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La grève des mineurs d’Afrique du sud noyée dans le sang de la répression s’étend à d’autres mines

jeudi 23 août 2012

Au moins deux autres mines de platine d’Afrique du Sud se sont jointes mercredi au mouvement pour des augmentations de salaire à l’origine de la grève et d’affrontements meurtriers dans une exploitation à Marikana la semaine dernière.

La grève ayant dégénéré en affrontements meurtriers en Afrique du Sud s’est étendue, mercredi 22 août, à une mine voisine, appartenant à Royal Bafokeng Platinum, où "des salariés ne sont pas venus travailler", a indiqué l’entreprise, en précisant que "la situation était calme". Environ 600 grévistes, des foreurs, étaient massés devant le puits affecté par la grève où quatre fourgons de police étaient également déployés.

La mine, dont les deux puits emploient un total de 7 000 salariés, appartient au royaume sud-africain de la tribu des Bafokeng, assis sur la plus riche réserve mondiale de platine près de la municipalité de Rustenburg, où un stade rénové avait accueilli des matches de la Coupe du monde de football 2010.

Les foreurs étaient également à la pointe de la grève à la mine de platine de Marikana, exploitée par le groupe britannique Lonmin, où des affrontements ont fait 44 morts, la plupart tombés sous les balles de la police le jeudi 16 août.

Des représentants des grévistes ont été reçus par la direction pour discuter."Nous tentons encore d’établir ce qui se passe, la situation est calme, ils chantaient et évidemment nous surveillons la situation", a confié une porte-parole du groupe.

Selon le quotidien économique sud-africain Business Day, une autre mine de platine est aussi sous la pression de ses salariés à Thembelani. Ils exigent de porter les salaires des foreurs à 12 500 rands, soit 1 250 euros environ par mois, comme à Marikana et ont donné jusqu’à vendredi à l’entreprise, le géant anglo-sud-africain Anglo American Platinum, pour répondre. Un porte-parole du groupe a indiqué au journal que la revendication datait de mars.

En parallèle, le président sud-africain, Jacob Zuma, est allé mercredi à la rencontre des grévistes de la mine de Marikana où 44 personnes sont mortes dans des affrontements, dont 34 sous les balles de la police, a constaté une journaliste de l’AFP. S’adressant à une foule d’environ 2 000 mineurs et épouses de mineur du groupe britannique Lonmin, il les a appelés au calme et leur a affirmé avoir entendu leur revendication de 12 500 rands de salaire mensuel (1 250 euros environ).

"Les grèves sont courantes en Afrique du Sud et protégées par la Constitution. Ceux qui disent que notre gouvernement a donné l’ordre de tuer sont mal informés, car jamais notre police ne s’attaquerait à ceux que nous représentons, cela n’arrivera jamais", a-t-il déclaré, en soulignant qu’il attendait le rapport de la commission d’enquête "pour savoir qui était en tort et qui avait raison". Le président Zuma tenait à rencontrer le comité interministériel à pied d’oeuvre à Marikana pour venir en aide aux familles, notamment pour les formalités de rapatriement des corps et des obsèques.

Des cérémonies d’hommage sont prévues jeudi dans tout le pays. Il n’y aura pas d’obsèques collectives, les corps des grévistes tués ayant été rapatriés dans leurs familles, souvent loin de la mine de Marikana située à une heure et demie de route à l’ouest de Johannesburg. Une autre cérémonie est prévue à Mthatha, à Cap oriental, la ville la plus proche du village de Nelson Mandela, dans le sud rural du pays d’où de nombreux mineurs sont originaires. "La plupart des gens viennent de zones rurales, c’est pourquoi le Cap oriental prépare une cérémonie", a précisé le secrétaire général de la présidence sud-africaine, Collins Chabane, dans une interview sur une radio publique.

La plupart des grévistes tués étaient des travailleurs migrants. Un seul n’est pas sud-africain mais originaire du Lesotho, petit pays enclavé dans le vaste territoire sud-africain. Les drapeaux sont en berne depuis lundi, début d’une semaine de deuil national décrété par le président Jacob Zuma, dont le gouvernement est accusé de n’avoir pas anticipé le drame malgré des signes avant-coureurs, et qui est réduit aujourd’hui à faire de la gestion compassionnelle de la crise.

Messages

  • Près de 12 000 employés de la mine d’or KDC dans le West Rand (banlieue ouest de Johannesburg) se sont mis en grève. La direction de Gold Fields, dont dépend KDC, a aussitôt imputé le mouvement «  à des désaccords au sein des organisations syndicales  ». Une explication rejetée par Lesiba Seshoka, porte-parole du syndicat des mineurs (NUM), affilié à la Cosatu, qui a listé une partie des revendications des grévistes, notamment le refus d’être forcé de payer une police d’assurance destinée aux obsèques. La compagnie a obtenu une interdiction de la grève en justice. Gold Fields, groupe coté à Johannesburg et New York, produit 3,5 millions d’onces d’or par an et exploite huit mines en Australie, au Ghana, au Pérou et en Afrique du Sud.

    La journée de lundi devrait être cruciale, tout le monde ayant en mémoire le drame de Marikana. D’autant que la tension sociale est vive dans toutes les mines du pays. Dans le cadre du Black Economic Empowerment (BEE), le renforcement économique noir (qui a surtout servi à la formation d’une bourgeoisie noire, sans résorber la pauvreté), certains noms apparaissent dans les conseils d’administration tendant à renforcer la perception de collusion entre certains dirigeants et les compagnies minières. C’est le cas d’Aurora, une compagnie dans laquelle on retrouve Zondwa Gadaffi Mandela, petit-fils de Nelson Mandela, et Khulubuse Zuma, neveu de l’actuel président. Aurora a repris deux mines d’or en 2009 mais, malgré les promesses mirobolantes, s’est avérée incapable de payer les mineurs. Non payés depuis trois ans, ces derniers viennent de menacer d’empêcher la production dans toutes mines de l’East Rand, à partir de lundi. La confiance qui s’érode entre ces salariés mal payés, forcés de vivre encore dans des bidonvilles, et les syndicats est un terreau pour les manipulations politiciennes, populistes et démagogiques. Ces mineurs viennent de recevoir le soutien de Julius Malema, ancien dirigeant de la Ligue des jeunes de l’ANC (Ancyl) et exclu de l’ANC après des déclarations tonitruantes contre Jacob Zuma. Il s’en est pris une fois de plus «  à nos leaders qui ont perdu tout sens ». Lui-même est pourtant impliqué dans différents scandales financiers. L’outrance sert à faire oublier ses propres comportements. À Marikana, déjà, il avait forcé plusieurs ministres à partir alors qu’ils venaient assister à une cérémonie en hommage aux morts du 16 août.

  • De plus en plus de travailleurs rejoignent la grève en Afrique du Sud alors que les autopsies montrent que c’est dans le dos qu’on a tiré sur les mineurs.

    Le groupe Lonmin, basé à Londres, le troisième producteur de platine du monde, a dit qu’à peine 13 pour cent de son effectif avait repris le travail lundi, soit une baisse par rapport aux 30 pour cent de la semaine passée. Les activités ont cessé, avec à peine un travailleur sur dix parmi les 28.000 salariés de l’entreprise à s’être présenté au travail.

    Plusieurs milliers se seraient rassemblés sur la colline Wonderkop devant la mine près de Johannesburg. Les mineurs ont juré de ne pas retourner au travail jusqu’à ce que leurs revendications soient satisfaites.

    Quelque 3.000 foreurs font grève depuis quinze jours. Travaillant dans des conditions extrêmement dangereuses pour à peine 500 dollars par mois et logeant dans des campements sordides, ils défient la menace de licenciement de masse de la compagnie par leur combat pour une augmentation de 300 pour cent.

    Les activités du groupe canadien Eastern Platinum (Eastplats) voisin ont également cessé lundi comme les mineurs empêchaient les chauffeurs d’autocars d’amener d’autres travailleurs sur le site.....

    ......De nombreux travailleurs se sont tournés vers des syndicats plus combatifs ou ont carrément cessé de se syndiquer. C’est tout particulièrement le cas dans l’industrie minière. Pendant des décennies, le NUM a été la principale base du pouvoir de l’ANC mais son alliance avec le gouvernement et les propriétaires de la mine a fait que son soutien a subi une forte hémorragie. Le nombre de ses adhérents est actuellement dominé par un personnel hautement qualifié et des cols blancs. Cependant, la plupart des travailleurs du fond de la mine sont une main d’oeuvre temporaire. Embauchés sur des contrats de courte durée, ils travaillent de longues heures dans des mines entourées de fils de fer barbelés et surveillés par des agents de sécurité armés pour ensuite retrouver des logements insalubres.

    Les syndicats ont grand intérêt à une telle surexploitation. Cyril Ramaphosa, par exemple, un fondateur du NUM, possède une participation indirecte dans Lonmin par le biais de son entreprise d’investissement Shanduka. Cette configuration se reproduit dans tous les principaux syndicats d’Afrique du Sud.

    Ceci explique les difficultés que rencontrent le gouvernement et Lonmin dans leur tentative de mettre fin à la grève de Marikana. Les pourparlers entamés par le gouvernement se poursuivent mais un mineur a prévenu, « Ce n’est pas l’AMCU ni le NUM qui ont dit de ne pas aller travailler – c’est nous, les travailleurs, et pas les syndicats, donc ils ne vont pas nous dire ce qu’on doit faire. »

    Zolisa Bodlani, l’un des cinq représentants choisis par les grévistes pour les représenter lors des pourparlers, a dit à l’antenne SAfm’s AM Live qu’ils n’étaient pas sûrs de participer aux réunions. A la question de savoir pourquoi les syndicats seraient impliqués aux pourparlers, Bodlani a dit, « Nous ne voulons pas travailler avec les syndicats… Nous croyons aussi que nos syndicats nous ont vraiment bien trompés. Nous ne voulons recourir à aucun d’entre eux. Nous ne voulons être affiliés à aucun syndicat. »

    Les commentateurs ont attiré l’attention sur les ramifications internationales de tels conflits de travail. Geoff Candy, du site internet du patronat sud-africain Moneyweb, a remarqué qu’« alors qu’il y a sans doute dans tous les événements qui ont précédé et suivi la tragédie de Marikana un élément politique spécifique aux prochaines élections syndicales et nationales en Afrique du Sud, il y a également un sentiment de mécontentement à l’égard des structures actuelles du pouvoir et qui rappelle de manière remarquable le sentiment qui régnait lors des événements du printemps arabe et du mouvement Occupy. »

    Martin Huchinson, est même allé plus loin en écrivant dans le Globe and Mail canadien :

    « Les troubles en Afrique du Sud concernant le secteur minier ont quelque chose de prérévolutionnaire, » a-t-il écrit. « Les pauvres n’ont pas gagné grand-chose en 18 ans de démocratie. Le gouffre qui les sépare des riches est énorme, la croissance n’est pas ce qu’elle pourrait être, et la direction du Congrès national africain est indifférente. Ce n’est donc pas une surprise que, comme dans la Russie d’avant 1917, une opposition combative soit en train de se développer… Si les gros bonnets de l’ANC ressemblent un peu à des tsars modernes, alors les groupes de travailleurs combatifs ressemblent quelque peu au soviet ouvrier de Petrograd. »

    Lire l’article en entier sur le site du WSWS.

  • Les mineurs sud Africains peuvent entrainer les soldats de l’armée, et tout le prolétariat !
    Les comités de grèvistes et de soldats doivent s’unir maintenant !

    La crise sociale qui secoue les mines sud-africaines s’est étendue mercredi avec la suspension des activités du numéro un mondial du platine Anglo American Platinum (Amplats) dans la région de Rustenburg (nord), gagnée par les manifestations.

    Le groupe a affirmé, dans un communiqué publié à Londres, vouloir protéger ses salariés des "intimidations extérieures".

    "Nos employés, qui veulent aller travailler, sont empêchés de le faire et sont intimidés et menacés de violence", a déclaré Chris Griffith, le directeur général d’Amplats.

    "Nos employés ne sont pas en grève", a-t-il insisté, notant que "la suspension continuera tant que les opérations ne pourront pas reprendre de façon sûre".

    Amplats est une filiale à 80% du géant minier Anglo American, qui dit produire 40% de la production mondiale de platine, une bonne partie des puits étant situés autour de Rustenburg.

    La situation a été tendue toute la journée sur place, des routes ayant été barricadées par des manifestants armés de lances, de machettes et de bâtons.

    "En gros, c’est une émeute, mais la situation est sous contrôle", a affirmé le porte-parole de la police locale Thulani Ngubane, joint par téléphone dans la matinée.

    Des journalistes de l’AFP ont constaté qu’une troupe d’environ 1.500 manifestants se déplaçait de puits en puits pour appeler les mineurs à cesser le travail.

    Ils ont tenu à préciser qu’ils étaient bien des mineurs d’Amplats en grève, malgré les dénégations de la direction.

    "Nous sommes en grève pour de l’argent", a résumé la chef d’équipe Agrippa Phiri.

    "Nous voulons de l’argent. Nous demandons 14.500" rands (1.350 euros) par mois, a-t-elle dit, précisant n’en gagner que 5.500 nets.

    Cette somme est plus importante que les 12.500 rands (1.200 euros) réclamés dans tous les mouvements sociaux en cours.

    La tension actuelle est la conséquence des événements dramatiques de la mine voisine de Marikana, exploitée par le groupe britannique Lonmin, où 45 personnes ont été tuées en un mois.

    La grève avait démarré par la demande de foreurs d’obtenir un salaire de 12.500 rands, ce qui représente pour certains d’entre eux le triplement de leur traitement actuel.

    La journée a été marquée mercredi à Marikana par une grande manifestation d’environ 5.000 mineurs et villageois des environs —selon la police— vers la fonderie de la mine.

    "Nous voulons que toutes les opérations s’arrêtent", a répété à l’agence Sapa leur meneur Loyiso Matsheketshe, qui réclame depuis plusieurs semaines l’arrêt total des opérations —tandis que la direction veut que le travail reprenne calmement avant de commencer à parler salaires.

    A une centaine de kilomètres de là, des gardes de sécurité ont tiré des gaz lacrymogènes contre des grévistes de la mine d’or de Gold Fields à Carletonville, à 70 km au sud-ouest de Johannesburg, qui voulaient bloquer un train.

    Quelque 15.000 grévistes y ont cessé le travail depuis dimanche soir.

    Le feuilleton social a été en outre alimenté mercredi par une prestation du jeune tribun populiste Julius Malema devant une trentaine de militaires mis à pied, à qui il a fait une publicité inattendue.

    Exclu de l’ANC —le parti dominant— en avril pour ses prises de positions outrancières, Malema avait attiré plus de journalistes que de militaires, alors que l’annonce du meeting avait mis le gouvernement en émoi.

    Le ministère de la Défense avait menacé les militaires de sanctions disciplinaires s’ils participaient à un tel rassemblement sans autorisation.

    "Le souhait a été exprimé par Malema de rendre le secteur minier +ingouvernable+ et de saper l’économie. Le pays ne peut pas se permettre que la même instabilité gagne l’armée", avait déclaré la ministre de la Défense Nosiviwe Mapisa-Nqakula.

    Malema, qui a renouvelé mercredi son appel à la nationalisation des mines, avait renouvelé mardi devant les grévistes de Gold Fields son appel à faire la "révolution", invitant tous les mineurs du pays à débrayer cinq jours par mois jusqu’à ce qu’ils obtiennent tous 12.500 rands par mois.

  • L’Afrique du Sud bientôt dans la danse ?

    Posted on 12 septembre 2012 by juralib

    Afrique du Sud : l’agitation s’étend dans les mines de platine et menace l’armée

    La tension persistait sur le front social mercredi en Afrique du Sud, où des mineurs du géant Amplats ont commencé à bloquer les routes de la “ceinture de platine” autour de Rustenburg (nord), alors que le tribun populiste Julius Malema voulait s’adresser à l’armée.

    Des milliers de mineurs manifestent le 11 septembre 2012 à Carletonville, avant l’arrivée de Julius Malema

    De son côté, le géant minier anglo-sud-africain Anglo American a annoncé mercredi la suspension de ses activités dans le platine dans la région de Rustenburg.

    Mercredi matin, plusieurs centaines d’hommes ont dressé des barricades sur des routes menant aux mines d’Anglo American Platinum (Amplats). Des voies d’accès à la mine voisine de Marikana étaient également bloquées, ont constaté des journalistes de l’AFP qui tentaient d’accèder au site.

    “Il y a une grève, des mineurs se rassemblent”, a affirmé le porte-parole de la police locale Thulani Ngubane, joint par téléphone.

    “Ils barricadent les routes avec des pneus, des troncs d’arbres et des pierres”, a ajouté le porte-parole, ajoutant : “En gros, c’est une émeute, mais la situation est sous contrôle.”

    Plus calmement, plusieurs milliers de mineurs d’un autre site d’Amplats, dans la même zone, se sont rassemblés pour exiger un salaire de 12.500 rands mensuel (1.200 euros), une somme qui tient lieu dorénavant de revendication commune dans tous les mouvements sociaux en cours.

    “Nous avons vu nos collègues en grève. Nous voulons aussi 12.500 rands et nous allons les obtenir”, a déclaré un mineur à l’agence Sapa, sous couvert de l’anonymat.

    La direction d’Amplats, qui avait nié toute grève, était injoignable mercredi matin.

    La tension actuelle est la conséquence des événements dramatiques de la mine de Lonmin, à Marikana, où 45 personnes ont été tuées en moins d’un mois. Dix hommes ont trouvé la mort début août dans des affrontements intersyndicaux, puis 34 grévistes ont été abattus par la police le 16 août.

    Mardi, un cadavre portant des blessures à la tête a été découvert sur le site de Marikana, mais aucune information n’a filtré sur son identité ou les causes de sa mort.

    La grève avait démarré par la demande de foreurs d’obtenir un salaire de 12.500 rands, ce qui représente pour certains d’entre eux le triplement de leur traitement.

    Julius Malema (en blanc) à la mine Gold Fields de Carletonville, le 11 septembre 2012

    Le malaise social menaçait mercredi de gagner l’armée, où des soldats du rang ont fait appel au jeune tribun populiste Julius Malema, qui a pris fait et cause pour les mineurs en grève, pour donner de la publicité à leur malaise.

    Malema, exclu de l’ANC — le parti dominant — en avril pour ses prises de positions outrancières, continue de défier le pouvoir politique et économique en appelant les mineurs à faire la “révolution”.

    Il a promis de s’adresser à la troupe soldats dans la journée de mercredi à Lenasia, au sud-ouest de Johannesburg, près de deux bases de l’armée de terre, à la demande de soldats mécontents qui s’estiment sous-payés et traités comme des intérimaires.

    L’annonce du meeting a provoqué la vive réaction du ministère de la Défense qui a menacé de prendre des sanctions disciplinaires.

    “Je ne sais pas à quel titre M. Malema a l’intention de s’exprimer”, a déclaré la ministre de la Défense Nosiviwe Mapisa-Nqakula à la radio SAfm.

    “Le souhait a été exprimé par Malema de rendre le secteur minier ingouvernable et de saper l’économie. Le pays ne peut pas se permettre que la même instabilité gagne l’armée”, a déclaré la ministre, citée par The Times.

    “Les forces nationales de défense sud-africaines (SANDF) sont l’ultime ligne de défense de la souveraineté de ce pays. Nous ne pouvons pas permettre que quelqu’un joue au football politique avec cette institution”, a-t-elle ajouté.

    Le ministère a tort de réagir “par la menace et l’intimidation au lieu de s’asseoir et d’écouter ce que les soldats ont a dire”, a répondu Pikkie Greeff, secrétaire national du syndicat des forces armées Sandu.

    “La principale raison pour laquelle ils ont fait appel à Malema est que la chaîne de commandement refuse de traiter leurs plaintes et que personne ne les écoute”, a-t-il ajouté, soulignant que les instances de dialogue créées par les autorités “n’ont pas la confiance des hommes du rang”.

    “Le premier problème est l’écart entre le salaire des généraux payés au niveau d’un général américain, et la troupe qui gagne dix fois moins qu’un collègue étranger”, a-t-il ajouté

  • Un appel à une grève nationale a été lancé jeudi en Afrique du Sud dans le secteur minier où les manifestations de milliers de grévistes constituent le pire conflit social auquel le Congrès national africain (ANC) fait face depuis son arrivée au pouvoir en 1994.

    "Dimanche, nous entamons une grève générale ici, à Rustenburg", a déclaré Mametlwe Sebei, qui a émergé comme un des meneurs des grévistes depuis le début du mouvement social.

    L’action vise à "mettre les compagnies minières à genoux", a ajouté ce militant du Mouvement socialiste démocratique (DSM) qui s’adressait à quelques milliers de travailleurs dans un stade de football situé près de Rustenburg, à 100 km au nord-ouest de Johannesburg.

    Malgré la présence d’armes dans ce meeting, les grévistes, qui demandent des augmentations de salaire, assurent mener une action pacifique. "Il ne doit pas y avoir de sang", pouvait-on lire sur une affiche placardée.

    Le mouvement social dans le secteur minier a pris un tour sanglant le 16 août, lorsque les forces de l’ordre ont repoussé quelque 3.000 manifestants en faisant usage de leurs armes, tuant 34 manifestants près de la mine de platine de Marikana, exploitée par Lonmin.

    La plupart des hommes présents jeudi au stade de Rustenburg disent travailler pour le premier producteur de platine, Anglo American Platinum, plus connu sous le nom d’Amplats.

    La compagnie a suspendu ses activités dans ses quatre mines de Rustenburg mercredi, celles-ci ayant été bloquées par les manifestants.

    ZUMA DÉNONCE LES GRÈVES

    Les grévistes se sont dits opposés à une reprise du travail tant que les dirigeants - y compris la présidente du groupe minier Anglo American, maison-mère d’Amplats, Cynthia Caroll - ne se seront pas rendus sur place.

    "Elle doit venir auprès des travailleurs", a déclaré un gréviste de 32 ans à Reuters. "S’ils ne viennent pas, nous ne travaillerons pas."

    Les mineurs souhaitent que les dirigeants des compagnies exploitantes prennent en considération leurs revendications et instaurent notamment une rémunération de base de 12.500 rands (1.500 dollars) par mois.

    Ceci porterait leur salaire mensuel, indemnités diverses comprises, à 16.000 rands, soit le double des rémunérations pratiquées actuellement.

    Le président Jacob Zuma a réagi devant le Parlement en déclarant que les grèves illégales et la politique d’intimidation qui se répandait dans le secteur minier n’aidaient pas les travailleurs et "appauvrissait le pays".

  • "Le PCF réaffirme sa solidarité avec l’ensemble des forces politiques et syndicales d’Afrique du Sud dans leur lutte pour réduire les inégalités, pour le progrès et la justice sociales dans un véritable Etat de droit."

    Le PCF se réserve le choix des camps sociaux en fonction de l’issue de la lutte des mineurs .
    Les fusils de Zuma et de l’ANC ou la force sociale des grèvistes..ce n’est pas exactement pareil et cela le PCF ne peut pas l’ignorer car il est issu d’un courant se revendiquant de la lutte de classe et du role de l’Etat dans la révolution prolétarienne.

    Le PCF soutient pour l’instant un gourvenement et un Etat qui a commis un crime de masse contre les travailleurs.

    Cela promet si en France la gauche avait devant elle un mouvement de grève aussi déterminé que celui que réclame l’E.G. en parole sur l’interdiction des licenciements.
    Cela n’empêche pas Lutte ouvrière et le NPA d’aller à la fête de l’Humanité dans un esprit de camaraderie, en étant invité par le PCF à tenir un stand !

  • "Ils peuvent envoyer l’armée, ils peuvent tirer sur des gens, tirer sur des vieillards dans leurs cabanes, utiliser des gaz lacrymogènes contre de jeunes enfants (...) soyons clairs, il y aura des répercussions", a prévenu Mametlwe Sebei, qui a émergé comme un des meneurs des grévistes depuis le début du mouvement social.

    A Marikana, où les forces de l’ordre ont tué 34 mineurs lors de la seule journée du 16 août, la police a empêché lundi Julius Malema, dissident de l’ANC et désormais opposant inconditionnel au président Jacob Zuma, de s’adresser à un groupe de mineurs et l’a conduit à distance, a rapporté un témoin à Reuters.

    Ancien chef de file du mouvement de jeunesse de l’ANC, Julius Malema a été exclu du parti pour indiscipline en avril et a depuis appelé les mineurs à rendre "ingouvernable" ce secteur essentiel de l’économie sud-africaine.

    Jacob Zuma a, lui, estimé lundi que les pertes de production nées des troubles avaient causé un manque à gagner de 4,5 milliards de rands (417 millions d’euros) pour l’industrie minière, et que les effets plus généraux de l’agitation avaient coûté 3,1 milliards de rands au gouvernement.

    L’Afrique du Sud recèle 80% des réserves mondiales connues de platine, dont le prix a augmenté de 20% depuis l’incident de Marikana. Le secteur représente 6% de l’économie du pays.

    Lonmin a précisé que les opérations restaient minimales à Marikana et a abaissé ses prévisions de production pour l’ensemble de l’année de 750.000 onces de platine à un niveau situé entre 685.000 et 700.000. Le groupe a fermé provisoirement le puits K4, mettant ainsi fin à un contrat avec le groupe Murray & Roberts de qui dépendaient 1.200 employés.

    Les grévistes de Marikana ont refusé vendredi une proposition d’accord salarial qu’ils estiment bien inférieure aux 12.500 rands mensuels exigés par l’AMCU.

    La police sud-africaine a arrêté lundi 42 mineurs en grève sauvage sur le site d’extraction de platine de Rasimone, exploité en commun par Royal Bafokeng Platinum et Anglo American Platinum près de Rustenburg.

    En revanche, deux mines gérées par d’autres groupes ont rouvert après avoir dû suspendre leurs opérations en raison de mouvements semblables.

    Dans la mine de platine de Marikana, exploitée par Lonmin, des négociations salariales devaient reprendre pour mettre fin à la grève violente qui dure depuis cinq semaines, et au cours de laquelle 45 personnes ont été tuées.

    La police a utilisé ce week-end des gaz lacrymogènes et des balles en caoutchouc, et l’armée est aussi intervenue, marquant la volonté du gouvernement mené par le Congrès national africain (ANC) d’employer la manière forte contre la série de mouvements, provoqués par la rivalité entre le Syndicat national des mineurs (NUM), proche de l’ANC, et l’Association des mineurs et des salariés du bâtiment (AMCU), en pointe de la contestation.

  • A bas l’ANC, à les partis staliniens en Afrique du Sud et en France.

    La bourgeoisie nationaliste a besoin des réformistes pour écraser la classe ouvrière.

    Celle ci doit s’armer et s’organiser pour briser l’Etat de la bourgeoisie blanche et noire qui l’opprime.

    Qui a du fer a du pain !

  • La police sud-africaine a tué deux personnes lors d’opérations de répression de la grève des mineurs, ont déclaré jeudi le Congrès des syndicats sud-africains (COSATU) et un leader du mouvement, alors que le mouvement se poursuivait chez Anglo American Platinum.

    La police a menacé d’intervenir contre les mineurs grévistes des mines d’Anglo American Platinum, près de Rustenburg. Deux camions équipés de canons à eau et plusieurs véhicules blindés ont pris position jeudi matin près d’un rassemblement de grévistes dans un bidonville où les habitants ont érigé des barricades, et brûlaient des pneus et des bûches.

  • Egalement mercredi, un mineur a été écrasé et traîné sur plusieurs mètres par un véhicule de police blindé près de Rustenberg, alors qu’une manifestation avait lieu à la mine d’Amplats, appartenant à Anglo American Platinum, a déclaré le leader de la grève, Evans Ramogka, à l’agence Associated Press. Il a précisé que l’homme était mort dans la nuit à l’hôpital.

    Le porte-parole de la police Dennis Adriao a déclaré ne pas être informé de cet événement mais a ajouté que les véhicules de police blindés pesaient plusieurs tonnes.

    Le mouvement de grève s’est étendu à plusieurs mines d’or, de platine et de chrome, dans ce pays qui produit 75% du platine mondial, est le 4e producteur mondial de chrome et l’un des dix premiers producteurs d’or au monde.

  • La police sud-africaine a arrêté lundi 42 mineurs en grève sauvage sur le site d’extraction de platine de Rasimone, exploité en commun par Royal Bafokeng Platinum et Anglo American Platinum près de Rustenburg.

    La police a utilisé ce week-end des gaz lacrymogènes et des balles en caoutchouc, et l’armée est aussi intervenue, marquant la volonté du gouvernement mené par le Congrès national africain (ANC) d’employer la manière forte contre la série de mouvements, provoqués par la rivalité entre le Syndicat national des mineurs (NUM), proche de l’ANC, et l’Association des mineurs et des salariés du bâtiment (AMCU), en pointe de la contestation.

    La mine de platine de Kroondal, exploitée par Aquarius Platinum, et un site d’extraction de chrome du groupe suisse Xstrata, proche de la ville de Rustenburg, ont rouvert lundi, mais la situation demeure tendue.

  • Une nouvelle grève sauvage a éclaté jeudi 20 septembre au soir dans une mine d’or du groupe AngloGold Ashanti, employant environ 5 000 personnes près d’Orkney, à 170 km au sud-est de Johannesburg. La direction n’avait reçu aucune revendication de la part des mineurs. AngloGold Ashanti est le troisième producteur mondial d’or. La mine de Kopanang représente 7 % des opérations du groupe, avec 307 000 onces d’or extraites en 2011, selon le site de la compagnie.

    Les mines sud-africaines sont fortement perturbées depuis que les foreurs de la mine de platine de Marikana (nord) ont entamé une grève sauvage pour réclamer de fortes augmentations de salaires, début août. Les tensions se sont exacerbées quand la police y a tué par balles 34 manifestants le 16 août. Un accord a finalement été trouvé à Marikana, prévoyant des augmentations de salaires allant de 11 % à 22 %, et le travail a repris mercredi 19 septembre.

    La grève de Kopanang est la première du genre depuis l’accord de Marikana, tandis qu’une autre mine d’or, celle de KDC West exploitée par le groupe Gold Fields, est paralysée par un mouvement social depuis près de deux semaines.

  • La crise minière que traverse l’Afrique du Sud s’est poursuivie jeudi avec des échauffourées près des sites quasiment à l’arrêt d’Amplats, numéro un mondial du platine, à Rustenburg (nord), alors que le travail a repris à Marikana après six semaines d’une grève sanglante.

    La police est intervenue dans la matinée au bidonville de Sondela, voisin d’une mine d’Anglo American Platinum (Amplats) touchée par une grève depuis une dizaine de jours, avant que les habitants ne bloquent les routes avec des pierres et des pneus enflammées.

    Les policiers "nous ont tiré dessus avec des balles en caoutchouc, et après ils ont lancé des gaz lacrymogènes, c’est pourquoi nous avons mis des pierres" sur la route d’accès, a expliqué Mable Makgetla, 30 ans, dont le mari travaille pour un sous-traitant.

    Une école a été fermée après l’opération. "Les enseignants et les enfants étaient en classe quand ils (les policiers) ont tiré", a témoigné Daniel Khasiphe, 38 ans, un gréviste.

    La police, qui avait arrêté 22 personnes au même endroit mercredi, a indiqué qu’elle avait utilisé gaz lacrymogène, canons à eau et grenades assourdissantes, mais a démenti avoir tiré des balles en caoutchouc.

    "Tout rassemblement de 15 personnes ou plus est un rassemblement illégal", a justifié son porte-parole Dennis Adriao, justifiant l’intervention.

    Amplats avait rouvert ses cinq sites de Rustenburg mardi après les avoir fermés pendant près d’une semaine, officiellement pour des raisons de sécurité alors que des manifestations menaçaient ses installations et ses employés.

    Après avoir longtemps nié que ces derniers aient rejoint le mouvement social qui s’est étendu dans les mines de la région, la direction a reconnu jeudi que moins de 20% de ses employés avaient pointé dans quatre mines, sans donner de précisions sur la cinquième.

    "Personne n’est prêt à retourner (à la mine), absolument personne. Les gens en ont tout simplement assez et ils ne veulent pas être traités comme des esclaves au travail. Les gens en ont assez, les travailleurs en ont vraiment assez et ils savent ce qu’ils veulent", c’est-à-dire de fortes augmentations, a indiqué Gaddhafi Mdoda, l’un des meneurs des grévistes.

    Les forces de l’ordre ont été déployées en masse depuis samedi, après que le gouvernement eut annoncé qu’il était décidé à faire régner l’ordre sur un bassin minier où les grèves ont été souvent violentes.

    Le président Jacob Zuma a fait savoir qu’il avait autorisé l’armée à rester sur place pour aider la police jusqu’au 31 janvier 2013.

    "Ce n’est pas un état d’urgence", a justifié son porte-parole Mac Maharaj. "Un ordre similaire avait été donné pendant les fêtes, et ça a aidé à réduire la criminalité !"

    De nombreux observateurs estiment que l’intervention des forces de l’ordre, parfois musclée, a largement accéléré la signature d’un accord à la mine voisine de Marikana, d’où est parti le mouvement le 10 août.

    Les violences y ont fait 46 morts : la police y a abattu 34 personnes le 16 août, alors que de violents affrontements intersyndicaux avaient fait 10 morts dans les jours précédents.

    Un permanent syndical a été battu à mort la semaine dernière, et une conseillère municipale de l’ANC (le parti au pouvoir) est décédée mercredi après avoir été touchée par une balle en caoutchouc tirée par la police samedi.

    La plupart des employés de Marikana ont repris le travail dans le calme jeudi après un accord salarial. Le groupe Lonmin, qui exploite la mine de platine, a indiqué en fin de matinée que 77% des employés avaient pointé.

    Mais la production ne devrait reprendre que dans quelques jours, le temps de faire passer des examens médicaux aux mineurs et de vérifier les installations.

    Certains visages étaient fermés. Beaucoup se sont dit satisfaits de leurs augmentations de salaire de 11% à 22%, arrachées mardi au terme de cette grève sauvage commencée le 10 août.

  • La compagnie minière sud-africaine Gold Fields, dont une mine près de Johannesburg est paralysée depuis plus de quinze jours par une grève, a annoncé mardi 25 septembre que le mouvement s’était étendu à une autre mine qu’elle exploite dans le centre du pays.

    "Les employés de la mine Beatrix dans la province de l’Etat libre ont également entamé une grève illégale. La grève a démarré vendredi dans la section ouest (anciennement mine Oryx) et s’est étendue lundi au reste de la mine", a indiqué dans un communiqué le groupe, quatrième producteur d’or mondial.

    "La grande majorité des 15 000 employés de KDC West [la mine proche de Johannesburg] et les 9 000 employés de Beatrix participent à des grèves illégales, et la production est stoppée sur les deux sites d’activité", précise le communiqué.

    La justice a interdit les grèves à KDC West et dans la section ouest de Beatrix, relève Gold Fields, qui ajoute avoir demandé une interdiction de la grève dans l’ensemble de Beatrix et dit "examiner toutes les options" pour faire face à la situation.

    La violente crise qui secoue les mines sud-africaines a démarré en août à la mine de platine de Marikana (Nord) exploitée par le groupe britannique Lonmin où une longue grève émaillée de violences a fait 46 morts et a pris fin seulement la semaine dernière après un accord concédant 11 à 22 % d’augmentations salariales.

  • Le secteur minier paralysé par des grèves sauvages
    Amplats est une filiale du géant anglo-sud-africain Anglo American, coté en Bourse à Londres et à Johannesburg. Des grèves sauvages bloquent tous ses puits du bassin de Rustenburg depuis le 12 septembre, où le groupe emploie 28.000 personnes. Les grévistes réclament une forte augmentation de salaire jusqu’à 16.000 rands mensuels (1.450 euros).
    Des violences avaient déjà fait cinq morts en début de semaine, apparemment dans des affrontements entre groupes rivaux de mineurs.
    Les arrêts de travail sauvages se sont étendus cette semaine à deux autres puits dans la province voisine du Limpopo.
    Les grèves sauvages pour obtenir des augmentations de salaire, accompagnées de violences, paralysent depuis la mi-août une bonne partie du secteur minier, le poumon économique de l’Afrique du Sud.
    "Nous ne devrions pas chercher à nous montrer nous-mêmes comme une nation perpétuellement en train de se battre", a lancé le chef de l’Etat Jacob Zuma devant des chefs d’entreprise.
    Les entreprises et les partenaires sociaux doivent assurer "la paix sur les lieux de travail et la stabilité dans le pays, de façon à ce que puissions continuer à assumer notre responsabilité collective de promotion de la croissance et du développement", a-t-il ajouté.
    Les conflits sociaux ont été exacerbés par la fusillade de Marikana, lorsque la police a abattu 34 mineurs en grève le 16 août sur un site de platine exploité par Lonmin. Les événements de Marikana, partis d’une grève sauvage pour obtenir des augmentations salariales, ont fait au total 46 morts.
    Ce sanglant conflit s’est terminé par un accord prévoyant de substantielles augmentations de salaire, de 11 à 22% selon les catégories de mineurs. Cet accord a suscité l’espoir de dizaines de milliers d’autres mineurs, dans le secteur du platine essentiellement, mais également dans d’autres secteurs comme l’or ou le charbon.
    Presque partout, les grévistes ont refusé l’encadrement des syndicats majoritaires et lancé des grèves sauvages, qui ont parfois donné lieu à des violences.
    Depuis deux semaines, les transporteurs routiers ont également cessé le travail pour réclamer de meilleurs salaires, ce qui porte à environ 100.000 le nombre de salariés actuellement en grève dans le pays

  • la mine de charbon de Forbes & Manhattan Coal à Dannhauser (est) reste paralysée par un mouvement en marge duquel deux grévistes ont été tués par des vigiles et des employés de la mine d’or de Buffelsfontein, exploitée par le groupe Village Main Reef près de Klerksdorp (centre), se sont encore mis en grève lundi soir.

    AngloGold Ashanti, numéro trois mondial de l’or, dont les opérations sud-africaines avaient également été paralysées, a annoncé mardi qu’il suspendait les opérations à Mponeng, près de Carletonville, où des mineurs ont organisé des sit-ins au fond de la mine pour réclamer le paiement d’une prime, jeudi et lundi.

    Depuis la fin théorique du mouvement social le 26 octobre, "une grève, une série de sit-ins sous terre, des actes de vandalisme et des menaces de violence ont empêché la mine de fonctionner normalement", a regretté le groupe dans un communiqué.

    Un autre sit-in avait eu lieu vendredi au fond de la mine voisine de TauTona.

    Lire l’article sur Jeuneafrique.com : Afrique du Sud : la production reprend chez Gold Fields, 1.100 licenciements | Jeuneafrique.com - le premier site d’information et d’actualité sur l’Afrique

  • En Afrique du Sud, 30 000 mineurs de l’industrie du charbon se sont mis en grève, dimanche 4 octobre, pour réclamer des augmentations de salaire. C’est le syndicat minier NUM, majoritaire dans cette filière, qui a initié le mouvement social.

    La grève illimitée des mineurs du charbon fait suite à l’échec des négociations entamées depuis plusieurs semaines entre la Chambre des mines et le syndicat NUM.

    Ce dernier réclame une revalorisation du salaire de base de 12% à 13% pour les ouvriers, soit 64 euros par mois, alors que le patronat ne souhaite pas aller au-delà de 20 euros (300 rands) d’augmentation mensuelle.

    La NUM a tiré une leçon de Marikana : ne pas apparaître directement comme anti-grève et ne pas rechigner à prendre la tête des luttes, quitte à les envoyer dans l’impasse d’une autre manière.

  • La compagnie minière Sibanye Gold menace ses travailleurs de la mine Kroondal de perte d’emploi après la récente grève de ces derniers. Un porte-parole de Sibanye a déclaré que 80 à 100 emplois pourraient être perdus après que des dizaines de travailleurs ont ignoré l’appel de leur syndicat (AMCU) et une ordonnance du tribunal les contraignant à retourner au travail lundi soir. Une telle réponse à des actions syndicales illégales risque de soulever des tensions.

    « Dans l’exploitation minière souterraine, vous ne pouvez pas tolérer une perte de la discipline ... Nous ne nous laisserons pas intimider par les syndicats », a déclaré le PDG de la société, Neal Froneman (photo), avant d’ajouter que « l’industrie des métaux du groupe du platine est fortement exposée à des perturbations et les entreprises ne peuvent pas l’accepter ».

    Pour rappel, vendredi dernier, les membres de l’AMCU avaient commencé une grève illimitée à la mine, réclamant que la société prenne en charge leur transport au motif qu’ils ont été attaqués après avoir travaillé la nuit. Un peu plus tard dans la journée, la société a obtenu de la cour une ordonnance d’arrêt de la grève, qui rendait « illégal » tout autre arrêt de travail sur la mine.

    La mine Kroondal est une grande mine à ciel ouvert située dans la partie nord-ouest de l’Afrique du Sud, à Rustenburg. Elle représente l’une des plus grandes réserves de platine du pays, avec des estimations de 6,2 millions d’onces de platine.

  • la NUM menace d’aller à la en grève pour protester contre la fermeture de 5 centrales à charbon

  • 202 mineurs ont été arrêtés depuis le déclenchement la semaine dernière d’une grève à la mine d’or de Cooke, en Afrique du Sud, en soutien à des compagnons de travail illégaux.

    Ils ont été 202 miniers de la mine d’or de Cooke, à l’est de Johannesbourg, à avoir été arrêtés depuis le déclenchement d’une grève spontanée mardi dernier. Un responsable de la compagnie minière, qui a préféré garder l’anonymat, a précisé que le débrayage se poursuivait actuellement et que la mine resterait à l’arrêt au moins jusqu’à dimanche 18 juin. Ce mouvement de grève a été décidé suite à la décision de l’entreprise de congédier les travailleurs illégaux, qui ont pu accéder à la mine en soudoyant les travailleurs réguliers. Les miniers non autorisés se sont vus obligés de remonter à la surface à cause de la grève, laissant ainsi vides les puits dans lesquels se trouvaient les miniers de la compagnie et par lesquels transitaient eau et aliments.

    Ces arrestations massives entrent dans le cadre d’un plan plus global qui prévoit l’éradication totale de l’activité minière illégale d’ici janvier 2018, sachant que Cooke, qui se situe aux abords du quartier de Soweto, est considérée comme l’une des mines les plus affectées par le problème. Les ouvriers passent en effet des semaines entières en sous-sol et dépendent pour leur survie des ravitaillements en boissons et en nourriture depuis l’extérieur. De fait, depuis le début de la grève, nombreux ont été les travailleurs illégaux à devoir ressortir à l’air libre faute de moyens de subsistance. Le site de Cooke emploie, de manière légale, près de 4 000 miniers sous terre. Mais en dépit de la taille de la mine, la direction a averti qu’elle n’hésiterait pas à fermer tout bonnement la mine si la grève devait encore se prolonger. « Un des motifs pour lesquels la mine n’est pas encore rentable réside dans le fait que des ouvriers se vouent à aider les travailleurs illégaux au lieu de faire leur propre travail », a ainsi affirmé un porte-parole de Cooke.

  • Les victimes des violences mortelles de Marikana, pendant lesquelles 34 manifestants ont été tués et au moins 70 ont été blessés par des membres de la police nationale sud-africaine lors d’une grève minière, attendent toujours que justice soit faite cinq ans après les faits, a déclaré Amnesty International le 15 août 2017.

    Personne n’a été poursuivi pour l’homicide de 34 mineurs grévistes et les blessures infligées à 70 autres
    Les mineurs et leur famille vivent toujours dans des conditions de logement inadaptées et déplorables
    Les autorités doivent veiller à ce que les victimes et leurs proches soient correctement indemnisés

  • Quelques 2.500 ouvriers ont cessé le travail dans une mine de charbon appartenant à la sulfureuse famille Gupta, au cœur d’un vaste scandale de corruption dans lequel est impliqué l’ancien président sud-africain Jacob Zuma.

    Les grévistes de la mine Optimum, située à Hendrina, dans la province de Mpumalanga (est), veulent être informés de la situation de leur entreprise, qui aurait été revendue à un nouveau propriétaire, et toucher les salaires qui leur sont dus cette semaine.

    "Nos membres ont prévenu que s’ils n’étaient pas payés, la grève qui a débuté hier (mercredi) allait continuer", a affirmé jeudi à l’AFP le porte-parole du Syndicat national des mineurs (NUM), Livhuwani Mammburu. "Ils veulent aussi savoir si la mine a été vendue ou pas".

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