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Qui a assassiné Mathieu Bucholz ?

dimanche 28 juin 2020, par Robert Paris

11 septembre 1944 : Assassinat par les staliniens de Mathieu Bucholz dit Pamp

Mathieu Bucholz adhéra fin 1941 au petit groupe trotskyste constitué autour de David Korner dit Barta.

Le journal « La Lutte de Classes » de l’Union Communiste (Trotskyste) dira de lui : « C’est à lui que notre organisation doit son premier développement. C’est lui qui a organisé notre service de sabotage du STO qui servit sous l’occupation à de nombreux travailleurs. Ce fut lui le recruteur et l’éducateur de nos premiers cadres ». (La Lutte de Classes, nº 67, 18 septembre 1946).

Il fut enlevé et assassiné par les staliniens le 11 septembre 1944.

Nous reproduisons ci-dessous les articles publiés dans la Lutte de Classes n° 67 du 18 septembre 1946 en hommage à Pamp

Pamp ou Mathieu Bucholz

APPEL A TOUS !

Presque quotidiennement, l’organe central des Staliniens, L’Humanité, dénonce les miliciens « hitléro-trotskystes au service de l’étranger ».

Il est grand temps, de la part de toutes les tendances révolutionnaires, de commencer une offensive vigoureuse (et non pas de simples protestations verbales) contre ces calomnies, qui servent de principal argument politique aux chefs staliniens pour lutter contre les tendances révolutionnaires.

Car elles sont utilisées en même temps, à l’insu des militants du rang du PCF pour s’attaquer physiquement aux militants révolutionnaires et à l’occasion LES ASSASSINER. C’est ainsi que, sous ce prétexte, il y a deux ans, le 11 Septembre 1944, Mathieu Bucholz, membre de notre organisation, était enlevé et « liquidé » sur l’ordre de responsables staliniens, après avoir été torturé.

AU SERVICE DE QUI BUCHOLZ ETAIT-IL ?

Il existe à ce sujet des dizaines et des dizaines de témoignages, de tous les milieux, à l’aide desquels on peut vérifier, jusque dans ses moindres détails, son activité militante depuis son début, en 1942, jusqu’au moment de son assassinat.

Mais le procès que sa famille a essayé d’intenter pour découvrir les assassins, s’est heurté au double obstacle des entraves (disparition de dossiers, etc...) suscitées, d’une part, par de « mystérieux » puissants personnages derrière lesquels il n’est pas difficile de deviner le PCF, et d’autre part, par la justice bourgeoise elle-même, réservée aux riches : pour s’occuper d’une telle affaire, messieurs les avocats, défenseurs du droit, demandaient 200.000 francs.

Le procès de ce monstrueux assassinat d’un militant de 22 ans, qui pendant trois ans a sauvé de la déportation des dizaines de travailleurs, procès contre lequel complotent les chefs staliniens et que la justice bourgeoise s’est empressée de classer, est la première riposte sérieuse, le premier acte contre les calomnies et les crimes staliniens vis-à-vis des révolutionnaires prolétariens.

Nous demandons donc à toutes les organisations et à toutes les personnalités qui sympathisent avec le mouvement ouvrier, de constituer un « Comité pour le procès BUCHOLZ » en vue de briser les obstacles suscités par les chefs staliniens et par la justice capitaliste. Nous fournirons aux organisations et aux personnalités désireuses de participer à ce Comité, tous les documents et tous les détails concernant cette affaire.

C’est ainsi que nous pourrons montrer aux travailleurs, par des documents authentiques, par des témoignages irréfutables, CE QUE SONT LES TROTSKYSTES ET AU SERVICE DE QUI ILS SONT.
Nous demandons à tous ceux pour qui la lutte pour le socialisme n’est pas un vain mot de se mettre d’urgence en rapport avec nous pour envisager l’action à mener.

MATHIEU

Nous reproduisons dans ce numéro un article sur Jean Jaurès datant de 1944, parce que, écrit par Mathieu Bucholz six semaines avant son assassinat, il contient l’explication de son propre meurtre.

« Jaurès », écrivait Mathieu, « entendit en juillet 1914 rester fidèle »au traité qui le liait à la race humaine« et décida de continuer sa campagne contre la guerre en dépit des menaces de mort. ...Il était le seul pour qui le socialisme fut autre chose que des phrases et qui n’entendait pas le trahir ; c’est pourquoi il fut assassiné ».

C’était en effet ce sentiment de solidarité avec toutes les victimes des repus de ce monde qui dominait profondément toute la personnalité de Mathieu, et le maintenait dans une activité militante infatigable. Entré dans notre groupe à l’âge de 19 ans, fin 1941, c’est à lui que notre organisation doit son premier développement.

C’est lui qui a organisé notre service de sabotage du STO qui servit sous l’occupation à de nombreux travailleurs. Ce fut lui le recruteur et l’éducateur de nos premiers cadres.

Mais ce qu’il avait de plus précieux, ses qualités de penseur, d’écrivain révolutionnaire, qui se révèlent dans son premier article, et que nous commençâmes à apprécier plusieurs mois avant le crime, il ne lui fut pas donné de les utiliser au service du socialisme.

Les criminels qui l’ont supprimé ont fait plus que nous enlever à nous notre meilleur camarade. Ils ont enlevé une tête à la classe ouvrière, une tête de talent, et les talents, faisait remarquer Lénine, ne surgissent pas par centaines.

Il a écrit aussi (Lutte de Classes nº 35) Liberté, pour qui ?

Il était un exemple vivant de la transformation complète dans les habitudes d’un jeune, qui devint tout courage et volonté par les effets d’une pensée riche et généreuse.

Il avait un mépris organique pour l’arrivisme, et bien que fréquentant les milieux les plus opposés, les travailleurs qui l’ont approché n’ont jamais soupçonné avoir à faire à un « étudiant ». Car il avait « renoncé » (avec joie) à toute idée de carrière, pour se consacrer exclusivement à l’immense tâche de la révolution mondiale.

Il avait surtout compris que le véritable héroïsme consistait non seulement dans le sacrifice final de la vie au service de la cause, mais dans l’effort quotidien pour la lutte opiniâtre que nécessite le renversement de la bourgeoisie. Son comportement était celui que Lénine dépeint ainsi : « Cent fois mérite le nom de héros celui qui aime mieux mourir dans la lutte déclarée avec les défenseurs et les gardiens de ce régime ignoble, que s’éteindre de la mort lente d’une rosse abrutie, épuisée et servile ».

« Les chefs staliniens, écrivions-nous le 30 janvier 1945, utilisent dans la lutte contre le trotskisme, c’est-à-dire contre le communisme, toutes les méthodes, qui commencent par la calomnie et finissent par le crime. Et pourtant les chefs de l’union sacrée n’arrêteront pas pour cela leur chute. Maintenant que la roue de l’Histoire tourne autrement, maintenant que la conscience révolutionnaire des militants honnêtes et des masses se développe à un rythme accéléré, ces méthodes ne feront que précipiter leur chute. »

Aujourd’hui cette prévision devient une réalité. Tandis que dans le PCF se préparent des convulsions qu’annonce le départ de nombreux militants, et tandis que les travailleurs du rang heurtent de front ce parti condamné, la roue de l’Histoire tourne pour le trotskisme ! C’est à nous de savoir être à la hauteur de la situation, comme l’était pour notre organisation et pour tous ceux qui l’ont connu, ce jeune plein de dévouement et d’intelligence que fut Mathieu Bucholz et dont le lumineux souvenir brillera dans nos cœurs aussi longtemps que nous vivrons.

Pour chaque militant qui tombe, dix se lèvent pour mener à bien la plus grande entreprise humaine de tous les temps : la révolution socialiste mondiale. Et c’est ainsi que nous forgeons la victoire des opprimés et exploités sur leurs oppresseurs, la victoire des Mathieu sur leurs hideux assassins.

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  • APPEL A TOUS !

    Presque quotidiennement, l’organe central des Staliniens, L’Humanité, dénonce les miliciens "hitléro-trotskystes au service de l’étranger".

    Il est grand temps, de la part de toutes les tendances révolutionnaires, de commencer une offensive vigoureuse (et non pas de simples protestations verbales) contre ces calomnies, qui servent de principal argument politique aux chefs staliniens pour lutter contre les tendances révolutionnaires.

    Car elles sont utilisées en même temps, à l’insu des militants du rang du P.C.F. pour s’attaquer physiquement aux militants révolutionnaires et à l’occasion LES ASSASSINER. C’est ainsi que, sous ce prétexte, il y a deux ans, le 11 Septembre 1944, Mathieu Bucholz, membre de notre organisation, était enlevé et "liquidé" sur l’ordre de responsables staliniens, après avoir été torturé.

    AU SERVICE DE QUI BUCHOLZ ETAIT-IL ?

    Il existe à ce sujet des dizaines et des dizaines de témoignages, de tous les milieux, à l’aide desquels on peut vérifier, jusque dans ses moindres détails, son activité militante depuis son début, en 1942, jusqu’au moment de son assassinat.

    Mais le procès que sa famille a essayé d’intenter pour découvrir les assassins, s’est heurté au double obstacle des entraves (disparition de dossiers, etc...) suscitées, d’une part, par de "mystérieux" puissants personnages derrière lesquels il n’est pas difficile de deviner le P.C.F., et d’autre part, par la justice bourgeoise elle-même, réservée aux riches : pour s’occuper d’une telle affaire, messieurs les avocats, défenseurs du droit, demandaient 200.000 francs.

    Le procès de ce monstrueux assassinat d’un militant de 22 ans, qui pendant trois ans a sauvé de la déportation des dizaines de travailleurs, procès contre lequel complotent les chefs staliniens et que la justice bourgeoise s’est empressée de classer, est la première riposte sérieuse, le premier acte contre les calomnies et les crimes staliniens vis-à-vis des révolutionnaires prolétariens.

    Nous demandons donc à toutes les organisations et à toutes les personnalités qui sympathisent avec le mouvement ouvrier, de constituer un "Comité pour le procès BUCHOLZ" en vue de briser les obstacles suscités par les chefs staliniens et par la justice capitaliste. Nous fournirons aux organisations et aux personnalités désireuses de participer à ce Comité, tous les documents et tous les détails concernant cette affaire.

    C’est ainsi que nous pourrons montrer aux travailleurs, par des documents authentiques, par des témoignages irréfutables, CE QUE SONT LES TROTSKYSTES ET AU SERVICE DE QUI ILS SONT.

    Nous demandons à tous ceux pour qui la lutte pour le socialisme n’est pas un vain mot de se mettre d’urgence en rapport avec nous pour envisager l’action à mener.

    MATHIEU

    Nous reproduisons dans ce numéro un article sur Jean Jaurès datant de 1944, parce que, écrit par Mathieu Bucholz six semaines avant son assassinat, il contient l’explication de son propre meurtre.
    "Jaurès, écrivait Mathieu, entendit en juillet 1914 rester fidèle "au traité qui le liait à la race humaine" et décida de continuer sa campagne contre la guerre en dépit des menaces de mort. ...Il était le seul pour qui le socialisme fut autre chose que des phrases et qui n’entendait pas le trahir ; c’est pourquoi il fut assassiné".

    C’était en effet ce sentiment de solidarité avec toutes les victimes des repus de ce monde qui dominait profondément toute la personnalité de Mathieu, et le maintenait dans une activité militante infatigable. Entré dans notre groupe à l’âge de 19 ans, fin 1941, c’est à lui que notre organisation doit son premier développement.

    C’est lui qui a organisé notre service de sabotage du S.T.O. qui servit sous l’occupation à de nombreux travailleurs. Ce fut lui le recruteur et l’éducateur de nos premiers cadres.
    Mais ce qu’il avait de plus précieux, ses qualités de penseur, d’écrivain révolutionnaire, qui se révèlent dans son premier article, et que nous commençâmes à apprécier plusieurs mois avant le crime, il ne lui fut pas donné de les utiliser au service du socialisme.

    Les criminels qui l’ont supprimé ont fait plus que nous enlever à nous notre meilleur camarade. Ils ont enlevé une tête à la classe ouvrière, une tête de talent, et les talents, faisait remarquer Lénine, ne surgissent pas par centaines.

    Il a écrit aussi (Lutte de Classes nº 35) "Liberté, pour qui ?"

    Il était un exemple vivant de la transformation complète dans les habitudes d’un jeune, qui devint tout courage et volonté par les effets d’une pensée riche et généreuse.
    Il avait un mépris organique pour l’arrivisme, et bien que fréquentant les milieux les plus opposés, les travailleurs qui l’ont approché n’ont jamais soupçonné avoir à faire à un "étudiant". Car il avait "renoncé" (avec joie) à toute idée de carrière, pour se consacrer exclusivement à l’immense tâche de la révolution mondiale.

    Il avait surtout compris que le véritable héroïsme consistait non seulement dans le sacrifice final de la vie au service de la cause, mais dans l’effort quotidien pour la lutte opiniâtre que nécessite le renversement de la bourgeoisie. Son comportement était celui que Lénine dépeint ainsi : "Cent fois mérite le nom de héros celui qui aime mieux mourir dans la lutte déclarée avec les défenseurs et les gardiens de ce régime ignoble, que s’éteindre de la mort lente d’une rosse abrutie, épuisée et servile".

    "Les chefs staliniens, écrivions-nous le 30 janvier 1945, utilisent dans la lutte contre le trotskisme, c’est-à-dire contre le communisme, toutes les méthodes, qui commencent par la calomnie et finissent par le crime. Et pourtant les chefs de l’union sacrée n’arrêteront pas pour cela leur chute. Maintenant que la roue de l’Histoire tourne autrement, maintenant que la conscience révolutionnaire des militants honnêtes et des masses se développe à un rythme accéléré, ces méthodes ne feront que précipiter leur chute."

    Aujourd’hui cette prévision devient une réalité. Tandis que dans le P.C.F. se préparent des convulsions qu’annonce le départ de nombreux militants, et tandis que les travailleurs du rang heurtent de front ce parti condamné, la roue de l’Histoire tourne pour le trotskisme ! C’est à nous de savoir être à la hauteur de la situation, comme l’était pour notre organisation et pour tous ceux qui l’ont connu, ce jeune plein de dévouement et d’intelligence que fut Mathieu Bucholz et dont le lumineux souvenir brillera dans nos cœurs aussi longtemps que nous vivrons.

    Pour chaque militant qui tombe, dix se lèvent pour mener à bien la plus grande entreprise humaine de tous les temps : la révolution socialiste mondiale. Et c’est ainsi que nous forgeons la victoire des opprimés et exploités sur leurs oppresseurs, la victoire des Mathieu sur leurs hideux assassins.

    JEAN JAURES [*]

    Le 31 juillet, à l’occasion du 30ème anniversaire de l’assassinat de Jaurès par la bourgeoisie, les démagogues de Paris et d’Alger ont éprouvé la nécessité commune d’exhumer le cadavre de leur victime, afin de tenter d’identifier leur politique sordide et criminelle à cette grande figure qui évoque le courage et le désintéressement.

    Mais comme le moyen employé doit forcément correspondre au but qu’on se propose, ils n’ont pu utiliser la mémoire de Jaurès qu’en la salissant. En effet, sous prétexte qu’il n’était pas marxiste, on nous l’a présenté comme un ennemi acharné du marxisme, comme un socialiste "national" et, selon qu’il s’agissait d’Alger ou de Paris, comme un socialiste d’union sacrée ou de "collaboration" : un Jouhaux ou un Henriot, voilà comme ils nous ont montré Jaurès !

    Mais la classe ouvrière sait faire la différence entre le bureaucrate parvenu et traître à sa classe, ou le démagogue grassement payé par la bourgeoisie, et le grand tribun socialiste au caractère noble et généreux.

    Par ses origines sociales, par son éducation, par sa formation intellectuelle et morale, Jaurès était un intellectuel bourgeois. Mais sa probité intellectuelle ainsi que des connaissances historiques et philosophiques étendues et un sincère dévouement au bien de l’humanité, l’amenèrent à se ranger aux côtés de la classe ouvrière dans sa lutte pour le socialisme : car il avait compris que l’émancipation du prolétariat sera celle de l’humanité toute entière. En raison du caractère politique de son époque (lutte parlementaire pour des réformes), il n’avait pas saisi la nécessité du marxisme comme arme théorique indispensable dans la lutte pour le socialisme ; il croyait que la marche de l’humanité vers le socialisme pourrait se réaliser progressivement et pacifiquement par la lutte des classes sur le terrain du parlementarisme démocratique.

    Pourtant il connaissait et avait assimilé d’importants aspects du marxisme : son œuvre historique a beaucoup contribué et contribuera encore à l’éducation du prolétariat révolutionnaire. De plus, son courage et sa fermeté de caractère le portèrent toujours à prendre, en toutes circonstances, la défense des socialistes marxistes contre la bourgeoisie : les divergences d’opinion dans le camp ouvrier ne lui servirent jamais de prétexte pour soutenir le camp bourgeois.

    De tout son être et par toute son œuvre politique il appartenait à la classe ouvrière, et ce, bien plus que certains "marxistes orthodoxes" qui ne soutinrent la lutte révolutionnaire de classe qu’aussi longtemps que celle-ci se présentât comme une perspective lointaine et qui, au moment de la crise décisive de juillet-août 1914, désertèrent le marxisme et le prolétariat et préférèrent prendre place dans les fauteuils ministériels plutôt que de payer de leur personne leur attachement à la cause socialiste.

    Jaurès au contraire entendit, en juillet 1914, rester fidèle "au traité qui le liait à la race humaine" et décida de "continuer sa campagne contre la guerre " en dépit des menaces de mort.

    Dans les conditions politiques du parlementarisme d’avant 1914, la classe ouvrière française, avec ses qualités et ses défauts, ne pouvait trouver de meilleur représentant de sa mentalité et de ses aspirations que Jaurès. De tous les chefs socialistes, il était le seul pour qui le socialisme fût autre chose que des phrases, et qui n’entendait pas le trahir : c’est pourquoi il fut assassiné.

    Et si la bourgeoisie essaie aujourd’hui, trente ans après l’avoir tué, d’utiliser sa mémoire en l’avilissant, cela ne doit pas nous étonner : n’ayant à son service que "les loups, les cochons et les sales chiens de la vieille société" (Marx), elle est bien obligée, quand elle veut cacher sa bestialité derrière une figure humaine et désintéressée, de la prendre dans le camp du prolétariat !


    [*] Cet article a été écrit par M.Bucholz, cf. LDC n° 67 du 18.09.46

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