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Au « pays des Droits de l’Homme », Valls interdit aux sans-papiers de manifester !

lundi 17 juin 2013

Communiqué

Au « pays des Droits de l’Homme », Valls interdit aux sans-papiers de manifester !

Samedi 15 juin 2013, pour la quatorzième fois, le 9ème collectif des sans-papiers manifestait à Bastille contre les rafles, et pour demander le déblocage des dossiers, l’abrogation de la circulaire Valls, la régularisation de tous les sans-papiers et le droit de manifester.

Alors que la manifestation était, comme chaque semaine, bloquée par un dispositif de police considérable, encagée par plusieurs cordons de CRS et de gendarmes, à 16 heures était signifiée une interdiction de manifester et sept personnes ont été embarquées, pour être placées en garde à vue au commissariat central du XXème arrondissement, après la dispersion de la manifestation.

Rappelons que cette manifestation était déclarée en bonne et due forme depuis plusieurs jours. Loin d’être interdite, la manifestation de ce samedi 15 juin était annoncée, ainsi que l’ensemble des manifestations autorisées, dans Le Parisien du jour.

A 14h30, des centaines de militants Solidaires du syndicat Sud-santé et de la Fédération anarchiste, qui participaient à une manifestation pour un grand service public de la santé passant par la Bastille, se sont solidarisés de la manifestation des sans-papiers, ainsi que des militants du RESF (Réseau éducation sans frontières) et de nombreux passants, scandalisés par l’énormité du dispositif policier. Danièle Simonnet, élue Front de gauche au Conseil de Paris est intervenue pour protester contre ces entraves au droit de manifester.

Placés en garde à vue jusqu’à 1 heures du matin, les personnes interpelées auront été l’objet d’un « rappel à loi ».

Le 9ème collectif rappelle au Préfet de Police, Bernard BOUCAULT, que si la loi lui permet d’interdire une manifestation, ce n’est que de façon régulièrement motivée. Or les sans-papiers manifestent pacifiquement pour un objet légitime, et les seuls désordres publics provoqués par ces manifestations le sont du fait du comportement abusif des forces de l’ordre.

Le 9ème collectif tient aussi à souligner le fait que, depuis le début de ces manifestations à proximité du domicile du ministre de l’Intérieur Manuel Valls, l’ensemble des dossiers de régularisation présentés à la Préfecture de police sont systématiquement bloqués, y compris lorsqu’ils correspondent à tous les critères pourtant extraordinairement restrictifs de la nouvelle circulaire Valls.

Le 9ème collectif remercie toutes les personnes qui se sont rassemblées devant le commissariat rue des Gatines, jusqu’à la libération tardive de ses militants, dans la nuit.

9ème collectif des sans-papiers

www.9emecollectif.net

9eme_collectif@no-log.org

Messages

  • L’Australie et ses camps de concentration

    Le gouvernement travailliste australien vient de décider le renvoi vers l’Etat voisin de Papouasie-Nouvelle Guinée de tous les boat-peoples qui tentent leur chance en Australie. Plusieurs milliers de migrants refoulés pourront ainsi être retenus « indéfiniment » dans d’immenses centres de rétention qui vont être rénovés aux frais de l’Australie. Payer ses voisins les plus pauvres pour se débarrasser des gens qui fuient la misère, c’est l’hospitalité selon les dirigeants, et pas seulement australiens, de par ce monde !

    Cette annonce a provoqué la révolte de 500 migrants qui ont détruit le camp australien où ils étaient détenus. Souhaitons que cette révolte soit contagieuse… dans tous les hémisphères !
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  • Ce n’est plus au tribunal de Meaux, mais dans son annexe ouverte lundi 14 octobre au centre de rétention administrative (CRA) du Mesnil-Amelot, à deux pas de l’aéroport de Roissy, que des sans-papiers vont désormais comparaître.

    Destinée aux étrangers qui débarquent d’un vol international et ne sont pas admis sur le territoire français, cette salle d’audience devrait recevoir près de 6 000 personnes chaque année. Mais son ouverture est dénoncée aussi bien par des associations de défense des droits des migrants comme la Cimade et le Gisti, ou encore la Ligue des droits de l’homme, que par les syndicats de magistrats, le syndicat des avocats de France et le Conseil national des barreaux.

    "On va juger loin de tout, loin de la cité, dans un coin où la publicité des débats n’existe pas de fait", dénonce l’avocat et président du Groupe d’information et de soutien des immigrés (Gisti), Stéphane Maugendre.

    Selon ses partisans, le nouvel emplacement, entre champs et tarmac, a pour intérêt d’éviter le transfert des étrangers jusqu’au tribunal de grande instance de Meaux, à 30 kilomètres de là.

    Les étrangers comparaissent derrière une grille noire d’un mètre de hauteur, séparés de la douzaine de sièges prévus pour leur famille et le public. Le juge des libertés et de la détention (JLD) est chargé de se prononcer sur leur maintien en rétention. Deux dossiers ont déjà été examinés depuis lundi matin.

    Pour les associations, l’indépendance de la justice est menacée en siégeant si près de la police, dans la même enceinte qu’un cantonnement de CRS. "Comment avoir confiance en l’impartialité d’une justice implantée dans le lieu même où l’on enferme ?", s’interrogaient récemment ces dernières dans une tribune parue dans "Libération". Elles vont même jusqu’à contester la légalité de ce tribunal lancé par les majorités précédentes.

    Le gouvernement, qui va bientôt hériter d’une seconde annexe de ce type au cœur de la zone aéroportuaire, est divisé à ce sujet. La ministre de la justice, Christiane Taubira, a fait part de ses réticences, et plusieurs parlementaires, dont des députés PS, ont appelé ces dernières semaines à renoncer à utiliser ces annexes, bien que l’Etat ait déjà investi 2,7 millions d’euros pour les construire.

    L’Observatoire de l’enfermement des étrangers (OEE) a déploré dans un communiqué que Manuel Valls et Christiane Taubira "n’aient pas pris en compte la forte mobilisation suscitée par les projets d’ouverture de cette annexe et de celle programmée dans la zone d’attente de l’aéroport de Roissy-Charles-de-Gaulle".

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