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Lutte Ouvrière et sa Fraction, des voix petite-bourgeoises dans "le camp des travailleurs" ? La réponse des Congrès de l’Internationale Communiste

dimanche 18 novembre 2018, par Alex

Pourquoi discuter la politique de Lutte Ouvrière dans le mouvement contre la loi El-Khomri

Le drapeau du communisme a été sali par les staliniens qui s’en sont saisi pour commettre en son nom les pires crimes contre le mouvement communiste. Trotski dénonça ces crimes mais lorsqu’au sein du Trotskisme des voix s’élèvent en faveur des staliniens il est indispensable de les dénoncer. Or c’est ce que l’organisation Lutte Ouvrière fait de plus en plus ouvertement.

C’est en tant que Trotskistes, communistes révolutionnaires que LO défend sa politique dans le mouvement du printemps 2016 :

Quant aux communistes révolutionnaires, ils devaient s’appuyer sur la prise de conscience des travailleurs entraînés par le mouvement pour la pousser le plus loin possible. Sans fixer au mouvement un autre objectif que le retrait de la loi travail, revendication qui correspondait à la volonté des travailleurs mobilisés et qui était assumée par la direction syndicale.

Les communistes révolu­tionnaires devaient faire en sorte que la participation des travailleurs soit la plus active et la plus consciente possible.

Et c’est en ce nom qu’on lit dans le même article une apologie de la CGT qui certes serait toujours réformiste mais qui objectivement a rompu avec le gouvernement et a fait ce que les révolutionnaires auraient fait eux-mêmes a la tête du mouvement :

La CGT a pu assurer la direction du mouvement jusqu’au bout de l’épreuve de force avec le gouvernement, en premier lieu parce qu’elle n’avait pas à craindre d’être débordée par la base. En fait, la politique qu’elle proposait correspondait au mouvement lui-même, au niveau de la mobilisation.

Mais ce choix est aussi l’expression d’une rupture avec le gouvernement. Au fond, la raison en est simple. La CGT ne tient pas à être entraînée dans la débâcle du gouvernement, dans la déconsidération qu’il subit dans le monde du travail.(...) En adoptant la position inverse, la CGT n’est certes pas devenue révolutionnaire. Ses intérêts d’appareil lui dictaient cependant d’aller jusqu’au bout dans son bras de fer avec un gouvernement déconsidéré et auquel elle n’avait plus de raisons de lier son sort.

On se doit de dénoncer ces écrits staliniens déguisés en trotskistes.

Les communistes doivent-ils se limiter a une « revendication qui correspond à la volonté des travailleurs mobilisés »

Cette auto-limitation que met en avant LO va a l’encontre d’un des principes de base mis en avant dans le Manifeste du parti Communiste :

1. Dans les différentes luttes nationales des prolétaires, ils mettent en avant et font valoir les intérêts indépendants de la nationalité et communs à tout le prolétariat. 2. Dans les différentes phases que traverse la lutte entre prolétaires et bourgeois, ils représentent toujours les intérêts du mouvement dans sa totalité.(...) Ils combattent pour les intérêts et les buts immédiats de la classe ouvrière ; mais dans le mouvement présent, ils défendent et représentent en même temps l’avenir du mouvement. (...)Dans tous ces mouvements, ils mettent en avant la question de la propriété à quelque degré d’évolution qu’elle ait pu arriver, comme la question fondamentale du mouvement.

Ce principe a été repris par les deuxième Congres de l’Internationale communiste (Juillet 1920), c’est même la première des 21 conditions d’adhésion a l’internationale :

La propagande et l’agitation quotidiennes doivent avoir un caractère effectivement communiste (...)

Lénine a dénoncé comme tendance petite bourgeoise ces tendances qui prétendent qui croient le mouvement ouvrier laisse a lui-même serait capable de s’élever au dessus du réformisme

Deuxièmement, nous pouvons dès la première manifestation littéraire de l’économisme, observer un phénomène éminemment original et extrêmement caractéristique pour la compréhension de toutes les divergences entre social-démocrates d’à présent : les partisans du "mouvement purement ouvrier", les adeptes de la liaison la plus étroite et la plus "organique" (expression du Rab. Diélo) avec la lutte prolétarienne, les adversaires de tous les intellectuels non ouvriers (fussent-ils des intellectuels socialistes) sont obligés, pour défendre leur position, de recourir aux arguments des "uniquement trade-unionistes" bourgeois. Cela nous montre que, dès le début, la Rabotchaïa Mysl s’est mise - inconsciemment - à réaliser le programme du Credo. Cela montre (ce que ne peut arriver à comprendre le Rabotchéïé Diélo), que tout culte de la spontanéité du mouvement ouvrier, toute diminution du rôle de "l’élément conscient", du rôle de la social-démocratie signifie par-là même - qu’on le veuille ou non, cela n’y fait absolument rien - un renforcement de l’idéologie bourgeoise sur les ouvriers. Tous ceux qui parlent de "surestimation de l’idéologie [8]", d’exagération du rôle de l’élément conscient [9], etc., se figurent que le mouvement purement ouvrier est par lui-même capable d’élaborer et qu’il élaborera pour soi une idéologie indépendante, à la condition seulement que les ouvriers "arrachent leur sort des mains de leurs dirigeants". Mais c’est une erreur profonde.

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