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La situation à PSA

mercredi 12 décembre 2012

Alors que le gouvernement a accordé treize milliards et demi d’euros pour "sauver" la banque de PSA, que la direction n’avait toujours rien cédé sur la fermeture du site d’Aulnay et sur les 8000 suppressions d’emplois, les syndicats continuaient à négocier avec le patron et le gouvernement sans l’ombre d’un résultat....

La CGT d’Aulnay et de Sochaux s’étaient contentées d’annoncer, eux, un plan B proposé au patron... dont le volet industriel proposait de répartir les productions entre les sites. !!!

Voyant cela, le patron a poussé plus loin le bouchon, annonçant qu’il y aurait en fait 12500 suppressions d’emplois et plus seulement 8000 !!!

Finalement, le 12 décembre, quelques centaines de salariés et les délégués ont fait grève à Aulnay et ont manifesté à PSA Poissy...
Pendant ce temps, l’usine d’Aulnay continuait à travailler !

Les manifestants voulaient remettre une pétition à la direction pour revendiquer des pré-retraites, ce qui est la nouvelle revendication avancée.

Messages

  • Alors que le gouvernement a accordé treize milliards et demi d’euros pour "sauver" la banque de PSA, que la direction n’avait toujours rien cédé sur la fermeture du site d’Aulnay et sur les 8000 suppressions d’emplois, les syndicats continuaient à négocier avec le patron et le gouvernement sans l’ombre (...)de résultat .
     en faite pourquoi cette suppression massive d’emploi ?
     pourquoi la classe dirigeante pense toujours que ce sont les travailleurs qui doivent payer le prix de son incompétence ?
     y a t-il pas d’autre option pour la classe dirigeante que de rendre la vie des travailleurs plus difficile ?
     après l’injection de cette somme colossale dans PSA pourquoi toujours ce blocage ?

  • « en faite pourquoi cette suppression massive d’emploi ? » dis-tu.

    Tu sais, les capitalistes ont toujours fait leur fortune en exploitant les travailleurs. S’ils ne le font plus, c’est quand même qu’il y a un problème dans le système.

    Bien sûr, c’est arrivé qu’ils n’exploitent plus dans un endroit pour mieux exploiter dans un autre.

    C’est arrivé qu’ils n’exploitent plus momentanément pour mieux exploiter ensuite.

    Mais ce n’est jamais arrivé qu’ils s’arrêtent massivement et simultanément d’exploiter dans l’essentiel du monde capitaliste comme c’est le cas actuellement et que leurs entreprises ne fassent pas faillite pour autant parce qu’elles sont soutenues par les Etats à coups de centaines de milliards.

    Là, c’est parce que le système est complètement fichu !

    Tant pis, on ne le pleurera pas...

    Mais c’est important de le savoir car cela change les conditions de la lutte et les perspectives.

  • « après l’injection de cette somme colossale dans PSA pourquoi toujours ce blocage ? » dis-tu.

    En fait, après cette injection de milliards, PSA a annoncé encore plus de suppressions d’emplois : 11500 au lieu de 8000.

    Parce que PSA n’est pas en difficulté. PSA désinvestit de la production pour avoir du cash et s’en servir pour spéculer. C’est très différent !

    Mais PSA n’est pas le seul à le faire.

    Tout le capital industriel est en train de désinvestir...

  • « - pourquoi la classe dirigeante pense toujours que ce sont les travailleurs qui doivent payer le prix de son incompétence ? »

    Ce n’est pas un problème de compétence ni d’incompétence. Les travailleurs ne sont vus par la bourgeoisie que comme force de travail pour créer de la plus-value. Les détenteurs de capitaux cherchent seulement à faire fructifier leur capital... en investissant. Mais ils n’investissent que dans ce qui rapporte, et la spéculation rapporte plus que l’investissement productif. Les solutions réformistes des partis politiques divers et vairés de vouloir réindustrialiser ou de dénoncer l’économie casino, ou de défendre l’investissement productif dans le but fallacieux de créer de l’emploi n’y changent rien.

    Toi ou moi, si nous avons des économies, nous cherchons à trouver le meilleur placement : le livret A ne rapporte pas assez, je vais trouver une banque qui va me proposer des investissements qui marchent mieux : livret, assurance vie spéculative, compte épargne en action (CEA), compte-titre, et j’en oublie.

    personne ne va s’amuser à monter une nouvelle usine de voiture alors que Toyota frise les 10 millions de véhicules par an. Le hic, c’est que ça rapporte plus de spéculer que de construire des bagnoles, des immeubles, des écoles, des transports, des hôpitaux, etc. ce que le capital a permis comme progrès, est en train de se transformer en une vaste régression. Parce que le capital a fait son temps.

    Dans ce cadre, les bras utiles s’ils trouvent à s’embaucher tant mieux. Les bourgeois qui ont de l’argent peuvent faire venir à domicile : employés de ménage, de compagnie, cuisiniers, peintres, artisans, profs... et continuent à vivre confortablement en payant une misère ces seuls emplois qui se sont développés ces dernières années.

    Les autres n’ont pas d’emploi ? il n’ont qu’à mourir de faim. ou aller frapper aux portes des foyers sociaux, des aides sociales pour les pays riches qui se permettent encore d’avoir une telle protection.

    Les ONG, les associations en profitent pour demander dans la rue (avec des boites d’intérim spécialisées pour racketter les passants dans les lieux fréquentés). On fait pleurer dans les chaumières pour aider ceux qui ont faim, on leur demande d’être solidaire, alors que 10 mendiants entourent ces jeunes qui rackettent avec des gilets de la croix rouge ou de ses filiales : care, etc.

  • « - y a t-il pas d’autre option pour la classe dirigeante que de rendre la vie des travailleurs plus difficile ?  »

    Non, ya juste qu’à se débrouiller. Tu peux migrer ; clandestinement ou pas, c’est selon tes moyens. tu peux voler, mais si tu te fais prendre, t’as des soucis. Tu peux mendier, vivre dans la rue, dans le métro, dans une gare, un aéroport, te prostituer, ou monter ton entreprise. Mais même là, tu dois investir et avoir du fric. Bref, celui qui n’a aucun moyen d’épargner ne peut s’en sortir, et encore, à un certain niveau. Et même celui qui monte un commerce peut perdre de l’argent. Car le commerce ne fait que faciliter la circulation des marchandises, mais ne les produit pas.

    Un restaurant transforme un peu les marchandises, parce qu’il les fait cuire. mais il n’élève pas les bêtes qui produisent la viande qu’il cuit, il ne plante pas le blé pour la farine qu’il transforme en pain. Il faut encore acheter les marchandises pour faire le commerce. Et cela nécessite encore un investissement en capital.

    Bref, soit tu es déjà un petit capitaliste, soit tu as une capacité à te faire employer, soit tu crèves. Or le système n’investit plus de façon à ce que ta capacité à te faire employer fonctionne. D’ailleurs, ça n’a rien à voir avec une capacité qui t’appartient, ça a à voir avec la capacité du système à employer une marchandise qui s’appelle la force de travail.

    Donc les travailleurs ne sont pas vus du tout par la classe capitaliste comme tu les vois, toi. Rendre plus ou moins difficile la vie des travailleurs n’est en rien une préoccupation de la bourgeoisie qui a comme seul but de trouver un moyen de faire de la plus-value, du profit. Le bien-être de l’humanité est secondaire relativement la loi d’accumulation du capital.

    C’est pour cela qu’il est nécessaire de sortir du système du capital et de mettre le bien-être de chaque individu au principe d’une nouvelle organisation sociale.

    Or, seuls des individus comme toi voient les travailleurs autrement que comme seule force de travail et marchandise. Donc seuls ceux qui voient les travailleurs autrement que comme seule marchandise potentielle pourront éventuellement participer à fonder cette nouvelle organisation sociale.

    Cette nouvelle organisation sociale s’appelle le communisme. Nous ne pourrons la fonder que dans le cadre d’une révolution sociale, en abattant toutes les institutions bourgeoises de l’État : armée, police, tribunaux, parlements, gouvernements.

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