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Dehors Bachar el-Assad !!!! A bas la corruption, l’oppression, la misère et la dictature !!!! La révolution syrienne est en marche...

vendredi 25 mars 2011

Bachar el-Assad, un grand ami de l’impérialisme US comme français

La Syrie, où la loi d’urgence est en vigueur depuis 1963, est depuis le 15 mars le théâtre de manifestations suite à l’appel d’une page Facebook réclamant plus de libertés.

Les manifestants participaient aux funérailles de deux jeunes hommes, Houssam Ayyache et Akram Jawabra, tués vendredi par des balles à tirs réels à Deraa, a indiqué à l’AFP un militant des droits de l’Homme, citant des témoins.

« Des milliers de personnes étaient rassemblées pour les funérailles. Elles ont été encerclées par un grand nombre de membres des forces de sécurité qui ont tiré des gaz lacrymogènes pour les disperser », a indiqué ce militant sous couvert de l’anonymat.

Le régime syrien, tout comme celui de Saddam Hussein en son temps, n’a jamais manqué de démontrer sa disponibilité à servir les intérêts de l’impérialisme. Son intervention militaire au Liban par exemple, dans les années soixante-dix et quatre-vingt, avait pour but de mettre au pas les Palestiniens et les milices de la gauche libanaise, et accessoirement de montrer que la Syrie pouvait être un facteur d’ordre, méritant bien qu’Israël lui rende les hauteurs du Golan, occupées lors de la guerre de 1967. Mais rien n’y a fait : tout cela n’empêche pas Israël de refuser obstinément de rétrocéder le Golan, tandis que périodiquement des campagnes de la presse occidentale reprochent à la Syrie sa présence au Liban.

Dehors Bachar el-Assad !!!! A bas la corruption, l’oppression, la misère et la dictature !!!!

Des centaines de manifestants ont mis le feu hier au Palais de justice et à d’autres bâtiments et voitures à Deraa au sud de Damas, à la suite de heurts avec les forces de l’ordre qui ont fait un mort et 100 blessés, au troisième jour de protestations contre le pouvoir.

Les forces de sécurité étaient déployées en force dans cette ville située à 120 km au sud de Damas, en proie à de violentes manifestations depuis vendredi (Photo AFP) durant lesquelles cinq manifestants ont été tués, plus de 100 blessés et des dizaines arrêtés.

Le mouvement de protestation a été lancé le 15 mars à Damas après un appel d’une page Facebook, intitulée « la révolution syrienne contre Bachar al-Assad 2011 », à des manifestations pour « une Syrie sans tyrannie, sans loi d’urgence ni tribunaux d’exception, sans corruption ni vols ni monopole des richesses ».

Les manifestants ont marché vers la maison du gouverneur, devant laquelle ils ont incendié des arbres. Les forces de l’ordre ont ensuite tenté de les disperser mais ils ont poursuivi leur chemin, et arrivés devant le palais de la justice, y ont mis le feu de même qu’à de nombreuses voitures garées devant le bâtiment.

Selon un militant des droits de l’Homme, présent à Deraa, un manifestant a été tué et plus de 100 blessés. Deraa « est devenu un volcan de feu », criait-il au milieu de la manifestation.

Cette nouvelle manifestation intervient alors que la Syrie est le théâtre depuis le 15 mars d’un mouvement de protestation contre le régime, notamment à Deraa, qui a fait plus d’une centaine de morts selon des militants des droits de l’Homme.

Plus d’un millier de manifestants scandant des slogans contre le régime se sont rassemblés mardi à Deraa, à 120 km au sud de Damas, où ils ont été encerclés par un grand nombre de membres des forces de l’ordre. Au moins quatre personnes ont été tuées. Sur le plateau du Hauran, Deraa est depuis vendredi le théâtre de manifestations sans précédent contre le pouvoir, qui les a réprimées. « Les tribus ne sont pas contentes, explique un expert qui tient à rester anonyme. Les combattants qu’elles ont envoyés en Irak ont été emprisonnés à leur retour et sont toujours sous les verrous. » Mais la contestation s’étend bien au-delà de Deraa. Ces dernières semaines, des rassemblements ont eu lieu à Damas, Lattaquieh, Banyas et Hassakeh.

« Le plus inquiétant pour le régime, ajoute l’expert, c’est que la fronde n’est pas téléguidée par tel ou tel groupe d’opposants, mais par la population elle-même, qui réclame plus de libertés politiques, moins de corruption et de meilleurs salaires. » Bref, les Syriens sont à l’unisson du reste du monde arabe, en quête de justice et de démocratie. Et les spécialistes sont unanimes : en Syrie, tous les ingrédients sont réunis pour un changement. Mais, compte tenu du régime de fer à Damas, celui-ci ne pourra se faire en douceur.

Le parti Baas, au pouvoir depuis bientôt un demi-siècle, gouverne en vertu de l’état d’urgence. Depuis qu’il a succédé à son père en 2000, Bachar el-Assad a déçu ses compatriotes. Il s’est contenté d’une ouverture économique, sans libéraliser le moins du monde la sphère politique. Et encore cette ouverture économique est-elle dénoncée - à demi-mots, bien sûr - comme profitant surtout à certains barons du Baas ou à des membres de sa famille, en particulier son cousin germain, Rami Makhlouf, dont le nom est scandé par les manifestants à Deraa.

Parmi les autres griefs contre le régime figure la domination de la secte chiite minoritaire des alaouites, dont fait partie le clan Assad, sur la majorité sunnite. Un sujet tabou que le pouvoir a toujours masqué par une surenchère nationaliste contre Israël. Ce qui a encore permis à Assad d’affirmer récemment au Wall Street Journal qu’« il n’y a aucun risque que la Syrie soit gagnée par la contestation puisque la population fait bloc autour des idéaux du Baas ». À voir… Certes, le jeune raïs a su ouvrir la manne aux commerçants sunnites damascènes, qui n’ont pas intérêt à voir leur pays sombrer dans le chaos.

En Syrie, le pouvoir voit rouge au moindre frétillement. Ces derniers jours, il a répondu par une vague massive d’arrestations - 800 à Deraa, selon des ONG. Mais une répression comme celle qui fit des milliers de morts parmi les islamistes en 1982 à Hama n’est plus possible à l’ère de Facebook et d’Internet.

« Il n’y a aucune raison que la grogne s’arrête », assure l’expert. Comment Bachar el-Assad peut-il y répondre ? « Il doit faire des concessions qui n’irritent pas trop son entourage familial, mais qui lui permettent de désamorcer la fronde. » Un exercice bien délicat.

HISTORIQUE

Les Assad, père et fils, ont créé une dynastie qui s’est prétendue radicale par son affirmation de l’unité arabe et sa fermeté prétendue contre Israël. En réalité, la Syrie a eu affaire à une révolution sociale, celle du Liban, des libanais pauvres et des palestiniens, et elle l’a écrasée....

Le parti « Baas », « parti de la résurrection arabe et socialiste », se voulait un parti nationaliste à l’échelle du monde arabe, voué à libérer celui-ci de l’emprise de l’impérialisme, à réaliser son unité politique. Le « socialisme » flou dont il se réclamait visait surtout, de la part des petits-bourgeois nationalistes qui le dirigeaient, à assurer aux masses qu’ils se souciaient de leur sort.

Le Baas devait surtout se révéler un tremplin permettant à une nouvelle couche de dirigeants nationalistes d’accéder au pouvoir en Syrie et en Irak. Ses prétentions à se battre avant tout pour l’unité de la nation arabe n’y résistèrent pas. A peine les baasistes parvenus au pouvoir à Damas et à Bagdad, le parti éclata en deux fractions qui allaient se combattre férocement en épousant les rivalités des deux Etats.

Au sein même du Baas syrien, Assad ne fut d’abord qu’un officier putschiste parmi d’autres. Devenu ministre de la Défense en 1966, il s’employa à éliminer ses rivaux dans la course au pouvoir. Le coup d’Etat du 13 novembre 1970 fut pour lui l’occasion d’éliminer la fraction civile du Baas, plus radicale, et de devenir le maître absolu du régime.

La stabilisation du régime syrien se fit alors sous la poigne d’une dictature féroce ne laissant aux opposants que deux choix : ou la prison, ou se rallier et devenir les otages impuissants d’Assad au sein d’un « Front national progressiste » regroupant, avec le Baas lui-même débarrassé des opposants d’Assad, le PC et son dirigeant Khaled Bagdache, les nassériens et différents petits partis. Mais lorsqu’une fraction du PC se sépara de Khaled Bagdache en s’opposant au soutien donné au dictateur, ses dirigeants furent jetés en prison pour n’en plus sortir.

Les interventions de l’armée syrienne

Partisan de l’unité arabe, Assad l’était sans doute, mais comme tous les dirigeants de son espèce il ne la concevait que sous sa dictature et en fonction des intérêts de l’Etat qu’il dirigeait. Les nombreux discours sur la solidarité arabe, notamment la solidarité avec les luttes des Palestiniens, allaient vite se révéler une simple couverture. Assad, contre l’avis de l’aile radicale du Baas, refusa d’appuyer les Palestiniens massacrés, au cours du « septembre noir » de 1970, par l’armée du roi Hussein dans la Jordanie voisine. Enfin, en 1976, au moment où la guerre civile déclenchée au Liban par la droite chrétienne contre la gauche et les Palestiniens commença à tourner à l’avantage de ces derniers, l’armée du dictateur syrien intervint pour stopper l’avance des milices de la gauche.

Ainsi, c’est l’armée syrienne qui sauva les milices de la droite chrétienne libanaise d’une défaite dans l’affrontement que celle-ci avait déclenché et ne pouvait gagner. L’installation de l’armée syrienne au Liban sauvegarda les positions menacées de la bourgeoisie libanaise et de l’impérialisme même si, plus tard, l’armée syrienne se dressa tour à tour contre les différentes fractions voulant échapper à son emprise, au sein d’abord des partis chrétiens. Mais ce fut aussi le cas du « frère » palestinien Arafat lorsque les milices palestiniennes encerclées à Tripoli en 1982 subirent pendant des semaines le feu de l’armée syrienne.

La vaine recherche de contreparties

De ce point de vue, les dirigeants impérialistes savent fort bien ce qu’ils doivent à Assad. Pendant trente ans, son régime a été avant tout un facteur de stabilisation, agissant contre toutes les forces qui pouvaient un tant soit peu remettre en cause les équilibres politiques et sociaux. En Syrie même, le soulèvement populaire de la ville de Hama, en février 1982, dirigé par les Frères musulmans, fut noyé dans le sang, des quartiers entiers de la ville rasés par l’artillerie avec un bilan estimé entre 5 000 et 20 000 morts.

Il faut ajouter à ce tableau que les « intérêts de la nation arabe » dont se réclamait Assad ont toujours marqué le pas devant les nécessités de la rivalité avec les autres régimes arabes, notamment l’Irak. Lorsque Saddam Hussein tenta en 1990 de s’emparer des puits de pétrole du Koweït, Assad rejoignit sans hésiter la coalition rassemblée par les Etats-Unis contre Bagdad, débouchant sur la guerre du Golfe de février 1991.

Bien sûr, comme dans tout le monde arabe, les dirigeants syriens justifiaient leur militarisme par les nécessités de la résistance à l’impérialisme et notamment de la guerre contre l’ennemi numéro un, Israël. Mais de ce point de vue l’armée syrienne sous le commandement d’Assad a bien plus servi à assurer la stabilité politique, au fond dans l’intérêt de l’ordre impérialiste, qu’à combattre Israël contre lequel d’ailleurs elle n’a essuyé que des défaites et a préféré agir, au Liban, par Hezbollah interposé.

Messages

  • Le « club » des dictateurs arabes renversés par la rue pourrait compter bientôt un membre de plus. Le Syrien Bachar el-Assad est menacé, comme ses homologues libyen ou yéménite. Le slogan depuis le début de la rébellion, mi-mars, est le même que celui lancé avant l’éviction de Ben Ali, en Tunisie, ou d’Hosni Moubarak, en Egypte ; « Le peuple veut renverser le régime. » Selon des militants des droits de l’homme, la police a tiré mercredi à balles réelles sur des manifestants, tuant 100 personnes dans la ville de Deraa, à la pointe de la contestation, dans le Sud. Deraa, encerclée par l’armée, était hier « une ville fantôme », selon des témoins, où 20.000 personnes participaient aux funérailles des victimes.

    Le régime était pourtant préservé jusqu’ici de la contagion du printemps arabe, « sans doute en raison de la peur qu’il inspire », estime Denis Bauchard, de l’Institut français des relations internationales (Ifri). Confronté à une insurrection des Frères musulmans, il n’avait pas hésité à massacrer 20.000 personnes à Hama en 1982. Et la police secrète, le Mukhabarat, espionne et emprisonne promptement tout opposant, même des lycéens coupables d’un tag impertinent. Bachar el-Assad, qui a succédé en 2000 à son père Hafez au pouvoir depuis 1970 avec l’appui du parti Baas, était aussi censé bénéficier d’un authentique soutien populaire en raison de sa posture anti-occidentale, de la stabilité politique et d’un niveau de vie convenable, sans être opulent, pour la majorité des 22 millions de Syriens. Une stabilité qui conduisait Damas à prétendre pouvoir attirer 55 milliards de dollars d’investissements étrangers dans les cinq prochaines années.

    Visiblement, cette martingale ne fonctionne plus. Malgré une hausse des subventions à l’énergie en janvier, les Syriens ont de plus en plus de mal à « joindre les deux bouts » avec un salaire moyen de 250 dollars par mois. Le pays souffre « des même maux que ses voisins en révolte, chômage des jeunes, inégalités criantes, corruption », résume Didier Billion, chercheur à l’Institut des relations internationales et stratégiques (Iris). Une corruption illustrée par les privatisations en trompe-l’oeil de 2005, au profit quasi exclusif de Rami Makhoulf, un cousin de Bachar el-Assad, qui domine le BTP, les télécoms et les transports. Quant à la politique étrangère du régime, des manifestants ont brisé un tabou mercredi à Deraa, en appelant à la fin de l’alliance avec le Hezbollah et l’Iran. La chute du seul allié régional du régime des mollahs serait d’ailleurs un événement géostratégique monumental.

    Tout en réprimant la rébellion (qui pourrait aussi être alimentée par le ressentiment de la population envers la domination de la secte des alaouites dont est issue la famille el-Assad), le régime affirme pourtant faire des concessions. Il a annoncé hier, pour bientôt, des « décisions importantes pour répondre aux aspirations du peuple ». Il s’agirait d’abolir l’état d’urgence, en vigueur depuis 1963, record du monde. Par ailleurs, il a ordonné la libération des militants arrêtés récemment. Des concessions qui viennent peut-être trop tard.

  • Un appel à une "révolte populaire" samedi dans les toutes provinces syriennes a été posté sur Facebook au lendemain des manifestations sanglantes qui ont eu lieu dans les principales cités du pays, spécialement dans le Sud.

    "Aujourd’hui, samedi, une révolte populaire dans tous les gouvernorats syriens", affirme le texte ponctué par une expression populaire arabe intraduisible employée par les insurgés syriens luttant contre le mandat français, et repris dans un feuilleton très célèbre diffusé actuellement dans le pays.

    Selon un responsable syrien, les manifestations de vendredi ont fait 13 morts, dont deux pompiers et un employé tués par des protestataires, alors que militants des droits de l’homme font état d’au moins 25 morts.

    Les protestations ont continué à Deraa, épicentre de la contestation où des dizaines de personnes ont péri depuis le 18 mars, et ont gagné Sanamein, Daael, Damas, Douma, Banias et Hama où une révolte des Frères musulmans fut réprimée dans le sang en 1982, selon des militants des droits de l’homme.

    Les protestations contre le régime en Syrie se sont étendues vendredi à de nombreuses villes faisant plus de 10 morts, malgré l’annonce par les autorités de mesures sans précédent de démocratisation.

    Parallèlement, des milliers de personnes ont défilé à Damas pour apporter leur soutien au président Bachar al-Assad, qui a succédé à son père Hafez à la tête du pays en 2000, et la télévision d’Etat a montré des images des manifestations pro-régime dans les principales villes.

    L’annonce des mesures de démocratisation -possible annulation de l’état d’urgence, mesures anti-corruption, libérations d’opposants et augmentation des salaires des fonctionnaires, ne semblent pas avoir calmé la contestation populaire du régime autoritaire en place depuis 40 ans.

    Les protestations ont continué à Deraa, épicentre de la contestation où des dizaines de personnes ont péri depuis le 18 mars, et ont gagné Sanamein, Daael, Damas, Douma, Banias et Hama où une révolte des

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