Accueil > ... > Forum 672

A nouveau la crise ? Mais quelle crise ?

29 juillet 2011, 15:47, par F. Kletz

Merci cammarade de ton message.

La question que tu poses est ne question fondamentale, et en fait, la réponse est assez complexe, et ne fait pas l’unanimité.

Premièrement, parler de crise, nécessite de s’accorder sur ce que l’on entend par crise. Le capitalisme a besoin de crise pour virer les entreprises trop anciennes qui ne rapportent plus assez. En ce sens Marx parle de crise cycliques du capitalisme. Ces crises peuvent revenir sur des périodes plus ou moins longues de 6à 10 ans environs.

Ce sont les crises classiques du XIXe siècles.

C’est pour cela que nous entendons parler souvent de crises.

Cependant parler de crise nécessite de qualifier le type de la crise en question : crise cyclique et donc industrielle, ou crise financière, par exemple.

La crise actuelle est-elle une crise cyclique ?

Je pense personnellement que la crise actuelle est loin d’être finie. Il s’agit d’une crise financière tellement profonde qu’elle dure depuis 2008. Les amorces de relances n’ont pas permis de sortir du marasme.

Tu as raison : parler de crise ne suffit pas, cela ne permet pas de comprendre les choses. D’autant que ce à quoi l’on assiste depuis 10 ans, et plus particulièrement depuis 2007, c’est que les mesures prises pour sortir d’une crise en provoque une autre bien plus catastrophique, ce qui nous a amené à la crise et au marasme que nous connaissons actuellement.

Voici, pour commencer à creuser un peu plus la question les thèses que nous avons écrites suite au krach boursier du mois de septembre 2008.

http://www.matierevolution.fr/spip.php?article105

http://www.matierevolution.fr/spip.php?article611

Concernant la question des machines, effectivement, leur rôle dans l’industrie a une conséquence : une machine n’est pas un être vivant, elle permet la démultiplication de la capacité de production des ouvriers et des salariés. Mais elle ne produit pas toute seule. Un certain nombre d’ouvriers sont nécessaires pour alimenter la machine matières premières, pour la réparer, la faire tourner, etc.

Or, ce qui crée de la plus-value, et donc du profit, pour les capitalistes, c’est la force de travail humaine. La machine ne produit rien toute seule, sans l’aide de la force de travail de l’homme, de l’ouvrier.

Plus les machines se perfectionnent, plus elles coûtent, et en même temps, le nombre de travailleurs se réduit puisque le détenteur des machines peut produire plus avec autant d’ouvriers, ou autant avec moins d’ouvriers.

Le problème, c’est que le capitaliste ne produit pas pour produire, mais pour que ça lui rapporte. Si une branche d’industrie ne rapporte plus assez, il ne regarde pas si c’est utile à la société, mais si c’est utile à sont profit. Si le profit n’est plus suffisant en fabriquant des voitures, le capitaliste va placer son argent ailleurs. Mais où ? Là où c’est plus rentable... et chacune de placer son argent à la banque ou sur des supports financiers sans chercher à savoir si le taux de rémunération de l’argent est lié à la production de richesse réelle.

Voilà le fonctionnement du système. C’est ce fonctionnement qui un moment donné enraye la machine à faire du profit.

Merci de ta contribution, merci d’avoir lu ce site, merci de continuer à nous donner tes commentaires. Porte-toi bien. A bientôt.

Frédéric Kletz

Un message, un commentaire ?

modération a priori

Ce forum est modéré a priori : votre contribution n’apparaîtra qu’après avoir été validée par un administrateur du site.

Qui êtes-vous ?
Votre message

Pour créer des paragraphes, laissez simplement des lignes vides.