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Nous ne sommes pas certains… de la validité de la certitude

lundi 6 août 2018, par Robert Paris, Tiekoura Levi Hamed

Nous ne sommes pas certains… que la certitude fasse partie de la démarche de la philosophie scientifique, celle des scientifiques comme celle des militants révolutionnaires

Chers lecteurs, désolés de vous décevoir mais nous ne sommes pas certains… d’avoir la perspective juste (le communisme), d’avoir la méthode juste (l’action révolutionnaire du prolétariat), d’avoir le moyen essentiel juste (la dictature du prolétariat), ni de concevoir les uns et les autres de la bonne manière. Nous ne sommes pas certains non plus que notre vision du monde matériel, de ses lois, de son évolution, ainsi que celle du monde du vivant, soit même exacte. Nous sommes seulement entièrement persuadés que c’est l’hypothèse la plus logique, la plus forte, la plus nécessaire pour s’orienter dans les événements. Nous espérons seulement être sur la bonne voie pour améliorer les hypothèses au fur et à mesure de notre expérience et de nos raisonnements.

Nous avons les pieds sur terre, nous savons ce que nous voyons, nous savons ce que nous croyons, bien des gens ont de telles certitudes. Ils « savent » que le capitalisme sera toujours en place s’il n’y a pas de révolution sociale. Ils « savent » que le capitalisme se sortira toujours des crises, y compris globales, tant que le prolétariat ne le renversera pas. En somme, ils savent qu’il n’y aura jamais d’effondrement de l’empire capitaliste.

Pour notre part, nous ne pensons pas que le capitalisme soit encore viable ni possède toujours son principe dynamique, mais nous ne sommes pas certains que notre hypothèse, que le capitalisme ait atteint sa fin, soit la bonne. C’est, là aussi, seulement l’hypothèse la plus convaincante pour interpréter les événements que nous connaissons et nous orienter dans l’avenir. Et cela signifie toute une série d’hypothèses, à commencer par l’interprétation de la dynamique du capitalisme par l’investissement en vue d’accumuler de la plus-value, processus qui a atteint ses limites, semble-t-il, mais chacun peut se tromper et partir sur de fausses pistes. Tant pis pour les partisans des certitudes, nous ne sommes que des chercheurs de vérité mais pas des affirmateurs de la possession de celle-ci.

Notre compréhension du monde peut, parfois, complètement basculer. On se souvient de la remarque de Rosa Luxemburg sur ceux qui croyaient avoir les pieds bien solidement posés sur un sol tout aussi solide, celui d’un monde bourgeois démocratique en plein progrès, et qui ont vu ce monde basculer dans la première guerre mondiale et dans la révolution mondiale. Bien sûr, le capitalisme s’en est sorti et cela semble donner raison à ceux qui croient à la pérennité durable de ce système. Et, au lieu d’en discuter, on verra ces gens-là se contenter de leur certitude : le capitalisme « ne peut pas » chuter de lui-même ! Du moins, ils en ont « la certitude »…

Mais l’évolution des investissements productifs leur donne tort. Les mesures des Etats et des banques centrales leur donnent tort. Toute l’évolution actuelle des politiques des Etats capitalistes leur donnent tort : ils préparent une violence mondiale généralisée (sous forme de guerres, de bandes armées fascistes et terroristes, avec des Etats de plus en plus dictatoriaux et antisociaux).

Nous ne pouvons pas davantage être certains que dieu n’existe pas, que le diable non plus, que les religions ne nous mènent qu’à des tromperies, etc., c’est seulement l’hypothèse qui semble la plus logique, la plus conforme à tout ce que nous savons sur le monde.

« Nous ne sommes pas certain » ne signifie pas que nous allons cesser de défendre fermement, et même parfois becs et ongles, nos hypothèses, que nous n’en sommes plus persuadés, que le doute nous guette, qu’elles ne valaient pas grand-chose, que notre démarche n’était pas scientifique. Non ! Au contraire même, voudrait-on dire, cela signifie que notre démarche n’est pas religieuse ou idéologique mais scientifique. Nous reconnaissons ne travailler que sur les hypothèses les plus sérieuses, tout en cessant jamais de les vérifier en chemin, de les critiquer si nécessaire, de recueillir même le plus possible de critiques et les étudier aussi sérieusement que possible.

Nous considérons que n’est scientifique que la démarche consistant à dire « nous ne savons pas que… », mais « nous pensons que c’est la meilleure hypothèse » ou bien « nous considérons cette hypothèse comme une base de travail que nous réexaminerons »… Si quelqu’un nous contredit, nous ne disons pas que la critique est imbécile (sauf dans de rares cas) ni qu’elle est inutile et que la discussion est dépassée, que l’histoire a tranché. Que de fois l’Histoire est revenue sur des points que l’on croyait tranchés définitivement et repris, partiellement, des thèses qu’on pensait abandonnées pour toujours !

La science est discussion, débat, contradiction, arguments contraires. Ce n’est pas le doute qui n’est pas scientifique, c’est la certitude.

La certitude n’est pas scientifique ! Eh oui ! L’histoire même de la science est là pour le prouver. Les scientifiques ont été parfois si certains d’énoncés qu’ils ont contredit ensuite.

Ils étaient certains que la matière était corpusculaire et la lumière ondulatoire. Ils avaient à la fois raison et tort dans les deux cas et surtout tort car les deux ne sont ni l’un ni l’autre en fait.

Ce n’est pas seulement parce que les scientifiques d’autrefois croyaient que la Terre était plate et que dieu avait créé en six jours toutes les espèces une par une indépendamment.

Non ! Ce ne sont pas des croyances dont nous voulons parler ici, mais de la méthode scientifique, qu’elle consiste à étudier la physique, la chimie, la biologie, l’évolution des espèces, ou l’homme et l’évolution des sociétés humaines, la révolution, etc.

Dans tous ces cas, nous ne disposons pas et nous ne disposerons pas de mieux que de bonnes hypothèses de travail et de méthodes consistant à travailler en s’appuyant sur elles et en les vérifiant en chemin.

Bien sûr, de bons scientifiques ont parfois de tout autres attitudes et refusent de se comporter ainsi, et cela ne signifie pas qu’ils ne disent que des bêtises. Cependant, ils nuisent au travail sur les idées en transformant celles-ci en dogmes ! Qu’il s’agisse de scientifiques ou de militants, ceux qui vivent en balançant autour d’eux de pseudo-certitudes ne servent pas la cause de la compréhension du monde ni celle de sa transformation.

Tout ce que nous croyons savoir en sciences, comme tout ce que nous croyons savoir en politique n’est qu’hypothèse, plus ou moins bonnes, plus ou moins utiles, plus ou moins efficaces pour avancer, mais rien de plus que des hypothèses, et, comme telles, peuvent très bien se révéler fausses.

Nous croyons savoir, par exemple, que l’Univers est en expansion, que les gènes déterminent les espèces, que la matière et la lumière font partie du même ensemble quantique, que la lutte des classes est déterminante dans l’évolution des sociétés humaines, et ce sont effectivement des affirmations qu’on aurait envie de défendre, pour lesquelles on se sent tous les arguments en mains, mais nous nous devons d’admettre que ce ne sont que les hypothèses que nous avons choisi de privilégier, à un moment du raisonnement et de l’observation, pour avancer. Ce ne sont pas des faits définitifs, indiscutables. Il n’existe pas, ni en sciences ni en politique, de faits définitifs indiscutables.

Bien sûr, si une expérience se reproduit, l’effet qu’elle montre est prouvé en un sens. Mais son interprétation ne l’est pas ! Si on cherche à en tirer une loi qui sort du cadre étroit de l’expérience, on est dans l’incertain, dans l’hypothèse.

Malheureusement, rares sont les scientifiques qui présentent les thèses retenues par la communauté scientifique comme des hypothèses sérieuses et non comme des certitudes…

Nous pouvons citer plus aisément des scientifiques ou des militants (y compris de bons scientifiques et de bons militants) qui cèdent à la tentation d’affirmer des certitudes que ceux qui acceptent de dire : « ceci n’est bien sûr qu’une hypothèse de travail que nous allons choisir de développer, la meilleure peut-être, mais seulement une hypothèse…

Ainsi, Gaston Bachelard, pourtant un très bon philosophe des sciences, déclarait :

« Le signe premier de la certitude scientifique, c’est qu’elle peut être revécue aussi bien dans son analyse que dans sa synthèse. »

Bachelard, dans « La formation de l’esprit scientifique »

Il écrit encore dans « L’engagement rationaliste » :

« Il semble que la Relativité avait tout risqué de ce qui fait la certitude de la connaissance classique de la réalité ; mais ayant tout risqué, elle n’a rien perdu, elle a tout gardé de ce qu’on connaissait scientifiquement au siècle dernier. »

Ou encore :

« La science demande désormais une bi-certitude. Il faut qu’elle satisfasse à une cohérence mathématique et à une vérification expérimentale minutieuse. »

Il écrit encore dans « Essai sur la connaissance approchée » :

« A. Comte énumère quatre caractères généraux de l’esprit positif : réalité, utilité, certitude, précision. C’est peut-être le quatrième caractère qui, dans les phénomènes mesurés, entraîne tous les autres. En effet, les résultats d’une mesure peuvent être parfois si précis qu’on ne tient nul compte des erreurs très petites qui les entachent encore. Ces mesures fines, sans divergence sensible, donnent lieu, sans discussion, à un consensus général. C’est par la mesure précise que l’objet peut se révéler comme permanent et fixe, c’est-à-dire qu’il est vraiment reconnu comme objet… Mais la précision emporte tout, elle donne à la certitude un caractère si solide que la connaissance nous semble vraiment concrète et utile… Si, au fur et à mesure que les instruments se perfectionnent, les dessins se compliquaient en gardant le même cadre, on pourrait avoir plus de certitude à l’égard des grandes lignes attribuées aux dessins complexes. L’ordre de sensibilité serait ainsi l’ordre le plus naturel de l’abstraction. »

Il rajoute :

« Mais en donnant entière confiance au raisonnement inductif pris dans son fondement, nous n’avons nullement préjugé des difficultés et des erreurs qu’entraîne son application. Notre développement n’a visé qu’à mettre à part tout ce qu’il y a de pur et d’a priori dans la certitude inductive. »

Ou encore Bachelard dans « Etude sur l’évolution d’un problème de physique » :

« Quand ce principe sera enfin découvert, la loi intégrale dominera à son tour. Elle calculera les phénomènes, rendra compte des perturbations, et la vérification expérimentale ou naturelle de ses résultats et de ses explications donnera au principe trouvé une certitude inattaquable. »

Nous choisissons exprès un philosophe des sciences comme Bachelard que nous estimons très intéressant et profond pour souligner chez lui ce travers : la science serait certitude !

Nous aurions bien sûr pu prendre des exemples parmi des philosophes que nous n’aimons pas du tout comme les défenseurs de l’anti-philosophie de Dewey, de l’infaillibilité et de la certitude : lire ici

Rappelons qu’Einstein déclarait : « … pour l’univers, je n’ai pas de certitude absolue. »

Ou François Jacob dans « Le jeu des possibles » : « Rien n’est aussi dangereux que la certitude d’avoir raison. »

Einstein écrit encore dans « La géométrie et l’expérience » :

« Parmi toutes les sciences, les mathématiques jouissent d’un prestige particulier qui tient à une raison unique : leurs propositions ont un caractère de certitude absolue et incontestable, alors que celles de toutes les autres sciences sont discutables jusqu’à un certain point et risquent toujours d’être réfutées par la découverte de faits nouveaux. Le chercheur d’une autre discipline n’aurait pas lieu pour autant d’envier le mathématicien si les propositions de ce dernier ne portaient que sur de purs produits de notre imagination et non sur des objets réels. Il n’est pas étonnant en effet que l’on parvienne à des conclusions logiques concordantes, une fois que l’on s’est mis d’accord sur les propositions fondamentales (axiomes) ainsi que sur les méthodes à suivre pour déduire de ces propositions fondamentales d’autres propositions ; mais le prestiges de mathématiques tient, par ailleurs, au fait que ce sont également elles qui confèrent aux sciences exactes de la nature un certain degré de certitude, que celles-ci ne pourraient atteindre autrement… Pour autant que les propositions mathématiques se rapportent à la réalité, elles ne sont pas certaines, et, pour autant qu’elles sont certaines, elles ne se rapportent pas à la réalité. »

Jean Rostand, le biologiste :

« Certitude, servitude. »

Comme le rapporte Ilya Prigogine dans « Les lois du chaos », « ce qui nous intéresse aujourd’hui, ce n’est pas nécessairement ce que nous pouvons prédire avec certitude. La physique classique s’intéressait avant tout aux horloges, la physique d’aujourd’hui plutôt aux nuages. »

Sans parler de Montaigne : « "L’impression de certitude est un témoignage certain de folie et d’incertitude extrême. »

Rappelons, à l’opposé, que Descartes est le philosophe de la certitude en sciences. « Je pense donc je suis » est la certitude par soi-même de l’existence de soi donc du monde. Mais Descartes n’est nullement le représentant le plus digne de la philosophie scientifique.

Il affirme :

« Toute science est une connaissance certaine et évidente. »

Lire ici sur la philosophie des sciences de Descartes

Quittons la philosophie, en particulier celle des sciences, et prenons un très bon anthropologue comme Ian Tattersall, bon scientifique et bon vulgarisateur, qui raisonne bien, discute bien. Eh bien, il cède pourtant à la tendance d’affirmer des certitudes… alors qu’il ne faudrait pas… Désolé si ça fait un peu moraliste, préchi précha, ce n’est pas le but : on discute ici sérieusement de la bonne démarche scientifique, notamment celle des révolutionnaires marxistes…

Et effectivement, le terme de « certitude » vient très aisément sous la plume de Ian Tattersall alors que sa science devrait certainement s’en abstenir. En tout cas pas moins qu’une autre !!!

« En dernière analyse, la conclusion s’impose » écrit par exemple Tattersall…

Et quand ce n’est pas le terme lui-même, c’est le ton ou le sens de la phrase qui dit que nous sommes certains alors que le sujet lui-même nous dit que nous ne devrions pas l’être !!!

Citons-le dans « Petit traité de l’évolution » :

« Il n’y a pas pu y avoir interfécondation entre les Néandertaliens et les humains modernes qui sont arrivés sur leurs territoires il y a environ 40 000 ans… »

Comme si les ossements ou le type humain supposé disait qu’il peut ou pas y avoir interfécondité !!!

« La seule affirmation que, dans un tel brouillard, nous puissions avancer avec quelque certitude, c’est qu’il n’y a pas eu de croisement entre les Néandertaliens et les hommes modernes. » dit l’auteur.

D’autant que l’argument principal de l’absence d’interfécondité est le peu de contacts apparents entre les deux espèces.

« Tout ce que nous pouvons affirmer c’est que l’interaction entre Néandertaliens et hommes modernes a été de courte durée… »

Alors que le même auteur, dans le même ouvrage, affirme que les deux espèces ont coexisté très longtemps dans la région du Levant :

« Franchement, nous n’avons pas la moindre idée de la façon dont les deux espèces sont parvenues à partager le même pays pendant tant de millénaires… » (en fait pendant 40 000 ans !)

Ou encore l’argument des différences morphologiques :

« Ils présentent trop de différences anatomiques pour avoir appartenu à la même espèce. »

Mais la divergence morphologique n’est pas une mesure de la distance génétique…

On sait qu’il est fréquent que les généticiens et les anthropologue et paléontologues estiment de manière différente le degré de divergence entre espèces et la certitude est donc loin d’être atteinte quand les deux divergent ! Il peut y avoir d’infimes divergences dans les facteurs génétiques du développement, les rythmes ou les gènes homéotiques pour que des divergences anatomiques majeures aient lieu. On doit donc en rester aux hypothèses les plus valables…

« Ce qui est sûr, c’est qu’au moment où ils sont arrivés en Europe, les hommes de Cro-Magnons avaient acquis une sensibilité que l’on peut qualifier de « moderne »… »

Bien difficile de juger de la sensibilité des hommes de Cro-Magnon si on n’est pas sûrs que ce sont eux-mêmes qui ont inventé leurs méthodes de peinture et sculptures pariétaux et s’il n’y avait pas d’autres espèces d’hominidés qui leur ait communiqué !!!

Bien sûr, le but de ce que nous écrivons ici n’est pas la critique des thèses de Tattersall, ce que nous ne sommes nullement capables de faire sérieusement. Nous voulons seulement indiquer une dérive de l’attitude scientifique consistant à croire que, si on n’affirme pas des certitudes, on n’emportera pas l’adhésion et on n’aura pas l’air sérieux.

Pour notre part, nous estimons que ceux qui affirment des certitudes ne sont pas assez sérieux, pas assez scientifiques, manquent de richesse en idées faute d’accepter que le doute, la discussion, la critique sont des armes fondamentales. Notamment lorsqu’il s’agit de militants révolutionnaires ou de militants de la classe ouvrière, nous relevons cette dérive nuisible consistant à marteler des certitudes sans jamais se soumettre à la critique, pourtant riche, enrichissante, indispensable à tout véritable scientifique et à tout révolutionnaire.

« La fin des certitudes », pour reprendre le titre d’un ouvrage de Ilya Prigogine, n’est pas la fin de la science mais son plein développement.

Prigogine dans « La fin des certitudes » :

« Nous pensons nous situer aujourd’hui à un point crucial de cette aventure au point de départ d’une nouvelle rationalité qui n’identifie plus science et certitude, probabilité et ignorance. »

Le physicien Feynman avait coutume, dans son cours de physique, de dire que nous n’avons que des hypothèses et que nous ne sommes sûrs de rien ! Et c’était loin d’être un penseur anti-scientifique, mystique ou pseudo-scientifique !!!

Précisons que nous avons choisi de dénoncer les certitudes de Ian Tattersall justement parce que nous avons les mêmes hypothèses sur la plupart des points essentiels de la conception de l’évolution que lui, sur son soutien à la non-linéarité de l’évolution par exemple ou encore son soutien à la notion gouldienne des équilibre ponctués et on en passe… Eh bien, justement, ce sont des hypothèses valables mais pas des certitudes !!!

Nous n’écririons pas, par exemple, comme Tattersall :

« En faveur du changement graduel, nous n’avons finalement que la parole de Darwin… »

Et sur des points qui restent nécessairement litigieux, comme le langage possédé ou pas par les Néandertaliens, Tattersall est bien trop certain de savoir qu’ils ne le possédaient pas, vu le peu de choses qui étayent cette certitude.

Eh bien, nous avons le même problème avec les militants révolutionnaires, même ceux qui sont communistes, même ceux qui souhaitent développer une propagande en faveur de l’auto-organisation. Nombre d’entre eux estiment que les questions sont pleines de certitudes qui ne nécessitent pas d’autres discussions, d’autres interrogations, d’autres démarches de recherche.

Concluons avec Rosa Luxemburg : « Nous assistons à l’effondrement du vieux monde qui croule par pans entiers, jour après jour. Ce qui est le plus surprenant, c’est que la plupart des gens ne s’en aperçoivent pas et croient marcher encore sur un sol ferme. »

Rosa Luxemburg - Lettres de prison

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