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édito Allons-nous encore nous sacrifier...

jeudi 12 septembre 2024, par Robert Paris, Tiekoura Levi Hamed

édito

Allons-nous encore nous sacrifier soi-disant pour sauver nos emplois et pour faire croire qu’on va sauver… le grand capital de la chute définitive alors qu’on ne fait que la retarder en la rendant plus brutale et cataclysmique !

Il est grand temps d’admettre que notre avenir, et celui de nos enfants, n’est plus attaché à la pérennité du système d’exploitation mondial aujourd’hui en survie artificielle, sous perfusion des fonds publics.

L’Etat français, l’Etat américain, l’Etat anglais, l’Etat japonais, les banques centrales et grandes institutions financières (dont les banques et les trusts) sont en faillite et cette situation ne peut pas être reconnue publiquement parce que cela signifierait la fin du système capitaliste mondial. A nouveau, les Etats et les banques centrales se mobilisent pour « sauver le système » et à nouveau ils sont en faillite et se paient sur le dos des peuples. Ils présentent cela comme le sauvetage des emplois, des entreprises, de l’économie en général et des pays, mais ce n’est qu’une tentative sans espoir de sauver le système d’exploitation qui est incapable de fonctionner normalement depuis les années 2000 et dont la marche normale a complètement cessé en 2007.

En 2007-2008, avec ce que l’on a appelé la « crise des subprimes » et qui est en fait la tendance générale du grand capital vers une spéculation folle par manque croissant d’investissements productifs par rapport à la masse de plus en plus excessive de capitaux, le capitalisme a dès lors cessé d’être un système fondé sur des alternances croissance/récession ponctué par des faillites et a dès lors considéré que toute chute d’un trust était « systémique », c’est-à-dire menaçait l’édifice mondial tout entier ! Cela signifie qu’Etats et banques centrales ont mis tous leurs moyens pour « sauver » les capitalistes quand ils étaient menacés par la faillite. La dernière opération de ce type a été celle pour sauver les banques, américaines et suisses notamment. Cette situation dans laquelle le système est sans cesse au bord du gouffre est tout à fait nouvelle dans l’histoire du capitalisme et montre que le mode de production capitaliste a atteint une limite qu’il ne peut pas franchir, qu’il a tellement réussi que son succès dépasse ce que permet son fonctionnement. Cela signifie qu’une part croissante des capitaux ne peut plus produire de nouveaux profits réels, fondés sur l’exploitation du travail humain. Ces capitaux, dont la masse croit sans cesse, deviennent « nocifs » et doivent périodiquement être rachetés par les Etats et institutions financières publiques. Ce fonctionnement en sauvetage permanent grâce aux fonds publics est une marque de la nouvelle morbidité du capitalisme.

Depuis 2007, le « risque systémique » est périodiquement invoqué, localement, nationalement ou mondialement, pour justifier de ponctionner une part considérable des richesses produites par les prolétaires et des fonds publics accumulés sur leur dos et le jeter dans le trou sans fond des dettes privées et publiques, le fonctionnement malade du système ne cessant de creuser de nouveaux trous, de véritables gouffres financiers. L’argent public ne sert presque plus qu’à renflouer, remblayer, reconstruire, former des digues, racheter des actifs pourris, fictifs, nocifs, bidons, dangereux, à dégonfler des bulles spéculatives, à étayer des trusts, des banques, des assurances, des financiers, des bourses, des fonds spéculatifs qui menacent de chuter dangereusement pour le système mondial. Et ça coûte un argent tellement fou que cette somme d’argent, personne n’en possédant réellement autant, personne n’ayant produit des richesses suffisantes pour faire face à de telles dépenses, cela signifie que le système lui-même est devenu fictif, il ne repose plus réellement sur l’accumulation de la plus-value extraite du travail humain, définition donnée par Karl Marx et qui est restée valable jusqu’aux années 2000 mais ne l’est plus du tout. L’accumulation du capital ne signifie pas seulement un enrichissement mais un réinvestissement de l’essentiel de la plus-value et ce n’est plus le cas : une part croissante des nouveaux capitaux n’est plus investie dans la production, ne produit plus de profit par la création de richesses nouvelles par le travail humain. Le grand capital mondial est une masse de plus en plus grande de capitaux reposant sur un investissement productif proportionnellement de plus en plus réduit : une masse grossissante sur une pointe de plus en plus fine. Aucune raison que tout cela ne se termine pas par une chute inexorable et retentissante, malgré tous les prétendus « plans d’aide » ou « plans de sauvetage » ou encore « plans d’assistance », « plans de soutien » et autres… L’ensemble de ces plans, dont les dépenses de guerre font partie, représentent la plus grosse dépense jamais réalisée par toute la société humaine et que personne ne serait plus capable de rembourser, même en pressurant follement les peuples travailleurs du monde, des prolétaires aux petits bourgeois ne vivant que de leur travail, même en volant les économies de tous ces gens, même en leur faisant vivre l’exploitation la plus éhontée de camps de travail d’une dictature mondiale. Il est temps de prendre conscience que le capitalisme, c’est fini. Il n’est pas mort parce qu’il n’est pas aimé des exploités et des opprimés. Il n’est pas mort parce qu’il a été remplacé par un socialisme. Il n’est pas mort parce qu’on est revenu à un mode de production antérieur. Il est mort parce qu’il a tellement réussi qu’il a atteint ses limites d’accumulation et, du coup, ne peut plus fonctionner, ne trouvant plus suffisamment d’investissements productifs pour ses nouvelles plus-values et étant contraint d’inventer de faux investissements qui ne sont même plus de la spéculation financière normale mais titres nocifs.

Classes possédantes, gouvernants et chefs des institutions financières savent tous très bien que les plans d’aides publiques au capital privé ne font que créer artificiellement une masse encore plus grande de capitaux, accroissant encore la part relative des capitaux qui ne peuvent pas s’investir dans la production de richesses et donc la part qui est nocive au système. Les plans d’aide financière ne servent qu’à retarder le moment où il faudra bien reconnaitre que « ça ne marche plus »… Cela signifie que le grand capital ne pourra plus payer le travail, les financiers, les banques, les trusts, les Etats ayant eux-mêmes perdu confiance dans le système et celui-ci ne pouvant même plus faire semblant…

Le caractère systémique de la chute n’est pas celui qui est le plus souvent présenté dans les media comme par les gouvernements. Ce n’est pas un risque dû à la crise locale d’un trust ou d’une banque de trop grande taille. Le risque provient du fait que le système est perché sur une pointe et que la moindre agitation le fera chuter définitivement. La crise n’est pas une crise classique du capitalisme, elle ne ressemble même pas à celle de 1929, même si on y rajoute le qualificatif « en encore plus grave »… La crise actuelle n’est pas une crise classique du capitalisme, ce n’est pas une récession, ce n’est pas simple surproduction, ce n’est pas une crise financière classique. C’est la chute libre dans le gouffre que le capitalisme a creusé lui-même. On est arrivé au stade où le grand capital investit dans des activités financières complètement pipeau, où il achète des titres et des produits que le plus bête des spéculateurs devrait refuser dédaigneusement, où une masse de capitaux se jette même sur ces spéculations qui ne sont ni hasardeuses, ni fumeuses, mais complètement bidon.

Qu’est-ce que le « risque systémique » ?

Voici comment les économistes présentent le problème :

« Ce risque systémique trouve ses origines dans l’architecture même du système financier actuel. Un système que les politiques de libéralisation des années 1980 ont rendu plus concentré et interconnecté, et que les innovations financières ont largement complexifié…

La conséquence est que le système financier mondial se caractérise aujourd’hui par la présence d’une trentaine de conglomérats financiers dont la défaut (la faillite) causerait celui de beaucoup d’autres établissements et provoquerait ainsi une crise systémique…

Le spectre du risque systémique a pesé lourd sur les autorités publiques durant la crise de 2007-2008. La banque Northern Rock, 5e banque anglaise, a par exemple été nationalisée en février 2008, étant jugée systémique par les autorités…

Le caractère systémique ne se limite pas aux banques. D’autres intermédiaires financiers contribuent au risque systémique et peuvent donc être qualifiés de « systémiques ». Les sociétés d’assurance Monolines ou les Hedge Funds sont des secteurs d’activité à caractère systémique. L’exemple de l’assureur américain AIG illustre parfaitement le risque des institutions systémiques… L’assureur fut finalement mis sous tutelle publique en septembre 2008, et refinancé par la Réserve Fédérale à hauteur de 85 milliards de dollars, ceci afin d’éviter un effet domino dans le secteur financier américain…

Du fait de leur taille et de leur place dans le système financier, les institutions systémiques posent le problème du « too big to fail » (littéralement « trop grand pour qu’on les laisse faire faillite »), dans le sens où les autorités sont obligées de leur venir en aide en cas de difficultés…

Au niveau mondial, les marchés boursiers et obligataires représentent aujourd’hui environ 2,5 fois le PIB mondial, 4 fois le PIB si on ajoute les actifs bancaires (en France, ce total dépasse 6 fois le PIB)… »

Extrait de « Les systèmes financiers mutations, crises et régulation » par Christian de Boissieu

Leur interprétation de la situation inédite du capitalisme est la suivante : « mutation financière », « bulles spéculatives », « interconnexion des marchés de capitaux », « opacité du système », « banques de l’ombre », « titrisation des dettes », « accroissement de la part du spéculatif par rapport à l’économie réelle ».

Nous estimons qu’on ne peut pas déplorer la place prépondérante des capitaux financiers sans expliquer d’où elle vient : de la baisse relative des investissements productifs. On ne peut pas non plus ne pas remarquer que cette baisse n’est plus conjoncturelle mais permanente. Or cela n’est jamais arrivé au cours de la longue histoire du capitalisme, y compris lors des grandes crises.

Ce n’est pas une crise, ce n’est pas échec, c’est un succès… final !

Notre interprétation : le grand capital a atteint un sommet en quantité de capitaux au point que cela dépasse, et de loin, des capacités d’investissement rentable de ces capitaux nouveaux. Du coup, des organismes financiers centraux remplacent les marchés pour intervenir et doter ces capitaux de rémunération, des profits qui ne sont pas issus de la sphère productive ni ne sont une répartition de tels produits. Les crises classiques du capitalisme étaient des crises de suraccumulation provisoires car récession et redémarrage économique succédaient. La situation actuelle, qui ne peut pas être appelée une simple « crise », est celle d’une suraccumulation permanente.

https://www.matierevolution.fr/spip.php?article7478

https://www.matierevolution.fr/spip.php?article2431

https://www.matierevolution.fr/spip.php?article1794

https://www.matierevolution.fr/spip.php?article3250

https://www.matierevolution.fr/spip.php?article3771

https://www.matierevolution.fr/spip.php?article4686

https://www.matierevolution.fr/spip.php?article4561

https://www.matierevolution.fr/spip.php?article4518

https://www.matierevolution.fr/spip.php?article2191

Les nouveaux plans de sauvetage

Les gouvernements européens travaillent à mettre un coup de fouet à l’économie de l’Union. Pour y parvenir, ils envisagent, indique Politico, un projet à 10.000 milliards d’euros consistant à créer les conditions d’une union des marchés des capitaux.

https://atlantico.fr/article/decryptage/10-000-milliards-deuros-pour-fouetter-leconomie-de-lue-mais-bruxelles-saurait-elle-en-choisir-lusage-le-plus-efficace-Don-diego-de-la-vega-jean-luc-demarty

A nouveau les banques centrales sont contraintes d’aider les entreprises capitalistes en baissant les taux

https://www.sudouest.fr/economie/etats-unis-le-president-de-la-fed-annonce-une-prochaine-baisse-des-taux-les-bourses-grimpent-aussitot-21119173.php

Nouveau plan de sauvetage américain

https://www.lemonde.fr/international/article/2020/12/22/un-nouveau-plan-de-soutien-a-l-economie-en-passe-d-etre-approuve-aux-etats-unis_6064166_3210.html

https://www.institutmontaigne.org/expressions/le-plan-de-sauvetage-americain-de-joe-biden

https://www.lemonde.fr/international/article/2021/03/10/que-prevoit-l-enorme-plan-de-relance-voulu-par-joe-biden-aux-etats-unis_6072643_3210.html

https://www.lemonde.fr/international/article/2021/03/10/etats-unis-le-congres-adopte-le-plan-de-relance-de-1-900-milliards-de-dollars-voulu-par-joe-biden_6072641_3210.html

https://www.entreprises.gouv.fr/files/files/aap/soutien-secteurs-strategiques-2020/20200831_aap_resilience_secteurs_strategiques_1.pdf

Les anciens plans de sauvetage

Les plans de sauvetage européens

https://www.matierevolution.fr/spip.php?article4887

https://www.economie.gouv.fr/facileco/plan-sauvetage-europeen

https://www.lafinancepourtous.com/decryptages/crises-economiques/crise-de-la-zone-euro/le-plan-de-sauvetage-de-la-zone-euro/

https://www.lafinancepourtous.com/decryptages/crises-economiques/crise-de-la-zone-euro/aggravation-de-la-crise-en-europe/le-plan-de-sauvetage-de-lespagne/les-quatre-plans-de-sauvetage-europeens/

https://www.gers.gouv.fr/Actions-de-l-Etat/Economie-emploi-et-entreprises/France-Relance/Le-plan-national-de-relance-et-de-resilience-PNRR-soutenu-par-l-Union-Europeenne

https://www.francetvinfo.fr/sante/maladie/coronavirus/plan-de-sauvetage-leurope-debloque-500-milliards-deuros_3909573.html

https://www.lemonde.fr/economie/article/2020/03/19/coronavirus-la-banque-centrale-europeenne-lance-un-plan-d-urgence-historique-pour-calmer-les-marches_6033613_3234.html

Les plans de sauvetage américains

https://www.ladepeche.fr/article/2008/10/01/479290-usa-plan-sauvetage-bancaire-promulgue-president-bush.html

https://fr.wikipedia.org/wiki/Plan_Paulson

https://fr.wikipedia.org/wiki/Plan_de_sauvetage_am%C3%A9ricain_de_2021

https://fr.wikipedia.org/wiki/Bidenomics

Les plans de sauvetage japonais

https://www.lesechos.fr/2008/09/la-banque-du-japon-laisse-ses-taux-inchanges-mais-soutient-elle-aussi-les-marches-497941

https://www.lesechos.fr/2008/10/japon-letat-est-pret-a-injecter-jusqua-110-milliards-de-dollars-dans-les-banques-515933

https://www.latribune.fr/actualites/economie/international/20090127trib000336354/le-japon-elargit-son-plan-de-sauvetage-la-bourse-de-tokyo-apprecie-.html

https://www.lesechos.fr/monde/asie-pacifique/le-japon-annonce-un-plan-de-soutien-a-leconomie-de-plus-de-100-milliards-2026345

https://www.letemps.ch/economie/japon-adopte-plan-sauvetage-banques?srsltid=AfmBOor20GPPQDJu6EUsjAkQ7FmiZzyvgbQ4F0xjycLQ8fzeYLk6oXYX

https://www.humanite.fr/-/-/le-japon-projette-un-plan-de-sauvetage-financier

Les plans de sauvetage chinois

https://www.lemonde.fr/economie/article/2008/09/19/la-chine-annonce-des-mesures-pour-soutenir-ses-marches-boursiers_1097104_3234.html

https://www.lemonde.fr/economie/article/2015/08/07/le-sauvetage-de-ses-marches-boursiers-a-coute-900-milliards-de-yuans-a-la-chine_4715685_3234.html

https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/le-journal-de-l-eco/le-journal-de-l-eco-du-vendredi-14-juin-2024-8708800

https://www.usinenouvelle.com/article/le-sauvetage-de-l-empire-chinois-des-puces-tsinghua-unigroup-vire-au-viraigre.N1774342

https://www.matierevolution.fr/spip.php?article3735

Les plans de sauvetage du Royaume-Uni

https://fr.wikipedia.org/wiki/Plan_de_sauvetage_bancaire_du_Royaume-Uni_en_2008

https://perspective.usherbrooke.ca/bilan/servlet/BMAnalyse/810

https://www.france24.com/fr/20080421-plan-sauvetage-63-milliards-deuros-city-royaume-uni-finance

https://www.courrierinternational.com/article/le-chiffre-du-jour-la-banque-d-angleterre-lance-un-plan-massif-de-sauvetage-de-la-livre

Et on est loin de les avoir cités tous et donné ci-dessus l’intégralité des aides financières publiques au capital privé qui d’ailleurs n’a pas été officiellement publié…

Sauveront-ils le capitalisme de l’effondrement et les peuples ?

https://www.matierevolution.fr/spip.php?article5924

Qui on sauve, le Capital ou le Travail ?

https://www.matierevolution.fr/spip.php?article862

Non, la situation n’est pas caractérisée par le fait que les Etats et les entreprises sont endettés (ce n’est qu’une conséquence) ! Ni même pas en faillite ! Mais par le fait que le capitalisme privé n’est plus capable de se passer du capitalisme d’Etat, c’est-à-dire de la pompe à finances publiques et le principal fabricant de fausse monnaie...

Le moteur de l’investissement productif par le capital privé ne fonctionne plus depuis 2007 et n’a aucune raison de se remettre à fonctionner... Les capitaux privés ne veulent plus se nourrir que des aides d’Etat et des investissements dans les dettes souveraines. La meilleure preuve en est la chute des bourses à peine annoncé le fait qu’un jour lointain la banque fédérale américaine devrait cesser ses aides massives...

Rappelons que le moteur du système, aujourd’hui décédé, était l’investissement dans le travail humain productif, investissement qui rapportait de la plus-value issue de ce même travail. Sans les aides d’Etat, il n’y aurait aucune usine de production qui tournerait aujourd’hui et, si les Etats ne tenaient pas à maintenir la fiction de la propriété privée des grands moyens de production, tous les trusts et toutes les banques seraient étatisées à l’heure actuelle.

On peut lire dans la presse économique : "Quel est le bon moment pour commencer à priver un drogué de sa méthadone ? C’est, imagée, la question à laquelle vont devoir répondre les 19 membres du comité de politique monétaire de la Réserve fédérale américaine mardi et mercredi. Il semble qu’ils soient d’accord sur un point : il faudra bientôt réduire les achats d’actifs que la Fed maintient au rythme de 85 milliards de dollars (64 milliards d’euros) par mois dans le cadre de sa politique d’"assouplissement quantitatif" (QE). Reste à trouver le bon moment, une question sur laquelle ils ont pour l’instant des opinions divergentes. Ces dernières semaines, même les plus ardents défenseurs du QE, à commencer par le président de la Fed, Ben Bernanke, ont laissé entendre qu’il ne faudrait plus attendre trop longtemps avant de réduire les achats. Pour leur part, les opposants au programme jugent qu’il est grand temps de passer des paroles aux actes..."

Comme on le voit, le capitalisme n’est pas en état de se passer d’injections massives continuelles de fonds publics...

Dans ces conditions, discuter des dettes, c’est discuter des conséquences et pas des causes. Prétendre renflouer les dettes, c’est soigner les symptômes et pas la maladie. D’ailleurs, impossible de traiter les dettes car le propre de la situation actuelle est que le système ne tarde à s’effondrer que grâce à la masse d’argent des banques centrales qui accroissent sans cesse la dette publique et la dette totale…. Tous les gouvernants tiennent le discours de la nécessité de contenir les dépenses publiques tout en ne ménageant pas leurs dépenses pour faire tourner artificiellement le capitalisme. Et cela est inévitable car il est impossible de convaincre le capital privé à reprendre le chemin des investissements. D’autant que plus les Etats interviennent et plus il est rentable aux capitaux privés de s’en tenir aux investissements dans les titres de la dette et autres titrisations pourries plutôt que d’investir dans la production. On a donc un soi-disant capitalisme privé toujours en fonction mais qui est un véritable capitalisme d’Etat et qui n’a rien de la rentabilité capitaliste classique, celle qui se fonde sur l’accumulation tirée du travail humain. Les plans d’aide des Etats et banques centrales prétendent certes être des plans économiques mais c’est faux. Ce sont des interventions politiques pour retarder la catastrophe et préparer des issues politiques, c’est-à-dire détourner la révolution sociale….

Malgré des plans anti-sociaux drastiques, les dettes ne peuvent que s’accroître sans cesse…

Voici ce que nous écrivions suite à la chute économique de 2008 :

Le capitalisme sous perfusion

Le plan de Paulson présente pour la première fois le 18 septembre 2008 par Henry Paulson (secrétaire eu trésor américain), avait pour d’enrayer la propagation du cyclone qui balaye le système bancaire international. Faisant suite aux sauvetages successifs de Merrill Dynch et AIG, et à la faillite de Lehman Brothers, ce plan a proposé une solution globale d’envergure qui contraste avec les politiques de gestion utilisées depuis le début de la crise financière. Dans ces grandes lignes, le plan de Paulson prévoit le rachat par l’Etat américain des créances douteuses détenues par les banques, et devenues toxiques à la suite de l’aggravation de la crise des subprimes essentiellement composés de crédits immobiliers, des actifs pèsent très lourdement les bilans des banques. Aussi la création d’une cellule de cantonnement n destiné à accueillir, regrouper et gérer ces actifs toxiques, permettrait de réduire le risque de faillite au système bancaire.et en échange il obtiendrait des titres de propriétés dans les banques aidées.si les institutions financières se dressent, le trésor touchera les bénéfices, voire revendre à profil ses titres. L’Etat sera aussi tenu d’assouplir les modalités des rachetés pour soulager les emprunteurs propriétaires de maison menacées de saisie.[2] Le trésor s’empare des titres dont personne ne veut. Afin de restaurer artificiellement un marché, il visait l’utilisation d’un système d’enchère inversé en inverse en invitant les banques à y participer. Le financement du plan de Paulson par la dette publique pour un montant de 700 milliards de dollars, constitue l’un des points les plus contestés par l’opinion et les élus qui refusent de payer les excès de risques pris par les banquiers de Well Street. Par ailleurs, l’exécution pratique du plan s’avère également être plus complexe que prévue, notamment en raison de l’incapacité des banques à valoriser correctement le prix des actifs toxiques présents dans leurs bilans. En effet, la quasi-disparition de la demande du marché pour ce type de produits a accentué la dégradation des prix, et a sensiblement réduit la qualité des évaluations faites par les banques et les auditeurs pour valoriser ces actifs. Par conséquent, la question des prix de rachat par l’Etat américaine des créances toxiques reste ouverte. Alors qu’un prix trop élevé serait injuste pour le contribuable américain, un prix trop bas conduirait les banques à enregistrer des pertes supplémentaires qui pourraient être fatale. D’ailleurs, ce débat sur la « juste valeur » des actifs s’inscrit dans une problématique plus générale sur la part de responsabilité des nouvelles normes comptables de l’aggravation de la crise. Alors que la moitié de 700 milliards de dollars votées en octobre ont été dépensés, la contestation monte sur l’utilité de ce plan et l’opacité de l’utilisation des fonds par les banques. La chambre des représentants et le Sénat ont voté vendredi (13 février 2009) un plan de 787 milliards de dollars. Barack Obama devrait le promulguer dés lundi. Avant de s’attaquer à l’élaboration d’un programme pour mettre un frein aux saisies immobilières. Les deux chambres du congrès américain ont adopté vendredi (20 mars 2009) un plan de relance économique de 787 milliard de dollars, donnant au président Barack Obama une première victoire législative majeure, sans le soutien des républicains.

Le Sénat a approuvé le plan de relance peu avant 23H00 vendredi (04H00GMT samedi) par 60 voix contre 38, après le vote de la chambre des représentants par 246 voix contre 183, un peu plus tôt dans l’après-midi. ‘’Le président Obama maintenant un projet de loi à signer qui va créer des millions d’emplois bien payés et aider les familles et les entreprises à rester financièrement à flot ‘’, a écrit vendredi soir dans un communiqué l’influent sénateur démocrate Max Bauus, léun des artisans de ce plan de relance. Au sénat, la majorité démocrate a bénéficié des voix de trois républicains modérés, ce qui leur a permis de se mettre à l’abri de toute tentative de blocage de la part de l’opposition. À la chambre basse en revanche, aucun républicain n’a voté pour le plan. Les représentants de l’opposition ont fustigé son cout élève. L’adaptation du plan par les deux chambres permet au Congrès de transmettre le texte de la nouvelle législation au président Obama pour promulgation. L’objectif des démocrates d’envoyer le projet de loi sur le bureau de M.Obama avant les vacances parlementaires de février a donc été atteint. Après un peu plus de trois semaines à la Maison Blanche, M.Obama obtient donc son plan de relance destiné à créer ou sauver entre trois et quatre millions d’emplois. Vendredi, il a toutefois prévenu que l’adaptation du plan de relance par le Congrès n’était « que le début » de son action pour rétablir la situation économique. la président américain présentera mercredi 25 mars 2009, lors d’un déplacement dans l’Arizona (sud-ouest) , un plan destiné à enrayer les saisies immobilières, a annoncé vendredi son porte-parole Robert Gibbs. Tout au long du débat sur le plan de relance, qui a duré environ un mois, les républicains ont réclamé plus d’allègements fiscaux, davantage de mesures d lutte contre la crise du logement et moins de dépenses publiques. « Ce n’est pas de l’argent du Monopoly, c’est du vrai », a lancé le leader de la minorité républicaine du Sénat Mitch McConnell vendredi peu avant le vote. “il devra être remboursé par nos enfants ‘’, a-t-il ajouté.
Pourquoi tous les comptes de la France sont en rouge ? Plus de 1800 milliards d’euros de dettes, ça vous dit quelque chose ?
Le ministère du Budget a annoncé ce vendredi que le déficit de l’État s’établissait fin avril à 66,8 milliards, contre 59,9 milliards fin avril 2012. Mais le déficit du budget n’est pas la dette de l’Etat français !!! Pour financer son déficit, l’État est obligé d’emprunter. La dette de l’État se définit donc comme l’ensemble des emprunts effectués par l’État, dont l’encours (montant total des emprunts) résulte de l’accumulation des déficits de l’État. Elle ne doit pas être confondue : • avec la dette extérieure, constituée de l’ensemble des engagements des agents économiques d’un pays (particuliers, entreprises..), et non seulement de l’État, vis-à-vis de prêteurs étrangers ; • avec la dette publique, qui correspond à la dette de l’ensemble des administrations publiques, des collectivités territoriales et des organismes de Sécurité sociale.
La France —Etat, administrations locales et Sécurité sociale compris— a une dette publique importante (1.818 milliards d’euros environ à l’automne 2012, soit approximativement 90% du PIB).
La France avec 1800 milliards, l’Angleterre avec la même somme, l’Allemagne avec plus de 2000 milliards, l’Italie avec plus de 1300 milliards, l’Espagne avec plus de 1300 milliards etc.... le total dépasse maintenant 13 000 milliards c’est à dire plus de 100% du PIB de la CEE. L’accumulation de dette n’est pas propre à l’Europe, et la dette publique des USA se monte à environ 13.000 milliards de dollars. Le Japon a une dette publique qui représente 200% de son PIB et ça s’aggrave massivement…
Détail des dettes de la France
Sécu : déficit 14,3 milliards d’euros
Sécu plus fonds de solidarité vieillesse : trou de 17,3 milliards
Prestations familiales de la Sécu : trou de 2,6 milliards
Allocations chômage : trou de 4,3 milliards de l’Unedic
Retraites : déficit de 3 milliards de la CNAV
Hôpitaux : dans le rouge de 26 milliards
Dette publique de l’Etat français : 1833,8 millions d’euros
Universités : Angers – 3,3 millions, Nantes – 2,23 millions, etc…
SNCF : dette de 10 milliards plus les 30 milliards de dettes du RFF
EDF : dette de 42,5 milliards plus l’endettement d’Areva qui est de 3,5 milliards d’euros
Déficit budgétaire de l’Etat français : 31 milliards
Villes et communauté urbaines : trou de 6 milliards pour Nice-ville mais 1,3 milliards d’€ pour Nice-Côte d’Azur, Cannes 315 millions d’€, Paris 3 milliards, Marseille 1,8 milliards, Levallois-Perret 500 millions, Lyon 500 millions, Reims 333 millions et Saint-Étienne 380 millions.

Ce que nous écrivions il y a quelques années ci-dessus s’est aggravé follement en dix ans !

C’est maintenant la faillite complète des Etats et de toutes les institutions financières !

Refusons de payer la note : renversons la classe capitaliste !

https://www.matierevolution.fr/spip.php?article7277

https://www.matierevolution.fr/spip.php?article4855

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