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La révolte des salariés des fastfoods prend de l’ampleur aux Etats-Unis

samedi 31 août 2013

Des milliers d’employés de McDonald’s et d’autres chaînes de restauration rapide se sont mis à nouveau en grève jeudi aux Etats-Unis. Ils réclament notamment un doublement de leur salaire.

Un mouvement d’une ampleur inédite outre-Atlantique dans le secteur. Les grévistes réclament notamment d’être payés 15 dollars de l’heure (11,31 euros), soit plus du double de l’actuel salaire minimum de 7,25 dollars (5,47 euros) versé par de nombreux fastfoods, et la possibilité de se syndiquer.

Dès 06h30 du matin, alors que les organisateurs annonçaient que la journée serait "la plus grande grève à jamais frapper l’industrie de la restauration rapide", une poignée de manifestants protestaient déjà devant un McDonald’s sur la 5eme avenue à New York, arborant des tee shirts "Fast food forward" ("fast food, en avant").

Le mouvement, qui avait démarré en novembre à New York avec 200 grévistes, s’est élargi. En juillet, sept villes y ont participé, dont New York, Chicago et Detroit, et jeudi, les organisateurs ont annoncé des grévistes dans 50 villes, dont New York, Boston, Chicago, Denver, Detroit, Hartford, Houston, Los Angeles, Memphis, Milwaukee, Oakland, Seattle et Tampa.

Plusieurs centaines d’employés de McDonald’s et d’autres chaînes de restauration rapide se sont mis en grève lundi à New York pour réclamer des salaires plus élevés, espérant que le mouvement se propagera au reste du pays. Les organisateurs du mouvement ont indiqué que la grève frappait près de 60 restaurants opérés par McDonald’s, Wendy’s, KFC et Burger King à travers New York. Les grévistes réclament l’introduction d’un salaire minimum de 15 dollars de l’heure, soit plus du double de l’actuel salaire minimum de 7,25 dollars de l’heure appliqué par de nombreux fast-foods.

Le salaire moyen dans la région de New York est de 9 dollars de l’heure, mais, à la différence des bars ou restaurants, les employés de fast-foods ne peuvent pas compter sur les pourboires pour arrondir leur fins de mois. Ces interruptions de travail poussaient lundi certains gérants de McDonald’s à servir eux-mêmes les clients, dans les enseignes situées à Times Square ou sur la prestigieuse Cinquième Avenue au coeur de Manhattan.
Plus de "vrais salariés", moins de petits boulots

Le secteur de la restauration rapide n’a pas encore réagi à ces revendications. McDonald’s avait souligné en juillet que les contrats des employés dépendent des franchises, qui gèrent plus de 80% de ses restaurants dans le monde. Les employés "reçoivent des salaires compétitifs et ont accès à toute une série d’avantages pour leurs besoins personnels", avait ajouté la chaîne. L’Association nationale des restaurateurs a elle estimé qu’un salaire de 15 dollars de l’heure obligerait les restaurants à employer moins de personnel.

La montée des revendications des employés des fastfood s’explique aussi par une certaine évolution de leur sociologie. Selon une enquête menée par NBC News, les adolescents ne représentent plus que 16 % de la main-d’oeuvre dans les fast-foods américains contre 25 % il y a dix ans. Signe que le travail dans les fastfood tend à devenir de plus en plus un travail comme les autres et durable et pas seulement un petits boulot temporaire.

Messages

  • "Des milliers d’employés de McDonald’s et d’autres chaînes de restauration rapide se sont mis à nouveau en grève jeudi aux Etats-Unis. Ils réclament notamment un doublement de leur salaire."

    Un mouvement démarré à 200 grèvistes au mois de novembre 2012, comme quoi la fatalité de luttes défensives, organisées par des syndicats ou l’extrème gauche qui jouent les faux radicalistes, est relayée par des luttes offensives.

    En aout 2006, les photographes à Disneyland Paris, démarraient eux aussi une lutte de 15 jours pour la hausse des salaires : certains réclamaient ..le doublement de leur salaire ; de 1000 à 2000 euros par mois . La CFDT qui dirigeait , les enferme dans 1 grève corporatiste et ils n’obtiennent que 70 euros d’augmentation.
    1 mois après, 200 salairiés de la maintenance de Eurodisney vote la grève reconductible pour 200 euros d’augmention. LEs pancartes fleurissent : 200 euros pour tous les salariès des parcs, hotels etc... 1000 salariès participent au moins quelques jours à la grève et les grèvistes ouvrent le parc aux visiteurs pendant 2heures en se mettant les salariés du ticketting de leur coté et biensûr tous les visiteurs agréablement surpris !

    La direction est pris de cours et les syndicats en retrait aussi...

    Nous obtiendrons 1 mois après des augmentations générales de 50 euros et individuelles de 100 à 200 euros ! Les grèvistes en parlent encore et les non grèvistes aussi d’ailleurs !

    Alors vive l’auto organisation des grèvistes et la lutte des salariés américains !

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