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Grève générale de trois jours à Tripoli - La deuxième ville de Libye, Benghazi, paralysée par une grève

lundi 7 avril 2014

Une grève massivement suivie le 6 avril 2014 dans les secteurs public et privé a paralysé dimanche la deuxième ville de Libye, Benghazi, pour dénoncer l’insécurité grandissante et demander la démission du Congrès général national (CGN), le parlement de Tripoli dont le mandat est arrivé à échéance le 7 février.

L’aéroport international de la ville a été fermé et un avion des Turkish Airlines a dû être dérouté, rapporte la presse libyenne.

Les sociétés pétrolières, les universités et les écoles sont restées fermées à l’occasion de ce jour de "désobéissance civique" organisé à l’appel de plusieurs groupes politiques.

Le pouvoir intérimaire mis en place à Tripoli depuis la chute de Mouammar Kadhafi fin 2011 peine à imposer son autorité aux nombreuses milices combattantes issues de la révolution et aux groupes islamistes présents en Libye. Benghazi est secouée depuis plusieurs mois par des attentats quasi quotidiens.

Libye : grève générale et appels à la désobéissance civile

Des manifestants ont déclenché une grève générale de trois jours, dimanche à Tripoli, pour protester contre la présence des milices dans la capitale libyenne.

Le but de la grève est d’amener les miliciens, dont la plupart n’habitent pas Tripoli, à désarmer et à quitter la ville, rapportent plusieurs médias.
Plus de 40 personnes ont trouvé la mort, et des centaines blessées, dans des affrontements qui ont duré deux jours, entre des miliciens et des Tripolitains qui tentaient de les forcer à quitter la ville.

Les heurts ont éclaté vendredi, après que des miliciens ont ouvert le feu sur des manifestants, à Tripoli.

Le gouvernement d’Ali Zeidan tente difficilement de contrôler les milices, qui refusent de désarmer après avoir soutenu l’éviction du président libyen Mouammar Kadhafi, en 2011.

Des Tripolitains observaient dimanche une grève générale, sur fonds d’appels à la désobéissance civile, pour dénoncer les violences meurtrières des deux derniers jours qui risquent de plonger le pays dans la guerre civile.
Une manifestation à Tripoli vendredi contre une milice a dégénéré en affrontements armés ayant fait 40 morts, les plus meurtriers dans la capitale depuis la chute du régime de Mouammar Kadhafi en octobre 20111.

Dimanche, la situation était calme dans la banlieue-est de la capitale, théâtre d’affrontements samedi, quand des groupes armés de Tripoli ont empêché des miliciens de la ville de Misrata (200 km à l’est de Tripoli) d’entrer dans la capitale.

Des négociations étaient en cours pour convaincre ces miliciens, actuellement stationnés à une soixantaine de kilomètres à l’est de Tripoli, de « rentrer chez eux », selon des responsables locaux.

Les violences avaient éclaté vendredi quand une milice originaire de Misrata, installée dans le quartier de Gharghour dans le sud de Tripoli, avait tiré sur des manifestants pacifiques venus réclamer son départ de la capitale.

En représailles, des hommes armés ont attaqué le QG de cette milice, au prix d’affrontements qui ont fait au moins 43 morts et plus de 450 blessés, selon le ministère de la Santé.

D’autres milices de Misrata ont ensuite tenté samedi de venir à sa rescousse.

Ces affrontements font craindre une guerre civile dans un pays où de nombreuses milices se sont constituées sur une base régionale, comme celle de Misrata, ou sur des bases idéologiques comme c’est le cas pour les salafistes d’Ansar al-Chariaa.

Le Conseil local de Tripoli (équivalent d’une mairie) avait annoncé samedi soir une grève générale de trois jours dans la capitale libyenne « en signe de deuil » et de solidarité avec les familles des victimes de vendredi.

Avant cela, des habitants de la capitale, exaspérés par les exactions des milices, avaient appelé samedi à la désobéissance civile, érigeant des barricades sur d’importantes artères et brûlant des pneus.

Dans la vieille ville et au centre de Tripoli, ainsi que dans les banlieues de Fachloum, Tajoura (est) et de Janzour (ouest), les magasins ont laissé leurs rideaux baissés dimanche, à l’exception de quelques commerces alimentaires et cafés, selon des journalistes de l’AFP.

Les banques ont fermé leurs portes, ainsi que la plupart des écoles et des universités, bien que la ministère de l’Enseignement eut averti samedi que les cours devaient reprendre normalement après le week-end (vendredi et samedi).

« Malheureusement, plusieurs écoles ont fermé aujourd’hui », a indiqué à l’AFP un porte-parole du ministère de l’Enseignement, sans pouvoir préciser la proportion des grévistes.

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