperconnecté-branché, ultra-moderne mais sans personnel, est…. en marche !

Au Canada… pour mesurer la vie au travail ?

Le syndicat SUD a révélé que la direction avait organisé une « semaine internationale » au Canada où elle avait convié directeurs, cadres et syndicalistes soi-disant pour étudier la « Qualité de vie au travail » ! Non seulement ce n’est pas à Montréal que l’on peut mesurer ce qui ne va pas au travail mais, pour les personnels, il n’est pas besoin de stages et de réunions d’étude pour savoir ce qui ne va pas dans le travail à l’hôpital : c’est les suppressions de postes, la réduction des moyens, et l’accroissement de la charge de travail et du stress et aucune semaine, au Canada ou ailleurs, ne va y pallier, sans parler du fait qu’elle ne fait que montrer que la direction jette l’argent, qu’elle prétend économiser, par les fenêtres et hublots d’avions !!!

On brade !

Un tiers de l’hôpital de la Pitié-Salpétrière est livré aux promoteurs, l’hôpital Fernand Widal est menacé de fermeture, dans le nord de Paris il ne va bientôt plus y avoir un seul hôpital, Beaujon et Bichat devant fermer pour faire place aux promoteurs. Le sud de Paris n’est pas si bien loti non plus, depuis les fermetures de Saint Vincent de Paul et de val de Grâce, sans compter l’Hôtel Dieu à l’abandon. Ainsi, les urgences ophtalmologiques de ce dernier sont censées fermer et déménager à Cochin, même si cet hôpital n’est pas en mesure de les accueillir !
On ne compte plus les hôpitaux de proximité qui menacent de fermer après des fermetures de services ou des regroupements : Jean-Verdier de Bondy, Haut-Jura de Saint Claude, Oyonnax, Sarlat, Morlaix, Juvisy, Longjumeau et Orsay…
Et on sait que Macron s’est engager à accélérer les Groupements Hospitaliers de Territoires qui signifient des fermetures supplémentaires ! L’hôpital public ne peut être défendu que par les personnels et par la population : il ne faut compter ni sur les directions ni sur les gouvernants !

Les vacances, c’est la liberté…

Mais, de nos jours, les libertés se réduisent comme peau de chagrin… Autant nous subissons d’énormes pressions pour poser nos dates de plus en plus tôt, autant nos vacances ne sont confirmées que de plus en plus tard. Certains cadres font pression depuis le début de l’année pour obtenir nos dates alors qu’on nous impose déjà officiellement le 31 mars comme date limite. Par contre, mi mai, les personnels ne sont toujours pas sûrs que leurs vacances soient confirmées ! Quand aux trois semaines, qui nous sont imposées au lieu des quatre officielles, elles se réduisent dans certains établissements ou services à deux semaines !! Et la direction ne veut plus faire appel aux RCA pour les vacances. C’est dire combien la période est dure pour ceux qui restent au travail…

A sens unique…

On nous demande aussi de poser nos RT très en avance pour aider les cadres à faire leurs plannings, opération de plus en plus acrobatique avec les manques d’effectifs, le refus de faire appel à la suppléance, et le refus de toute nouvelle embauche, même en CDD. Par contre, les cadres se permettent de plus en plus de faire des modifications de dernière minute à nos plannings, même sans prévenir et aux dépens de notre vie personnelle et de notre fatigue ! On leur rappelle le fameux adage : « l’important, ce n’est pas le cadre, c’est le tableau » !

A quand le demi croûton ?

Tout va de mieux en mieux : l’économie va jusqu’à la miette de pain Les paquets de tranches de pain de mie que l’on a reçus nous ont bien étonnés : au lieu de deux tranches par paquet, il n’y en avait plus qu’une ! La mesquinerie, décidément, n’est pas à moitié !!!

La certification est en balade

On peut voir un peu partout des gens en promenade dans les cours et couloirs. On s’aperçoit alors qu’ils sont « référent certification » et qu’ils regardent un peu partout pour voir si tout va bien. En même temps, l’hôpital est inondé de papiers, de notes, de mails et tout ne semble plus tourner pour la santé mais pour… la certification. Par contre, cela ne dit pas que ce qui est certifié soit garanti. On l’a bien vu, par exemple, à l’hôpital Tenon où la néonatalité, très bien qualifiée lors de la certification, n’en a pas moins été fermée !

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