Le capitalisme humanitaire, humain… trop humain… pour être vrai…

Un capitalisme humain, humanitaire, solidaire, durable, responsable, à visage humain en somme, vous y croyez, vous ?

Ah ! Si les ONG pouvaient faire les règles dans les pays pauvres, pouvaient favoriser les paysans locaux, pouvaient permettre les développement local, pouvaient soutenir l’économie locale, pouvaient favoriser les financements modestes, pouvaient défendre l’environnement contre la pollution, pouvaient contrôler la corruption, pouvaient empêcher les violences policières, pouvaient restreindre les excès de la recherche du profit, etc, etc…

Ce monde gouverné par l’esprit-ONG, on nous le vend à fond aujourd’hui…

Il s’agit des investissements financiers durables, dans le solidaire, dans le respectueux de l’homme, respectueux de la société humaine, respectueux de la santé humaine, de l’éducation, des femmes, des enfants, etc, etc.

Il s’agit même des banques solidaires !!

Il s’agit du capitalisme solidaire, du capitalisme humain, du capitalisme social, du capitalisme durable, qui doit dominer dans l’avenir. Cela signifie des réformes du capitalisme, sans révolution sociale, sans communisme bien sûr, avec des avancées réalistes comme l’énergie verte, comme les ressources durables, comme la bonne gouvernance, comme l’investissement responsable, comme la collecte responsable des déchets, comme la gestion solidaire de l’eau, comme la redistribution des richesses, comme le contrôle de la corruption, comme la transparence de la gestion, comme la démocratie dans l’organisation politique, les élections, l’accès à l’information, à l’éducation…

Et tout cet avenir paradisiaque, vous l’avez bien entendu, ce sera sous le capitalisme, pas contre le capitalisme, pas sans le capitalisme, pas après le capitalisme ! Et surtout, sans le communisme, sans la révolution, sans la dictature du prolétariat, sans insurrection, sans prise d’armes, sans révolution et contre-révolution, comme c’est bien, comme c’est beau, comme c’est sympathique !

Il suffit de conscientiser l’opinion publique et les capitalistes suivront, par opportunisme, parce que ce n’est pas nuisible à leurs profits, et même parce que cela leur profitera comme cela l’a fait pour les « produits BIO » !

Un capital bio, vert, durable, propre, généreux, voilà le nouvel utopisme offert aux peuples, à la jeunesse, à l’ « opinion publique », à la petite bourgeoisie et à la classe ouvrière de notre époque !!!

Mais, au moment même où ces fables pour enfant de deux ans sont diffusées comme de vraies perspectives pour les peuples, la réalité du capitalisme se développe, de plus en plus violente, de plus en plus polluante, de plus en plus exploiteuse, de plus en plus destructrice, de plus en plus guerrière, de plus en plus exploiteuse des prolétaires, de plus en plus oppresseuse des femmes, des enfants, des minorités et on en passe…

Sous l’étiquette « bio », « humanitaire », « durable », « solidaire », le grand capital avance masqué mais il avance…

Il suffit de voir que, dans les pays les plus pauvres, ce n’est rien d’autre que le capitalisme qui marche avec les ONG.

Il suffit de voir qu’avec le « capitalisme durable », ce sont les mêmes trusts qui ravalent seulement leur façade, qui polluent avec les véhicules électriques ou hybrides, avec les batteries au lithium comme elles le font avec l’essence et le diesel !

Il suffit de voir que le grand capital peut certes s’accommoder d’autant mieux du discours écolo qu’il y place ses industries polluantes, puisqu’il a fait passer dans la fameuse opinion publique écolo que la pollution principale, vitale même, serait celle du gaz carbonique ! Tant pis alors pour le nucléaire, moindre mal puisqu’il produirait moins de CO² ! Tant pis pour le plomb ! Tant pis pour les polluants agraires ! Tant pis pour le chlordécone par exemple ! Tant pis pour l’amiante et ses successeurs ! L’essentiel, c’est le « réchauffement anthropique » répète le discours idéologique « durable ».

Est-ce que ce « nouveau » discours humanitaire et utopiste combat réellement les dictatures, les fascismes, les excès antisociaux, les attaques réelles du capitalisme contre les travailleurs et les peuples ? Nullement !

Ainsi, les ONG ont envahi Haïti, en même temps que les troupes impérialistes, ont occupé le pays, ont investi leurs forces et leurs moyens humains et elles ont accompagné la nouvelle dictature mise en place par l’impérialisme, y rajoutant leurs petits calculs et parfois leurs petites exactions locales à elles, leurs avantages. Les ONG, cela reste les patrons et le peuple haïtien reste exploité, opprimé, encadré militairement et policièrement, surveillé, interdit d’organisation, interdit de parole, interdit de manifestation, sans accès à l’eau, au logement, à la santé, à l’éducation, à tout ! Les ONG se battent réellement contre tout cela ? Pas du tout ! Sinon, elles seraient interdites par le gouvernement et les forces internationales d’occupation d’Haïti ! Le peuple haïtien n’a pas plus de contrôle sur les ONG qu’il n’en a sur le gouvernement, sur les forces d’occupation et sur la classe exploiteuse d’Haïti elle-même !!! Les ONG soutiennent-elles le renversement du pouvoir haïtien ? Bien sûr que non ! Soutiennent-elles la lutte sociale du peuple haïtien ? Bien sûr que non ! Soutiennent-elles le départ des forces armées d’occupation étrangère ? Bien sûr que non !

Quelles que soient les illusions, les bonnes intentions, les fausses images de tous ceux qui participent au « secteur associatif social-solidaire-durable-humanitaire-environnementaliste-bonne gouvernance », ce secteur s’intègre parfaitement au capitalisme, comme son aile réformiste, son aile généreuse, son aile trompeuse aussi…

Mais, surtout, ce qui importe dans toutes ces organisations, c’est qu’elles ne sont pas l’organisation des opprimés par eux-mêmes, pour eux-mêmes, pour leur propre pouvoir, pour en finir avec le pouvoir d’une infime minorité de possesseurs de capitaux, pour en finir avec les gouvernements à la botte des possesseurs de capitaux, pour en finir avec l’impérialisme et les capitalisme, pour en finir avec l’exploitation sans limite des hommes et des ressources par les capitalistes. Non seulement pour l’aménager, la transformer, la réformer ou pour prétendre le faire et détourner ainsi les sentiments humanistes, généreux, des jeunes et de l’opinion.

Faites vos dons à Haïti, faites des gestes solidaires, engagez-vous dans l’humanitaire, nous ferons le reste, on a vu le résultat !

Mais surtout, au grand jamais, ne touchez à la propriété privée des moyens de production !

Ne touchez pas à la sacro-sainte domination du grand capital !

Ne touchez pas au mode bourgeois de désignation des gouvernants au service des capitalistes !

Ne touchez pas au fonctionnement capitaliste de toute la société, fondé sur la recherche individuelle du profit !

Ne touchez pas au fondement même du capitalisme : l’exploitation de l’homme par le capital !

Ne recherchez pas l’organisation indépendante des exploités et des opprimés !

Ne soutenez pas la lutte des classes des prolétaires !

N’intervenez pas dans la lutte politique contre le pouvoir d’Etat !

Voilà les maximes de ce courant utopiste dont l’avenir utopique n’est rien d’autre que la pérennité du capitalisme !

ONG, capitalisme « nouveau » ?

Que représentent les ONG ?

Vers un capitalisme vert ?

Vers un capitalisme solidaire ?

Le capitalisme décroissant est-il une alternative au capitalisme « croissant » en déroute ?

Ils ne veulent pas s’attaquer aux fondements du capitalisme

Quel humanitaire pour Haïti ?

Que cache l’impérialisme avec l’intervention humanitaire en Haïti ?

Où est passé l’argent des dons à Haïti ?

Le bio, l’écolo, l’économie d’énergie, mes arnaques du capitalisme « vert »

Le CO², c’est la principale pollution ?

La véritable pollution est industrielle et inséparable du capitalisme

Vous avez dit un capitalisme durable ?

Vive le capitalisme du recyclage ?

Vive la voiture propre ?

Quel avenir pour le localisme ?

Quand les gouvernants se réunissent pour préparer un monde meilleur !

Propre le capitalisme nucléaire ?

La défense de la planète, un bon prétexte

Guerres, dictatures, fascismes sont inséparables du capitalisme à l’agonie

L’avenir qui se prépare si on ne se débarrasse pas du capitalisme

Le véritable avenir des peuples, c’est la suppression de la dictature du grand capital