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La politique du chaos, c’est la stratégie des classes dirigeantes

dimanche 31 juillet 2016

Les classes dirigeantes préfèrent mille fois la guerre des races, la guerre des religions, la guerre des civilisations, la guerre des couleurs de peau, la guerre des genres et des sexes, la guerre des groupes ethniques, la guerre fasciste, tout plutôt que la lutte des classes, que le combat des travailleurs !!!}

Qui ne voit pas que le monde capitaliste est en train de basculer progressivement dans le chaos violent ?

Qui, à part les classes dirigeantes et leurs suppôts, ne voit pas que ce basculement ne concerne pas seulement le terrorisme se revendiquant de la religion musulmane ?

Qui ne voit pas que cette montée de la violence concerne également l’ensemble des relations Est/Ouest, des relations avec la Russie et la Chine ?

Qui ne voit pas que cette montée du chaos concerne également l’intérieur même des Etats-Unis où les petits blancs sont violemment remontés contre les noirs, contre les migrants, contre les homosexuels, contre les femmes, contre les travailleurs ?

Qui ne voit pas que la montée du terrorisme elle-même concerne le monde et pas spécialement le monde musulman, les pays occidentaux menant plus de guerres que jamais et tuant plus de civils que jamais non seulement contre des pays musulmans mais aussi en Afrique, sous prétexte de dénoncer et de combattre des assassinats de civils en Occident ?

Qui ne voit pas que, dans les pays occidentaux, la lutte contre le terrorisme sert de prétexte à la lutte contre les travailleurs, contre les mouvements sociaux, contre les libertés ?

Qui ne voit pas que le but commun de toutes ces actions est de diviser les masses populaires, noirs d’un côté et blancs de l’autre, nationaux d’un côté et migrants de l’autre, musulmans d’un côté et non-musulmans de l’autre, etc.

Qui ne voit pas que céder à cette pression ne mène qu’à des guerres fratricides sanglantes et qui auront un seul vainqueur : la classe exploiteuse ?

Qui ne voit pas que la racine de tout ces bains de sang que l’on nous prépare, auxquels on nous convie, en affirmant fièrement que la jeune génération sera celle qui versera son sang dans des guerres, est à chercher dans la crise finale du système capitaliste, une véritable agonie que les Etats et les banques centrales font durer grâce à des perfusions qui ressemblent bien au soins palliatifs que l’on donne au mourant auquel on ne prête aucune chance de rémission ?

Qui ne voit pas qu’en poussant les opinions publiques dans la panique face au terrorisme on cherche à les manipuler en leur présentant d’autres ennemis mortels que les vrais, que les classes dirigeantes, celles qui ne sont plus capables de faire fonctionner l’ancienne machine économique et sociale, qui ne savent plus investir dans la production, qui ne savent plus donner du travail et même plus exploiter des salariés et qui ne peuvent plus que transformer les masses laborieuses en chair à canons ?

Qui ne voit pas, ainsi, que la seule véritable opposition est entre guerre fratricide et lutte de classes, entre révolution sociale et guerres de toutes sortes ? Celui ne voudrait pas voir tout cela, c’est-à-dire que le capitalisme n’a pas de sauvetage possible et que ses réformistes ne font que nous aveugler, celui-là se prépare à devenir la chair à canons de ses ennemis en croyant se défendre contre eux !!!

Messages

  • L’investissement privé ne s’est pas rétabli depuis 2008. Le chômage longue durée persiste. Les embauches ne sont donc pas revenues. Pas de réelle reprise par conséquent. Il s’agit donc bel et bien d’un arrêt économique, camouflé seulement par des interventions massives des Etats et des banques centrales. Le capitalisme privé est à l’arrêt. L’accumulation privée de plus-value est à l’agonie, et c’est tout simplement le poumon du système. Les crises sont interrompues et ce sont les moyens d’expiration de la respiration capitaliste. Les banques n’attendent qu’une nouvelle chute, de même que les spéculateurs. Les capitalistes savent parfaitement que le système n’a plus aucun ressort dynamique. Les révolutions (monde arabe, Maghreb, Brésil, Afrique, Europe de l’Est, Islande) ont montré, malgré leurs limites, que la lutte des classes, loin de disparaître, s’est encore exacerbée. Les classes dirigeantes en ont tiré comme conclusion qu’il fallait un bain de sang préventif qui détourne de la révolution. Ils fomentent ou favorisent des guerres civiles entre pauvres, entre peuples et entre fraction des classes laborieuses. La réponse à ces politiques ne peut pas venir des syndicats et des partis réformistes, ni des organisations politiques ou associatives réformistes ou opportunistes car celles-ci refusent d’admettre que le signal est donné de l’agonie du capitalisme et de la lutte pour le socialisme alors qu’elles militent pour cantonner la lutte à la défense des « acquis ».

  • Un musulman âgé a été agressé près de Rouen, soi-disant en réponse aux attentats ! Exactement, la montée de guerre fratricide, de guerre civile interreligieuse et interethnique voulue par les stratèges du chaos...

  • Les actes fascistes se multiplient...

    Des départs de feu d’origine malveillante ont eu lieu dans une salle de prière musulmane de Château-Thierry, dans l’Aisne, dans la nuit de vendredi à samedi, a-t-on appris de source policière dimanche 18 décembre. Cinq départs de feu ont été constatés par les pompiers, qui sont intervenus avant que des dégâts majeurs ne soient causés, a affirmé cette source à un correspondant de l’Agence France-Presse.

    Des corans, retrouvés brûlés, avaient servi à allumer ces feux. Les flammes ont noirci les murs et endommagé des meubles. Une enquête a été ouverte au commissariat de Château-Thierry.

    Il y a aussi le foyer de travailleurs immigrés de Boulogne-Billancourt incendié, et pour lequel la police affirme sans preuve que c’est un acte violente entre résidents...

    L’incendie d’un foyer de migrants à Boulogne-Billancourt, dans la nuit de jeudi à vendredi, a fait un mort et quatorze blessés. Le ministère de l’Intérieur évoque, sans aucun élément, un règlement de compte, les habitants dénoncent les conditions d’hébergement.

    La piste criminelle a été confirmée vendredi, des traces de combustible et d’accélérateur de feu ayant été retrouvées dans le hall d’entrée du bâtiment. Ouverte par le parquet de Nanterre pour rechercher les causes de l’incendie, l’enquête a été confiée à la police judiciaire des Hauts-de-Seine.

    Le foyer abritait les ouvriers de Renault, quand le constructeur automobile constituait encore le poumon industriel de Boulogne-Billancourt. Depuis, le constructeur a quitté l’île Seguin, mais le foyer accueille toujours plus de 300 travailleurs immigrés, dont une majorité de Sénégalais.

    Cet incendie criminel s’inscrit dans un contexte social tendu. Depuis sept mois, les résidents sont en grève des loyers, refusant de payer pour des conditions jugées indignes, en dépit de mensualités loin d’être dérisoires. Une chambre de 16 mètres carrés avec trois lits se loue ainsi plus de 600 euros par mois. Vendredi après-midi, lors d’une assemblée générale improvisée dans la cafétéria du foyer, une centaine de personnes se sont réunies autour de Bakary Cissoko, le président du comité des résidents.

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