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Ce qui se cache derrière la guerre contre l’Etat islamique
dimanche 26 octobre 2014
Ce qui se cache derrière la guerre contre l’Etat islamique
Les gouvernements australien et canadien ont officiellement adhéré vendredi à la nouvelle guerre que Washington a lancée au Moyen-Orient, prétendument pour écraser l’Etat islamique en Irak et au Levant (EI).
Le premier ministre australien Tony Abbott a dit que son gouvernement avait ordonné à ses forces de participer aux frappes aériennes en Irak et d’y déployer des forces spéciales sur le terrain pour « une mission essentiellement humanitaire. » Le premier ministre canadien, Stephen Harper, a aussi annoncé l’envoi d’avions de chasse, déclarant que l’EI ciblait des Canadiens et que si elle « rest[ait] incontrôlée, cette menace terroriste ne pourr[ait] que croître. »
Les Etats-Unis, la France et la Grande-Bretagne effectuent déjà des bombardements et d’autres opérations militaires en Irak et en Syrie. L’Allemagne a envoyé des armes et des parachutistes dans le Kurdistan irakien. Les Pays-Bas ont envoyé des avions de combat F-16 participer aux bombardements, alors que d’autres gouvernements européens expédient des armes et du matériel.
Avec cette fédération extraordinaire de grandes et moins grandes puissances occidentales qui exploitent les agissements de l’EI pour légitimer une intervention militaire, l’humanité assiste à la relance, au 21ème siècle, du genre de dépeçage impérialiste qui avait finalement donné lieu à la Première et à la Deuxième Guerre mondiale.
Qu’ont le Canada, l’Australie et les Pays-Bas à larguer des bombes en Irak ? Pour eux, c’est le prix à payer pour participer à la ruée menée par les Etats-Unis et ayant pour but un nouveau partage des richesses, pétrolières et autres, du Moyen-Orient.
Ces méthodes sont celles de la première grande intervention de l’impérialisme américain dans la région, la guerre du Golfe de 1990. Washington recruta alors un grand nombre de pays qui n’avaient jamais été agressés par l’Irak pour légitimer son attaque de ce pays. A l’époque, comme aujourd’hui, ces pays voulaient s’assurer qu’ils auraient leur part du butin.
Comme le Comité International de la Quatrième Internationale l’écrivait en 1991 dans une évaluation de cette expérience, « Dans leur détermination à détruire et à piller l’Irak, les impérialistes ont fait preuve d’une étonnante unisson. Les débats à l’ONU, ce centre plutôt minable de la débauche impérialiste, avaient toute la dignité de ceux d’un bordel militaire, une foule de diplomates bourgeois faisant la queue devant les portes du Conseil de sécurité pour ‘prendre part à l’action’… Ce qui sous-tendait la forte participation à cette coalition était un accord tacite que la guerre contre l’Irak légitimerait une relance de la politique coloniale par toutes les puissances impérialistes. »
La course à la guerre en Irak et en Syrie s’accompagne dans chaque pays d’une propagande véhémente, tant des gouvernements que des médias, qui exploite l’ignorance et la confusion pour tenter d’intimider la population et de la forcer à accepter la guerre. Dans un éditorial publié vendredi dernier, intitulé « L’horreur fondamentale de l’EI », le New York Times livre un échantillon particulièrement éhonté de ce type de bourrage de crâne.
Il débute ainsi : « L’esprit se rebelle à la vue des informations sur les cruautés commises par l’Etat islamique. » Citant les décapitations, la torture, les viols et les massacres, le Times déclare que l’EI « est seul dans sa sauvagerie délibérée, systématique et ouverte. » L’article conclut en disant qu’« il doit être dégradé et finalement détruit, pour reprendre les termes judicieux d’Obama. »
Ces gens sont bien les derniers à pouvoir faire la leçon à qui que ce soit en fait de « cruauté » et de « barbarie » ! Cette même rédaction a soutenu sans réserve le gouvernement Bush lors de l’invasion de l’Irak en 2003, qui a tué des centaines de milliers d’Irakiens. Cette guerre d’agression demeure le pire crime du 21ème siècle et la destruction sociale catastrophique qu’elle a causée a donné lieu à la crise qui sévit actuellement dans toute la région.
Même en excluant les meurtres de masse perpétrés directement par l’impérialisme américain, l’EI est une bande d’amateurs en matière de « cruauté » et de « barbarie » comparé aux régimes et aux forces mercenaires alliés à Washington. Les juntes militaires du Chili et d’Argentine ont assassiné des dizaines de milliers de personnes dans des camps et des centres de torture, jetant des travailleurs et des jeunes à la mer depuis des hélicoptères ; la CIA a contribué à la fondation d’une dictature en Indonésie qui a coûté un demi-million de vies.
Au Nicaragua, les ‘contras’, organisés et financés par Washington, ont tué des dizaines de milliers de gens et commis tous les crimes pour lesquels le Times condamne l’EI – massacres de civils, viols, exécutions d’enfants. Ils sont tous actuellement honorés par le président des Etats-Unis comme des « combattants de la liberté ».
Il y a un peu plus d’un an, le régime égyptien, dominé par l’armée et soutenu par Obama, massacrait des milliers de gens, en emprisonnait et en torturait des dizaines de milliers d’autres. L’allié le plus proche de Washington dans la région, Israël, vient juste de mener à Gaza une guerre sauvage contre une population sans défense, tuant près de 2.200 Palestiniens et en blessant 11.000 autres.
L’appel du Times à une croisade militaire contre la « sauvagerie », les « fanatiques » et « le mal à l’état pur » fait écho au discours tenu par la presse à sensation il y a plus d’un siècle quand les Etats-Unis, alors puissance mondiale montante, avaient rejoint un semblable gang impérialiste pour écraser une insurrection anti-occidentale en Chine – la révolte des Boxers de 1898 à 1990.
Les Boxers, une société proto-nationaliste secrète, s’était développée en un mouvement de masse basé sur la colère populaire contre l’asservissement et l’humiliation de la Chine par les puissances occidentales qui avaient divisé le pays en différentes « sphères d’influence. » Ils décapitèrent des missionnaires étrangers et massacrèrent des chrétiens convertis dans une vague de violence contre les étrangers qui dominaient la vie politique et économique du pays.
A l’époque aussi, différentes puissances impérialistes paraissaient agir à l’unisson. Les Britanniques, les Allemands, les Américains, les Italiens, les Français, les Austro-hongrois et les Japonais constituèrent une force expéditionnaire de près de 50.000 hommes pour noyer la révolte dans le sang et resserrer leur mainmise sur les marchés et les ressources de la Chine.
Dans son ouvrage Impérialisme, stade suprême du capitalisme, le dirigeant révolutionnaire russe, Vladimir Lénine, a critiqué le social-démocrate allemand Karl Kautsky pour avoir cité cette action militaire unifiée contre les Boxers comme preuve d’un « ultra-impérialisme » par lequel « le capital financier internationalement unifié » pouvait surmonter les rivalités nationales. De telles alliances, écrivait Lénine, « ne pourraient inévitablement être qu’un interlude, une ‘trêve’, entre deux périodes de guerres. Les alliances pacifiques préparent le terrain des guerres… »
L’analyse de Lénine fut justifiée par les événements qui firent suite à l’expédition contre les Boxers. Moins de quatre ans plus tard, deux des alliés – le Japon et la Russie – se livraient une guerre sanglante pour le contrôle de la Mandchourie et de la Corée. Et, dix ans plus tard, tous étaient plongés dans la Première Guerre mondiale et ses dizaines de millions de morts.
Il s’avérera que l’actuelle croisade unitaire contre l’EI a une signification historique tout aussi importante dans les affaires de l’impérialisme mondial que celle de la guerre menée contre la révolte des Boxers il y a 114 ans.
Au nom de la lutte contre le « terrorisme » et pour la défense de la « civilisation » contre la « barbarie », toutes les puissances impérialistes se lancent une fois de plus dans la guerre, se réarment et reviennent au militarisme, comme en Allemagne, à une vitesse qui semble devoir rattraper le temps perdu. Ce tournant vers la guerre est motivé par la crise du capitalisme mondial et ses contradictions fondamentales, en premier lieu celle entre le développement d’une économie mondialement intégrée et la division persistante du monde en Etats-nations antagonistes.
L’intervention qui s’accélère en Irak et en Syrie et l’escalade militariste de toutes les principales puissances deviendra inévitablement le prélude à une nouvelle conflagration impérialiste mondiale si la classe ouvrière n’intervient pas sur la base d’un programme socialiste et internationaliste et ne met pas fin au système capitaliste, source de la guerre.
L’armée américaine prépare une intervention au sol dans la guerre au Moyen-Orient
La pression monte à Washington pour que les Etats-Unis envoient des troupes au sol en Irak et en Syrie contre les milices de l’Etat Islamique (EI), malgré les démentis de la Maison Blanche face à l’impopularité d’une nouvelle guerre. Ce week-end, les forces de l’EI ont encore gagné du terrain dans la ville kurde de Kobané en Syrie et ont consolidé leur mainmise sur la province d’al-Anbar en Irak, ce qui les amène aux portes de Bagdad.
Sur la chaîne ABC dimanche, le chef des forces armées américaines le Général Martin Dempsey a indiqué que des troupes américaines combattraient vraisemblablement en Irak. Il a souligné en particulier la probabilité d’une « bataille décisive » pour reprendre la ville de Mossoul dans le nord, capturée par l’EI au mois de juin. « Mon intuition à l’heure actuelle me dit qu’il faudra un autre genre de conseil et d’assistance, vu la complexité de cette bataille », a-t-il dit.
Dempsey avait déclaré le mois dernier que s’il pensait que les conseillers militaires américains devaient accompagner les troupes irakiennes au combat, il le dirait au président Obama. Ses déclarations actuelles contredisent celles de la Maison Blanche. Dimanche, la conseillère à la sécurité nationale Susan Rice a dit sur NBC : « Nous ne nous retrouverons pas dans une guerre au sol en Irak ».
La logique de la guerre menée par l’impérialisme américain et ses alliés leur dicte néanmoins l’envoi de troupes au sol. La guerre aérienne s’est rapidement étendue, à partir de quelques frappes dans le nord de l’Irak il y a deux mois, pour englober l’ensemble de l’Irak et de la Syrie. Cependant, les critiques fusent quant à l’inefficacité de ces frappes, pressant l’administration Obama d’engager une nouvelle escalade militaire impopulaire en Irak.
Les commentaires de Dempsey fourniront des arguments aux critiques. Interrogé sur des informations selon lesquelles pas plus de 10 pour cent des bombardiers américains et alliés ne larguent des bombes lors de leurs missions, il a déclaré : « Ce chiffre ne me surprendrait pas. L’ennemi s’adapte et il deviendra plus difficile à cibler ».
Ce week-end, les dirigeants provinciaux d’al-Anbar dans l’ouest irakien ont officiellement demandé à Bagdad d’obtenir l’envoi de troupes américaines contre l’EI. Le président du conseil provincial d’al-Anbar, Sabah al-Karhout, a dit que l’EI contrôle environ 80 pour cent de la province. Le vice-président Faleh al-Issaoui a dit au Times que toute la province pourrait tomber aux mains de l’EI « d’ici 10 jours ».
Haditha serait le seul centre urbain d’al-Anbar que le régime de Bagdad détiendrait encore fermement. Depuis le début du mois, l’EI a capturé une série de villes, y compris la capitale de la province, Ramadi. Samedi soir, le gouvernement provincial a essuyé un nouveau revers avec la mort du chef de la police, le général Ahmed Saddak, dans un attentat à la bombe contre le convoi de véhicules dans lequel il circulait.
Des responsables militaires américains ont confirmé à l’AFP que la situation dans cette province, épicentre des combats pendant huit ans d’occupation américaine de 2003 à 2011, était « délicate ». Ils ont pointé du doigt l’inefficacité des troupes du régime irakien. « Ils sont ravitaillés et ils tiennent bon, mais c’est dur », indiquait-on. Au mois de juin, les troupes irakiennes défendant Mossoul contre l’EI ont déguerpi face à une offensive des islamistes. Une débâcle pareille dans la province d’al-Anbar ouvrirait le chemin à un assaut de l’EI sur Bagdad.
Le general Dempsey a reconnu que les Etats-Unis avaient récemment utilisé des hélicoptères Apache de combat pour repousser une attaque de l’EI contre des positions du gouvernement irakien à quelque 20 kilomètres de l’aéroport de Bagdad. « lls ont pris d’assaut la position irakienne ouvrant ainsi une voie toute droite jusqu’à l’aéroport. Nous n’allions pas laisser cela se produire. »
Les seules incursions réussies contre l’EI n’ont pas été le fait de l’armée irakienne, mais de milices chiites de la province de Diyala, au nord et nord-est de Bagdad et des combattants kurdes du nord de l’Irak, ce qui souligne le caractère sectaire de la guerre. Le fait qu’ils ont persécuté la population arabe Sunnite dans la province principalement Sunnite d’Anbar n’a fait que renforcer la position de l’EI et des milices sunnites alliées.
Si les Etats-Unis sont déterminés à appuyer le régime fantoche de Bagdad, le principal objectif de Washington se trouve néanmoins de l’autre coté de la frontière, en Syrie. Les progrès réalisés par l’EI en Irak ont fourni à l’administration Obama le prétexte voulu pour réactiver ses plans, restés inachevés l’an dernier, de conduire une guerre aérienne dans le but d’éliminer le président Bachar al-Assad. Durant ces trois dernières années les Etats-Unis et leurs alliés dans la région ont financé et armé les forces anti-Assad, dont les intégristes islamistes comme l’EI et le Front Nosra, lié à Al-Qaida.
L’assaut par l’EI de la ville syrienne kurde de Kobané, près de la frontière turque, a fait se multiplier les demandes non seulement d’intervention à l’aide de troupes au sol mais encore pour que l’administration Obama prenne le régime Assad pour cible. Le sénateur républicain John McCain a dit à CNN le 12 octobre que « les bombardements en coups d’épingle » ne fonctionnaient pas et appela l’administration Obama à procéder à une « réévaluation de fond » et à intensifier la guerre. Il appela à la création de zones tampons en Syrie et à ce que les forces américaines dirigent leurs attaques contre « l’EI et Bachar al-Assad. »
L’administration Obama fait déjà pression sur le gouvernement turc pour qu’il casse le siège de Kobané par l’EI, soit à l’aide de troupes turques soit en permettant aux combattants kurdes turcs de rejoindre leurs homologues syriens, organisés dans les ‘Unités de protection du peuple’ pour défendre la ville. Jusqu’ici, le gouvernement turc a résisté à cette pression, a appelé Washington à reprendre la guerre contre Assad et à établir des zones d’exclusion aériennes tampons appuyées par les Etats-Unis
Après des discussions au plus haut niveau avec des responsables américains la semaine dernière, Ankara n’a fait que des concessions limitées aux exigences de Washington. Les responsables turcs on annoncé samedi 11 octobre que le pays ne permettrait pas l’entraînement d’au moins 2 000 combattants syriens anti-Assad par les forces spéciales américaines et turques sur le territoire turc. L’arabie saoudite s’est déjà déclarée d’accord avec un plan similaire. Le dimanche 12 octobre, le secrétaire américain à la défense Chuck Hagel eut une conversation téléphonique avec son homologue turc, Ismet Yilmaz, dans le but de garantir l’utilisation des bases aériennes turques, dont celle d’Incirlik, pour la campagne de bombardements des Etats-Unis contre la Syrie.
Les divergences de l’administration Obama avec le gouvernement turc ne concernent pas l’attaque du régime d’Assad, mais son moment et la conduite à adopter. Les Etats-Unis se sont assurés le soutien de la Turquie, de l’Arabie saoudite, de la Jordanie et de divers Etats du Golfe, étant entendu que le principal objectif de la guerre n’était pas la destruction de l’EI, mais l’élimination du régime Assad soutenu par l’Iran. Tous ces alliés des Etats-Unis ont soutenu les soi-disant rebelles syriens, y compris l’EI, ces trois dernières années, précisément dans ce but.
La guerre civile en Syrie, comme en Irak a un caractère ouvertement sectaire. Les milices d’opposition à base Sunnite visent la secte chiite alaouite de Syrie, à laquelle appartient Assad, ainsi que d’autres minorité ethniques. L’Arabie saoudite en particulier considère l’élimination d’Assad comme essentielle pour affaiblir son principal rival en fait d’influence régionale, le régime chiite intégriste iranien. Les dirigeants iraniens mettent, quant à eux, en garde contre toute intervention militaire dirigée contre Assad. Comme l’a rapporté le quotidien britannique Independent, ces derniers ont dit spéficiquement que « la Turquie paierait un prix » si elle intervenait sur le territoire syrien.
Avec leur invasion illégale de l’Irak en 2003 et l’élimination du régime s’appuyant sur les sunnites de Saddam Hussein, les Etats-Unis ont très fortement intensifié les rivalités sectaires et ethniques au Moyen- Orient. A présent, l’administration Obama s’est plongée de façon irresponsable dans une nouvelle guerre en Irak et en Syrie pour garantir le maintien de la domination américaine sur cette région riche en ressources énergétiques, une guerre qui menace de déclencher une conflagration bien plus vaste dans tout le Moyen-Orient et au-delà. WSWS
Messages
1. Ce qui se cache derrière la guerre contre l’Etat islamique, 16 février 2015, 19:44
L’État islamique est lui-même un produit de cette relation insidieuse. Il a émergé dans le contrecoup fondamentaliste sunnite à l’invasion américaine de l’Irak en 2003 – avant l’invasion, il n’y avait aucune présence d’Al-Qaïda en Irak. Celui-ci est réapparu en tant que l’État islamique en Irak et au Levant, un des plus puissants groupes islamistes combattant le gouvernement syrien d’Assad, avec le soutien et la formation offerts par les États-Unis, l’Arabie saoudite et le Katar. C’est seulement lorsque les combattants de l’EI sont retournés en Irak et ont commencé à attaquer le régime fantoche soutenu par les États-Unis à Bagdad que le groupe est devenu la cible des bombes et de la propagande américaines.
Au centre de toute la « guerre au terrorisme » se trouve un mensonge monumental et éhonté : l’affirmation voulant que 19 pirates de l’air aient préparé et lancé une attaque majeure sur New York et Washington D.C sans que personne au sein du vaste appareil militaire et des services de renseignement américains n’en ait conscience. Les dernières révélations sur le rôle de l’Arabie saoudite dans les attentats du 11-Septembre est un nouveau coup porté à ce tissu de mensonges.
Plus de 13 ans après les attaques terroristes du 11 septembre 2001, des preuves mises en lumière par une poursuite judiciaire intentée au niveau fédéral et faite par les proches des victimes montrent de façon dévastatrice des événements et des relations qui sont depuis longtemps cachés par les médias et l’establishment politique : Al-Qaïda et les pirates de l’air du 11-Septembre ont été financés par la monarchie saoudienne, un allié de haut rang des États-Unis qui a des liens étroits avec les services de renseignements américains.
Le New York Times a publié la semaine dernière des articles qui mettaient l’accent sur les nouvelles allégations de soutien de l’Arabie saoudite pour les attaques du 11-Septembre. Cependant, cela ressemblait moins à une révélation qu’à une tentative semi-officielle de contenir l’impact du matériel qui est divulgué à travers la poursuite faite par les familles des victimes du 11-Septembre.
L’administration Bush a utilisé les attaques du 11-Septembre comme un prétexte pour lancer une guerre contre l’Afghanistan, dont le gouvernement avait donné refuge à Oussama ben Laden, mais qui n’était aucunement impliqué dans le 11-Septembre. Le 11-Septembre a aussi été utilisé contre l’Irak, qui n’avait de lien ni avec le 11-Septembre, ni avec Al-Qaïda. Au même moment, l’Arabie saoudite, le pays qui a financé Al-Qaïda et fourni son principal chef ainsi que 15 des 19 pirates de l’air, était considérée comme un allié clé des États-Unis.
Toute enquête officielle sur les attaques du 11-Septembre devait étouffer le rôle de l’Arabie saoudite ou bien être censurée, comme le rapport de la Commission du renseignement. Ce n’était pas seulement à propos du rôle réactionnaire de l’Arabie saoudite dans le financement et le soutien à Al-Qaïda, mais aussi des liens étroits entre les services de renseignements américains et le groupe terroriste prétendument antiaméricain – des liens qui ne sont absolument pas mentionnés dans les articles du Times.
Tout porte à croire que près de 3000 Américains ont été tués le 11 septembre 2001 avec la complicité active ou le soutien tacite de sections de l’appareil militaire et des services de renseignement américains. La CIA, le FBI et d’autres agences n’ont rien fait pour empêcher les opérations terroristes, bien que plusieurs individus impliqués étaient connus des agences de sécurité américaines et que plusieurs autres étaient activement surveillés lorsqu’ils ont planifié et exécuté le détournement simultané de quatre avions américains.
2. Ce qui se cache derrière la guerre contre l’Etat islamique, 13 juin 2015, 07:57
La Maison Blanche a annoncé mercredi que 450 soldats américains de plus seront envoyés en Irak comme « formateurs » et « conseillers », ce qui porte les effectifs américains officiellement reconnus dans le pays à plus de 3.500. Cette dernière escalade de l’intervention militaire renouvelée de Washington dans un pays décimé par la guerre et huit ans d’occupation commencée en 2003 vient exactement un an après la chute de la deuxième plus grande ville d’Irak, Mossoul, aux mains des combattants islamistes du groupe État islamique d’Irak et de Syrie (EI).
Dans le sillage de cette débâcle sidérante de la politique américaine dans la région et, en premier lieu, de l’armée nationale irakienne, armée et entraînée par le Pentagone qui y avait consacré près de 10 ans et 20 milliards de dollars, le gouvernement Obama a lancé sa nouvelle intervention en Irak et en Syrie sous le nom Inherent Resolve [détermination propre].
Après près de 10 mois de frappes aériennes menées par Washington et le déploiement de plus de 3.000 soldats américains pour former et conseiller les troupes gouvernementales irakiennes, ces forces ont montré peu de résolution, qu’elle leur soit propre ou non. Elles se sont dérobées le mois dernier devant un assaut de l’EI sur Ramadi, la capitale de la province d’Anbar, comme elles l’avaient fait en juin de l’année dernière à Mossoul. Une fois de plus, des quantités massives d’armes, de véhicules et d’équipement américains sont tombées aux mains de la guérilla islamiste, qui est de fait maintenant l’un es plus grands utilisateurs d’armement américain de toute la région.
3. Ce qui se cache derrière la guerre contre l’Etat islamique, 17 octobre 2016, 14:07, par Robert Paris
Les puissances occidentales se disent préoccupées du sort de la population civile enfermée dans Mossoul alors que la réalité, c’est qu’ils se disposent à faire un véritable massacre à Mossoul et qu’ils veulent y préparer les opinions publiques !!!
En fait, c’est la troisième fois que les Etats-Unis et leurs alliés occidentaux massacrent le peuple irakien, après les deux guerres des Bush.
Si les forces de Daesh ont eu tellement de facilité à conquérir la grande ville de Mossoul, c’est parce que les USA l’avaient livrée aux forces armées chiites alors que la population y est à majorité sunnite et que les USA avaient décidé de punir la population sunnite de ce qu’ils estimaient être un soutien ethnique au régime de Saddam. Mais il ne faut pas non plus oublier que, cette fois dans la première guerre d’Irak, les USA avaient finalement sauvé Saddam quand les peuples, chiite et kurde, s’étaient spontanément soulevés contre la dictature.
En somme, les USA n’ont jamais cessé d’opposer les peuples entre eux, faisant semblant de soutenir l’un contre l’autre, comme ils avaient précédemment soutenu Saddam lui-même dans sa guerre contre le peuple iranien.
Tous ces bains de sang n’ont eu qu’une seule logique : contrer les révolutions politiques et sociales dans cette région du monde, à commencer par la révolution sociale et politique en Iran, puis en Irak, puis encore en Syrie.
Les dictateurs, les forces terroristes, les bandes armées, ils les ont tous soutenus avant de prétendre ensuite les combattre en massacrant les peuples.
Avec Mossoul, ils s’apprêtent encore une fois à faire un bain de sang dans une grande ville sous prétexte d’en sauver la population !!!!