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Préface de Léon Trotsky à « Cinq ans du Komintern »

dimanche 22 juin 2025, par Robert Paris

Préface de Léon Trotsky à « Cinq ans du Komintern »

Préface au recueil Cinq ans du Komintern.

Le cinquième anniversaire de l’Internationale communiste est divisé par le IIIe Congrès en deux périodes. Pendant les deux premières années, le Komintern est encore pleinement et entièrement sous le signe de la guerre impérialiste. Les perspectives révolutionnaires découlent directement des conséquences de la guerre. Il est presque acquis que l’excitation politique des masses, générée par les bouleversements sociaux de la guerre, grandissant et s’aiguisant, conduira directement à la conquête du pouvoir par le prolétariat. Cette évaluation du cours du développement a trouvé son expression dans les manifestes des premier et deuxième congrès, qui sont inclus dans ce volume. L’évaluation fondamentale de la situation d’après-guerre donnée dans ces documents reste pleinement valable aujourd’hui. Mais le rythme de développement était différent.

La guerre n’a pas conduit directement à la victoire du prolétariat en Europe occidentale. Ce qui manquait à la victoire aux dix-neuvième et vingtième années est maintenant trop évident : le parti révolutionnaire manquait.

Les jeunes partis communistes ont pris forme, et même alors seulement dans leurs grandes lignes, à un moment où le puissant ferment des masses d’après-guerre était déjà en déclin. Les événements de mars 1921 en Allemagne révèlent clairement la contradiction dans la position et la politique de l’Internationale communiste : les partis communistes, ou du moins leurs flancs gauches, se précipitent à l’assaut, tandis que les masses prolétariennes de plusieurs millions, après les premières défaites, comprendre d’un air sombre la situation d’après-guerre et regarder avec espoir les partis communistes. Au moment du IIIe Congrès, Lénine avait reconnu cette divergence menaçante entre la ligne de développement des masses et la ligne tactique des partis communistes et, d’une main ferme, avait assuré le tournant décisif de la politique de l’Internationale. Maintenant que nous nous sommes éloignés du troisième congrès à une distance suffisante, Pour lui donner une juste appréciation rétrospective, on peut dire que le revirement du IIIe Congrès n’était pas moins important pour l’Internationale communiste que le revirement de Brest-Litovsk ne l’était pour la République soviétique. Si l’Internationale avait automatiquement suivi le même chemin, dont l’une des étapes était les événements de mars en Allemagne, dans un an ou deux nous n’aurions plus que des éclats de partis communistes. Une nouvelle étape commence avec le IIIe Congrès : les partis sont conscients qu’ils n’ont pas encore le contrôle des masses et qu’un assaut doit être précédé d’une période de préparation plus ou moins longue. Une bande de front uni s’ouvre, c’est-à-dire la tactique de ralliement des masses sur la base des revendications transitoires. Les discours et articles de la seconde moitié de ce volume sont consacrés à la « nouvelle étape ». que le tournant du IIIe Congrès n’était pas moins important pour l’Internationale communiste que le tour de Brest-Litovsk ne l’était pour la République soviétique. Si l’Internationale avait automatiquement suivi le même chemin, dont l’une des étapes était les événements de mars en Allemagne, dans un an ou deux nous n’aurions plus que des éclats de partis communistes. Une nouvelle étape commence avec le IIIe Congrès : les partis sont conscients qu’ils n’ont pas encore le contrôle des masses et qu’un assaut doit être précédé d’une période de préparation plus ou moins longue. Une bande de front uni s’ouvre, c’est-à-dire la tactique de ralliement des masses sur la base des revendications transitoires. Les discours et articles de la seconde moitié de ce volume sont consacrés à la « nouvelle étape ». que le tournant du IIIe Congrès n’était pas moins important pour l’Internationale communiste que le tour de Brest-Litovsk ne l’était pour la République soviétique. Si l’Internationale avait automatiquement suivi le même chemin, dont l’une des étapes était les événements de mars en Allemagne, dans un an ou deux nous n’aurions plus que des éclats de partis communistes. Une nouvelle étape commence avec le IIIe Congrès : les partis sont conscients qu’ils n’ont pas encore le contrôle des masses et qu’un assaut doit être précédé d’une période de préparation plus ou moins longue. Une bande de front uni s’ouvre, c’est-à-dire la tactique de ralliement des masses sur la base des revendications transitoires. Les discours et articles de la seconde moitié de ce volume sont consacrés à la « nouvelle étape ». dont l’une des étapes était les événements de mars en Allemagne, dans un an ou deux nous n’aurions plus que des éclats de partis communistes. Une nouvelle étape commence avec le IIIe Congrès : les partis sont conscients qu’ils n’ont pas encore le contrôle des masses et qu’un assaut doit être précédé d’une période de préparation plus ou moins longue. Une bande de front uni s’ouvre, c’est-à-dire la tactique de ralliement des masses sur la base des revendications transitoires. Les discours et articles de la seconde moitié de ce volume sont consacrés à la « nouvelle étape ». dont l’une des étapes était les événements de mars en Allemagne, dans un an ou deux nous n’aurions plus que des éclats de partis communistes. Une nouvelle étape commence avec le IIIe Congrès : les partis sont conscients qu’ils n’ont pas encore le contrôle des masses et qu’un assaut doit être précédé d’une période de préparation plus ou moins longue. Une bande de front uni s’ouvre, c’est-à-dire la tactique de ralliement des masses sur la base des revendications transitoires. Les discours et articles de la seconde moitié de ce volume sont consacrés à la « nouvelle étape ». la tactique de ralliement des masses sur la base des revendications transitoires. Les discours et articles de la seconde moitié de ce volume sont consacrés à la « nouvelle étape ». la tactique de ralliement des masses sur la base des revendications transitoires. Les discours et articles de la seconde moitié de ce volume sont consacrés à la « nouvelle étape ».

Cette deuxième période du développement de l’Internationale communiste, élargissant invariablement l’influence de toutes ses principales sections sur les masses ouvrières, se heurte à une puissante vague révolutionnaire en Allemagne dans la seconde moitié de 1923. L’Europe est de nouveau secouée de terribles convulsions, la dont le centre est la Ruhr. La question du pouvoir se pose à nouveau en Allemagne dans toute sa nudité et son acuité. Mais la bourgeoisie a tenu cette fois aussi. Un troisième chapitre s’ouvre dans le développement de l’Internationale Communiste. La définition de ses principales caractéristiques politiques et de ses tâches tactiques fera l’objet des travaux du Ve Congrès international.

Pourquoi la révolution allemande n’a-t-elle pas mené à la victoire ? Les raisons en sont entièrement tactiques et non dans des conditions objectives. Nous avons ici un exemple vraiment classique d’une situation révolutionnaire perdue. A partir du moment de l’occupation de la Ruhr, et plus encore à partir du moment où l’échec de la résistance passive est apparu, une marche ferme et résolue vers la conquête du pouvoir s’est avérée nécessaire de la part du Parti communiste. Seule une tactique courageuse pouvait unir le prolétariat allemand dans la lutte pour le pouvoir. Si, au IIIe et en partie au IVe Congrès, nous disions aux camarades allemands : « Vous ne pouvez convaincre les masses que sur la base d’une participation dirigeante à leur lutte pour les revendications transitoires », alors, vers le milieu de 1923, la question avait changé : diriger le prolétariat allemand après tout ce qu’il avait vécu ces dernières années, dans une bataille décisive ce n’était possible que s’il était convaincu qu’il s’agit cette fois, comme disent les Allemands, d’auf’s Ganze (c’est-à-dire qu’il ne s’agit pas de tâches privées, mais de la principale), et que le Parti communiste est prêt à se battre et est capable d’assurer la victoire. Mais le parti communiste a pris ce virage de manière incertaine et extrêmement tardive. La droite et la gauche, malgré leur lutte acharnée l’une contre l’autre, ont eu une attitude plutôt fataliste envers le développement de la révolution jusqu’en septembre-octobre. Alors que toute la situation objective exigeait un coup décisif du parti, le parti n’a pas organisé la révolution, mais l’a attendue. "La révolution ne se fait pas à temps", ont répondu à la fois la droite et la gauche, confondant la révolution dans son ensemble avec son étape particulière, c’est-à-dire, avec un soulèvement pour prendre le pouvoir. Mon article était consacré à cette question. et que le Parti communiste est prêt à aller au combat et capable d’assurer la victoire. Mais le parti communiste a pris ce virage de manière incertaine et extrêmement tardive. La droite et la gauche, malgré leur lutte acharnée l’une contre l’autre, ont eu une attitude plutôt fataliste envers le développement de la révolution jusqu’en septembre-octobre. Alors que toute la situation objective exigeait un coup décisif du parti, le parti n’a pas organisé la révolution, mais l’a attendue. "La révolution ne se fait pas à temps", ont répondu à la fois la droite et la gauche, confondant la révolution dans son ensemble avec son étape particulière, c’est-à-dire, avec un soulèvement pour prendre le pouvoir. Mon article était consacré à cette question. et que le Parti communiste est prêt à aller au combat et capable d’assurer la victoire. Mais le parti communiste a pris ce virage de manière incertaine et extrêmement tardive. La droite et la gauche, malgré leur lutte acharnée l’une contre l’autre, ont eu une attitude plutôt fataliste envers le développement de la révolution jusqu’en septembre-octobre. Alors que toute la situation objective exigeait un coup décisif du parti, le parti n’a pas organisé la révolution, mais l’a attendue. "La révolution ne se fait pas à temps", ont répondu à la fois la droite et la gauche, confondant la révolution dans son ensemble avec son étape particulière, c’est-à-dire, avec un soulèvement pour prendre le pouvoir. Mon article était consacré à cette question. malgré la lutte acharnée entre eux, jusqu’en septembre-octobre, ils avaient une attitude plutôt fataliste envers le développement de la révolution. Alors que toute la situation objective exigeait un coup décisif du parti, le parti n’a pas organisé la révolution, mais l’a attendue. "La révolution ne se fait pas à temps", ont répondu à la fois la droite et la gauche, confondant la révolution dans son ensemble avec son étape particulière, c’est-à-dire, avec un soulèvement pour prendre le pouvoir. Mon article était consacré à cette question. malgré la lutte acharnée entre eux, jusqu’en septembre-octobre, ils avaient une attitude plutôt fataliste envers le développement de la révolution. Alors que toute la situation objective exigeait un coup décisif du parti, le parti n’a pas organisé la révolution, mais l’a attendue. "La révolution ne se fait pas à temps", ont répondu à la fois la droite et la gauche, confondant la révolution dans son ensemble avec son étape particulière, c’est-à-dire, avec un soulèvement pour prendre le pouvoir. Mon article était consacré à cette question."Est-il possible de faire une révolution dans le temps". L’article résume les interminables conversations et disputes qui l’ont précédé. Il est vrai qu’au mois d’octobre il y eut un tournant dans la politique du Parti. Mais il était déjà trop tard. Au cours de l’année 1923, les masses ouvrières savaient ou sentaient que le moment de la lutte décisive approchait. Ils n’ont cependant pas vu la détermination et la confiance en soi nécessaires de la part du Parti communiste. Et lorsque cette dernière entame des préparatifs fébriles pour un soulèvement, elle perd aussitôt pied et perd le contact avec les masses. Cela s’est passé comme si un cavalier, s’approchant lentement d’une haute barrière, au dernier moment, d’un mouvement convulsif, plongeait des éperons dans les flancs du cheval. En sautant par-dessus la barrière, le cheval se casserait très probablement les pattes. En fait, elle s’est arrêtée devant un obstacle, puis s’est élancée sur le côté.

Lorsqu’il y a eu un changement radical dans le rapport de forces, lorsque les fascistes légalisés ont avancé et que les communistes ont été poussés à la clandestinité, certains camarades se sont empressés de proclamer : « Nous avons surestimé la situation, la révolution n’est pas encore mûre. Bien sûr, il n’y a rien de plus simple que ce genre de stratégie : d’abord rater la révolution, puis la déclarer immature. En réalité, cependant, la révolution n’a pas mené à la victoire, non parce qu’elle n’était « pas mûre » du tout, mais parce qu’au moment décisif un maillon décisif est tombé de la chaîne : le leadership. Ce n’est pas « notre » erreur que « nous » avons surestimé les conditions de la révolution, mais que « nous » les avons sous-estimées, n’avons pas compris à temps la nécessité d’un tournant tactique aigu et audacieux : de la lutte pour les masses à la lutte Pour le pouvoir ; notre erreur est que "nous" répétons les vieilles vulgarités depuis de nombreuses semaines à propos de

Le Parti communiste avait-il la majorité des travailleurs derrière lui dans la seconde moitié de l’année dernière ? Il est difficile de dire quel aurait été le résultat si nous avions fait un questionnaire à ce sujet à l’époque. Ces questions ne sont pas répondues par le questionnaire. Ils sont résolus par la dynamique du mouvement. Malgré le fait qu’un nombre très important d’œuvres restaient encore dans les rangs de la social-démocratie, seule une minorité insignifiante d’entre elles étaient prêtes à prendre une position hostile, et même plutôt passive-hostile envers la révolution. La majorité des travailleurs sociaux-démocrates, ainsi que des non-partis, étaient parfaitement conscients du désespoir oppressif du régime démocrate-bourgeois et attendaient une révolution. Leur confiance et leur sympathie entières et définitives ne pouvaient être gagnées que par un coup d’État. Parler de la terrible force de réaction, de plusieurs centaines de milliers de Reichswehr noirs, etc., s’est avéré être une exagération monstrueuse, dont les gens au sens révolutionnaire n’ont pas douté dès le début. Seule la Reichswehr officielle représentait le vrai pouvoir. Mais il était trop petit en nombre et aurait inévitablement été emporté par la pression de millions.

Parallèlement aux masses fermement conquises par le Parti communiste, pendant les mois de crise, de nouvelles masses plus larges gravitaient vers lui, attendant son signal pour la bataille et la direction dans la bataille. Après qu’ils n’aient pas reçu cela, ils ont commencé à s’éloigner des communistes aussi spontanément qu’ils s’étaient spontanément dirigés vers eux auparavant. C’est ce qui explique le changement brutal des rapports de force, qui a permis à Seeckt de s’emparer du champ de la lutte politique presque sans résistance. Et les politiciens fatalistes, observant les succès rapides de Seeckt, proclament : « Vous voyez, le prolétariat ne veut pas se battre. En fait, après l’expérience des cinq années révolutionnaires, le prolétariat allemand ne voulait pas seulement une lutte, mais une telle lutte qui pourrait enfin donner la victoire. Incapable de trouver les conseils nécessaires, il s’est éloigné du combat. Par cela, il a seulement montré que les leçons de 1918-1921 étaient fermement ancrées dans sa mémoire.

Le Parti communiste allemand a envoyé 3 600 000 travailleurs aux urnes. Combien a-t-elle perdu en cours de route ? Il est difficile de répondre à cette question. Mais les données de nombreuses élections privées, aux Landtags, aux municipalités, etc., témoignent du fait que le Parti communiste, qui a participé aux dernières élections au Reichstag, était déjà extrêmement affaibli. Et avec tout ça, elle a tout de même obtenu trois millions six cent mille votes ! "Regardez, nous dit-on, le parti allemand est sévèrement critiqué, et pourtant c’est une force formidable !" Mais c’est le point, après tout, que trois millions six cent mille voix en mai 1924, c’est-à-dire après l’exode spontané des masses, après la consolidation du régime bourgeois, témoignent du fait que dans la seconde moitié de l’année dernière, le Parti communiste a été la force décisive, mais que, malheureusement, il n’a pas été compris et utilisé à temps. Quiconque ne veut pas comprendre dès maintenant que la défaite est directement née d’une sous-estimation, plus précisément d’une appréciation intempestive de la situation révolutionnaire exceptionnelle de l’année écoulée, court le risque de ne rien apprendre, et donc de ne pas reconnaître la révolution une seconde fois quand elle frappe à la porte.

Le fait que le Parti communiste allemand ait radicalement renouvelé ses instances dirigeantes est dans l’ordre des choses. Le Parti, avec la classe ouvrière, a attendu et voulu se battre, espéré la victoire - et a été vaincu sans combat. Naturellement, si elle se détournait de l’ancienne direction. Or, la question de savoir si l’aile gauche aurait fait face à la tâche si elle avait été au pouvoir l’an dernier ne peut avoir qu’une valeur conditionnelle. Franchement, nous pensons que non. Nous avons déjà noté plus haut que, malgré la lutte fractionnelle acharnée, l’aile gauche partageait la politique vague, semi-fataliste et attentiste du comité central d’alors sur la question la plus fondamentale - la prise du pouvoir. Mais le simple fait que l’aile gauche soit dans l’opposition en fait le successeur naturel du pouvoir du parti après comment le parti a tourné le dos à l’ancien comité central. Maintenant, la direction est entre les mains de l’aile gauche. C’est un fait nouveau dans le développement du parti allemand. Ce fait doit être pris en compte, partez de là. Tout doit être fait pour aider la nouvelle instance dirigeante du Parti à faire face à sa tâche. Et pour cela, il faut avant tout bien voir les dangers. Le premier danger possible pourrait venir du fait de ne pas prendre suffisamment au sérieux la défaite de l’an dernier : rien de spécial ne s’est produit, un petit retard, la situation révolutionnaire va bientôt se répéter, nous continuons à l’assaut décisif. Ce n’est pas vrai ! La crise de l’an dernier signifiait pour le prolétariat une dépense colossale d’énergie révolutionnaire. Pour digérer la défaite tragique de l’année écoulée, une défaite sans combat décisif, sans tentative de combat décisif, le prolétariat a besoin de temps. Il a besoin de temps afin de s’orienter à nouveau de manière révolutionnaire dans une situation objective. Cela ne signifie pas, bien sûr, qu’il a besoin d’une longue série d’années. Mais les semaines ne suffisent pas pour cela. Et ce serait le plus grand danger si la ligne stratégique de notre Parti allemand se heurtait avec impatience aux processus qui se déroulent actuellement dans le prolétariat allemand à la suite de la défaite de l’année dernière.

Décisive est, on le sait, en dernière analyse, l’économie. Les petits succès économiques que la bourgeoisie allemande a remportés ces tout derniers mois sont en eux-mêmes le résultat inévitable d’un affaiblissement du processus révolutionnaire, d’une certaine consolidation — très superficielle et chancelante — de l’« ordre » bourgeois, etc. un équilibre capitaliste quelque peu stable est restauré en Allemagne maintenant un peu plus proche qu’il ne l’était en juillet-novembre de l’année dernière. En tout cas, le chemin vers cet équilibre passe par des conflits si puissants du travail avec le capital et est traversé par de telles difficultés de la part de la France qu’une base économique révolutionnaire est assurée au prolétariat allemand pour une durée indéfinie. Cependant, ces processus particuliers qui se produisent dans cette base sont des exacerbations temporaires ou, au contraire, l’atténuation de la crise et ses phénomènes dérivés ne nous sont nullement indifférents. Si le prolétariat relativement bien nourri et prospère est toujours très sensible à la moindre détérioration de sa situation, le prolétariat allemand souffrant, affamé et épuisé est sensible à la moindre amélioration de ses conditions de vie. Ceci explique sans doute le renforcement très instable des rangs de la social-démocratie allemande et de la bureaucratie syndicale que l’on observe aujourd’hui. L’observation attentive de l’évolution de la situation commerciale et industrielle en Allemagne et ses réflexions sur le niveau de vie de l’ouvrier allemand nous sont plus que jamais indispensables. Si le prolétariat relativement bien nourri et prospère est toujours très sensible à la moindre détérioration de sa situation, le prolétariat allemand souffrant, affamé et épuisé est sensible à la moindre amélioration de ses conditions de vie. Ceci explique sans doute le renforcement très instable des rangs de la social-démocratie allemande et de la bureaucratie syndicale que l’on observe aujourd’hui. L’observation attentive de l’évolution de la situation commerciale et industrielle en Allemagne et ses réflexions sur le niveau de vie de l’ouvrier allemand nous sont plus que jamais indispensables. Si le prolétariat relativement bien nourri et prospère est toujours très sensible à la moindre détérioration de sa situation, le prolétariat allemand souffrant, affamé et épuisé est sensible à la moindre amélioration de ses conditions de vie. Ceci explique sans doute le renforcement très instable des rangs de la social-démocratie allemande et de la bureaucratie syndicale que l’on observe aujourd’hui. L’observation attentive de l’évolution de la situation commerciale et industrielle en Allemagne et ses réflexions sur le niveau de vie de l’ouvrier allemand nous sont plus que jamais indispensables. le renforcement instable des rangs de la social-démocratie allemande et de la bureaucratie syndicale. L’observation attentive de l’évolution de la situation commerciale et industrielle en Allemagne et ses réflexions sur le niveau de vie de l’ouvrier allemand nous sont plus que jamais indispensables. le renforcement instable des rangs de la social-démocratie allemande et de la bureaucratie syndicale. L’observation attentive de l’évolution de la situation commerciale et industrielle en Allemagne et ses réflexions sur le niveau de vie de l’ouvrier allemand nous sont plus que jamais indispensables.

L’économie décide, mais seulement en dernière analyse. D’une signification plus directe sont les processus politico-psychologiques qui se déroulent actuellement dans le prolétariat allemand et qui ont aussi leur propre logique interne. Le parti a recueilli 3 600 000 voix aux élections : un magnifique noyau prolétarien ! Mais ceux qui hésitent nous ont quittés. En attendant, la situation révolutionnaire immédiate est toujours caractérisée par le fait que les hésitants se joignent à nous. Beaucoup, beaucoup de sociaux-démocrates ouvriers ont dû se dire pendant les élections :

« On sait, c’est bien que nos dirigeants soient de jolis crapules, mais pour qui voter ? Les communistes ont promis de prendre le pouvoir, mais ont échoué et n’ont fait que favoriser la réaction*. Ne devrions-nous pas aller chez les nationalistes ?"

* C’est l’argument le plus avantageux des escrocs et des vulgarités social-démocrates. — L. T.

Et, le dégoût au cœur, ils ont voté pour les sociaux-démocrates. L’école de la réaction bourgeoise, il faut l’espérer, forcera assez bientôt l’écrasante majorité du prolétariat allemand à adopter une orientation révolutionnaire, cette fois plus définitivement et plus fermement. Nous devons aider ce processus de toutes les manières possibles. Vous devez l’accélérer. Mais il n’y a aucun moyen de sauter ses étapes inévitables. Imaginer les choses comme s’il ne s’était rien passé de spécial, comme s’il n’y avait eu qu’un certain accroc, etc., serait fondamentalement faux et menacerait des plus grandes erreurs de nature stratégique. Ce qui s’est passé n’était pas un accroc superficiel, mais une énorme défaite. Son sens doit être assimilé par l’avant-garde du prolétariat. Sur la base de cette leçon, l’avant-garde doit accélérer le processus de regroupement des forces prolétariennes autour de 3 600 000. Marée révolutionnaire, puis reflux et une nouvelle marée - ces processus ont leur propre logique interne et leur propre rythme. Non seulement les révolutions se déroulent, disions-nous, mais les révolutions s’organisent. Mais une révolution ne peut s’organiser que sur la base de son développement interne. Ignorer les humeurs critiques, expectatives et sceptiques dans de larges cercles du prolétariat, après ce qui s’est passé, signifierait faire face à une nouvelle défaite. Le meilleur parti révolutionnaire ne peut arbitrairement provoquer une nouvelle révolution le surlendemain d’une défaite, de même que le meilleur obstétricien ne peut faire accoucher tous les trois ou tous les cinq mois. Le fait que les naissances révolutionnaires de l’année dernière se soient avérées fausses ne change rien à la question. Le prolétariat allemand doit passer par l’étape de reconstruction et de rassemblement des forces pour un nouveau paroxysme révolutionnaire avant que le parti communiste, évaluant la situation,

Deux des plus grandes leçons marquent l’histoire du Parti communiste allemand : mars 1921 et novembre 1923. Dans le premier cas, le parti a pris sa propre impatience pour une situation révolutionnaire mûrissante ; dans le second cas, elle n’a pas reconnu la situation révolutionnaire qui mûrissait et l’a manquée. Ce sont là les dangers ultimes de la "gauche" et de la "droite" entre lesquels passe en général la politique du parti prolétarien à notre époque. Espérons fermement que le Parti communiste allemand, riche de batailles, de défaites et d’expériences, parviendra dans un avenir pas trop lointain à faire naviguer son navire entre la "Marche" Scylla et la "Novembre" Charybde et assurera au prolétariat allemand ce qu’il honnêtement mérite : victoire !

Tandis qu’en Allemagne même les dernières élections parlementaires, sous l’influence du danger de l’année écoulée, donnent un nouvel élan à la concentration bourgeoise à droite, mais dans le cadre du parlementarisme, et non de la dictature fasciste. - dans le reste de l’Europe et en Amérique, le basculement des formations politiques dirigeantes va vers "l’accord". En Angleterre et au Danemark, la bourgeoisie règne par l’intermédiaire des partis de la Deuxième Internationale. La victoire du bloc de gauche en France signifie une approche directe ou légèrement déguisée (probablement directe) portant les socialistes au pouvoir. Le fascisme italien prend le chemin d’une "régulation" parlementaire de sa politique. Aux États-Unis d’Amérique du Nord, les illusions conciliatrices se mobilisent sous la bannière du "Third Party". Au Japon, les partis d’opposition ont remporté les élections.

Lorsqu’un navire perd le contrôle de la direction, il est parfois nécessaire de donner tour à tour la voiture à droite puis à gauche : le navire se déplace en zigzags, dépensant une grande quantité d’énergie, mais toujours en mouvement. Telle est l’administration des États capitalistes d’Europe aujourd’hui. La bourgeoisie est contrainte d’alterner les méthodes fascistes avec celles de la social-démocratie. Le fascisme était et reste le plus fort de tous dans les pays où le prolétariat s’est approché du pouvoir, mais n’a pas réussi à le prendre ou à le conserver : en Italie, en Allemagne, en Hongrie, etc., la menace d’une révolution prolétarienne. Si la bourgeoisie se sent assez forte pour ne pas avoir besoin du travail direct des gangs fascistes, alors, d’un autre côté, elle ne se sent pas assez forte,

A l’époque du Quatrième Congrès du Komintern, qui se passa entièrement sous le signe de l’assaut du capital et de la réaction fasciste, nous écrivions que si la révolution allemande ne sort pas directement de la situation créée à ce moment et ne donne pas ainsi une nouvelle direction à l’ensemble du développement politique de l’Europe, alors nous pouvons en toute confiance espérer le remplacement du chef fasciste par le chef du conciliateur, en particulier, l’arrivée au pouvoir en Angleterre d’un gouvernement ouvrier, et en France - du bloc de gauche. A cette époque, cette prévoyance apparaissait à certains comme un semis d’illusions... conciliantes : il y a des gens qui n’arrivent à être révolutionnaires qu’en fermant les yeux.

Cependant, voici les citations exactes. Dans l’article "Perspectives politiques", publié dans "Izvestia" le 30 novembre 1922, j’ai argumenté contre une vision simplifiée, non marxiste et mécanique du développement politique, qui devrait fatalement, par le renforcement automatique du fascisme et du communisme, conduire à la victoire du prolétariat. Cet article dit :

"Dès le 16 juin de l’année dernière (1921), dans mon discours à une réunion du Comité exécutif élargi, j’ai développé l’idée que si les événements révolutionnaires en Europe et en France ne sont pas venus plus tôt, alors toute la vie parlementaire et politique de la France commencerait inévitablement à se cristalliser le long de l’axe "bloc de gauche", par opposition à l’axe "national" désormais dominant. La révolution n’est pas venue pendant ces un an et demi. Et il est peu probable que quiconque suit la vie de la France niera qu’à l’exception des communistes et des syndicalistes révolutionnaires, sa politique va effectivement dans le sens de préparer le remplacement du bloc national par la gauche. Certes, la France est tout entière sous le signe de l’assaut du capital, des menaces continuelles contre l’Allemagne, etc. Mais parallèlement à cela, la confusion des classes bourgeoises, surtout intermédiaires, grandit, leur peur du lendemain, leur déception dans la politique des "réparations", leurs efforts pour atténuer la crise financière en réduisant les dépenses de l’impérialisme, leurs espoirs de reprendre les relations avec la Russie, etc., etc. Ces sentiments capturent également une partie considérable de la classe ouvrière par la médiation des socialistes et des syndicalistes réformistes. Ainsi, la poursuite de l’offensive du capital français et de la réaction française ne contredit nullement le fait que la bourgeoisie française se prépare clairement une nouvelle orientation.

Et plus tard dans le même article, nous avons écrit :

En Angleterre, la situation n’est pas moins instructive. La domination de la coalition libérale-conservatrice a été remplacée à la suite des récentes élections par une domination purement conservatrice. Un pas clair "vers la droite" ? Mais, d’autre part, ce sont précisément les chiffres des dernières élections qui témoignent du fait que l’Angleterre bourgeoise compromettante s’est déjà pleinement préparée à une nouvelle orientation en cas d’aggravation supplémentaire des contradictions et d’augmentation des difficultés ( et les deux sont inévitables) ... Y a-t-il des raisons sérieuses de penser que le régime conservateur actuel conduira directement à la dictature du prolétariat en Angleterre ? Nous ne voyons pas une telle raison. Au contraire, nous croyons que les contradictions économiques, coloniales et internationales sans espoir de l’actuel Empire britannique fourniront une grande nourriture à l’opposition plébéienne-petite-bourgeoise en la personne du soi-disant parti des travailleurs. Tout parle pour

Alors, vous vous positionnez sur le point de vue d’un adoucissement des contradictions politiques ? Mais c’est de l’opportunisme flagrant ! objectaient les camarades qui ne peuvent se protéger des tentations opportunistes qu’en leur tournant le dos. Comme si prévoir une nouvelle recrudescence passagère d’illusions compromettantes, c’était les partager à n’importe quel degré ! Bien sûr, il est beaucoup plus facile de ne rien prévoir, en se limitant à répéter des formules sacramentelles. Mais maintenant, il n’est pas nécessaire de continuer l’argument. • Les événements ont mis à l’épreuve les prévisions : nous avons le gouvernement Macdonald en Angleterre, le ministère Stauning au Danemark, la victoire du bloc de gauche en France, les partis d’opposition au Japon, et à l’horizon politique des États-Unis la symbolique la figure de La Follette se dessine, quoique plutôt sans espoir.

Les élections en France ont donné un test indiscutable d’une autre espèce : l’influence du Parti socialiste français. Comme vous le savez, ce "parti" n’a presque aucune organisation. Sa presse officielle est extrêmement misérable et à peine lue par personne. Partant de ces faits indiscutables, certains camarades étaient enclins à évaluer le Parti socialiste comme une quantité insignifiante. Cette vue consolante mais fausse a trouvé une réflexion occasionnelle même dans certains des documents officiels du Komintern. En fait, il est fondamentalement faux de juger de l’influence politique des socialistes français sur la base de leur organisation ou de la prévalence de leur presse. Le Parti socialiste est un appareil destiné à attirer les ouvriers dans le camp de la bourgeoisie « radicale ». Les éléments les plus arriérés ou les plus privilégiés de la classe ouvrière n’ont pas besoin d’organisation, pas dans la presse du parti. Ils n’appartiennent à aucun parti ou syndicat, ils votent pour les socialistes et lisent le tabloïd. Le rapport entre le nombre de membres du parti, le nombre d’abonnés à la presse du parti et le nombre d’électeurs parlementaires chez les socialistes n’est pas du tout le même que chez les communistes. Nous avons dû en parler plus d’une fois. Voici à nouveau les citations exactes. Dès le 2 mars 1922, nous écrivions dans la Pravda :

« Si l’on tient compte du fait que le Parti communiste compte 130 000 membres et les socialistes 30 000, alors l’énorme succès de l’idée communiste en France devient évident. Cependant, si l’on tient compte du rapport de ces effectifs à la taille de la classe ouvrière dans son ensemble, de la présence de syndicats réformistes et de tendances anticommunistes dans les syndicats révolutionnaires, alors la question de l’hégémonie du Parti communiste en le mouvement ouvrier apparaîtra devant nous comme une tâche très difficile, loin d’être résolue par notre supériorité numérique sur les dissidents (socialistes). Ces derniers, sous certaines conditions, peuvent s’avérer être un facteur contre-révolutionnaire beaucoup plus important au sein de la classe ouvrière qu’on ne l’imagine, à en juger seulement par la faiblesse de leur organisation, par l’insignifiance de la circulation et le contenu idéologique de leur orgue "Populaire".

Plus récemment, nous avons dû revenir sur le même problème. Dans l’un des documents du début de cette année, le Parti socialiste était qualifié de "mort", pour lequel seuls "quelques ouvriers" peuvent voter, etc., etc. A cette occasion, j’écrivais le 7 janvier de cette année : sur le Parti socialiste français comme mort, pour lequel seuls « quelques ouvriers » votent. C’est une illusion. Le Parti socialiste français est l’organisation électorale d’une partie considérable des masses ouvrières passives et semi-passives. Si la proportion entre l’électorat organisé et l’électorat est, disons, de 1 pour 10 ou de 1 pour 20 pour les communistes, alors pour les socialistes cette proportion peut s’avérer être de 1 pour 50 ou de 1 pour 100. partie de la masse ouvrière passive, se réveiller seulement pendant les élections. Et pour y parvenir, il ne faut pas sous-estimer l’ennemi.

Les dernières élections françaises ont pleinement confirmé les considérations ci-dessus. Les communistes, avec une organisation du parti et une presse du parti incomparablement plus fortes, ont recueilli beaucoup moins de voix que les socialistes. Même les proportions numériques aux élections se sont avérées être approximativement celles que nous avions conditionnellement prévues ... Néanmoins, le fait que notre parti ait recueilli jusqu’à 900 000 voix représente un sérieux succès, surtout si l’on tient compte de la croissance rapide de notre influence dans la banlieue parisienne.

Or, il y a tout lieu de croire que l’entrée du Parti socialiste dans le Bloc de gauche et, par là, sa participation au gouvernement créeront des conditions favorables à l’accroissement de l’influence politique des communistes, en tant que seul parti libre de toute obligation politique vis-à-vis du régime bourgeois.

Pour bien comprendre la suite de l’article, nous attirons l’attention du lecteur sur un détail. En juillet 1922, pour se débarrasser de lui, Zinoviev y envoie l’un des combattants factionnels du communisme hongrois, Joseph Pogany (John Pepper). Pogany entra rapidement dans la lutte fractionnelle aux États-Unis aux côtés de Ruthenberg, et confondit davantage le jeune parti, le poussant dans une aventure avec le Farm Labour Party de La Follette. Le 4 juin 1924, Trotsky ajoute une annotation à un article expliquant la décision du Comité exécutif du Komintern de dissuader les communistes américains de cette aventure. - /I-R/

En Amérique, les illusions compromettantes de la petite bourgeoisie, surtout agricole, et les illusions petites-bourgeoises du prolétariat prennent la forme du Tiers-Parti. Ce dernier se mobilise actuellement autour du sénateur La Follette, ou plutôt autour de son nom, car le sénateur lui-même, approchant de ses soixante-dix ans, n’a pas encore trouvé le temps de sortir du Parti républicain. Tout cela, cependant, est dans l’ordre des choses. Mais ce qui est vraiment étonnant, c’est l’attitude de certains dirigeants du Parti communiste américain, qui entendent pousser le parti à voter pour La Follette, espérant ainsi assurer l’influence des communistes sur l’agriculture. De plus, ils se réfèrent à l’exemple du bolchevisme russe, qui aurait, par ce genre de politique, pris possession de la paysannerie. Bien sûr, en même temps, les ressassements de cette pensée, qui a déjà perdu son image et sa ressemblance, ne manquent pas, que la « sous-estimation » de la paysannerie est le principal signe du menchévisme. L’histoire du marxisme et du bolchevisme en Russie est avant tout l’histoire de la lutte contre le populisme et les socialistes-révolutionnaires. Cette lutte était une condition préalable à la lutte contre le menchévisme et avait pour tâche principale d’assurer le caractère prolétarien du parti.Des décennies de lutte contre le populisme petit-bourgeois ont permis au bolchevisme à un moment décisif, c’est-à-dire au moment d’une lutte ouverte pour le pouvoir, détruire d’un seul coup les socialistes-révolutionnaires, s’emparant de leur programme agraire et dirigeant les masses paysannes. Cette expropriation politique des socialistes-révolutionnaires était une condition préalable nécessaire à l’expropriation économique des propriétaires terriens et de la bourgeoisie. Il est bien évident que la voie que certains camarades américains sont prêts à emprunter n’a rien de commun avec les voies du bolchevisme. Jouer le rôle de batteur des « électeurs progressistes » du sénateur républicain La Follette, pour un parti communiste jeune et faible, dépourvu de tempérament révolutionnaire, reviendrait à aller vers la dissolution politique du parti dans la petite bourgeoisie. L’opportunisme s’exprime, après tout, non seulement dans la ruse (la lenteur), mais aussi dans l’impatience politique : il s’efforce souvent de récolter là où il n’a pas semé, de réaliser des succès qui ne correspondent pas à son influence. La sous-estimation de la tâche principale — le développement et la consolidation du caractère prolétarien du Parti — voilà où réside le principal signe d’opportunisme ! D’une foi insuffisante dans la force du prolétariat découlent des sauts fantastiques dans la poursuite de l’agriculture, qui peuvent coûter la tête au Parti communiste. Que le Parti communiste doive garder un œil attentif sur les besoins et les sentiments des agriculteurs, utilisant politiquement la crise actuelle pour étendre son influence sur les campagnes, est tout à fait évident. Mais elle ne peut pas, avec l’agriculture et la petite bourgeoisie en général, passer par toutes les étapes et zigzags politiques, passer volontairement par toutes les illusions et déceptions, traîner derrière La Follette pour le dénoncer plus tard. En dernière analyse, les paysans iront en masse derrière le Parti communiste dans la bataille contre la bourgeoisie s’ils sont convaincus que ce parti est une force capable d’arracher le pouvoir à la bourgeoisie. Et le Parti communiste ne peut devenir une telle force dans la pratique, et donc aux yeux des paysans, qu’en tant qu’avant-garde du prolétariat, et non en tant que queue du Tiers-Parti.

La rapidité avec laquelle un mauvais départ conduit aux erreurs politiques les plus grossières est démontrée par un document émanant du soi-disant comité d’organisation formé pour convoquer en juin le congrès du tiers parti dans le but de proclamer La Follette comme candidat à la présidence. Le président de ce comité est l’un des dirigeants du Parti des travailleurs et des agriculteurs du Minnesota, le secrétaire est un communiste délégué à ce travail par le parti communiste. Ainsi, ce communiste appose sa signature au manifeste qui, s’adressant aux "électeurs progressistes", proclame l’objectif du mouvement de réaliser "l’unité politique nationale", et, se défendant des reproches que la campagne est sous le contrôle du communistes, déclare que les communistes se représentent eux-mêmes une petite minorité, et que même s’ils essayaient de s’emparer du leadership, ils n’auraient pas réussi de toute façon, puisque le « parti » aspire à une législation positive, et non à des utopies. Et pour ces vulgarités petites-bourgeoises, le Parti communiste assume sa responsabilité devant la classe ouvrière ! Au nom de quoi ? Au nom du fait que les cerveaux de cet opportunisme monstrueux, imprégnés de part en part de scepticisme à l’égard du prolétariat américain, tentent avec impatience de déplacer le centre de gravité, le parti, vers un milieu agricole secoué par la crise agraire. En adhérant, même avec des réserves, aux pires illusions de la petite bourgeoisie, il n’est pas difficile de créer l’illusion de sa propre influence sur la petite bourgeoisie. Penser que le bolchevisme consiste en cela, c’est ne rien comprendre au bolchevisme*). Et pour ces vulgarités petites-bourgeoises, le Parti communiste assume sa responsabilité devant la classe ouvrière ! Au nom de quoi ? Au nom du fait que les cerveaux de cet opportunisme monstrueux, imprégnés de part en part de scepticisme à l’égard du prolétariat américain, tentent avec impatience de déplacer le centre de gravité, le parti, vers un milieu agricole secoué par la crise agraire. En adhérant, même avec des réserves, aux pires illusions de la petite bourgeoisie, il n’est pas difficile de créer l’illusion de sa propre influence sur la petite bourgeoisie. Penser que le bolchevisme consiste en cela, c’est ne rien comprendre au bolchevisme*). Et pour ces vulgarités petites-bourgeoises, le Parti communiste assume sa responsabilité devant la classe ouvrière ! Au nom de quoi ? Au nom du fait que les cerveaux de cet opportunisme monstrueux, imprégnés de part en part de scepticisme à l’égard du prolétariat américain, tentent avec impatience de déplacer le centre de gravité, le parti, vers un milieu agricole secoué par la crise agraire. En adhérant, même avec des réserves, aux pires illusions de la petite bourgeoisie, il n’est pas difficile de créer l’illusion de sa propre influence sur la petite bourgeoisie. Penser que le bolchevisme consiste en cela, c’est ne rien comprendre au bolchevisme*). secoué par la crise agraire. En adhérant, même avec des réserves, aux pires illusions de la petite bourgeoisie, il n’est pas difficile de créer l’illusion de sa propre influence sur la petite bourgeoisie. Penser que le bolchevisme consiste en cela, c’est ne rien comprendre au bolchevisme*). secoué par la crise agraire. En adhérant, même avec des réserves, aux pires illusions de la petite bourgeoisie, il n’est pas difficile de créer l’illusion de sa propre influence sur la petite bourgeoisie. Penser que le bolchevisme consiste en cela, c’est ne rien comprendre au bolchevisme*).

*) Le Comité exécutif du Komintern, bien sûr, a rejeté cette politique fondamentalement erronée et extrêmement dangereuse. La décision du Comité exécutif était des plus opportunes : quelques jours après sa publication, le sénateur La Follette lança une furieuse dénonciation contre les communistes et déclara pieusement qu’il ne voulait rien avoir à faire avec l’affaire à laquelle ces méchants rouges les rejetons de Belzébuth sont touchés et Moscou. Espérons que cette leçon ne soit pas perdue pour certains stratèges archi-intelligents !

L.T. 4 juin 1924

Il est difficile de prédire combien de temps durera la série actuelle de conciliations. Mais, en tout cas, il ne saurait être question pour l’Europe bourgeoise de rétablir l’équilibre économique à la fois en elle-même et avec l’Amérique. En ce qui concerne le problème des réparations, il est vrai qu’une vaste tentative est en cours pour parvenir à une solution conciliante. L’arrivée au pouvoir du bloc des gauches en France renforce cette tentative. Mais la contradiction fondamentale de tout le problème demeure : pour payer, l’Allemagne doit exporter ; pour payer beaucoup, l’Allemagne doit exporter beaucoup ; et l’exportation allemande menace l’anglais et le français. Pour retrouver la possibilité d’une lutte victorieuse sur le marché européen, extrêmement écourtée, la bourgeoisie allemande devrait surmonter de gigantesques difficultés internes, qui, à leur tour, ne peuvent s’accompagner d’une nouvelle intensification de la lutte des classes. D’autre part, La France elle-même a des dettes monstrueuses qu’elle n’a pas commencé à payer. Pour commencer à payer, la France doit augmenter ses exportations, c’est-à-dire exacerber les difficultés de l’Angleterre dans le commerce extérieur. Pendant ce temps, l’Angleterre elle-même atteint à peine 75% de ses exportations d’avant-guerre. Face à d’importants problèmes économiques, politiques et militaires, le gouvernement compromettant de Macdonald révèle son échec encore plus que prévu. Inutile de dire que les choses n’iront pas mieux avec un gouvernement de bloc de gauche en France. Le désespoir de l’Europe, désormais masqué par des accords internationaux et nationaux, sera à nouveau révélé dans son essence révolutionnaire. Il ne fait aucun doute que les partis communistes seront mieux préparés à cette époque. Les dernières élections parlementaires dans un certain nombre de pays montrent que

22 mai 1924

L. Trotsky

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