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Marocains, on est attachés à notre royauté !!!

jeudi 19 janvier 2012

Marocains, on est attachés à notre royauté !!!

Ceux qui ne sont pas Marocains ne peuvent pas nous comprendre ! On est attachés à notre royauté. Elle est inscrite en lettres de sang dans notre peau. Dans la fierté de nos chateaux dont les murailles dépassent largement la longueur de nos frontières, dont les robinetteries en or massif donnent une idée de la fortune de nos dignes seigneurs, qui ont entendu les cris affolés des esclaves sexuels de nos rois, vous savez les représentants de dieu sur Terre !!! Dans la peau des Rifains massacrés et torturés par elle, dans la peau des jeunes militants maoïstes de Illal Amam assassinés et torturés, dans la peau des ingénieurs de la Chimie dont les corps avaient été retrouvés dans les rues torturés, dans la peau des prisonniers des bagnes comme Tazmamart.... au nom qui donne encore le frisson !!!!

De Dar Bricha, simple maison particulière, dans la banlieue de Tétouan, où des membres du Parti Démocratique et de l’Indépendance (PDI) et quelques membres rétifs de l’Armée de libération nationale ont été soumis aux pires tortures de 1956 aux années 60, à Témara centre d’interrogatoires presque exclusivement réservé aux islamistes arrêtés lors de la campagne massive d’arrestations de l’après 16 mai 2003, date des attentats de Casablanca, une longue enfilade de culs de basse-fosse, de bagnes secrets et de villas discrètes ont ponctué l’histoire sinistre de la détention secrète pratiquée au Maroc de l’indépendance à nos jours avec un art consommé.

Officiellement, l’histoire des centres de détention secrète commence avec Dar Bricha. L’Istiqlal et sa gauche, alors détenteurs d’une partie du pouvoir ont utilisé Dar Bricha pour laminer leurs rivaux "chouris" dans un combat inégal qui tenait plus du massacre que de la rivalité. C’est Mustapha Lamrani, un octogénaire vénérable qui, lors de la première audition publique de l’Instance équité et réconciliation, apprendra au grand public l’existence de ce bagne d’avant les bagnes. Mustapha Lamrani, militant du parti Démocratique et de l’Indépendance (PDI) y a été interné en 1956, après un enlèvement. Il y subira toutes sortes de sévices, avant d’être transféré vers d’autres centres de détention secrète entre Tétouan, Al-Hoceima et Nador. Selon de nombreux témoignages, des tombes anonymes ont été creusées près de Dar Bricha pour faire disparaître ceux qui n’avaient pas résisté aux interrogatoires. Dar Bricha restera ouverte jusque dans les années 60. Et c’est justement dès le début des années 60 qu’un sinistre nom commencera à être chuchoté. Dar Mokri. La vieille maison du vizir El Mokri, sur la route des Zaërs, cédée au Roi Mohammed V qui l’a délaissée, va servir de centre de transit prolongé pour les premières victimes de la répression dans les rangs de la gauche. Selon Ahmed Boukhari, ancien du cab 1, c’est là que le corps de Mehdi Ben Barka, c’est là que Moumen Diouri connaîtra les délices de la défenestration, au milieu des orangers. L’UNFP a payé un lourd tribut à cette villa des horreurs qui restera en fonction jusqu’aux années 70.

Le relais sera pris par Derb Moulay Cherif, centre de transit longue durée, ce commissariat pas comme les autres est devenu, autant que Tazmamart, une légende sinistre destinée aux marxistes-léninistes du « 23 Mars » et d’Ilal Amam. Les militants arrêtés raflés dans leur lit, à partir de 1972, étaient aiguillés sur Derb Moulay Cherif pour « parler ». Pour les faire parler, les Hajj, des tortionnaires n’ayant plus grand-chose d’humain prendront un malin plaisir à démoraliser définitivement leurs semblables. À Derb Moulay Cherif, les rêves étaient finis, certains y ont été torturés plusieurs années avant d’être présentés aux tribunaux.Les plus connus d’entre eux, sont Kamal Lahbib, Saïda Menebhi, Abraham Serfaty, Ahmed Herzenni, Sion Assidon, Abdelaziz Mourid, Omar Zghari, Ahmed Douraidi et des centaines d’autres. Le centre fonctionnera à plain régime jusqu’aux années 90. Les militaires « putschistes », eux, seront récoltés à leur sortie de prison pour effectuer des années de rabe dans l’un des plus sinistres mouroirs que l’humanité ait connus, le bagne de Tazmamart, déguisé en caserne, dans le Haut Atlas oriental. Le plus célèbre, en tout cas, car il vaudra au régime de Hassan II les critiques les plus acerbes. Tous les rescapés du putsch manqué de 1972, y passeront. La moitié d’entre eux, sinon plus y laisseront la vie.

C’est grâce à la femme américaine d’un des détenus, le dénommé Touil, que l’existence du bagne sera connue à l’extérieur . Ahmed Marzouqi, l’un des rescapés l’immortalisera dans Cellule 10. On dit que le bagne est fermé aujourd’hui mais ce n’est pas l’avis de tout le monde. Les militants qui y ont effectué un « pèlerinage » en 2000 ne pourront pas accéder au camp lui-même.

Mais cette célébrité ne fera pas d’ombre à celle que vont bientôt acquérir les bagnes d’Agdz et de Kelâat Mgouna. Agdz est un ancien palais du Glaoui, Kelâat Mgouna est une ancienne caserne de l’armée française. Y séjourneront principalement des militaires, des membres ou des sympathisants du Polisario et des étrangers, arabes le plus souvent. Mohamed Ouazzane, membre des Forces Auxiliaires, accusé en avril 1973 d’avoir fait entrer au Maroc via l’Algérie des armes en provenance de la Libye, acquitté, le 30 août 1973 avec tous ses amis laissera la vie à Agdz, en 1977. Quant à Kelâat Mgouna, c’est la version béton d’Agdz, c’est ici qu’échoueront dans les années 76-77 les militants du groupe dit de Banou Hachem.

Mais de nombreuses villes avaient leur petit bagne. Safi, Khouribga, Marrakech (derrière la mosquée de Guéliz). À Casablanca, il y a eu le Corpes (Courbis) ou AIA, près de l’aéroport d’Anfa, centre de transit plus que de détention, les séjours y étaient très longs, les détenus suffoquaient sous des bâches.

Il y a la villa du quartier de palmiers, celles du CIL, celle de Aïn Sbaâ. Puis il y a la prison noire de Laâyoune, spécialement destinée aux membres réels ou supposés du Polisario.

Dar Bricha est fermée, comme
Dar Moi et Corpes. Mais tous les autres, comme d’ailleurs « le Complexe » des CMI d’Agdal, à Rabat, pourraient bien tourner encore, même au ralenti.

La royauté qui détourne l’essentiel de l’argent du pays, elle est attachée au peuple marocain comme une teigne !!!

la suite...

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