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A LIRE (en ligne) PENDANT LES PROCHAINES VACANCES
dimanche 28 juin 2015
A LIRE (en ligne) PENDANT LES PROCHAINES VACANCES
Maurice Leblanc, Arsène Lupin gentleman-cambrioleur
Alexandre Dumas, Le Comte de Montecristo
Edgar Allan Poe, Aventures d’Arthur Gordon Pym
Emily Brontë, Les Hauts de Hurlevent
Charles Dickens, Les Grandes Espérances
Arthur Conan Doyle, Le Chien des Baskerville
Arthur Conan Doyle, Les Aventures de Sherlock Holmes
Dimitri Merejkovski - Le Roman de Léonard de Vinci
Jacques le fataliste de Diderot
Jaroslav Hašek - Le Brave soldat ChvéÏk
Charles Dickens – Oliver Twist
Charles Dickens - Les Papiers posthumes du Pickwick Club
Le talon de fer de Jack London
Les vagabonds du rail de Jack London
Le comte de Monte-Christo d’Alexandre Dumas
La reine Margot d’Alexandre Dumas
La chartreuse de Parme de Stendhal
Les illusions perdues de Balzac
Bouvard et Pécuchet de Flaubert
Pêcheur d’Islande de Pierre Loti
Quatrevingt-treize de Victor Hugo
La sonate à Kreutzer de Tolstoï
Les Bandits tragiques - Victor Méric
Eugène Sue - Les Mystères de Paris
Jean-Jacques Rousseau - Julie ou la Nouvelle Héloïse
Le Peuple de l’Abîme de Jack London
Dante Alighieri - La Divine Comédie
Louis Hémon - Maria Chapdelaine
Souvenirs de la maison des morts de Dostoïevski
Les Hauts de Hurlevent de Emily Brontë
Lewis Carroll - Alice au pays des merveilles
Don Quichotte de la Manche de Cervantès
Dans le bas fond de Anton Tchékov
Les Thibault de Roger Martin du Gard
Tartarin de Tarascon de Daudet
Gustave Flaubert - Madame Bovary
Gustave Flaubert - L’Éducation sentimentale
Charles Dickens - Les Grandes Espérances
Charles Dickens - David Copperfield
Stendhal - Le Rouge et le Noir
Stendhal - La Chartreuse de Parme
Jonathan Swift - Les Voyages de Gulliver
Hamlet de Shakespeare (du théâtre à lire comme un roman)
Dostoïevski - Les Frères Karamazov
Albert Londres - Dante n’avait rien vu
Albert Londres - Adieu Cayenne !
Maurice Leblanc - La Comtesse de Cagliostro
Anatole France - Les dieux ont soif
Les autels de la peur d’Anatole France
Anatole France - L’Affaire Crainquebille
Les chardons du Baragan de Panaït Istrati
La Maison Thüringer de Panaït Istrati
Edgar Allan Poe - Aventures d’Arthur Gordon Pym
Erckmann-Chatrian - Histoire d’un conscrit de 1813
Erckmann-Chatrian - L’Ami Fritz
Vie et aventures de Martin Chuzzlewit
Les Papiers posthumes du Pickwick Club
Colas Breugnon de Romain Rolland
LIRE AUSSI :
Messages
1. A LIRE (en ligne) PENDANT LES PROCHAINES VACANCES , 28 août 2015, 13:50
lire encore quelques commentaires de romans :
cliquer ici
2. A LIRE (en ligne) PENDANT LES PROCHAINES VACANCES , 15 septembre 2016, 13:14
Émile Zola : J’accuse (L’Aurore, 13 janvier 1898) :
« Je l’ai démontré d’autre part : l’affaire Dreyfus était l’affaire des bureaux de la guerre, un officier de l’état-major, dénoncé par ses camarades de l’état-major, condamné sous la pression des chefs de l’état-major. Encore une fois, il ne peut revenir innocent sans que tout l’état-major soit coupable. Aussi les bureaux, par tous les moyens imaginables, par des campagnes de presse, par des communications, par des influences, n’ont-ils couvert Esterhazy que pour perdre une seconde fois Dreyfus. Quel coup de balai le gouvernement républicain devrait donner dans cette jésuitière, ainsi que les appelle le général Billot lui-même ! Où est-il, le ministère vraiment fort et d’un patriotisme sage, qui osera tout y refondre et tout y renouveler ? Que de gens je connais qui, devant une guerre possible, tremblent d’angoisse, en sachant dans quelles mains est la défense nationale ! Et quel nid de basses intrigues, de commérages et de dilapidations, est devenu cet asile sacré, où se décide le sort de la patrie ! On s’épouvante devant le jour terrible que vient d’y jeter l’affaire Dreyfus, ce sacrifice humain d’un malheureux, d’un « sale juif » ! Ah ! tout ce qui s’est agité là de démence et de sottise, des imaginations folles, des pratiques de basse police, des mœurs d’inquisition et de tyrannie, le bon plaisir de quelques galonnés mettant leurs bottes sur la nation, lui rentrant dans la gorge son cri de vérité et de justice, sous le prétexte menteur et sacrilège de la raison d’État !
Et c’est un crime encore que de s’être appuyé sur la presse immonde, que de s’être laissé défendre par toute la fripouille de Paris, de sorte que voilà la fripouille qui triomphe insolemment, dans la défaite du droit et de la simple probité. C’est un crime d’avoir accusé de troubler la France ceux qui la veulent généreuse, à la tête des nations libres et justes, lorsqu’on ourdit soi-même l’impudent complot d’imposer l’erreur, devant le monde entier. C’est un crime d’égarer l’opinion, d’utiliser pour une besogne de mort cette opinion qu’on a pervertie jusqu’à la faire délirer. C’est un crime d’empoisonner les petits et les humbles, d’exaspérer les passions de réaction et d’intolérance, en s’abritant derrière l’odieux antisémitisme, dont la grande France libérale des droits de l’homme mourra, si elle n’en est pas guérie. C’est un crime que d’exploiter le patriotisme pour des œuvres de haine, et c’est un crime, enfin, que de faire du sabre le dieu moderne, lorsque toute la science humaine est au travail pour l’œuvre prochaine de vérité et de justice. »