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Les "plans de relance" du capitalisme, un symptôme de la mort annoncée de l’ancien système socio-économique dominant en survie artificielle
lundi 23 mars 2020, par
La chute n’a pas commencé avec le coronavirus mais en 2019
Voir une courbe qui indique une forte probabilité de chute économique et date de septembre 2019 !
Et en août 2019 cette prédiction : la FED ne sauvera pas le capitalisme
Le dépérissement du capitalisme réel remonte de bien plus loin...
Les centaines de milliards pleuvent comme des petits pains...
Pour mille milliards de dollars, t’as plus rien !
Mille milliards de dollars de Trump, mille cinq cent milliards de la FED, et des centaines de milliards de la BCE, des autres banques centrales et des Etats des autres grandes puissances, tout cela ne peut pas sauver le capitalisme mais peut handicaper l’avenir de l’humanité
On a reçu l’annonce que la mobilisation mondiale des pays capitalistes, que ceux-ci appellent « la guerre économique » ne servira pas à s’investir essentiellement dans le matériel médical (appareils respiratoires, nouveaux hôpitaux, salles spécialisées, masques, tests, inhalateurs, gants, etc.), ni dans l’embauche de personnels de santé, ni dans les soins aux malades, ni dans les aides sociales aux populations qui subissent des conséquences graves sur leur emploi, leur niveau de vie, l’organisation de la vie sociale dans un système mondial de plus en plus grippé. Non ! Ces sommes colossales sont jetées sur les marchés en pâture au monstre financier affamé de liquidités et qui, si on ne le nourrit pas, détruira tout l’édifice péniblement mis en place en 2008 pour servir de soin palliatif au capitalisme agonisant.
Mais ces sommes colossales n’empêchent pas la chute de se poursuivre, encore plus inexorablement que la pandémie !
Alors, cette distribution massive (gigantesque même puisque ces sommes ne sont pas limitées et peuvent encore augmenter) et gratuite d’argent public est censée servir à quoi ? Eh bien, à sauver le système capitaliste moribond ! A relancer l’économie ! A sauver les boursiers, les financiers, les banquiers, les propriétaires des trusts, des assurances, des compagnies aériennes, du grand commerce, etc. Bien entendu, les gouvernants ne présentent pas tout à fait les choses ainsi et parlent de sauver les entreprises, l’activité économique, les petites et moyennes entreprises. Mais le dernier effondrement mondial, celui de 2007-2008 a clairement démontré que les milliers de milliards d’argent public n’ont pas sauvé ni les peuples ni les petits patrons et les petites entreprises mais seulement les grandes et n’ont fait que retarder de 13 ans la chute de l’ancien système d’exploitation dépassé.
Les aides aux capitalistes dans le monde se multiplient comme les petits pains, la fausse monnaie étant produite en masse par les Etats et les banques centrales… Trump : mille milliards de dollars, FED : 700 milliards de dollars (plus 150 milliards quotidiens), BCE : 750 milliards d’euros, Canada : 82 milliards de dollars, Angleterre : 380 milliards de livres, France : 300 milliards d’euros, Chine : 50.000 milliards de yuans, Allemagne : 550 milliards d’euros, Japon : 120 miliards de dollars, etc… Aucun d’entre eux n’affirme qu’il s’en tiendra là et tous sont prêts à doubler tripler, décupler la mise si cela ne suffit pas…
L’argent tombe du ciel comme s’il en pleuvait… en même temps que les moyens restent très très insuffisants pour lutter contre la pandémie et la misère !!!
Si l’interventionnisme d’Etat a toujours existé et particulièrement dans les crises et les guerres, le remplacement de l’économie réelle par les financements fictifs ont atteint en 2008 et 2020 des sommets himalayens qui prétendent couvrir les abimes abyssaux des chutes d’un capitalisme décadent (à ne pas confondre avec le capitalisme dans sa phase dynamique !
Est-ce que d’inonder les marchés capitalistes d’argent public en masse peut « relancer l’économie » comme ils le prétendent ? La réponse est non !
Est-ce que cela peut permettre de sauver les emplois ? La réponse est non !
Est-ce que cela peut éviter l’arrêt général de l’économie et la chute massive du niveau de vie de la population ? La réponse est non !
Est-ce que l’économie capitaliste peut y retrouver un nouveau souffle ? La réponse est non !
Pourquoi peut-on si aisément être sûr de ce « non » ? Parce que le fondement même de l’effondrement capitaliste provient d’un excès de capital par rapport aux possibilités d’investissements productifs rentables, excès qui amène l’essentiel des capitaux à spéculer à la chute, à s’investir dans des actions pourries, dans des dettes, dans des chutes, dans des actes nécrophiles détruisant le capitalisme. Du coup, distribuer des masses d’argent aux capitalistes ne peut nullement sortir le monde de l’effondrement général !
"Relancer l’économie" c’est bidon ! C’est comme relancer un avion qui n’a plus de moteur : il s’écrase juste un peu plus loin !!!
Alors pourquoi distribuent-ils autant d’argent et sont-ils prêts à en distribuer encore davantage ? Parce qu’ils peuvent ainsi retarder la chute, comme ils l’ont fait depuis treize ans ! Parce que cela leur permet de conserver le pouvoir économique, politique et social et en particulier de maintenir l’appareil répressif, particulièrement indispensable maintenant que les peuples vont voir que le système d’exploitation n’a plus d’avenir.
Mais, en agissant ainsi, ils ne se contentent pas de dévaloriser l’argent, ils faussent définitivement la loi de la valeur capitaliste et notamment la loi de la valeur-travail selon laquelle la source de base du profit capitaliste doit absolument être la plus-value extraite du travail humain. Cette loi ne peut pas être fondamentalement supprimée ou contournée dans le système capitaliste, au risque de ne plus produire la richesse réelle qui fonde l’enrichissement du capital aux dépens du travail et même les redistributions de profits entre capitalistes. Détruire la loi de la valeur-travail, c’est casser la poule aux œufs d’or.
Et ce n’est pas la seule règle capitaliste qui est détruite depuis 2008 par les distributions massives d’argent public par les Etats et les banques centrales. Certes, ces distributions assurent des profits à des capitaux qui ne s’investissent pas dans la fabrication de richesses réelles, et elles assurent aussi le rachat des titres pourris par les banques centrales, elles assurent même la pérennité des banques, des trusts et des assurances en faillite. En agissant ainsi le système mondial d’exploitation ne se contente pas de dépenser de l’argent public au service d’une infime minorité de milliardaires. Il détruit de nombreux fonctionnements de base du capitalisme. Il inhibe les crises économiques qui, au long de l’histoire du système capitaliste, avaient permis d’alterner récessions et relance. Ces crises étaient le meilleur moyen de détruire les « canards boiteux », les entreprises qui n’avaient pas le dynamisme voulu ou ne s’étaient pas investies dans les secteurs dynamiques et en développement. Puis, après la crise, les mauvais sujets balayés, le système relançait les autres entreprises en les faisant progresser plus loin que leur plus haut niveau précédent, assurant ainsi un caractère progressif à l’ensemble de l’économie, malgré des chutes retentissantes. Tout cela est fini depuis 2008. le système estime désormais que toute crise classique signe l’arrêt de mort définitif du système. C’est ce qu’ils appellent une « crise systémique », même si le terme est malencontreux puisque le système ne peut plus du tout supporter de crise.
En inondant ainsi les marchés à coups de milliers de milliards, les pouvoirs centraux et institutions centrales ne font pas que bloquer les crises, ils faussent toute mesure de rentabilité, toute mesure de validité des investissements, toute mesure de comparaison des banques, des trusts et des assurances entre eux, donc tout moyen pour les capitalistes d’estimer les possibilités de faire confiance en leurs partenaires et concurrents. C’est tout le fonctionnement du système qui n’est plus possible et qui est remplacé par des ordres des Etats et des institutions centrales dont les banques centrales.
L’étatisme effréné remplace donc le libéralisme effréné. On peut se dire : pourquoi pas, ces institutions ne nuiront pas aux capitalistes, elles vont sauver le système d’exploitation et faire payer cet effort aux exploités.
Bien sûr, ces Etats et institutions financières capitalistes ne veulent pas faire payer l’effondrement aux capitalistes mais aux peuples, aux travailleurs, aux couches populaires et à la petite bourgeoisie. Bien sûr, ces distributions massives d’argent public enrichissent encore les milliardaires. Mais cela ne veut pas dire qu’elles rétablissent l’ancien fonctionnement de la rentabilité du capital. Elles rendent le capitalisme complètement prédateur, autodestructeur, usurier, spéculateur, nécrophile, une véritable sangsue du fonctionnement capitaliste normal. L’intervention de l’Etat est passé d’une simple béquille, utilisée de temps à autre, de manière plus ou moins modérée, à un nouveau fonctionnement indispensable non à quelques trusts ou banques mais à tous et en permanence !
Et tout montre que ces distributions massives d’argent non seulement ne redonnent pas aux investisseurs la confiance dans l’avenir du système mais qu’elles ne leur servent qu’à s’habituer à se passer du fonctionnement normal du capitalisme !
Les bourses se distribuent ces sommes folles puis elles recommencent à chuter !
Et tout cela n’est pas seulement causé par la pandémie de coronavirus mondiale. A preuve, les pays les moins touchés par l’épidémie sont tout aussi touchées par la crise économique ! La machine économique, tout en distribuant ces sommes folles, tout en permettant des profits fabuleux, s’arrête progressivement de marcher, sur tous les plans (investissements, production, grand commerce, distribution, transports, etc.).
Non, la distribution massive d’argent aux capitalistes, si elle retarde l’effondrement général, pèse de manière fatale sur toute reprise du fonctionnement normal du capitalisme et, si elle est décidée à nouveau en 2020 comme en 2008, c’est que les gouvernants capitalistes et les classes possédantes n’ont plus d’espoir d’un retour sous une forme quelconque d’un tel fonctionnement normal.
Que peuvent-ils espérer à part empêcher la révolution sociale de succéder à l’effondrement mondial du système d’exploitation ? Rien !
La seule manière pour eux de l’espérer, c’est de semer la peur dans la population tout en protégeant les classes possédantes par une dictature follement aggravée. C’est exactement ce qu’ils font. Le coronavirus a-t-il été produit pour cela ou bien est-il seulement l’occasion pour eux d’aller dans ce sens ? En tout cas, c’est exactement ce qu’ils font : terroriser, éliminer des gens et des biens, gouverner de plus en plus par la peur et par la dictature policière et militaire. Et ils le font par peur et par haine contre les peuples, par absence totale de confiance dans l’avenir de leur propre système.
L’argent public qu’ils distribuent sera bien sûr payé par les milieux populaires. Cela se voit déjà aux mesures antisociales qui sont prises sous prétexte de coronavirus, qui sont présentées comme provisoires, mais que ne le seront pas plus que ne l’est l’effondrement général économique, social et politique.
Plus tôt les exploités prendront conscience que toute la chute actuelle est seulement un produit d’un capitalisme ayant atteint sa fin de vie, plus vite ils réaliseront qu’ils n’ont rien à attendre des gouvernants capitalistes, et plus les décisions à prendre seront aisées, plus les travailleurs pourront fonder une nouvelle société en réutilisant les matériaux et connaissances développées par l’ancienne société. Plus ils laisseront les classes possédantes développer leur guerre, comme ils l’ont eux-mêmes appelée, et plus la planète aura été mise à feu et à sang avant que les exploités ne prennent le pouvoir.
Le compte à rebours de l’alternative historique socialisme ou barbarie a commencé…
Messages
1. Les "plans de relance" du capitalisme, un symptôme de la mort annoncée de l’ancien système socio-économique dominant en survie artificielle, 23 mars 2020, 07:40, par Maurice
Les bourses chutent, l’activité productive s’arrête, les trusts sont en voie de nationalisation, les investisseurs ne comptent que sur les distributions d’argent public...
La presse capitaliste est très pessimiste :
« La normalité ne reviendra pas » dit "La Tribune" :
Lire ici
« Wall Street finit au plus bas le pire mois de son histoire. » dit Boursorama :
Lire ici
« Plus rien ne sera jamais plus comme avant. » dit "Les Echos" :
Lire ici
« Une angoisse abyssale étreint nombre de dirigeants » capitalistes dit Le Figaro :
Lire ici
2. Les "plans de relance" du capitalisme, un symptôme de la mort annoncée de l’ancien système socio-économique dominant en survie artificielle, 23 mars 2020, 07:56, par David et Joseph
Pour la deuxième fois en un peu plus d’une décennie, l’économie mondiale est en panne, cette fois à une échelle bien plus grande qu’en 2008. La banque d’investissement Goldman Sachs a annoncé vendredi qu’elle s’attend à ce que l’économie américaine se contracte de 24 pour cent au cours du deuxième trimestre de l’année (avril-juin). Les industries de production et de services s’arrêtent déjà. C’est la plus forte contraction trimestrielle de l’histoire des États-Unis, dépassant même de loin ce qui s’est passé pendant la Grande Dépression.
L’Organisation internationale du travail (OIT) signale que jusqu’à 25 millions de travailleurs dans le monde pourraient perdre leur emploi au cours des prochains mois, mais il s’agit là d’une vaste sous-estimation. Rien qu’aux États-Unis, les fermetures obligatoires éliminent 14 millions d’emplois dans le secteur des loisirs et de l’hôtellerie. Selon Moody’s Analytics, près de 80 millions d’emplois, soit la moitié de l’économie américaine, se trouvent menacés.
Si la pandémie a déclenché la crise, les causes de l’effondrement économique sont bien plus profondes. Le processus de financiarisation – la séparation systémique et sans retenue de l’accumulation de niveaux stupéfiants de richesse de l’activité productive réelle – a créé une économie mondiale massivement instable. Cette économie se base sur la transfusion illimitée de liquidités par les banques centrales (c’est-à-dire l’assouplissement quantitatif) pour faire monter les marchés des actions à des niveaux toujours plus irréalistes et insoutenables.
3. Les "plans de relance" du capitalisme, un symptôme de la mort annoncée de l’ancien système socio-économique dominant en survie artificielle, 23 mars 2020, 08:19, par R.
Rappelons-nous que le capitalisme n’a pas attendu le coronavirus pour sentir venu le spectre de la fin : Lire ici
4. Les "plans de relance" du capitalisme, un symptôme de la mort annoncée de l’ancien système socio-économique dominant en survie artificielle, 24 mars 2020, 07:45, par Laurence
L’ancienne société meurt sous nos yeux ? Que faire ? Commençons par poser les pierres d’une nouvelle société ! Lire ici
5. Les "plans de relance" du capitalisme, un symptôme de la mort annoncée de l’ancien système socio-économique dominant en survie artificielle, 25 mars 2020, 15:24, par révoltant
Eh allez-y on double la mise en monnaie de singe !
Le Sénat américain et la Maison Blanche se sont mis d’accord, dans la nuit de mardi 24 à mercredi 25 mars, sur un plan de 2 000 milliards de dollars (1 847 milliards d’euros) pour aider l’économie du pays à traverser la récession et résister au choc économique provoqué par l’épidémie due au coronavirus.
Tout pour le grand capital et rien pour la santé et la population !!!
6. Les "plans de relance" du capitalisme, un symptôme de la mort annoncée de l’ancien système socio-économique dominant en survie artificielle, 29 mars 2020, 09:25, par alain
Depuis le début de la pandémie et de la chute de l’économie, les classes possédantes ont digéré des milliers de milliards distribués par les Etats et les banques centrales, un argent qui aurait pu construire des hôpitaux, embaucher des personnels de santé, produire des matériels de protection et des médicaments, et cette distribution historique de fortunes aux marchés n’a pas pu freiner la chute des bourses et de tout le fonctionnement capitaliste. Les classes possédantes et leurs Etats sont incapables de faire face à la catastrophe, même si elles font semblant de tout faire et d’être indispensables pour nous sauver. Elles ne feront rien de plus en faveur des peuples et ne font que se préparer à nous réprimer violemment.
7. Les "plans de relance" du capitalisme, un symptôme de la mort annoncée de l’ancien système socio-économique dominant en survie artificielle, 29 mars 2020, 09:38, par révoltant
La BCE lance une nouvelle « bombe » pour défendre l’euro !!!
L’institution s’autorise à racheter davantage que 33% de la dette d’un pays pour son programme de rachats d’actifs de 750 milliards d’euros. Une mesure extraordinaire qui coutera des milliers de fois l’argent consacré à la santé et à la lutte contre la pandémie !!!
8. Les "plans de relance" du capitalisme, un symptôme de la mort annoncée de l’ancien système socio-économique dominant en survie artificielle, 29 mars 2020, 15:53, par Georges
Le G20 va injecter 5000 milliards de dollars au total dans le gouffre capitaliste et il ne sortira pas pour autant des abimes où il plonge plus de jour en jour !!!
9. Les "plans de relance" du capitalisme, un symptôme de la mort annoncée de l’ancien système socio-économique dominant en survie artificielle, 30 mars 2020, 07:23, par R.
Trump verse 2200 milliards de dollars d’aide… aux capitalistes !
La BCE verse 750 milliards d’euros aux mêmes !
Le Japon leur verse 120 milliards de dollars…
Aucun Etat et aucune banque centrale ne verse aux peuples, aux travailleurs, aux petites gens !
Le système capitaliste tentera de se maintenir quoiqu’il en coûte à la société humaine !
10. Les "plans de relance" du capitalisme, un symptôme de la mort annoncée de l’ancien système socio-économique dominant en survie artificielle, 9 avril 2020, 07:34, par alain
Ils disent que des pays sont menacés de faillite à cause du coronavirus alors qu’ils l’étaient déjà avant : Argentine, Liban, etc. Ils disent que des trusts le sont alors qu’ils l’étaient également avant : par exemple en France, Air France, Safran, Renault, etc…
11. Les "plans de relance" du capitalisme, un symptôme de la mort annoncée de l’ancien système socio-économique dominant en survie artificielle, 10 avril 2020, 04:38, par Olivier
Salut Robert,
Une question.
Est-ce que quand tu étais à LO, tu défendais l’idée de différence entre le capitalisme ascendant du XIX° siècle et le capitalisme décadent d’hier ? J’emploie le mot d’hier car je crois que nous sommes encore passé à un niveau supérieur aujourd’hui du capitalisme et de sa structure étatique avec ce que tu décrit fort justement des "financements fictifs [qui] ont atteint en 2008 et 2020 des sommets himalayens qui prétendent couvrir les abîmes abyssaux".
Et donc, sans la béquille de l’Etat interventionniste, ce serait plus de capitalisme : ce serait un krak gigantesque. Quelle différence avec le XIX° siècle où, par exemple, la Banque de France était une société privée et gérée par les capitalistes eux-mêmes. Je ne cherche pas mais il doit y avoir d’autres exemples du même type d’un Etat peau de chagrin au niveau économique.
Dans ce cadre, quelle erreur théorique, celle qu’a faite Hilferding et la droite de la social-démocratie avec ses théories du socialisme étatique ! Ils pensaient que le socialisme pourrait survenir avec la propriété d’Etat (nationalisation) des moyens de production. Le prolétariat pourrait utiliser sa suprématie politique pour arracher, par degrés et sans révolution, tous les capitaux de la bourgeoisie, et centraliser tous les instruments de production entre les mains de l’Etat. Il a confondu les modifications du capitalisme de la fin du XIX° et ses progrès (notamment sociaux en Allemagne) avec une évolution possible vers le devenir de la société quand tout serait "nationalisé" ou "socialisé".
L’Etat dans une société décadente devient autoritaire. Cela peut être une loi de la société.
Lors de la chute de l’Empire romain tout au moins en occident (en Orient, il n’en va pas de même car l’Empire avait intégré beaucoup d’aspect de ce que deviendra la société féodale : c’est à dire des sorte de régions autonomes comme les fiefs en occident), les gens quittaient la ville pour survivre à la campagne et les empereurs sont allés jusqu’à marquer au fer rouge sur le corps les métiers des gens pour les ramener à la ville et les obliger à continuer leurs tâches. (les Etats capitalistes feront-ils des mesures semblables pour faire travailler les ouvriers qui font usage du droit de retrait ?). Il s’agit d’un exemple d’Edit impérial. On pourrait en trouver d’autres.
Cette évolution est encore plus forte pour la bourgeoisie, car l’idéologie se marie encore plus à cette politique autoritaire avec l’aide des médias, des communicants et des psy, etc...
L’évolution de l’idéologie religieuse amplifie le mouvement. Dans l’antiquité, le polythéisme permettait à ce que l’idéologie soit moins prégnante. Quand on asservissait un pays, on n’imposait pas ses dieux on assimilait les nouveaux dieux à son Panthéon.
Les religions monothéistes vont dans le sens inverse de : un dieu, un maître, un führer, un petit père des peuples....
L’Etat est donc de plus en plus la béquille du capitalisme et se transforme en une machine autoritaire avec une seule pensée et une seule langue : la "novlangue".
Bien à toi
Olivier
12. Les "plans de relance" du capitalisme, un symptôme de la mort annoncée de l’ancien système socio-économique dominant en survie artificielle, 10 avril 2020, 04:48, par Robert Paris
Cher Olivier,
je n’emploierai pas tout à fait les termes de capitalisme ascendant et décadent car le capitalisme n’a pas fait que monter et il ne fait pas que chuter. En fait, son mécanisme a sans cesse fait succéder périodes ascendantes et descendantes et il a même eu des phases décadentes après 1917 et 1929. Là il s’agit plutôt de la mort de son fonctionnement normale, mort attestée en 2008, même s’il a fait durer le plaisir ! Je ne défendais pas cette idée quand j’étais à LO puis à la Fraction parce que j’ai quitté LO (avec un coup de main de sa direction vers la sortie) puis la Fraction en 1995 donc bien avant la chute de l’ancien système d’exploitation.
Je dis "ancien" car ce qui fonctionne dans le monde depuis 2008 ne peut pas être taxé de capitalisme !!!
Le mécanisme fondamental qui le fait marcher n’est pas la loi de la valeur-travail mais un système de nourrissement artificiel non fondé sur la création de valeur par la plus-value extraite du travail humain. Ce qui le régule, ce n’est plus les crises capitalistes. Les classes possédantes sont essentiellement nourries comme des sangsues des institutions financières centrales. Les interventions de l’Etat lui-même pour encourager les capitalistes n’ont rien à voir avec la rentabilité.
Certes, l’Etat en période de crise devient dictatorial mais ce processus ne décrit pas spécialement la période actuelle, période bien différente où l’Etat supplée carrément à tous les mécanismes économiques !!!
13. Les "plans de relance" du capitalisme, un symptôme de la mort annoncée de l’ancien système socio-économique dominant en survie artificielle, 10 avril 2020, 07:33, par K.
La préfecture de police de Paris facture 250€ aux familles des défunts dont les cercueils sont entreposés à Rungis et 50€ pour s’y recueillir 1 heure !!!
On verra leurs têtes quand on s’inclinera devant le monument au capitalisme mort et remplacé par la société humaine gérée par les humains eux-mêmes !!!
14. Les "plans de relance" du capitalisme, un symptôme de la mort annoncée de l’ancien système socio-économique dominant en survie artificielle, 25 avril 2020, 03:48, par Florent
L’Etat verse déjà 7 milliards à Air France sans rien obtenir en échange pas même une nationalisation ! C’est soi-disant un prêt mais comme cela ne fait que tomber dans un gouffre, c’est non remboursable en réalité !!! Cadeau donc au trust pour ne pas faire payer les gros actionnaires !
Et l’Etat compte faire aussi cadeau de 5 milliards à Renault !!!
Les trust français ont déjà demandé 55 milliards et, pour ce type de cadeaux, l’Etat est déjà prêt à donner 300 milliards voir ici
Le plan global de sauvetage du capitalisme français se monterait à 3000 milliards et ce serait sans limite disent les gouvernants capitalistes !!!
On comprend qu’il ’y aura, à l’avenir, plus d’argent pour les chômeurs, les retraités, les universités et les salaires !!! Les aides sociales, on vous le disait, coûtent un argent fou !!!
15. Les "plans de relance" du capitalisme, un symptôme de la mort annoncée de l’ancien système socio-économique dominant en survie artificielle, 27 avril 2020, 06:37, par alain
Les milliards de prêts aux trusts, c’est des cadeaux pas des prêts !!!
Voir ce qu’en dit le journal capitaliste La Tribune
Pareil avec Renault
Et aussi la FNAC-Darty
Parmi les gagnants de ce prêt il y a les banques
16. Les "plans de relance" du capitalisme, un symptôme de la mort annoncée de l’ancien système socio-économique dominant en survie artificielle, 2 octobre 2020, 08:54, par alain
Les bourses et tout le système financier mondial sont suspendus aux annonces de nouveaux plans dits de relance et qui ne relancent rien d’autre que la spéculation dont le système ne peut se passer...
https://www.boursorama.com/bourse/actualites/les-bourses-veulent-croire-a-un-nouveau-plan-de-relance-aux-usa-0dc5d4e32abbf09d50f6ed3d875f59d6
17. Les "plans de relance" du capitalisme, un symptôme de la mort annoncée de l’ancien système socio-économique dominant en survie artificielle, 12 octobre 2020, 06:02, par révoltant
L’administration Trump a porté vendredi à 1 800 milliards de dollars, contre 1 500 milliards auparavant, sa nouvelle enveloppe de soutien à l’économie américaine
18. Les "plans de relance" du capitalisme, un symptôme de la mort annoncée de l’ancien système socio-économique dominant en survie artificielle, 24 octobre 2020, 10:10, par Ephraïm
Avec les plans de relance du capitalisme, l’argent coule à flot !
Quels seront les critères pour que les dossiers soient acceptés ? que ça soient des Bouygues qui fassent les travaux ?
Ou bien l’artisan rural sera-t-il aussi accepté ?
Les bailleurs peuvent aussi se faire aider pour rénover leurs locations...
Et tout cela sous l’affirmation que les aides ont été repensée pour être "plus justes" !
Il est devenu courant de ne pas précisé d’élément de comparaison quand on utilise un comparatif... pourtant, c’est sanctionné dans les cours de grammaire en élémentaire ou au collège : plus juste que quoi ? que quand ?
C’est en une de la page de connexion sur le site des impôts https://www.impots.gouv.fr/portail/ que j’ai trouvé les informations et les liens ci-dessous :
Afin de redresser rapidement et durablement l’économie française, un Plan de relance exceptionnel de 100 milliards d’euros est déployé par le Gouvernement autour de 3 volets principaux : l’écologie, la compétitivité et la cohésion.
C’est surtout des annonces et des promesses pour poussez les proprios à faire des devis aauprès des entreprise du bâtiment...
Avant, il fallait une entreprise RGE pour avoir une défiscalisation. Il faut toujours une entreprise RGE, c’est-a—dire une entreprise dont le parton a fait les formations, de façon à agrémenter la boite. Si les ouvriers n’ont pas eu la formation, la boite a tout de même le label.
C’est en discutant avec des artisans charpentiers couvreurs ces dernières années que j’ai appris cela. A vérifier peut-être ?
Ce que je retiens, c’est la volonté de "relancer" en filant des ristournes. La crainte d’un effondrement des entreprises un an après les aides mises en place en mars dernier (au moment du confinement) commence à s’exprimer à la radio, et ces mesures sont là pour tenter de juguler la catastrophe...
Relancer le bâtiment sans les commandes d’état mais en favorisant les investisseurs privés alimente notre discours concernant le blocage de la dynamique d’investissement privé. S’il faut tant d’aides pour relancer la machine, c’est que la machine a du mal à fonctionner toute seule.