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Un ministre tué par les mineurs boliviens en colère

vendredi 26 août 2016

La révolte des mineurs boliviens explose

Rodolfo Illanes, séquestré par des mineurs qui bloquaient une route depuis plusieurs jours, près de Panduro, un village de haute altitude situé à une centaine de kilomètres à l’ouest de La Paz.
Un ministre tué par des mineurs des coopératives minières en colère, voilà qui fait certainement beaucoup plus de bruit que la mort de deux mineurs, tués par les forces de l’ordre boliviennes !!! D’ailleurs la presse se garde de mentionner les ouvriers tués (au moins deux) et se scandalise par contre de l’ « assassinat du ministre » alors qu’elle ne parle jamais d’assassinat pour des travailleurs tués par les forces de l’ordre.

Ces mineurs s’opposent à une récente réforme du droit travail. La loi régissant les coopératives a été promulguée la semaine précédente par le président Evo Morales.Ils ont manifesté depuis plusieurs jours et leurs actions ont été violemment réprimées par les forces policières.

Les média affirment que le ministre venait négocier sans préciser qu’il ne cédait sur rien dans sa prétendue réforme…

Les mineurs bloquent depuis plusieurs jours un axe routier important pour exiger le droit de se réunir en syndicats. Selon le ministre de l’Intérieur, ils cherchent en réalité à recevoir l’autorisation de louer leurs concessions minières à des entreprises privées et étrangères, ce qui est interdit par la Constitution.

Selon le ministre de la Défense, Reymi Ferreira, « 100 à 120 personnes ont été arrêtées » et que « les meneurs ont été identifiés ». En fait, la police a arrêté au hasard en ignorant qui avait réellement tué le ministre.

En 2015, les affrontements entre pouvoir et mineurs avaient déjà explosé à Potosi.

Le conflit qui opposait le gouvernement bolivien aux grévistes de la région touristique et minière de Potosi a duré un mois. Les 200 000 habitants de la ville de Potosi, située à environ 600 kilomètres au sud de La Paz, ont subi un blocus total, provoquant la pénurie des produits de première nécessité. Plusieurs secteurs fidèles au président Morales ont menacé d’intervenir contre les grévistes, laissant craindre une aggravation du conflit.

Lancé à Potosi, à 4 000 mètres d’altitude dans le sud de la Bolivie, le mouvement de contestation qui touche actuellement la Bolivie s’est depuis lors bien installé au cœur de la capitale. « Nous donnons 48 heures aux grévistes pour commencer à dialoguer avec le gouvernement. Dans le cas contraire, nous sortirons dans les rues pour défendre notre ville et éviter qu’elle ne soit détruite », a averti vendredi 24 juillet le syndicat des riverains de La Paz, la capitale, qui est devenue le théâtre d’affrontements presque quotidiens.

Après l’échec de nouvelles tentatives de discussions, l’utilisation de bâtons de dynamite et de gaz lacrymogènes dans les affrontements à La Paz a provoqué un début d’incendie dans les locaux du consulat d’Allemagne, situé dans le centre-ville de la capitale, ainsi que de graves dommages à plusieurs locaux officiels de la ville. Résultat : un début de panique et une cinquantaine d’arrestations. Entre autres demandes, les grévistes conditionnent d’ailleurs la reprise du dialogue à la libération de tous leurs camarades détenus depuis lors. « Si on ne les libère pas, ce sera comme revenir à l’époque des dictatures militaires », a osé le leader Comité civil de Potosi (Comcipo) Johnny Llally.

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