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Université d’été du NPA : ce n’est pas l’école de la révolution prolétarienne !

dimanche 26 juillet 2020

Marchepieds de la gauche bourgeoise

Université d’été du NPA : ce n’est pas l’école de la révolution prolétarienne !

Le NPA à l’heure de son université d’été : pas si anticapitaliste, c’est-à-dire pas si communiste, pas si prolétarien, c’est-à-dire pas pour l’autonomie organisationnelle et politique des exploités, et pas si révolutionnaire que ça, avec un programme et des perspectives plus réformiste que révolutionnaire, pas détaché de toutes les institutions bourgeoises, électorales et syndicales, même pas réellement favorable aux Gilets jaunes !

On peut voir ici que son analyse de la situation est celle d’une « crise environnementale dont on a vu qu’elle peut devenir une catastrophe sanitaire mondiale ». Cela signifie que le NPA prétend que ce sont les politiques menées par les gouvernants capitalistes qui nuisent au climat et à la santé et pas que c’est le capitalisme dans ses fondements qui est mortellement atteint !!!

Il prétend qu’il tirera « le bilan des mobilisations qui ont marqué cette année, contre la réforme des retraites bien sûr, mais aussi dans la santé, dans l’éducation nationale, dans l’enseignement supérieur et la recherche, contre le racisme et les violences policières, contre les violences faites aux femmes, sur les questions de justice climatique, contre les licenciements… » Mais pas un mot sur ceux qui ont trahi ces mobilisations à savoir les forces réformistes politiques, associatives et syndicales !!! PAS UN MOT SUR LES GILETS JAUNES !!!

S’il y est dit que « nous reviendrons sur l’état (préoccupant ?) du syndicalisme », c’est avec Sophie Béroud, Olivier Le Cour Grandmaison, Raphaël Kempf, Taha Bouhafs, Ludivine Bantigny, Willy Gianizzani, Benjamin Bayart, de la Quadrature du Net, Clément Petit¬jean, en somme tout un panel réformiste !!!

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La perspective du NPA, intitulée « rompre avec un monde en crise », est on ne peut plus vague et attrape-tout. On rompt avec quoi ainsi, avec une politique climatique et environnementale, avec une politique sanitaire, avec des politiques d’austérité et de libéralisme, ou on renverse le pouvoir d’Etat capitaliste et le système lui-même, c’est-à-dire le système d’exploitation et la propriété privée des capitaux et des entreprises. « Rompre avec » peut aussi bien vouloir dire faire la révolution sociale ou seulement changer des mœurs localement ou individuellement. On ratisse large avec des propos vagues et creux… « Un monde en crise » n’en dit pas plus long : crise environnementale, climatique, sanitaire, etc. Crise ou fin du capitalisme ? Et due à quoi ? Les précisions données dans le texte ne précisent justement rien !

« C’est bien à un monde en crise(s) aux multiples dimensions – sanitaire, environnementale, économique, sociale, démocratique – auquel nous avons à faire face. »

Pourquoi est-il en crise aujourd’hui plus qu’hier et demain, quelle est la cause de cette crise ?

« Quelles conséquences sur nos conditions de vie, en particulier pour le monde du travail qui commence à subir de plein fouet les effets des plans de suppression d’emplois ? »

Même pas une ébauche d’orientation pour la réponse dans le texte même !!! Place au débat certes, mais dans quelle direction, motus et bouche cousue !!! Cela laisse toute la place aux réformismes de toutes sortes, écologiques, syndicalistes, démocratiques et autres….

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Et les idées révolutionnaires dans tout cela ?

« Nous organisons un débat à plusieurs voix sur l’héritage de cette expérience révolutionnaire : que faire de l’État ? Quelle démocratie sociale ? » écrivent ces camarades...

Qu’en faire en effet, là aussi faire place au débat, ce n’est pas ne rien en dire comme le fait le NPA !!!

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La tendance dite « Révolution permanente » :

« La révolution permanente signifie une révolution qui ne veut transiger avec aucune forme de domination de classe » écrit cette tendance. Bien…

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On y parle programme de transition à réactualiser et de perspective communiste mais rien sur les formes d’auto-organisation c’est-à-dire les conseils ouvriers, comité de travailleurs, communes révolutionnaires, soviets et rien sur l’armement du prolétariat dans la période à venir...
On y parle contrôle ouvrier et nationalisations mais les structures qui en font des embryons de pouvoir ouvrier pas un mot...

Et sur le régime politique et l’Etat (sa police), c’est éloquent :

« 9. Comme mesures élémentaires de sauvegarde de la jeunesse et des classes populaires, et comme pas vers le nécessaire démantèlement d’une police qui réprime, mutile et tue dans les manifestations comme dans les quartiers populaires : suppression des corps spécialisés de répression (CRS, gendarmerie mobile, CSI, CDI et CI, BAC et BRAV).

10. Contre l’escalade autoritaire du régime et la méthode du gouvernement par décrets, en finir avec les institutions de la V° République, suppression de la figure présidentielle et du Sénat pour imposer un Assemblée Unique où siègeraient des élus révocables à tout moment et rémunérés à la hauteur du salaire médian. »

Le courant du NPA « Anticapitalisme et révolution » :

En titre du texte de cette tendance, on y affirme le clivage entre réforme et révolution. Mais…

On y apprend notamment que « les camarades (de la direction majoritaire du NPA) n’ont pas voulu mener une politique conjointe dans le mouvement sur les bases minimales proposées par cette tendance pour ce regroupement en refusant de critiquer les politiques d’éparpillement menées par les directions syndicales. » Donc cette tendance proposait une politique de critique « a minima » des politiques de trahison syndicales, selon ses propres termes !!! A minima signifie sans réelle remise en cause de la direction des luttes par les syndicats, sans imposer des ag souveraines, sans imposer des comités de grèves élus, sans soutien réel au caractère insurrectionnel des Gilets jaunes et on en passe… Juste des propositions pour pousser les syndicats

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Aucune tendance du NPA ne dénonce clairement la collusion de l’organisation avec les appareils réformistes politiques, syndicaux et associatifs, aucune ne dénonce l’absence d’appui clair et net aux gilets jaunes dès le début et le démarquage de la direction du NPA de ce mouvement de masse révolutionnaire.

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