Accueil > 08- LUTTE DES CLASSES - CLASS STRUGGLE > Histoire des luttes de classes au Mali

Histoire des luttes de classes au Mali

mercredi 20 décembre 2017, par Robert Paris

Messages

  • Au Mali, suite de la grève des chauffeurs de gros porteurs, la population malienne s’inquiète d’une possible pénurie de certaines denrées dont les carburants. Toutefois, le directeur de l’Office National des Produits Pétroliers du Mali rassure qu’ « il y a suffisamment de stock », sans donner plus de détails. Cette grève illimitée du SYNACOR a débuté le lundi dernier.

  • Des débuts de pénurie sont plausibles dans la ville de Bamako.
    En effet, les transporteurs dénonçaient la mauvaise volonté de leurs employeurs à satisfaire leurs doléances dont l’amélioration des salaires et la relecture de la Convention collective des chauffeurs et conducteurs routiers du Mali. Le bras de fer a commencé depuis 2015. Le Syndicat national des chauffeurs et conducteurs routiers des gros porteurs se battent pour une amélioration de leurs conditions de travail.

    C’est-à-dire que leurs patrons revoient le taux de freinte, l’amélioration de la grille salariale, la mise en place d’une convention et la diminution des postes de contrôles entre autres. Des discussions ont eu lieu ces trois dernières années entre le syndicat et le Conseil national du Patronat. Cependant, le SYNACOR-MALI a observé cette année quatre jours de grève, suite à laquelle, un accord a été trouvé. Le hic c’est que le syndicat avait compris que le patronat faisait toujours preuve de mauvaise volonté s’agissant d’honorer ses engagements. D’où cette grève illimitée déclenchée.

  • La jeunesse prolétarienne bouge aussi au Mali...

    Au début, la jeunesse de Kati est sortie, le lundi dernier, pour exprimer leur ras de bol face à l’état désastreux de la route traversant la ville. Les jeunes en colère ont temporairement bloqué la route nationale (RN3) en brulant des pneus et plaçant des barricades. Il a fallu l’implication personnelle du gouverneur de la région de Koulikoro pour trouver un terrain d’entente. Cette réaction de la jeunesse a été payante car les travaux de rénovation ont aussitôt commencé dans la ville.

    Ayant appris la nouvelles, les jeunes de Kolokani et Didiéni se trouvant dans la même situation, ont emboité le pas pour se faire entendre. Ils ont à leur tour bloqué la route nationale (RN3) au niveau de leurs localités. Aucun véhicule venant de Kayes ou venant de Bamako ne pouvait traverser ces localités depuis le mercredi dernier. Les jeunes sont clairs dans leurs revendications pas de circulation sans début de réparation de la route.

    Décidément, la jeunesse malienne semble pris conscience de certaines réalités. De Kati, Kolokani en passant par Didiéni, les jeunes ont pris les choses en main pour exiger la rénovation de la route nationale (RN3). D’autres jeunes de Bamako et des régions veulent s’inspirer de ce mouvement afin de faire la pression sur le Gouvernement pour obtenir la réparation de leurs routes.

  • En janvier 2019, une grande conférence est annoncée, d’abord « pour répartir de façon plus équitable les fruits de la croissance » et ensuite « pour la trêve sociale », affirme-t-on à la Primature malienne.

    Le Premier ministre, Soumeylou Boubeye Maïga, a lancé une série de rencontres avec les syndicats, le secteur privé et la société civile. Ces rencontres visent à préparer la conférence sociale prévue en janvier 2019.

    Il s’agit pour le gouvernement malien d’adopter une posture qui lui permette de rallier une partie de la bureaucratie syndicale.

    « Il y a une concentration des mécontentements. Nous n’avons pas vu ça depuis cinq ans », résume Hamadoune Amion Guindo, de la Conférence syndicale des travailleurs du Mali.

    Ce syndicaliste faisait partie de la délégation qui a rencontré le Premier ministre jeudi. Soumeylou Boubeye Maïga a initié une série de rencontres avec les partenaires sociaux. Celles-ci prendront fin la semaine prochaine. Le gouvernement espère sortir ainsi de cette spirale de revendications.

    Qu’attendaient-ils de telles rencontres sinon des gestes du pouvoir à l’égard des syndicats, mais surement pas de recul réel puisque les syndicats se sont bien gardé de "concentrer" les mécontentements en faisant des luttes une véritable convergence des travailleurs.

    Au Mali, depuis la réélection du président Ibrahim Boubacar Keita, les grèves, les revendications se multiplient dans toute la classe ouvrière et dans les milieu populaires.

    Il y a bien sûr les magistrats qui viennent de mettre fin à 100 jours de grève. Le syndicat des collectivités territoriales réclame, dans certaines localités, des arriérés de salaire, tout comme des enseignants de la région de Kayes en grève depuis plusieurs jours.

    Il n’y a pas que les grévistes du moment qui sont insatisfaits. Dans le secteur de la santé, les médecins dénoncent toujours le manque de moyens, de matériel et de médicaments dans les hôpitaux publics. Les cheminots exigent la reprise du train. Les cahiers de doléances s’empilent sur les bureaux des ministères de tutelle.

  • Une véritable lutte de classes qui ne serait pas contrôlée par les encadreurs classiques des luttes mais menée par les travailleurs eux-mêmes organisés en comités, voilà bien la seule chose que les classes dirigeantes, du Mali comme d’ailleurs, n’auraient pas volé !!!

  • Le travail de forçats des jeunes qui charrient le sable du fleuve Djoliba :

    Lire ici

  • Au Mali, la Coordination des comités syndicaux de la direction de l’administration et des finances (DAF), des directions de ressources humaines (DRH), des cellules de planification et de la statistique (CPS) et les directions des finances et du matériel (DFM) de la Primature et des départements ministériels, ont observé une seconde grève (72 heures), lundi dernier.

  • Vendredi dernier la manifestation pacifique de l’opposition a été violemment dispersée par la répression…
    Des jeunes manifestants qui sont venus soutenir la marche pacifique interdite de l’opposition républicaine ont été interpellés et conduit par les forces de l’ordre…

  • Au Mali, les cheminots maliens poursuivent leur grève de la faim entamée le 18 décembre. Ils réclament près de dix mois d’arriérés de salaire. Le gouvernement a annoncé avoir donné l’ordre de paiement de deux mois. « C’est insuffisant », estiment les grévistes qui durcissent le ton. Certains ont été admis à l’hôpital. Leurs familles sont venues les soutenir.

    En plein centre-ville de la capitale malienne, sur l’une des voies d’entrée du siège de la gare ferroviaire, quelques dizaines de grévistes sont assis sur une natte, quasiment sur les rails. Après dix jours de grève de la faim, certains ont été admis à l’hôpital et d’autres sont très affaiblis.

    Un médecin du travail est venu sur place les ausculter. « Ce sont des personnes âgées qui ont des pathologies chroniques, souvent. Il y en a certains qui sont hypertendus. Certains sont diabétiques et c’est un risque important avec le stress qui s’ajoute à ces différentes pathologies. C’est un risque important pour eux », explique le docteur Mamadou Maïga.
    Le gouvernement a, semble-t-il, bien ordonné de payer deux mois de salaire sur les dix, mais si l’argent tombe dans les comptes bancaires, il risque de servir à éponger des dettes. Alors, les grévistes veulent le reliquat et poursuivre leur mouvement. « Nous préférons laisser nos foyers et venir ici, mourir ici. Ça, c’est une mort digne ! », affirme, décidé, l’un d’eux.

    Pour soutenir les cheminots grévistes, leurs familles ont fait le déplacement. Leurs regards sont parfois insoutenables. Une mobilisation qui étonne, en particulier au moment des fêtes de fin d’année.

  • L’Union nationale des travailleurs du Mali (UNTM) observe un arrêt de travail de 3 jours, du 9 au 11 janvier, afin de soutenir ses revendications sociales. Il s’agit de la première grève générale du second mandat du président IBK qui en plus de l’amplification des risques sécuritaires, fait face à une montée des revendications sociales.

    On est toujours dans la logique des journées d’action, logique syndicale réformiste...

    C’est la logique selon laquelle la revendication est... de négocier avec le pouvoir des profiteurs et des corrompus !!!!

    Selon le secrétaire général de l’Union, Yacouba Katilé, la rupture des négociations c’est de la responsabilité du gouvernement.

    « Le gouvernement, en ouvrant les discussions seulement, le lundi 7 janvier 2019 à 15h, n’entendait pas négocier. »

  • Mali : manifestation de dizaines de milliers de personnes contre les violences dispersée au gaz lacrymogène

  • Après le massacre de Peuls, commis dans l’inaction totale des forces de l’ordre, le premier ministre malien et le gouvernement démissionnent.

    Une manifestation de plusieurs dizaines de milliers de personnes à Bamako, le 5 avril, contre « la mauvaise gestion du pays », notamment les violences intercommunautaires dans le centre, a eu raison du pouvoir mais elle est menée par des dirigeants religieux et le pouvoir semble décider à leur laisser plus de place dans la dictature !!!

  • Au Mali, plusieurs villages dogons ont de nouveau été cibles d’attaques meurtrières avec la complicité des forces armées maliennes !!! Cela représente des dizaines de morts et plus encore de blessés. Et c’est très loin d’être fini !! Les forces armées ont fait un massacre de Peuls, l’ont attribué aux Dogons et ont suscité chez les Peuls des groupes d’autodéfense pour massacrer les Dogons. Manipulation classique des militaires : diviser les opprimés et les opposer violemment et ensuite affirmer que c’est l’armée qui préserve la sécurité des populations !!!

  • Ils essaient d’éradiquer la lutte des classes par la lutte tribale !!!

  • Des milliers de personnes sont descendues vendredi dans les rues de Bamako pour demander que cessent les massacres dans le centre du Mali, où la situation a atteint une "cote d’alerte" selon le chef des opérations de maintien de la paix de l’ONU.
    PUBLICITÉ

    Entre 3 000 personnes, selon la police, et 5 000, selon les organisateurs, ont manifesté vendredi 21juin à Bamako pour dire "stop" aux violences dans le centre du Mali, où les massacres se multiplient, alors que le chef des opérations de maintien de la paix de l’ONU achève une visite dans le pays.

  • Ce mois d’octobre, les grèves se sont multipliées au Mali…

    … banques, assurances, établissements financiers, douanes, BNDA, enseignants, CHU, médecins, cheminots, etc…

  • Au Mali, les habitants ne se laissent pas faire par les forces de répression…

    Le 19 Septembre dernier, la ville de Niono, située dans la région de Ségou, a connu une violence sans précédent. Tout est parti d’un contrôle de police au cours duquel un policier a donné un coup de pied à un jeune. Très vite, de nombreux habitants se sont rendus au commissariat pour demander des explications et surtout des sanctions contre le policier violent.

    Se croyant au-dessus de la loi et intouchable de par sa fonction, le commissaire s’est comporté de manière méprisante envers les habitants. Les policiers ont tiré sur la foule et fait un mort et 20 blessés. Les manifestants ont pris d’assaut le commissariat et tué le commissaire. Ils ont incendié les locaux ainsi que le véhicule de service tandis que les policiers s’enfuyaient pour échapper à la mort.

  • Les syndicats du Mali annoncent une grève de 72 heures puis annoncent qu’ils l’annulent !

    On peut lire ainis :

    Cette suspension est intervenue après une semaine de négociations intenses avec le gouvernement a expliqué Hamadoun Amion Guindo secrétaire général du syndicat, ajoutant que sur les 30 points de revendications, 26 ont trouvé satisfaction.

    « Nous avons eu un accord que nous apprécions très bien, ce qui nous amène à dire à l’ensemble de nos militants et militantes que la grève qui était pour lundi 30 août au 1er septembre est suspendue jusqu’à nouvel ordre » a déclaré la même source.

    « La Confédération Syndicale réclamait l’intégration des contractuels qualifiés payés par les Associations de santé communautaire « Asaco » dans la Fonction publique des collectivités, le reclassement des techniciens de santé fonctionnaires des collectivités « sages-femmes et infirmiers d’état de niveau DEF Diplôme d’Etudes Fondamentales » à la catégorie B2, le traitement diligent des salaires, arriérés de salaires des fonctionnaires des collectivités du secteur de la santé et l’octroi d’un statut aux agents de ce secteur.

    À ces revendications, s’ajoutait le respect des engagements déjà signés et celui des engagements internationaux sur la liberté syndicale.

    Il s’agissait des engagements pris dans les domaines de transport, l’enseignement, la police.

    En fait, une fois de plus, ces courroies de transmission du pouvoir ont joué leur rôle pour empêcher des luttes !

  • Cette volte face syndicale des syndicats de la santé n’a rien de particulier dans le monde syndical. Ils nous ont maintes fois annoncé des grèves de 72 heures suivies d’annulation ! Par exemple en mai dernier !

  • De toutes manières, au bout des 72 heures, ils menacent de la grève illimitée et gardent la menace en l’air !

    D’ailleurs ils ne proposent des grèves que par secteur comme si le problème n’était pas général !

Un message, un commentaire ?

modération a priori

Ce forum est modéré a priori : votre contribution n’apparaîtra qu’après avoir été validée par un administrateur du site.

Qui êtes-vous ?
Votre message

Pour créer des paragraphes, laissez simplement des lignes vides.