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"Grèves générales" en forme de journées d’action en Europe

dimanche 25 mars 2012

Les "grèves générales" continuent de rythmer la vie sociale en Europe pour marquer le refus de l’austérité par les salariés européens. Les plus fortes ont été celles des travailleurs grecs, mais elles ont aussi montré la limite de l’exercice. les plans d’austérité dont passés sans difficulté majeure. L’Islande avait déjà connu cette limite de l’action ouvrière. Le peuple travailleur conspue les classes dirigeantes mais ne les renverse pas.

En France, les séries de journées d’action nationales avaient mis du monde en grève et dans la rue, mais n’avaient pas fait reculer d"un pouce le gouvernement alors que la remise en cause des retraites était très impopulaire.

Les actions d’une journée ont parfois eu des succès importnats comme en Angleterre, mais, comme elles ne sont pas suivies d’autres actions immédiates, cette force ouvrière retombe...

Et cela continue en Espagne et au Portugal...

Portugal

De nombreux secteurs publics, en particulier les transports, ont été perturbés jeudi au Portugal par une grève générale contre les mesures d’austérité du gouvernement, mais la mobilisation a semblé inférieure aux précédents mouvements même si les syndicats ont affirmé qu’elle restait élevée.

"Nous avons fait une grande grève générale" dont le niveau de participation a été "très semblable" aux deux dernières grèves, observées en novembre 2010 et novembre 2011, a déclaré Arménio Carlos, secrétaire général de la CGTP, la principale confédération syndicale portugaise et la seule à avoir appelé à ce mouvement de protestation.

Aux médias locaux qui faisaient état d’une mobilisation en baisse, M. Carlos a répondu en mettant en avant "les difficultés financières et l’intimidation sur les lieux de travail".

Le métro a été fermé à Lisbonne et l’activité dans les principaux ports du pays a été réduite tandis que des manifestations ont eu lieu dans la capitale et plusieurs autres villes.

Le mouvement n’a pas touché les transports aériens mais de nombreux services publics —écoles, hôpitaux, tribunaux, administrations, postes, bibliothèques, musées, ramassage des ordures ménagères— ont tourné au ralenti.

"Les choix de certains ne peuvent pas cacher les sacrifices et les efforts que beaucoup d’autres font pour le rétablissement du pays", a estimé le Premier ministre Pedro Passos Coelho, dont l’exécutif de centre droit n’a avancé aucune estimation sur l’impact de la grève.

Dans la capitale, où un service minimum était assuré pour les bus et les trains, commerces, cafés, supermarchés, banques et pharmacies sont restés ouverts.

Gréviste qui manifestait à Lisbonne aux côtés de quelques milliers de personnes, Helder Eduardo, éboueur de 33 ans, jugeait en revanche qu’il fallait "continuer à lutter", tout en reconnaissant que l’adhésion était en effet "un peu plus faible".

"Depuis tout petit qu’on me dit qu’il faut se serrer la ceinture, mais ma ceinture ça fait longtemps qu’elle n’a plus de trous", a-t-il dit.

Aux cris de "FMI dehors" et "Assez de sacrifices", le défilé des syndicats s’est dirigé dans le calme vers le parlement.

Une brève échauffourée a toutefois éclaté entre des jeunes "indignés", qui organisaient leur propre cortège, et la police qui les encadrait, a constaté une photographe de l’AFP, elle-même molestée par les forces de l’ordre.

Selon l’agence Lusa, qui a fait état de plusieurs blessés légers et dénoncé l’"agression" d’un de ses photographes par la police, des jeunes ont jeté des objets en direction des forces de l’ordre, qui ont ensuite chargé la foule.

A Porto (nord), au moins une personne a été interpellée après que des manifestants eurent hué le Premier ministre en visite à l’université de cette ville.

La CGTP avait appelé à la grève sans le soutien de l’autre grande centrale syndicale, l’UGT, qui l’avait épaulée lors des deux précédentes grèves générales.

Les deux syndicats se sont divisés sur une réforme du code du travail, acceptée par l’UGT mais que la CGTP a catégoriquement rejetée, qualifiant de "retour au féodalisme" l’assouplissement en matière d’horaires et de licenciements et la suppression de jours fériés et de jours de congés.

Cette réforme annoncée par le gouvernement sera la semaine prochaine soumise au parlement, où la coalition de droite dispose d’une confortable majorité.

Espagne

Les trains, les autobus et le trafic aérien seront sévèrement touchés jeudi en Espagne à l’occasion d’une journée de grève générale visant à protester contre le taux élevé du chômage et la réforme du code du travail en faveur des employeurs.

Aux termes d’un accord entre les syndicats et les pouvoirs publics, un service minium sera instauré dans les transports publics permettant notamment d’assurer 20% du trafic aérien entre l’Espagne et le reste de l’Europe.

Le métro et les trains de banlieue fonctionneront à 35% de leur capacité pendant les heures de pointe et à 30% en dehors, a précisé le ministère des Travaux publics dans un communiqué.

La réforme de la législation du travail assouplissant notamment les conditions de licenciement est la dernière réforme en date décidée par le gouvernement conservateur pour rendre l’économie plus compétitive.

Le taux de chômage (23%) est le plus élevé des pays de l’Union européenne.

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