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Les tâches des révolutionnaires face au mouvement du 10 septembre : souvenons-nous de 1905 !
vendredi 26 septembre 2025, par ,
Les tâches des révolutionnaires face au mouvement du 10 septembre
Les militants sincères de l’appel du 10 septembre, dont certains Gilets jaunes, ont subi depuis un mois l’offensive des réformistes apeurés, qui ont tout fait pour promouvoir le "mouvementisme" : promotion tous azimuts d’actions qui visent à promener les contestataires, éviter les assemblées politiques et détourner le mouvement de son sens premier. Certains Gilets jaunes ont maintenu leurs propres assemblées autonomes, n’ayant aucune illusion dans les directions syndicales, flairant le piège de la "convergence" du 10 et du 18, deux journées antagonistes !
L’action pour l’action est un piège, et Maître Eckhart, théologien du Moyen-âge, avait vu loin :
« Les gens ne devraient pas toujours tant réfléchir à ce qu’ils doivent faire, ils devraient plutôt penser à ce qu’ils doivent être. »
La CGT trahit le mouvement de la base mais ce n’est pas vraiment nouveau
Sophie Binet, en se désolidarisant dès le début du mouvement du 10 septembre de manière claire et publique, puis en soutenant le point de vue de l’intersyndicale et le contrefeu organisé le 18 septembre pour empêcher les travailleurs des grandes entreprises de rejoindre le mouvement le 10, a signé sa trahison du peuple travailleur. Elle a été si claire que des fédérations, des unions locales ou régionales ont ressenti le besoin de faire semblant de se désolidariser de sa position et de jouer une journée d’inaction syndicale le 10, d’aller aussi jouer leur partition dans les assemblées du mouvement « Bloquons tout » en se disant même pour le blocage mais en refusant tout le reste. Les syndicalistes de LFI, des écologistes et de l’extrême gauche les avaient précédés dans cette voie : celle consistant à détourner le mouvement du chemin qu’il avait initié, c’est-à-dire de la méthode et des objectifs du type Gilets jaunes.
La trahison des intérêts prolétariens est dans les gènes de la CGT depuis belle lurette, en fait depuis la première guerre mondiale et elle est alors passée du syndicalisme d’action directe visant la révolution sociale à la collaboration à la boucherie mondiale impérialiste au nom du patriotisme, participant même au pouvoir guerrier et à l’unité nationale militariste. Elle a continué en restant pour l’essentiel pacifiste à l’égard de la bourgeoisie à la fin de la guerre mondiale pour éviter une situation révolutionnaire en France. Elle a poursuivi lors de la nouvelle montée ouvrière de 1934-1936, se gardant de donner un caractère de classe révolutionnaire à la lutte anti-fasciste, à la lutte gréviste, soutenant le mouvement bourgeois dit « front populaire » qui se gardait bien d’être un front de classe. Elle a cassé la grève générale et soutenu le gouvernement. Une bonne partie de ses cadres sont ensuite passés au fascisme lavaliste et pétainiste. Ceux qui ne l’ont pas fait ont rejoint l’autre camp bourgeois et impérialiste, le gaullisme. Puis elle est passée au pouvoir à la « libération », devenant la principale force policière pour casser les grèves jusqu’à être débordée par la grève des ouvriers de Renault en 1947. Elle a cassé les reins de nombreuses grèves et notamment la grève générale de 1968. Elle s’est violemment heurtée aux tentatives de diriger les grèves par des comités de lutte dirigés par la base et par des coordinations, des assemblées souveraines et décisionnelles, tout ce qui pouvait être de l’auto-organisation a été violemment combattu par la CGT. Elle est passée du côté du gouvernement de gauche de Mitterrand, cassant de nouveau des grèves comme celle de Talbot à Poissy. Elle a ensuite beaucoup perdu en force du côté des ouvriers en même temps que le PCF s’y affaiblissait considérablement. Elle a pris le tournant de la collaboration ouverte avec le pouvoir comme les autres syndicats, signant des accords contre les intérêts prolétariens. Elle s’est mise à diriger des journées d’inaction contre les grèves illimitées. Et à nouveau en 2025, elle a fait de grands efforts pour discréditer et empêcher avant même qu’il ne commence le mouvement du 10 septembre.
Les groupes d’extrême-gauche n’ont rien fait pour se démarquer des directions syndicales, alors qu’ils auraient au moins pu planter le drapeau du syndicalisme révolutionnaire, car c’est à titre syndical qu’ils sont les invités des grands media : JP Mercier a accepté de devenir la "mascotte révolutionnaire de LCI". Ce n’est pas en agitant le hochet réformiste qu’est la menace sempiternelle de "la grève générale", ou de la "semaine des quatre jeudis de grève" que les révolutionnaires peuvent se différencier des réformistes. La seule différence est qu’ils préparent l’insurrection pour instaurer la dictature du prolétariat. Sous forme de propagande aujourd’hui où cette perspective est lointaine et peut paraitre impossible , d’agitation demain quand elle paraitra impossible à éviter, d’action quand la situation sera mûre.
1934 : Pierre Naville appelait à la grève générale politique
Depuis que le président Macron use les partis et les premiers ministres, nous sommes dans une situation analogue à celle qui suivit l’émeute fascisante du 6 février 1934 : transition de la république bourgeoise au fascisme de guerre, par l’intermédiaire du bonapartisme. Doumergue qui forma un cabinet d’union nationale, s’usa en quelques semaines, et le militant trotskiste P. Naville en déduisait des objectifs qui sont d’actualités :
"Le gouvernement Doumergue est usé. Les groupements bourgeois ne lui donnent plus guère d’espérance. (...) L’initiative de la chute de Doumergue, nous le répétons inlassablement, c’est la classe ouvrière qui doit la prendre. Nous l’avons dit, nous le redirons : il faut préparer la grève générale pour renverser Doumergue. C’est l’objectif qu’il faut fixer au front unique.
Mais, nous demande-t-on, par quoi voulez vous remplacer le gouvernement Doumergue. Nous ne sommes pas encore en état de lui substituer le pouvoir des soviets, la classe ouvrière n’en est pas là (...) l’Humanité (...) se contente de demander à Doumergue, tout comme la direction socialiste, de nouvelles élections. (...) Puisque les grandes masses se placent encore sur le terrain de la démocratie et non de la dictature du prolétariat, nous ne nous y dérobons pas. Mais nous leur disons que pour reconquérir le terrain perdu le 6 février, il n’est pas possible de s’en tenir à la démocratie de la IIIème République, il faut s’inspirer de celle de la Grande Révolution Française."
P. Naville parle certes de la grève générale, mais passe rapidement sur ses modalités, car l’essentiel est le but, la grève n’étant qu’un outil primaire mais bien rôdé : remise en cause du régime politique par lequel la bourgeoisie exerce sa dictature. Les pseudo révolutionnaires affirment aujourd’hui péremptoirement : ce n’est pas une personne qu’il faut changer. Mais par là, ils écartent surtout toute action illégale, le principe d’une insurrection.
Le légalisme est une des caractéristiques des opportunistes, les agents de la bourgeoisie dans le mouvement ouvriers. Les pseudo-révolutionnaires exaltent la grève générale, mais à la manière de Pelloutier-Briand, car ils exaltent le respect de la loi, et la grève générale est tout à fait légale.
Les souvenirs de 1905 (Empire russe), 1936 (France, Espagne), 1968 (monde entier), associent, à juste titre, l’idée de grève générale à celle de révolution. Mais la grève eut un caractère révolutionnaire uniquement lorsqu’elle fut l’initiative spontanée de la classe ouvrière. En 1936, la grève avec occupation des usines eut un caractère révolutionnaire car elle exprimait la désobéissance de la classe ouvrière à l’égard de la gauche réformiste qui se consacrait entièrement à l’alliance électorale du Front populaire. Désobéir aux directions syndicales, c’est commencer à désobéir à l’Etat bourgeois.
Mais P. Naville n’appelait-il pas à la grève générale ? Non, il appelait essentiellement à une journée insurrectionnelle comme en connurent les révolutions françaises de 1789, 1848, proposant comme forme la grève générale. Le but était que la classe ouvrière prenne l’initiative de renverser le gouvernement, car c’est une étape dans l’objectif fixé par Marx et Engels dans le Manifeste du Parti communiste : que le prolétariat prenne la tête de la nation, à travers une première initiative politique d’envergure nationale.
Les grèves de 1905 vues par Trotsky
Trotsky décrivait en quoi la grande grève d’octobre 1905 n’avait rien à voir avec celle que propose aujourd’hui en parole l’extrême gauche, mais était au service d’une politique, institutionnalisée par un soviet :
"Le 13 au soir, dans les bâtiments de l’Institut technologique, eut lieu la première séance du futur soviet. Il n’y avait pas plus de trente à quarante délégués. On décida d’appeler immédiatement le prolétariat de la capitale à la grève politique générale et à l’élection des délégués. " La classe ouvrière, disait l’appel rédigé à la première séance, a dû recourir à l’ultime mesure dont dispose le mouvement ouvrier mondial et qui fait sa puissance : à la grève générale... Dans quelques jours, des événements décisifs doivent s’accomplir en Russie. Ils détermineront pour de nombreuses années le sort de la classe ouvrière ; nous devons donc aller au devant des faits avec toutes nos forces disponibles, unifiées sous l’égide de notre commun soviet... "
Un changement de régime faisait partie des revendications politiques, comme l’armement du prolétariat, et "c’est trop peu de cesser le travail" affirmaient les ouvriers grévistes, alors que c’est aujourd’hui pour l’extrême gauche française le summum de la révolution :
"La grève d’octobre marchait d’un pas sûr vers son apogée. En tête du cortège, venaient les ouvriers du métal et de l’imprimerie. Ils furent les premiers à entrer dans la bataille et ils formulèrent d’une façon nette et précise, le 13 octobre, leurs mots d’ordre politiques.
" Nous déclarons la grève politique, proclamait l’usine Oboukhov, cette citadelle de la révolution, et nous lutterons jusqu’au bout pour la convocation d’une assemblée constituante sur la base du suffrage universel, égalitaire, direct et secret, dans le but d’instituer en Russie la république démocratique. "Promulguant les mêmes mots d’ordre, les ouvriers des stations d’électricité déclaraient : " Unis avec la social démocratie, nous lutterons pour nos revendications jusqu’au bout et nous affirmons devant toute la classe ouvrière que nous sommes prêts à combattre les armes à la main, pour l’entière libération du peuple. "
La tâche du moment était définie d’une manière encore plus hardie par les ouvriers typographes qui envoyaient, le 14 octobre, leurs députés au soviet :
" Reconnaissant que la lutte passive est par elle même insuffisante, que c’est trop peu de cesser le travail, nous décidons : qu’il faut transformer les troupes de la classe ouvrière en grève en une armée révolutionnaire, c’est à dire organiser immédiatement des compagnies de combat. Que ces compagnies s’occupent d’armer le reste des masses ouvrières, au besoin en pillant les armureries et en arrachant à la police et aux troupes leurs armes partout où il sera possible de le faire. " Cette résolution ne fut pas une vaine parole. Les compagnies de typographes armés remportèrent un succès remarquable lorsqu’elles mirent la main sur les grandes imprimeries qui devaient servir à la publication des Izvestia (" Les Nouvelles ") du soviet des députés ouvriers ; elles rendirent des services inappréciables au cours de la grève des postes et télégraphes.
C’est parce qu’elle fut insurrectionnelle, politique que la grève générale de 1905 fut révolutionnaire. Armement du prolétariat, formation d’un soviet dans la capitale . Si les ouvriers se déclaraient "Unis avec la social démocratie", c’est que cette social-démocratie s’était faite connaitre depuis la fondation de la IIème internationale à Paris en 1889, par une propagande inlassable, tâche oubliée aujourd’hui par l’extrême gauche.
Lénine et les grèves de 1905
Lénine n’a jamais appelé à la grève en 1905, il ne fit que constater leur spontanéité :
"La grève s’est étendue de jour en jour avec une rapidité vertigineuse. Les ouvriers ont organisé un grand nombre de réunions et ont élaboré leur « charte », leurs revendications économiques et politiques. Malgré la direction des gens de Zoubatov, ces revendications se ramenaient, en somme, à celles du Parti social-démocrate, y compris le mot d’ordre : convocation d’une Assemblée constituante élue au suffrage universel direct, égal et au scrutin secret. La croissance spontanée d’une grève comme on n’en avait encore jamais vue a dépassé de loin la participation méthodique des social-démocrates organisés."
Zoubatov était un colonel de la police tsariste. Les socio-démocrate étaient dépassés par la croissance spontanée des grèves, l’organisation concrète revenait aux syndicats jaunes ! Mais le travail de propagande et d’agitation des années précédentes fit que ce sont les idées social-démocrates que les ouvriers forcèrent les agents de Zoubatov à reprendre. Les communistes jouent donc un rôle essentiel par la propagande et l’agitation précédant une révolution, un rôle secondaire dans l’éclatement d’une révolution et des grèves qui en sont l’expression. Mais leur rôle essentiel est de préparer l’insurrection qui aboutit à la dictature du prolétariat. Les prémisses et la conclusion de la révolution, son prologue et sa dernière étape, sont celles où les révolutionnaires ont l’initiative. Les phases intermédiaires sont celles où ils sont minoritaires, sont noyés dans le flot, mais ont la capacité de créer et participer aux soviets, y formant une infime minorité au départ.
Or les pseudo-révolutionnaires font aujourd’hui le contraire, ils ne font aucune propagande pour la révolution prolétarienne, mais donnent l’ordre aux ouvriers "d’organiser des grèves", de s’organiser pour organiser l’organisation, en d’autres termes d’adhérer à leur parti, avec en vue les élections municipales. Ils sont exactement dans le rôle de menchéviques que Lénine dénonçait déjà.
Tout comme LO, les NPAs, RP, les menchéviks faisaient l’apologie du "mouvement", dont ce mouvement n’avait pas besoin, car il s’était développé spontanément, mais se refusaient à accomplir les tâches d’un parti révolutionnaire, au nom du fait qu’on ne peut pas "fixer la date de la révolution" :
"La révolution populaire ne peut pas être faite à date fixe, c’est juste (...) Mais fixer la date de l’insurrection, si nous l’avons réellement préparée, et si le bouleversement déjà accompli dans les rapports sociaux la rend possible, est chose parfaitement réalisable."
Lénine (1905)
Lénine et Trotsky ne fixeront avec succès cette date que 12 ans plus tard, le 25 octobre 1917. Mais dès 1905 à l’échelle du parti, Lénine expliquait aux militants que cette tâche était essentiellement celle différenciant les authentiques révolutionnaires des autres. A l’échelle d’une classe sociale, ce sont les ouvriers de Pétersbourg qui accomplirent cette tâche, en tant qu’avant-garde, en appelant à l’insurrection dès le 10 janvier 1905, le lendemain du dimanche sanglant. Et Lénine soulignait l’importance de tels appels, auxquels appartenaient l’avenir, malgré leur échec dans l’immédiat :
"L’appel des ouvriers de Pétersbourg n’a pas été suivi d’effet et ne pouvait l’être aussi vite qu’ils le voulaient Il sera repris plus d’une fois encore, et les tentatives insurrection elles conduiront peut-être plus d’une fois à des insuccès. Mais le fait que la tâche ait été posée par les ouvriers eux-mêmes a une importance colossale. Le mouvement ouvrier, qui a pris conscience du caractère pressant et pratique de cette tâche, devenue imminente dès la prochaine explosion populaire, quelle qu’elle soit, a fait là une acquisition que rien ne pourra lui ravir."
Or les appels au 10 septembre ont marqué une étape analogue : la dénonciation explicite du Capital incarné par les milliardaires et les parlementaires corrompus, la dénonciation implicite des directions syndicales, de leur incapacité à prononcer elles-mêmes de tels appels.
C’est de ce point de vue que Lénine appelait les militants révolutionnaires à faire leur travail, propager leurs idées, au lieu de faire des apologies bouffies de flatteries du "mouvement", dont les travailleurs n’ont pas besoin :
"Ne minimisez pas les tâches de l’avant-garde de la révolution, n’oubliez pas le devoir qui nous incombe de la soutenir de notre initiative "organisée". Faites moins de phrases générales sur le développement de l’initiative ouvrière — les ouvriers font preuve d’une initiative infinie sans que vous le remarquiez - et veillez davantage à ne pas dépraver les ouvriers arriérés avec votre propre suivisme."
Lénine (1905)
Dépravation de la conscience des ouvriers en lutte, c’est le résumé de ce que la CGT et Solidaires s’activent à faire, aidés à leur droite par le PS, le PC et LFI, sur leur gauche par le suivisme de l’extrême-gauche opportuniste !
C’est en donnant une perspective communiste aux appels du 10 septembre, en popularisant l’idée des soviets et d’une future insurrection, que les authentiques révolutionnaires seront à la hauteur des tâches qui leur incombent !
Les véritables militants communistes ne choisissent pas le "mouvementisme" (le mouvement spontané par le mouvement pour le mouvement) pour combattre la trahison des intérêts prolétariens par les organisations réformistes et opportunistes parce que mettre en avant le mouvement, l’action, c’est occulter ses objectifs. Ce que vient de démontrer l’échec (partiel) du 10 septembre ce n’est pas l’incapacité du mouvement de la base à bloquer le pays mais la nécessité de ne pas s’en tenir à l’idée de bloquer et de mettre en avant le but du blocage. Pour les réformistes, le but est quelques revendications économiques et pour les révolutionnaires, le but est la mise en place de structures de la base en vue d’un double pouvoir contestant le pouvoir des milliardaires, le controlant pour finir par le renverser et mettre en place le pouvoir des comités et conseils élus par des assemblées souveraines et décisionnelles indépendantes des appareils liés à l’ancien Etat. Ce programme doit être défendu par des révolutionnaires organisés en parti politique car il émane de l’histoire de la lutte révolutionnaire et pas seulement du mouvement lui-même. Que l’échec du 10 septembre apprenne aux participants du mouvement, qu’ils aient ou non participé aux Gilets jaunes ce qu’est véritablement un programme et un parti révolutionnaire et l’avenir est à nous !
Messages
1. Les tâches des révolutionnaires face au mouvement du 10 septembre : souvenons-nous de 1905 !, 26 septembre, 06:41, par Laurence
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Comme LFI, l’extrême gauche essayait avant le 10 septembre de se rassurer en se disant que le mouvement du 10 ne serait pas comme les Gilets jaunes...
Voyons ce qu’en disait le groupe dit "Révolution permanente" :
"De ce point de vue, il serait erroné d’assimiler la dynamique en cours au mouvement des Gilets jaunes, comme l’ont fait un certain nombre de médias pendant l’été. Ce dernier avait mobilisé des secteurs de la classe ouvrière et des classes populaires des zones rurales et semi-rurales, mêlant travailleuses et travailleurs de petites entreprises, chômeurs, retraités, qui prenaient la rue pour la première fois. Des caractéristiques qui avaient données une forte éruptivité à ce mouvement.
Dans une récente interview, Jérôme Fourquet, directeur du département Opinion de l’IFOP note ainsi « ce qui va se passer le 10 septembre va ressembler davantage à ce qu’on avait connu lors du mouvement Nuit Debout à la fin du quinquennat de François Hollande, quand une partie de la jeunesse de gauche s’était retrouvée sur les grandes place des centres-villes des grandes métropoles françaises, qu’au mouvement des Gilets jaunes."
Ah oui ! Cela ne leur plaisait pas trop les Gilets jaunes à cette extrême gauche opportuniste, pas plus qu’à LFI et à toute la gauche...
https://www.lemonde.fr/economie/article/2025/09/06/dans-le-mouvement-bloquons-tout-le-10-septembre-des-reminiscences-des-gilets-jaunes-mais-de-vraies-differences_6639235_3234.html
Et ils ont noyauté le mouvement du 10 pour le détourner de sa perspective révolutionnaire Gilets jaunes...
2. Les tâches des révolutionnaires face au mouvement du 10 septembre : souvenons-nous de 1905 !, 27 septembre, 04:59, par armand
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Contrairement aux Gilets jaunes et aux initiateurs du mouvement du 10 septembre, l’intersyndicale négocie avec le pouvoir des milliardaires !
https://www.cnews.fr/france/2025-09-24/budget-2026-sous-la-menace-dune-nouvelle-greve-generale-sebastien-lecornu-recoit
Ils se comportent comme les politiciens, ils sont du même monde, pas de notre monde à nous...