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Le deuxième procès de Socrate, celui de ses amis

12 octobre 2017, 07:38

Socrate, on le sait, n’avait point d’école ; il n’enseignait pas dans un lieu fermé ; il ne publia point de livres. Son enseignement fut une perpétuelle conversation. Socrate était partout, sur les places publiques, dans les gymnases, sous les portiques, partout où il y avait réunion de peuple ; il aimait les hommes et les recherchait. Il vivait en public. Il causait avec tout le monde et sur toute espèce de sujets. ll parlait à chacun de ses affaires, et savait toujours donner à la conversation un tour moral. Son bon sens, si juste, trouvait en toute circonstance le meilleur conseil ; il réconciliait deux fières ; il rappelait à son propre fils le respect d’une mère violente et importune ; à un homme ruiné, il enseignait la ressource du travail, et lui apprenait à mépriser l’oisivité comme servile ; à un riche, il fournissait un intendant pour le soin de ses affaires ; il faisait sentir à un jeune homme présomptueux et ambitieux son ignorance des affaires publiques. Au contraire, il encourageait l’ambition d’un homme capable, mais timide et trop modeste. Enfin, il parlait peinture avec Parrhasius, sculpture avec Cliton le statuaire ; il causait de rhétorique avec Aspasie, et, ce qui est un curieux trait de mœurs, il enseignait même à la courtisane de Théodora les moyens de plaire.

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