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Editorial 13-03-2011 - Japon : la pire catastrophe n’est pas naturelle du tout !

dimanche 13 mars 2011, par Robert Paris

Editorial 13-03-2011 - Japon : la pire catastrophe n’est pas naturelle du tout !

Le Japon a subi un tremblement de terre mais ce n’est pas celui-ci qui aura les conséquences les plus graves. C’est un pays riche disposant de moyens financiers et techniques et qui ne découvre pas aujourd’hui ce type de risques. Les normes anti-sismiques ont ainsi permis de sauver de la destruction de nombreux bâtiments, contrairement à ce qui s’était passé en Haïti...
Pourtant, les plus démunis ont des maisons anciennes sans protection sismique. Et, si elles étaient en bois, elles ont été balayées par le tsunami... Le Japon ne disposait d’aucun système national d’avertissement contre les tsunamis, ces vagues géantes causées en mer par les tremblements de terre. Or il s’avère que ces tsunamis sont bien plus destructeurs comme l’avait rappelé celui qui avait eu lieu en 2004...

Et surtout, le Japon n’avait rien prévu concernant le risque nucléaire. Les risques pour les centrales nucléaires avaient été systématiquement niés par le pouvoir et les classes dirigeantes japonais malgré l’aggravation des risques dus aux séismes et aux tsunamis...

Ce sont ces deux causes (tsunami et nucléaire) qui s’avèrent finalement les plus dramatiques au Japon. Ce n’est pas l’effet d’une négligence des autorités mais d’une volonté délibérée de favoriser les intérêts des capitalistes. Même maintenant, le gouvernement japonais continue de minimiser les risques nucléaires alors que cinq centrales connaissent de graves difficultés, sont soit en feu, soit ont explosé dégageant un nuage radioactif, soit sont en fusion nucléaire, ce qui est le plus grave...

Le gouvernement japonais pratique la rétention systématique d’informations et d’images sur les incidents nucléaires en question. Pas de transmission des mesures sur la radioactivité autour des sites, pas d’explication cohérente du déroulement des événements et pas de déclaration précise sur la situation actuelle. Les autorités nucléaires américaines elles-mêmes dénoncent cette absence d’information et même cette désinformation qui vise notamment à pousser la population à rester dans la région au péril de sa vie... On dit seulement aux gens : calfeutrez-vous chez vous, comme si les fenêtres allaient nous protéger des radiations et des nuages toxiques....

Depuis des années, le pouvoir japonais a pris la décision d’être très nucléarisé. Pour justifier ces choix qui ont des conséquences dramatiques, il choisit maintenant de minimiser les risques, prétendant que c’est pour éviter une panique...

Il annonce d’abord que tout va bien et que les centrales ont été éteintes. Comme s’il s’agissait de vulgaires ampoules électriques qu’on éteint à l’interrupteur. Puis, il n’informe que d’un incident dans une centrale, alors qu’il sait qu’il y en a cinq en grave dysfonctionnement. Il déclare que la paroi de confinement va tenir bon puis, quand elle explose, il annonce que le caisson en béton a tenu et tiendra et que les dégagements radioactifs diminuent... Or, en cas de fusion nucléaire du cœur de la centrale, le béton n’est qu’un fétu de paille en guise de protection.

Mais suffit-il de cacher la réalité quand on est devant le risque de fusion nucléaire du coeur de la centrale comme à Three Miles Island aux USA, le "syndrome chinois" ? Three Mile Island aurait pu, si le processus exponentiel de fission n’avait pas pu être arrêté, transpercer l’écorce terrestre...

Le nucléaire est capital pour les capitalistes français et la position de l’Etat français en témoigne. Au point de faire des interventions politiques et militaires pour préserver les approvisionnements en uranium comme récemment au Niger ! Au point aussi de mentir systématiquement comme pour le « nuage de Tchernobyl » qui, selon les responsables français, avait rebroussé chemin à la frontière.
Dans le nucléaire, ce qui n’existe pas c’est l’information et de multiples exemples, en France comme ailleurs, le démontrent pleinement. Maintes fois, des associations ont démontré que les autorités, de l’industrie comme de l’Etat, avaient menti sur ce sujet : sur les risques, sur les accidents qui ont eu lieu, sur les dégâts occasionnés. Tous les moyens sont bons pour empêcher la vérité de filtrer. Aucun Etat au monde n’a jamais combattu les pratiques occultes des trusts du nucléaire. Le grand capital a toujours su faire taire les scrupules mais le nucléaire le fait de manière complètement étanche. Même si les parois de confinement de l’information frisent la perfection, elles n’empêcheront pas que tout le monde sache désormais que le capitalisme nucléaire a des retombées meurtrières !

Et une troisième !!!

Le système de refroidissement de la centrale de Tokai s’est arrêté, laissant craindre une nouvelle explosion à quelques dizaines de kilomètres au nord-est de Tokyo. A la centrale d’Onagowa, la Tohoku Electric Power Company a décrété le premier niveau de l’état d’urgence dimanche avant de préciser que le niveau élevé de radioactivité constaté était dû aux émanations de Fukushima.

Alors que la centrale de Fukushima connaît déjà de graves problèmes de cet ordre, laissant craindre une nouvelle explosion, la centrale de Tokai, dans la préfecture d’Ibaraki, est aux prises dimanche avec une panne du système de refroidissement de l’un de ses réacteurs.

Des soucis de fuites radioactives et de refroidissement sont apparus dimanche dans deux autres centrales japonaises
Un état d’alerte de niveau 1 a été décrété "à la suite de niveaux de radioactivité enregistrés" dans la zone de la centrale d’Onagawa "dépassant les niveaux autorisés au Japon".

Un problème est apparu par ailleurs dans le système de refroidissement du réacteur N°2 de la centrale de Tokai, dans la préfecture d’Ibaraki, à 120 km au nord de Tokyo.
Une pompe a cessé de fonctionner à Tokai, rapporte l’agence de presse nippone Kyodo, qui cite les pompiers. Mais le système de secours fonctionne et refroidit le réacteur, a annoncé dimanche l’opérateur de ce site. Selon la Japan Atomic Power Company, "la température du réacteur descend régulièrement". Cette centrale atomique avait connu un accident nucléaire en 1999.
Concernant la centrale d’Onagawa, les trois réacteurs du site "sont sous contrôle", ont indiqué les autorités japonaises qui "tentent de déterminer les sources de radiation", a indiqué l’AIEA (Agence Internationale de l’Energie Atomique).

Après le tremblement de terre vendredi, un incendie s’était déclaré dans la centrale d’Onagawa, dans un bâtiment abritant une turbine. Il avait rapidement été maîtrisé.

Ces problèmes s’ajoutent à ceux que connaissent deux réacteurs à la centrale atomique de Fukushima, plus au nord, durement touchée par le séisme et le tsunami de vendredi.

Pour comprendre le déclenchement de séismes dans les fosses océaniques, à l’origine des tsunamis, un programme ambitieux vient de démarrer : Nantroseize, qui utilisera le nec plus ultra des navires scientifiques, le Chikyu.

C’est un ambitieux programme de recherche, baptisé Nantroseize (pour « Nankaï Trough Seismogenic Zone Experiment »), que lance le programme international de forage océanique IODP (« Integrated Ocean Drilling Program ») 1. Soit, pour les laboratoires du CNRS qui y participent, aller regarder de près la faille sismique de Nankaï. Cette faille, qui parcourt la fosse océanique du même nom au large de la côte Pacifique du Japon, entre la péninsule de Kii et l’île de Shikoku, est le siège de séismes parmi les plus meurtriers. La première phase de ce projet va durer au moins jusqu’en 2011. Le jeu en vaut vraiment la chandelle, car pour les géophysiciens qui surveillent de près les soubresauts de l’écorce terrestre, il s’agit de comprendre comment se déclenchent les séismes, comme, par exemple, celui à l’origine du tsunami de 2005 qui a fauché des centaines de milliers de vies en quelques secondes. La réponse passe nécessairement par un vrai travail de fourmi qui doit être mené conjointement sur plusieurs fronts : la résistance des roches, l’histoire sismique de la région, la structure des couches géologiques profondes, la nature des matériaux présents, sans oublier les mouvements tectoniques à la surface du globe.

Pour réussir ce programme ambitieux, la communauté internationale s’est dotée d’un nouveau navire : le nec plus ultra des bateaux de recherche scientifique, digne des navires haut de gamme de l’industrie pétrolière, 240 mètres d’envergure, construit par le Japon et baptisé Chikyu. Son plus ? « Il est équipé d’un système appelé “riser”, explique Siegfried Lallemant, du Laboratoire de tectonique2. Jusqu’à ce jour, les programmes de forages internationaux (DSDP ou ODP) ont réalisé les forages en utilisant de l’eau de mer pour la faire circuler dans les puits et évacuer les débris. De ce fait, ils n’ont guère pu dépasser 2 000 mètres de profondeur. Le riser du Chikyu permet d’injecter de la boue dont on contrôle précisément la densité et ainsi d’équilibrer les pressions élevées qui règnent aux profondeurs plus grandes. Ce système permettra d’étendre le forage avec mesures et prélèvements de roches jusqu’à des profondeurs de 6 à 7 kilomètres, le tout sous 2 000 mètres d’eau. »

Les scientifiques attendent beaucoup de ce programme de plus de douze mois de forage planifiés jusqu’à la fin 2009. Pour tout d’abord prélever des roches qui seront minutieusement examinées dans les laboratoires de recherche et mesurer les différents paramètres physiques sur la faille de Nankaï. Puis truffer l’endroit de capteurs afin de suivre l’évolution de paramètres tels que les contraintes, les déformations, les pressions de fluides, et de repérer d’éventuels signes avant-coureurs de séismes. En filigrane, pointe un espoir : être capable un jour de prédire leur survenue…

Mais pour l’heure, la seconde campagne de la mission Nantroseize est en cours. Siegfried Lallemant et ses collègues espèrent revenir avec une variété de roches provenant de failles actives et de mesures dans leur besace. Certes, prélevées sur les failles périphériques, jusqu’à 1 000 mètres de profondeur, ces roches ne seront pas encore celles de la zone sismique. Lors des futures campagnes, les chercheurs espèrent toutefois atteindre la faille majeure où se déclenchent les tremblements de terre, et installeront toute une batterie de capteurs dans les puits de forage afin de suivre en temps réel les variations de la pression, la porosité, la perméabilité, la conductivité électrique…Le chercheur de l’université de Cergy-Pontoise travaille sur la région depuis 1984 : il sait qu’à cet endroit la plaque de la mer des Philippines s’enfonce à raison de quatre centimètres par an sous le Japon et crée l’une des zones sismiques les plus actives et meurtrières du globe, à cause de la densité de population habitant la côte. « Cette partie du littoral a toujours été très peuplée. De ce fait, l’histoire orale et écrite du Japon, qui remonte à 600 ans après J.-C., mentionne une activité sismique sur cette zone de subduction avec des catastrophes survenues environ tous les cent soixante-dix ans. Les gens se souviennent encore des deux tsunamis de 1944 et 1946 qui ont généré des vagues de plusieurs mètres de haut », explique Siegfried Lallemant. Depuis, ces tristes évènements ont attiré géologues et géophysiciens dans la région. La France et le CNRS étaient présents dès 1984 avec de nombreuses campagnes dans le cadre du programme franco-japonais Kaïko, au cours duquel les chercheurs avaient utilisé le Nautile pour explorer les fosses de subduction bordant le Japon. Cette fois-ci, ils ne seront pas moins de vingt-cinq à bord du Chikyu, composés d’un tiers de Japonais, d’un tiers d’Américains et d’un tiers d’Européens. Un joyeux mélange cosmopolite qui devrait ne pas générer de tensions : en effet, le Chikyu offre à tous le luxe de disposer de laboratoires spacieux et de cabines individuelles.

Azar Khalatbari

lettre du CNRS 2008

A titre de comparaison car à chaque fois on entend dire que tout a été fait ou presque pour prévenir plutôt que guérir :
quand on se souvient que les gouvernements américains, français, japonais etc.. avaient pour la grippe H1N1 déclenché un niveau maxi d’alerte de pandémie...mais des mois après le signalement des risques liés à ce virus ; que d’ailleurs ce type de virus est très surveillé, étudié, et manipulé en laboratoire..publique et militaire.
Que les Etats avaient donné l’ordre de vaccination massive dangereuse pour la santé mais que la prise en charge de cas réel de personne infectée était nulle ou absolument pas en rapport avec la gravité du virus..

Que les Etats avaient prévu tout une série de mesure économique et sociale , du type "on ferme tous les lieux publiques" : écoles, transports en commun, entreprises,etc..en pleine crise économique.

On se dit simplement que quand les Etats ont une idée derrière la tête, ils se donnent les moyens de sa mise en oeuvre : et en la matière les Etats ne réagissent pas pour sauver des milliers de vies mais pour créer un début de panique tout en laissant concrètement les gens démunis par rapport aux risques (virus, contamination radio active, risques d’explosions, Tsunamis ou séismes).

Evidemment les conséquences de ces évènements qui n’ont rien de "naturels" pour certains, peuvent être dramatiques même pour les Etats eux mêmes (Haiti et le tremblement de terre en 2010) et d’ailleurs dans ces cas précis, c’est bien "l’aide" des Etats puissants qui est envoyé mais pas pour aider les victimes, le peuple qui meurt de soif, de faim et de maladie, non ! ce sont des soldats qui protègent les restes de l’Etat et qui commencent par reconstruire une police et des moyens de subsistance et de communication pour l’appareil d’Etat répressif !

La situation s’est aggravée dans les deux centrales nucléaires de Fukushima (situées à environ 300 kilomètres au nord de Tokyo). Une explosion d’hydrogène a secoué le réacteur n° 3 de la centrale nucléaire de Dai-Ichi, et, selon l’opérateur de la centrale, Tokyo Electric Power (Tepco), onze personnes ont été blessées. Avant cette explosion, on indiquait que 22 personnes auraient été irradiées et que jusqu’à 190 autres auraient peut-être été exposées à des radiations.

Dans la centrale de Dai-Ichi, qui rassemble les réacteurs les plus anciens, ce sont désormais trois des six réacteurs dans lesquels les barres de combustibles sont entrés en fusion (jusqu’à ce lundi, la fonte du combustible s’était produit dans les seuls les réacteurs 1 et 3) ; les processus de refroidissement n’ont jusqu’à présent pas fonctionné.

Tepco a pourtant repris mardi matin (heure japonaise) les opérations d’injection d’eau de mer pour tenter de refroidir le réacteur n° 2. En outre, selon l’agence de presse Kyodo, Tepco envisagerait d’ouvrir un trou dans la zone de confinement pour dépressuriser et libérer de l’hydrogène afin d’éviter tout risque d’explosion (c’est l’hydrogène qui, en entrant en contact avec de l’oxygène, provoque des explosions).
De fait, des particules radioactives sont donc libérées dans l’air mais nous ne connaissons pas encore leur taux de radioactivité. Pour le moment, les autorités comptent sur la direction du vent, qui emporte ces particules vers le large.

Dans la centrale Dai-Ni, trois réacteurs sur quatre connaissent des problèmes de refroidissement. Pour l’instant, aucune fonte de combustible n’a été signalée mais il est probable qu’un scénario identique à celui de Dai-Ichi se produise.

"..Au point aussi de mentir systématiquement.. "

Toute industrie est basée sur des mensonges concernant ses conditions d’existence et en premier pour les ouvriers qui y travaillent :

L’AMIANTE, les PESTICIDES, le PLOMB, les DISSOLVANTS, les HYDROCARBURES, le NUCLEAIRE, etc...sont des poisons et les capitalistes nous expliquent que "le risque est statistique et calculé".
Calculé c’est vrai, les travailleurs morts et les usagers contaminés également, en sont ravis.

A mort ce système ou on calcule le nombre d’être humain qui peut être sacrifié au nom de quoi ? DES BONUS des MR GOSHN et des FORTUNES de tous les BOURGEOIS du Japon aux USA en passant par la FRANCE, la LIBYE et tous ceux qui polluent cette planète.

IL FAUT ERADIQUER CETTE CLASSE SOCIALE DE MEURTRIERS et DE PROFITEURS !!

IL FAUT FAIRE TAIRE TOUS CEUX QUI JUSTIFIENT EN CE MOMENT QUE DES TRAVAILLEURS MEURENT SOUS PRETEXTE DE NUCLEAIRE, D’AMIANTE, ou de tout autre poison matériel et psychologique dans les entreprises comme RENAULT, DISNEY ou FRANCE TELECOM.

* 22 h 47 (toujours en heure française), l’alerte est atteinte au réacteur n°1 de Fukushima-Daiichi (6 réacteurs, 3 à l’arrêt au moment du tremblement de terre). Ce réacteur de 439 MWe, mis en route en 1970, présente alors une radioactivité à l’extérieur de l’enceinte mille fois supérieure à la normale.

12 mars 2011
* 7h36, l’enceinte du bâtiment réacteur n°1 explose. La télévision japonaise filme en direct : on voit des flammes gigantesques sortir du bâtiment et un immense nuage de poussières s’élever à plusieurs centaines de mètres. Les autorités ont déjà évacué la population à 10km à la ronde et étende la mesure à 20 km (50 000 personnes). Ils demandent aux personnes habitant dans un rayon de 50 km de s’enfermer chez elles. Le vent souffle de sud-est emmenant le nuage radioactif au large… et vers l’Alaska et le Canada. A noter que les réacteurs japonais sont plus résistants aux séismes que les réacteurs français (5 enceintes au lieu de 3). Officiellement, c’est une bulle d’hydrogène qui a fait sauter le bâtiment. Le cœur est alors en fusion… à l’air libre ! (détection de césium dans le nuage). De l’eau de mer enrichie en bore est injectée pour essayer de noyer le cœur. La radioactivité sur le site est alors mesurée à 10 000 fois la normale. L’utilisation de l’eau de mer provoque une corrosion qui condamne définitivement le réacteur.

* 13h30, l’alerte est donné sur le site de Fukushima-Daini (4 réacteurs), 12 km plus au sud et une évacuation des populations commence dans un rayon de 20 km (50 000 personnes de plus). A la même heure, en France, l’Autorité de Sûreté nucléaire promet la transparence.

* 16h, début de la distribution de pastille d’iode dans un rayon de 50 km autour des deux sites nucléaires. L’iode protège du cancer de la thyroïde mais pas des autres cancers : le césium et le strontium attaquent la moelle osseuse, le plutonium les poumons, le carbone va partout. L’accident est d’abord estimé de niveau 4 (par comparaison : Three Mile Island a été classé au niveau 5, Tchernobyl au niveau 7, le plus haut niveau). Il passera à 6 le 14 mars.

* 16h10 : le gouvernement allemand invite ses ressortissants habitants Tokyo ou plus au nord à partir vers le sud du pays.

* 21h50, l’AIEA annonce que 140 000 personnes au total ont déjà été évacuées.

13 mars 2011
* 0h, le gouvernement japonais annonce que sur onze réacteurs arrêtés en urgence un seul s’est arrêté selon une procédure correcte. Il annonce également que des délestages électrique (3h par jour à tour de rôle au moins jusqu’à fin avril, sauf dans le centre de Tokyo) vont être effectués sur l’ensemble du pays. Il lance un appel à la Russie pour que celle-ci fournisse plus de gaz.

* 7h47, la radioactivité dans la ville de Miyagi, à 80 km du site de Fukushima-Daiichi, est annoncé par TEPCO comme étant 400 fois supérieure à la normale.

* 9 h 00, l’ambassade de France à Tokyo incite les résidents français (environ 9000) à quitter la capitale pour aller plus au sud.

* 10 h 00, Greenpeace s’interroge sur l’usage de l’eau de mer, une solution "catastrophe" car le sel va non seulement corroder les métaux, mais en se déposant risque de bloquer des conduites assez rapidement.

* 15 h 00, l’état d’urgence est déclaré à la centrale d’Onagawa, plus au nord que l’autre, suite à une hausse de la radioactivité (700 fois la normale). Il pourrait s’agir du nuage radioactif du réacteur n°1 de Fukushima-Daiichi

* 15 h 50, six journalistes japonais ont réussi à rejoindre une commune à 2km de Fukushima-Daiichi. Ils se sont arrêtés quand les compteurs de mesure se sont bloqués à plus de 1000 mSV/heure (cela veut dire qu’en une heure on reçoit 1000 fois la limite annuelle autorisée pour le public). Ils dénoncent le fait qu’ils n’ont vu aucun panneau sur la route, ni aucun barrage policier pour les empêcher de passer.

* 18 h, manifestation de 3 à 500 personnes à Paris, place du Trocadéro, à l’appel du Réseau Sortir du nucléaire. Présence de Dominique Voynet, Eva Joly, Jean-Luc Mélanchon.

* 20 h, au JT de France 2, Nathalie Kosciusko-Morizet, ministre de l’écologie dénonce l’opportunisme des antinucléaires français et se félicite du "retour d’expériences qui va permettre d’améliorer la sûreté des centrales en France". Henri Guaino, conseiller spécial du président Nicolas Sarkozy, déclare lui : "L’accident nucléaire au Japon pourrait favoriser l’industrie française dont la sécurité est une marque de fabrique". Jean-François Coppé : "En aucun cas, ces accidents ne doivent remettre en cause les choix stratégiques du pays en matière d’énergie".

* 21 h, l’autorité de sûreté nucléaire du Japon annonce que 6 réacteurs au moins sont en difficulté : les réacteurs 1, 2 et 3 de Fukushima Daiichi, les réacteurs 1, 2 et 3 de Fukushima Daini (à 12 km du premier site) où des soupapes ont été ouvertes pour éviter l’explosion des bâtiments, libérant autant de nuages radioactifs.

* 21 h 00, Nicolas Hulot et Daniel Cohn-Bendit demande un référendum sur la question du nucléaire.

* 23 h 30, explosion du réacteur n°3 de Fukushima Daiichi (760 MW). Celui-ci fonctionne depuis le 22 septembre 2010, avec un combustible mixte uranium-plutonium (MOX) beaucoup plus toxique que le premier réacteur. 7 personnes travaillant sur la centrale sont portées disparues. Le système de refroidissement est détruit. Au moins 90 personnes intervenant dans la zone évacuée ont été irradiées.

14 mars 2011
4 h 00, la radioactivité monte au nord de Tokyo : le nuage parti de Fukushima 1 revient du large à la suite du changement de sens du vent. Il semble aussi que le nuage qui sort de Fukushima 3, plus radioactif que l’autre, soit plus conqéquent.

* 5 h 00, le gouvernement des Etats-Unis annonce que son porte-avion Ronald Reagan placé en secours au large du Japon pour l’alimentation des hélicoptères, a traversé un nuage radioactif important et que son équipage a reçu une dose équivalente au maximum autorisé en un mois.

* 14 h 00 : le gouvernement japonais annonce que 180 000 personnes sont déplacées autour des différents sites nucléaires et au moins 187 personnes contaminées.

Nous sommes tous japonais et contrairement à ce que prétend la PDG d’AREVA en France, tout le monde est très inquiet, de l’Europe à l’ASie, en passant par les Amériques et l’Afrique.

Tous les programmes nucléaires viennent d’être stoppés dans plusieurs pays et le démentèlement des centrales "périmées" accéléré comme en Allemagne suite à des mobilisations impressionnantes.
Oui c’est bien inquiétant pour l’avenir de la planète et de toutes les espèces animales et végétales qui ne résisteront pas aux conséquences de Fusion de coeurs nucléaires qui pourraient percer la croute terrestre et faire un puits à travers le manteau .

La cause de l’extinction de 95% des espèces est lièe aux conséquences de l’explosion d’un super volcan dans le Deccan des indes, il y a 65 millions d’années.

Aujourd’hui hui 442 réacteurs nucléaires civiles sont en fonctionnement et 760 ont été construits pour le nucléaire militaire (propulsion de sous marins, navire etc.)

A eux seuls, trois pays (les États-Unis, la France et le Japon) comptent 49 % des sites nucléaires et produisent 57 % de l’électricité provenant des centrales nucléaires.

Sans parler des bombes lancés sur les populations au Japon en 1945, les essais nucléaires de tout type réalisés dans le désert, dans les océans, sous terre, le risque que représente ce nombre collossale de réacteurs nucléaires est sidérant.

La probabilité pour que la dynamique terrestre entraine des éruptions, séismes ,tsunamis , engloutissement de morceaux de terre émergées est réelle.

Le risque supplémentaire que fait courir la fusion de ces réacteurs nucléaires est simplement un risque pour notre survie à tous : celle de l’espèce humaine et de beaucoup d’autre encore !

Le niveau de radiations a « considérablement augmenté » à la centrale nucléaire de Fukushima n°1 où un incendie s’est produit sur le réacteur 4, a déclaré le Premier ministre japonais Naoto Kan.
Mais l’ambassadeur de France déclare qu’il n’y a aucun danger à Tokyo...

Manque d’informations, réponses saugrenues, grilles fermées... Les motifs de grogne contre l’ambassade de France à Tokyo se multiplient depuis ce week-end.

La diplomatie française à nouveau montrée du doigt. Trois jours après le séisme et le tsunami qui ont ravagé les côtes japonaises, certains expatriés se sont plaints de l’inefficacité des services de l’ambassade de France à Tokyo. Malgré un bulletin d’informations régulièrement mis à jour, un mail envoyé aux quelques 8000 ressortissants et la mise en place d’un numéro d’urgence, une partie de la communauté -à l’image de Madjid sur son blog Suppaiku- se sent livrée à elle-même. "Je suis en colère. L’ambassade de France est fermée. Il y a une ligne téléphonique, injoignable (...). Des touristes, certains certainement pris de panique, trouvent grille fermée quand ils viennent chercher un peu d’écoute, de réconfort." Quant au site, l’affluence inhabituelle le rend régulièrement inaccessible.

Ryuichi Hirokawa, photojournaliste et rédacteur en chef de Days Japan, a pu s’approcher samedi à seulement deux kilomètres de la centrale nucléaire de Fukushima. "Le taux était tellement important dans la zone que l’indicateur a complètement dépassé la valeur maximale. Un autre appareil qui pouvait lui mesurer jusqu’à 100 microsieverts a lui aussi largement dépassé son seuil", a-t-il témoigné au micro d’Europe 1. Ce même photojournaliste s’est de nouveau approché mardi de la centrale. "Cette fois, nous sommes restés jusqu’à 50 kilomètres du réacteur. La route était bloquée. Nous avons donc décidé de déjeuner dans un restaurant. De nouveau, nous avons décidé de mettre en marche nos appareils et comme samedi, l’aiguille a tapé dans le rouge", a-t-il encore raconté. Autre facteur inquiétant : l’absence de communication claire de la part des autorités japonaises sur la situation sur place. "Moi j’ai déjà fait 40 reportages à Tchernobyl et quand il n’y a pas de chiffres exacts de la part des autorités, il y a toujours des doutes", conclut Ryuichi Hirokawa.

Depuis le début de cet accident nucléaire on voit défiler à la TV tous les Raymond la science du nucléaire qui vont en vous expliquant que toutes les précautions sont prises et qu’il n’y a aucun risque dans notre beau pays.

Au Japon pays des tremblements de terre et de tsunamis on n’avait pas prévu la concomitance des deux phénomènes.

La langue de bois des spécialistes c’est dormez bonnes gens et le nuage ne passera pas la ligne Maginot.

On les sent défendre leur petit fonds de commerce.
Notre Président, petit VRP, du nucléaire s’est précipité comme d’habitude sans réfléchir pour dire que rien ne changera et que le nucléaire est le fleuron de notre industrie et patin couffin... Le PS c’est pas mieux et la gracieuse souriante Madame Aubry nous a expliqué qu’on ne remettrait rien en cause, qu’à la rigueur il faudrait faire un audit...

L’heure du soupçon a sonné. À mesure que le scénario d’une catastrophe nucléaire se confirme, la population japonaise, traditionnellement confiante dans la technologie et les institutions, est saisie par le doute. Dans ce pays si respectueux de l’ordre établi, un nombre croissant d’habitants soupçonne désormais les autorités de leur cacher l’ampleur du risque atomique. Et de les laisser démunis face à la menace des radiations. "Le gouvernement nous cache des informations", explique Kaoru Machida, employée dans une entreprise d’équipement à Tokyo. "À mon avis, le niveau de radiations est déjà dangereux, contrairement à ce qu’ils affirment", raconte la jeune femme. Dans la capitale, à 250 kilomètres de la centrale de Fukushima, un taux de radioactivité au-dessus de la normale a été relevé depuis mardi, mais à un niveau qui ne met pas en danger la santé humaine, selon le gouvernement. "J’espère qu’ils disent la vérité", explique Shogo Higawara, 37 ans.

Tepco, l’entreprise en charge du réacteur, est la cible de toutes les critiques. "Cet accident n’a pas été seulement provoqué par un séisme, mais aussi par Tepco", affirme Kaoru dans une colère froide. Depuis des décennies, le conglomérat a été régulièrement pris en flagrant délit de mensonges sur l’état de ses centrales. Déjà, en 2002, il avait admis avoir falsifié des informations sur l’état réel de plusieurs réacteurs de la centrale Fukushima. Depuis le début de la crise, les porte-parole de l’entreprise esquivent la question qui fâche face aux caméras : quel serait l’impact d’un éventuel nuage radioactif qui atteindrait la mégalopole de Tokyo ? Et ils gardent jalousement toute information sur l’état de santé des experts qui bataillent au péril de leur vie sur la centrale.

Messages

  • Tokyo : 170 000 personnes disent non à l’insulte nucléaire

    Des nouvelles de l’énorme manifestation antinucléaire qui s’est tenue à Tokyo ce lundi 16 juillet 2012, par l’intermédiaire du blog de Iori Mochizukitraduit par Mimi Mato.

    [Ajisai Revolution] 170 000 personnes à la manifestation de Tokyo "Nous ne mourrons pas insultés."

    170 000 personnes (selon les organisateurs) à une nouvelle manifestation contre le redémarrage de Ohi. [cf. http://fukushima-diary.com/?s=ohi&x=0&y=0]

    Les manifestants se sont rassemblés au parc Yoyogi de Tokyo qui se trouve en face du siège de NHK (major de la presse). Ils se sont séparés en 3 groupes pour marcher dans Tokyo.

    La police fait état de 75 000 personnes. M. Oe Kenzaburo (lauréat du prix Nobel de Littérature en 1994), M. Setouchi Jakucho [cf. http://fukushima-diary.com/2012/05/90-years-old-nun-joined-hunger-strike-to-be-against-restarting-ooi-nuclear-plant/] et M. Sakamoto Ryuichi (musicien japonais) ont parlé à la foule.

    Oe Kenzaburo :

    「私らは侮辱の中に生きている。政府のもくろみを打ち倒さなければならないし、それは確実に打ち倒しうる。原発の恐怖と侮辱の外に出て自由に生きることを皆さんを前にして心から信じる。しっかりやり続けましょう」

    “Nous vivons dans le mépris. Nous devons faire tomber les mauvais objectifs du gouvernement et nous pouvons y arriver. Je crois que nous pouvons vivre sans la menace et les insultes de la politique nucléaire. Battons-nous."

    Sakamoto Ryuichi :

    「たかが電気のためになんで命を危険にさらさないといけないのでしょうか。子どもを守りましょう。日本の国土を守りましょう」

    "Pourquoi devons-nous exposer nos vies à un tel risque juste pour de l’électricité ? Nous devons protéger nos enfants. Nous devons protéger notre pays."

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